Cover and tragic ending - Mattéo

Matt aussi était déçu de ne pas pouvoir la voir, mais à quoi bon se rendre chez elle si c'était pour s'endormir aussitôt installer sur le canapé. Il était vraiment fatigué et ce soir c'était sans doute le soir où il ne pouvait pas faire autrement que dormir. Il était quand même un peu satisfait d'avoir réussit à passer quelques messages à Cassy, mais ce n'était pas pareil que la voir en vrai. Mais il avait finit par s'endormir avec le téléphone dans la main, n'ayant même pas le courage d'aller jusqu'à son lit.
Il avait finit par se réveiller à un moment donné et était aller s'allonger dans son lit mais la nuit était passé vite du coup.

Et le réveil fut un peu compliqué. Matt avait fait beaucoup d'heures ces derniers temps et ne savait pas du tout s'il pourrait les récupérer d'une manière ou d'une autre vu que le sergent refusait de le laisser partir quand il le voulait.
Matt était donc retourné bosser vu qu'ils avaient encore beaucoup de choses à faire avant de pouvoir boucler cette affaire.

Une fois levée, j’avais été à la cuisine pour me faire un café. Et c’est là que je me rendis compte que ça faisait quatre jours que je n’avais pas bu une tasse de café. Bon de toute façon je n’étais pas certaine que boire un café à l’hôpital aurait été une bonne idée, c’est généralement pas buvable là-bas. Alors cette tasse-là, j’allai l’apprécié ça c’est certain.

J’avais l’impression de trainer, de mettre du temps pour la moindre petite chose. Tellement, que lorsque ma mère décida de venir me voir, je venais à peine de terminé mon café. J’eu le droit aux questions habituelles ‘comment ça va, est-ce que tu as mal, as-tu bien dormi’ enfin vous voyez le genre. Mais j’étais tout de même contente de la voir, ça me faisais de la compagnie et on avait commencé à parler de cette fameuse complication, d’ailleurs j’avais profité de la matinée pour prendre rendez-vous auprès de ce fameux médecin. Elle aussi me rassurait sur tout cela. Attendre d’avoir de vraies réponses. Et profitant aussi de la situation, ma mère en profita pour m’en demander plus sur cet homme qui était dans ma vie. Alors forcément je lui donnais quelques informations, qu’il travaillait avec moi, qu’on se connaissait depuis longtemps mais qu’on c’était perdu de vue. A l’époque du lycée je n’avais pas parlé de Mattéo à ma mère pour el simple et bonne raison que je ne me voyais pas dire que j’avais flirté avec le copain d’une amie. Même si j’étai sa fille, ma mère n’aurait sans doute pas apprécié mon comportement.

Et quand ma mère quitta mon appartement, je me retrouvai à nouveau seule, essayant de faire ce que j’avais à faire mais doucement. Car certains mouvements me faisaient mal, pas évidents quand certains gestes de la vie courante sont limités. Mattéo devait quant à lui être encore bien occupé. Je n’étais même pas certaine que j’allai voir Mattéo, comme il m’avait dit la veille il était sur une grosse affaire de trafic de femmes, et il ne comptait même plus les heures supplémentaires apparemment.

Encore une longue et dure journée pour Matt, il est clair qu'il ne trainerait pas longtemps devant sa télé le soir même. Matt n'arrivait pas à poser pieds tellement c'était agité au boulot. Le fait qu'il manque deux personnes se ressentait vraiment et tout le monde était en effervescence là-bas.
Matt avait à peine eut le temps de manger un truc à midi que déjà il fallait retourner bosser et continuer les recherches. Mais leurs investigations commençaient à payer et avec un peu de chance d'ici quelques jours l'affaire serait enfin bouclée.
Le hic c'est que Matt était tellement fatigué qu'après son repas de midi, attendant un avocat qui devait venir il avait finit par somnoler à son bureau, ce qui avait largement déplu au sergent. Matt c'était fait engueuler, pour pas changer. De toute façon en ce moment avec le sergent c'était la cata. Matt aussi s'était énervé et lui avait clairement dit ce qu'il pensait de son comportement envers lui en ce moment et le sergent assigné à son poste pour le lendemain alors que logiquement c'était le week end. Matt aurait donc droit d'aller bosser toute la matinée en guise de punition pour son comportement vis à vis du sergent et de l'engueulade qu'il venait de se prendre. Super !

C'est donc comme la veille, à une heure assez avancée de la soirée que Matt pu enfin quitter son poste mais décida d'aller frapper chez Cassy, parce qu'il avait besoin d'être avec elle là. Il était fatigué et assez agacé par ce qui se passait au boulot. Il n'avait pas donc été chez lui, mais il était venu direct depuis le boulot.

J’étais mieux chez moi, c’est certain. Mais je commençais un peu à tourner en rond, je ne pouvais pas trop longtemps rester correctement assise, ni trop longtemps debout, car ça me tirait en bas du ventre. Et c’est là que je me rendais compte que le moindre mouvement ou presque, sollicitait cette partie du corps. On ne s’en rend pas compte jusqu’à qu’un truc comme ça nous arrive. Je m’occupai comme je pouvais pour le reste de la journée, prenant soin de fait tout de même attention à moi, comme je l’avais promis à plusieurs personnes. Arrivée en début de soirée, je passai un long moment à la salle de bain pour me laver, pas évident quand il ne fallait absolument pas mouiller le gros pansement car ce dernier ne devait pas être changé maintenant. Mais une fois fait, j’enfilai une nuisette, quelque chose qui ne collait pas au niveau du ventre et allait m’allonger sur mon lit en écoutant un fond de musique avec un magazine. Je n’avais pas vraiment envie de regarder la télévision ce soir, je commençais à tourner en rond, trouver le temps long, et me sentir un peu seule.

Alors que la soirée avait bien commencée, je reçu un message de Mattéo me disant qu’il était tard mais qu’il voulait passer. Je n’y voyais aucun inconvénient, mais je fus surprise de lire dans ce message que Mattéo travaillait demain. Pour quelle raison ? Même si on était sur une grosse affaire, on avait quand même le droit à nos jours de repos. Et un petit moment plus tard, j’entendis frapper. Alors je me redressai doucement du lit, posai le magazine, et me levai doucement. Je savais que c’était Mattéo, et si j’étais un peu longue à répondre, il se douterait de la raison. Une fois arrivée devant la porte, j’ouvris cette dernière. « Salut… » dis-je en me décalant légèrement pour le laisser entrer. Il avait l’air fatigué, énervé ou contrarié ? Enfin on pouvait voir que quelque chose n’allait pas.

Même s'il ne restait pas longtemps, Matt avait ressentit le besoin d'aller voir Cassy, ça faisait trop longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Il espérait juste que son humeur ne poserait pas problème, parce qu'entre la fatigue et le fait qu'il devait bosser le lendemain Matt était quelque peu irritable.
"- Salut." et il entra, refermant la porte derrière lui parce qu'il savait très bien que pour elle c'était plus compliqué. Puis il s'approcha et la prit doucement dans ses bras. Elle lui avait manqué et il avait besoin d'un câlin, c'était con mais c'était comme ça. Et quand il vit comment elle était habillé il lui dit simplement l'air un peu désolé "- Tu étais coucher ?" si elle était au lit, ça voulait dire qu'il était trop tard pour venir la voir, elle aurait du lui dire et il serait rentrer chez lui. Ils auraient pu discuter un peu via le téléphone. Enfin bon, il était là maintenant.
Matt recula légèrement après avoir déposé un baiser sur ses lèvres et attendit de savoir s'il l'avait réveiller ou empêcher de dormir, qui sait.

Mattéo venait d’arriver chez moi, et ce n’était pas la super forme, je voulais le lire sur son visage. Alors, je le laissai entrer et Mattéo referma instinctivement la porte une fois rentré. Il s’approcha ensuite de moi, pour venir me prendre doucement dans ses bras, je passai alors délicatement mes bras autour de lui, pour un léger moment de tendresse. Ca me faisait plaisir de le voir, nous n’avions pas pu nous voir hier et ça m’avait déjà peiné, alors si il n’avait pas vu venir non plus là, j’aurai été doublement déçue, c’est certain. Et quand Mattéo me demanda si j’étais couché, avant de me donner un doux baiser. Un doux baiser mais trop furtif à mon goût pour dire qu’on ne c’était pas vu la veille. Je reculai légèrement « Oui, j’étais au lit, je bouquinais un peu c’est tout » Oui ça m’aidait à passer le temps et aussi à me changer un peu les idées. Alors s’il s’inquiétait de m’avoir réveillé ou autre, ce n’était pas le cas. « Tu as l’air fatigué…Et tu travailles demain ? » Oui étrange tout ça, « Tu veux boire quelque chose ? » Oui car là je le voyais resté à l’entrée, alors qu’habituellement il aurait déjà retiré sa veste, enlevé ses chaussures pour se mettre à l’aise. Allait-il partir d’ici peu ? Dans son message il avait dit qu’il passerait cinq minutes mais je pensais que c’était une façon de parler.

Ce qu'elle lui répondit d'abord lui confirma qu'elle était coucher alors il se sentit un peu ennuyé. Peu être qu'il l'avait empêcher de se reposer. Elle ne semblait pas vraiment dérangé par sa présence alors peu être que ce n'était pas si mal après tout. "- Oui, un peu. On touche pas terre au bureau, c'est l'horreur." et Matt se frotta un peu les yeux, preuve que même s'il venait de faire l'effort de la voir il était malgré tout crevé. "- Ouais, je bosse demain. Je me suis prit la tête avec le sergent et du coup c'est moi qui suis de corvée, comme si c'était le moment..." Matt soupira longuement avant de répondre à son autre question. "- Non merci. De toute façon je vais pas rester longtemps, il faut absolument que je rentre, sinon je ne pourrais jamais me lever demain." et il posa délicatement sa main sur la joue de Cassy avant de lui demander "- Et toi comment tu vas ?" elle avait l'air bien plus reposée que lui ça c'est clair. Sans doute qu'elle allait quand même un peu mieux, du moins physiquement.

Quand Matt m’avait demandé si j’étais couché je lui avais répondu que oui mais je ne dormais pas, je bouquinais seulement, il ne m’avait donc pas réveillé ou empêcher de dormir.

J’avais dit à Mat qu’il avait l’air fatigué et je lui avais alors demandé s’il bossait demain, question qui était là pour faire plus parvenir ma surprise qu’autre chose. Alors oui c’était apparemment la folie aux bureaux. Mais ce n’était pas pour cette raison que Matt devait travailler demain. Non encore une prise de tête avec le sergent. « Encore !? » Oui c’était sorti tout seul, non pour énervé Mattéo ou autre, mais en ce moment j’avais l’impression que c’était vraiment tendu entre eux.

Et lorsque je demandai à Mattéo s’il voulait boire quelque chose, il déclina la proposition me disant qu’il n’allait pas rester longtemps sinon demain il n’arriverait pas à se lever. Alors à j’étais déçue, même plus. J’avais l’impression de ne presque pas le voir alors que j’avais besoin de lui, et ce n’était pas qu’une impression en fait. Je ne répondis alors rien, le laissant poser sa main sur mon visage mais sans trop répondre à son geste , et lorsqu’il me demanda comment j’allai, je répondis simplement « ça va… », Quoi dire d’autre ? De toute façon il n’avait pas le temps. Oui je savais que ce n’était pas vraiment sa faute, mais ça m’agaçait. Difficile à expliquer, je restai là chez moi, j’avais peu de ses nouvelles à cause du travail, je me sentais seule, et là alors que je croyais pouvoir enfin être avec lui, parler, être ensemble, lui voulait déjà repartir. Mais pourquoi ne pas vouloir rester ? Il avait ses affaires ici, non ? Et on avait déjà dormi ensemble en allant au travail le lendemain. Mais soit, comme il voulait après tout. Je n’allai pas le forcer à quoi que ce soit, déjà que la veille je lui avais semble t-il fait du mal avec mon silence et mon attitude. Et puis inutile de dire quelque chose, il était fatigué et sans doute très irritable, dans ce genre de situation une petite dispute pouvait vite arriver.

Matt était loin de se douter de ce qui pouvait passer par la tête de Cassia, mais en même temps vu qu'elle ne disait quasiment jamais rien, difficile de savoir hein, surtout pour un mec totalement débordé par le boulot qui n'arrivait même pas à rester éveiller à son bureau et qui justement c'était fait rappeler à l'ordre à cause de ça. "- Oui... j'ai eu un gros coup de barre cet après midi et comme par hasard il est présent à ce moment là... et j'ai pas apprécié sa remarque." Matt était désolé si elle trouvait que ça faisait beaucoup en peu de temps mais c'était pas sa faute, il n'avait qu'à pas le chercher aussi. Ca arrive à tout le monde d'avoir un coup de barre. Et donc forcément n'étant pas de bonne humeur il ne s'était pas laissé faire. Au moins lui, il parlait, même si ce qu'il disait n'avait rien d'intéressant. Matt se confiait à elle, lui parlait, chose que Cassia semblait avoir bien du mal à faire avec lui ces derniers temps.

"- Tu as l'air mieux que quand je t'ai vu la dernière fois à l'hôpital. C'est tant mieux alors." oui, il pourrait rentrer chez lui l'esprit plus tranquille au moins en l'ayant vu de ses propres yeux et constaté qu'elle allait mieux.

Matt m’expliqua alors qu’il avait eu un gros coup de fatigue au bureau, et du coup c’était partit de cela. C’était compréhensible s’il travaillait depuis des jours sur cette affaire ayant à peine le temps de se reposer. Mais du coup, il devait aller travailler demain. Encore du temps perdu, alors qu’on aurait pu le passer ensemble. Et lorsque Matt, me dit que j’avais l’air d’aller mieux que la dernière fois qu’il avait pu me voir à l’hôpital et que c’était tant mieux, je répondis « Oui, j’écoutes ce qu’on m’a dit, je fais attention, je me repose. En même temps je n’ai que ça à faire… » Et c’était bien vrai, mes mouvements étaient encore un peu limités, alors je ne pouvais pas faire tout et n’importe quoi.

Je me reculai légèrement, afin de bouger un peu. Rester debout de cette façon n’était pas la chose la plus agréable pour moi pour le moment. Et je ne savais pas pour quelle raison exactement ais j’avais l’impression que depuis cet accident, du moins depuis avant-hier, on s’éloignait l’un de l’autre. Ou était-ce alors un enchainement de circonstances qui faisait ça ? Peut-être aussi. J’étais encore étonné que Matt ne passe qu’en coup de vent, j’ai pourtant un lit, et confortable en plus. Mais il avait peut-être besoin d ‘être seul aussi. Cela faisait un moment qu’on avait pu à se demander si on restait ou pas pour la nuit, que c’était devenu quelque chose de naturel. « Si tu es fatigué et si tu veux te reposer un minimum, tu devrais peut-être y aller, je ne veux pas te retenir plus longtemps » Oui si il voulait se reposer un minimum avant demain matin, c’était peut-être mieux pour lui. De toute façon il m’avait fait comprendre qu’il ne resterait pas. Chose que j’avais encore du mal à comprendre mais bon. J’avais eu du mal à parler, à me confier ces derniers jours, et là alors que je commençais à vouloir le faire, j’avais l’impression que c’est Matt qui avait une attitude différente.

Matt était content de voir qu'elle écoutait quand même un peu les conseils, en même temps si elle voulait être sur pieds il valait mieux pour elle. Mais il est clair qu'elle devait s'ennuyer ferme, il savait de quoi il parlait lui, il avait connu ça plus d'une fois ces derniers temps d'ailleurs. "- Tant mieux alors, tu arrives à supporter d'être coincé dans ton appart. Mais dis toi que ça va pas durer, d'ici peu tu pourras sortir et prendre l'air." oui, au moins c'est l'avantage de ne pas travailler, on se remet tout doucement et on prend le temps d'aller mieux. Matt était content si elle y parvenait et surtout elle reprenait des couleurs et tout ça faisait vraiment plaisir de la voir comme ça.

"- Ok, comme tu veux. Ca m'a fait plaisir de te voir. On pourra sans doute se voir demain quand j'aurais terminé le boulot." Matt espérait vraiment pouvoir la voir, après peu être qu'elle aurait pas mal de visites vu que c'était le week end. "- On se tient au courant si y'a du changement." lui parlait d'emploi du temps, autant pour lui que pour elle. Il se rapprocha d'elle pour la prendre à nouveau dans ses bras, voulant lui dire aurevoir et lui souhaiter bonne nuit.

Je venais de dire à Mattéo que depuis ma sortie hier de l’hôpital, j’écoutais els conseils du médecin, alors je me reposais quand je sentais que je devais le faire, je faisais doucement, je prenais bien les médicaments nécessaires. Bref, je faisais attention. Je supportais d’être coincée dans mon appartement ? Je fronçai légèrement les sourcils à la remarque de Mattéo, « non pas vraiment, mais je n’ai pas le choix » Il devait vraiment être fatiguée, ou alors je m’étais peut-être mal exprimé aussi.

Et par la suite, comme Mattéo ne semblait pas vouloir rester de toute façon, je lui avais conseillé de rentrer si il voulait se reposer un minimum, et surtout si il devais retourner au bureau demain. Comme je veux ? Mais c’est lui qui m’avait dit ne pas vouloir rester, pas moi. J’avoue que là ça m’embrouillai un peu. Mattéo vint alors me prendre dans ses bras, après m’avoir dit qu’on se tiendrait au courant pour demain. Je le laissai alors faire, répondant juste un « d’accord » à peine audible. Il voulait partir, il devait partir peu importe et moi j’allais rester là toute seule, comme le reste de la journée, à ruminer à tout et à rien. Je me sentais seule, pile au moment où j’avais besoin de quelqu’un. J'avais à cet instant bien précis, juste envie de fondre en larmes, mais je me retenais du mieux que je pouvais. « Bonne nuit » dis-je en rompant l'étreinte que nous étions en train d'avoir.

Matt s'était certainement mal exprimer, disons qu'il parlait aussi avec comme comparaison sa propre expérience alors si elle pouvait supporter ça, c'était positif, parce que lui n'avait pas cessé de s'en plaindre. Bref, de toute façon il était fatigué et en ce moment avec elle la communication passait mal, alors pour éviter de se prendre la tête ou autre, il valait mieux ne pas trop chercher non plus. Et c'est pour ça, en grande partie qu'il préférait dormir chez lui, l'autre partie c'était pour qu'elle soit au calme et tranquille et pour éviter de lui faire mal sans le vouloir. Elle n'avait pas reçu de coup de couteau, elle avait été opérée suite à une importante hémorragie et donc c'était bien plus grave que tout ce que Matt avait pu vivre. Il aurait sans doute du lui expliquer ses réelles raisons mais dans le fond elle devait s'en douter non ?

Quoi qu'il en soit il déposa un baiser sur ses lèvres et répondit à ce qu'elle venait de lui dire. "- Bonne nuit ma puce." et ce n'était pas de gaité de coeur qu'il rentrait chez lui. Parce que si ça n'avait tenu qu'à lui il l'aurait gardé dans ses bras toute la nuit, parce qu'elle lui manquait.
Puis il fit demi tour et prit la direction de la sortie, qui était toute proche vu qu'il était à peine entré dans son appartement. Il ouvrit la porte et sortit, la refermant derrière lui.
Il fallait encore qu'il rentre chez lui, mais il était trop fatigué pour se rendre compte que Cassy n'allait pas spécialement bien.

Mattéo ne mit pas bien longtemps à quitter l’appartement vu qu’il n’avait pas dépassé le stade de l’entrée, la porte était donc toute proche de lui. Alors après quelques derniers mot et un baiser il partit, me laissant seule, comme je l’avais été une bonne partie de la journée. J’avais encore un peu de mal à croire que Matt était juste passé en coup de vent. Oui j’étais un peu en colère mais surtout attristée par tout cela. Après avoir refermé la porte à clé, je retournai alors dans ma chambre, mais je n’avais plus le cœur à lire ou même à me changer les idées, alors j’éteignis la lumière mais le sommeil ne voulait pas venir, j’étais agitée, me retournant toutes les cinq minutes. Et à force de gigoter de cette façon, la douleur était revenue. La nuit promettait d’être longue ! Le temps défilait, et j’avais l’impression que les cachets mettaient du temps à agir ce soir. A croire que tout se liguait contre moi. Ce n’est donc que très très tard que je réussis à trouver le sommeil. Mais peu importe, je n’avais pas à me lever demain matin, et heureusement d’ailleurs.

Matt était rentré chez lui et n'avait même pas prit de douche, il comptait la prendre au réveil. Il avait juste mangé un truc et était aller se coucher. La nuit passé assez vite parce qu'il n'eut aucun mal à s'endormir lui.
Le lendemain matin il prit un super petit déjeuner et puis il prit sa douche avant de se rendre au travail, sachant qu'il serait quasiment dans le service. D'ailleurs c'était bien triste car une fois sur place il n'eut rien d'autre à faire que la paperasse. C'est clair que ça allait plus vite quand on était seul, mais en même temps c'était terriblement ennuyeux. Matt du bien boire quatre ou cinq café rien que pendant les premières heures. Et puis par chance, il réussit à s'avancer alors à deux heures de l'après midi il avait tout terminé. Il peu donc prendre la direction de la sortie.
Et se rendit chez lui pour se changer et prendre une autre douche. Puis il prit sa voiture et fit quelques courses, espérant que son idée était bonne, surtout qu'il n'avait pas prit le temps de prévenir Cassy. Il avait à nouveau acheté des fleurs, un chouette bouquet aux couleurs du printemps même si c'était pas encore la saison et il s'était rendu chez Cassia.

Arrivant devant la porte, il frappa, espérant qu'elle n'aurait pas trop de monde chez elle.

Je m’étais endormi assez tard la veille, très tard même. Du coup, c’est en toute logique que ce matin je m’étais réveillé assez tard également. Mais je ne devais me rendre nul part, alors cela n’avait pas eu d’impact sur mon emploi du temps. Une fois levée, j’avais pris une tasse de café, ma mère était passée en coup de vent pour voir si tout allait bien car ils avaient une sortie de prévu le soir même et il y avait de la route. Je la rassurai alors en lui disant que je pourrai me débrouiller seule. Bon, dommage qu’elle devait déjà s’en aller, car j’aurai bien eu besoin de faire quelques courses et là toute seule, ça ne serait certainement pas possible. Tant pis, j’attendrai encore un peu. Le frigo n’était pas complètement vide non plus, comme les placards, mais quelques trucs en plus n’aurait pas fait de mal. Après être passé à la salle de bain, ce fut opération galère pour trouver une tenue adaptée et qui ne me faisait pas mal. Je n’allai quand même pas mettre une robe ! Et mes pantalons de sports étaient dans la machine à laver. Pas le choix, j’enfilai alors un jean, mais ne fermant pas complètement celui-ci afin que ça ne comprime pas trop la plaie et le pansement. De toute façon j’étais chez moi, alors personne ne me verrai, ça ne gênerait donc pas.

N’ayant pas spécialement faim, ni envie de rester debout à faire à manger, je profitai du fait de m‘être levé tard pour reprendre un café et quelques céréales, un petit-déjeuner quoi. Ensuite, je m’étais posée un petit moment sur le canapé afin d’être au calme et surtout pour faire passer cet affreux coup de barre. Oui j’avais moyennement bien dormi cette nuit, et ça se faisait ressentir maintenant. Ensuite, je décidai tout de même de faire un peu de rangement, si vraiment j’avais mal, j’arrêterai s’il le faut. Je commençai alors par le salon, et ensuite la cuisine. J’en profitai d’ailleurs pour me noter sur différents post-il les rendez-vous prévu prochainement et les accrocher sur le pense-bête du frigo. Mais je fus interrompu quand j’entendis quelqu’un frapper à la prote. J’arrêtai alors mon activité, et enfilai un gilet afin qu’on ne voit pas que mon jean était ouvert en partie. C’était Mattéo, je fus un peu surprise de le voir, il ne m’avait rien dit, du moins qu’il arrivait. Je me décalai alors « Va y, entres » surtout qu’il n’avait pas les mains vide, il voudrait ans doute se débarrasser.

Oui, Matt n'avait pas prévenu mais en même temps est-ce qu'il était vraiment obligé de prévenir à chaque fois qu'il voulait venir la voir ? au pire il ferait demi tour et reviendrait plus tard. C'est clair que son week end était foutu et vu comme il était fatigué il faudrait qu'il fasse une croix sur sa séance de sport habituelle, il n'aurait jamais le courage c'est certain.
Il sourit quand elle lui ouvrit la porte et lui dit simplement "- Salut. J'espère que je ne dérange pas ?" oui, parce que si elle avait quelqu'un chez elle, vu que rien n'était officiel entre eux, faudrait encore qu'il joue l'inconnu de service alors bon, bof quoi. Il entra puisqu'elle l'y invita et déposa les fleurs à la cuisine. Par chance il avait prit un bouquet qui comportait ce genre de nouveau vase là, enfin un arrangement qui ne nécessitait pas qu'on le change d'emballage quoi.
Il s'approcha d'elle et vint déposer un baiser sur ses lèvres, parce qu'il ne remarqua personne d'autre dans l'appartement à part lui et elle et retira sa veste pour aller la mettre sur le porte manteau. "- Je te dérange pas au moins ?" ne sachant pas si elle devait sortir, on ne sait jamais, si elle devait voir quelqu'un ou tout simplement si elle avait prévu de se reposer.

J’étais un peu surprise de voir Mattéo. Ca me faisait plaisir certes, juste surprise qu’il n’ait pas prévenu c’est tout. Et voyant qu’il n’avait pas les mains vides, au contraire, je m’étais décalé et lui avait dit d’entrer. Espérons que cette fois-ci, il ne passe pas en coup de vent comme la veille au soir. A peine arrivé, Mattéo me salua et me demanda si il ne dérangeait pas, « Non, pas du tout » . J’étais toute seule chez moi et je ne comptais pas sortir de toute façon. Mattéo se dirigea alors à la cuisine pour y déposer les fleurs, et revint ensuite à l’entrée pour venir déposer un baiser sur mes lèvres et retirer sa veste pour l’accrocher au porte manteau. Je le regardai faire, je ne sais pas si c’est moi qui marchait au ralenti aujourd’hui ou si c’était Mattéo qui était vif, mais j’avais du mal à suivre. Mattéo me demanda s’il ne me dérangeait pas, ou plutôt il me demanda à nouveau. Ce qui me fit sourire légèrement d’ailleurs « non, ne t’en fais pas, je ne faisais rien de bien spécial » Non juste noté des rendez-vous pour être certaine de ne rien oublié. Je laissai alors Mattéo se mettre à l’aise, et retournai à la cuisine, où je regardai le bouquet de fleurs d’un peu plus près « Il est très beau, merci. Mais il ne fallait pas… » Oui je crois que je n’avais jamais reçu autant de fleurs, pas que ça me déplaise mais bientôt je ne saurai plus où les mettre. J'aimais les fleurs, donc ça ne me dérangeais pas.

Matt retira aussi ses chaussures, il comptait bien rester un peu si elle était d'accord bien sur. De plus, il n'avait même pas fait attention mais lui avait demandé deux fois la même chose, sur le coup ça montrait qu'il était encore un peu fatigué là. Il la retrouva dans la cuisine et lui sourit quand elle lui dit merci pour les fleurs. "- J'avais envie, je pensais que ça te ferais plaisir et aussi que ça excuserait mon absence ces derniers jours." et il haussa les épaules, faisant une petit moue désolé. C'est vrai que ça faisait peu être beaucoup, elle en avait reçu d'autres et puis lui en avait déjà apporté plusieurs fois à l'hôpital.
"- Ca va un peu mieux ou c'est toujours pareil ?" bien sur il parlait de la douleur, en tout cas elle semblait encore un peu plus en forme que la veille. Matt soupira tout en observant la pièce. "- me dit pas que tu étais en train de faire du rangement ?" il avait l'impression que c'était le cas et ça le surprenait. Elle ne pouvait donc pas se reposer comme tout le monde ? ah décidément, elle ne pouvait pas se tenir tranquille un peu.

Le bouquet était vraiment très joli, et aussi pratique car pas besoin de vase. En même temps ça m’arrangeais un peu car les deux seuls vases que je possédai étaient déjà pris. Alors il aurait fallu que je jette le plus ancien des bouquets, pour y mettre le nouveau. Mattéo me répondit lors qu’il avait eu juste envie de m’offrir ce bouquet et qu’il penserait que ça me ferait plaisir et que ça excuserait le fait qu’il avait été peu présent ces derniers jours. « ça me fait plaisir » au moins ce qui était souhaité c’était réalisé. « c’est vrai qu’on ne s’est pas beaucoup vu ces derniers temps… » Au moins je ne le niais pas, je le disais moi aussi. Je m’en étais rendu compte bien évidemment.

Par la suite Mattéo, me demanda si ça allait mieux ou si c’était toujours pareil, je haussai légèrement les épaules « Ca dépend des moments en fait, il y a certains moment de la journée où c’est plus sensible… » C’était surtout en fin de matinée et en fin d‘après-midi, quand les antidouleurs cessait de faire effet en fait. Je repris alors ce que j’étais en train de faire, c’est à dire noter mes différents rendez-vous, j’avais presque terminé, et quand j’entendis Mattéo soupirer, je levai les yeux vers lui. Je répondis alors à sa question « Si un peu. Je ne vais pas laisser mon appartement sans le ranger. Et puis, je n’ai pas fais grand-chose non plus, juste ranger deux ou trois bricoles… » Non je n’avais pas fait le ménage à fond non plus.

Matt n'avait rien fait pour éviter de la voir, juste que le boulot l'avait forcé à être moins présent. Il aurait aimé pouvoir être là pour sa sortie, pouvoir aller la voir plus souvent. Mais quand des grosses affaires comme celle-ci leur était tombé dessus vous tombe dessus vous n'avez pas vraiment le choix non plus. Et Matt étant irritable à cause de la situation de sa copine et bien ça n'avait rien arranger au travail. Mais tout ça ce n'était pas contre Cassy, bien qu'on pourrait se le demander quand même.

Elle lui confirma que ce n'était malgré tout pas la grande forme, apparemment ça dépendait des moments, donc elle devait aller mieux et pire selon le moment de la journée. Et puis Matt compris qu'elle était en train de faire un peu de rangement. Il ne dit rien là dessus après sa réponse et lui demanda simplement. "- Et là t'as pas trop mal ? parce que j'avoue que j'aimerais bien pouvoir serrer ma copine dans mes bras sans risquer de lui faire mal." et Matt se rapprocha d'elle, attendant qu'elle réponse à sa question, mais il avait vraiment envie de la serrer contre lui, parce qu'elle lui manquait vraiment trop ces derniers temps. "- Tu me manques Cassy.."
Avec le boulot il n'avait pas spécialement eut le temps de toucher terre, mais il est clair qu'elle lui manquait, que ce soit en priver ou au travail. Alors là, il avait vraiment envie de pouvoir la prendre dans ses bras.

Mattéo avait plus ou moins vu que j’étais en train de faire du rangement. Ou plutôt que j’étais, vu que je m’étais arrêter pour une toute autre activité : noter mes différents rendez-vous. Et puis faire du rangement était un bien grand mot quand il s’agissait de ranger deux ou trois bricoles qui n’étaient pas à sa place. Rien de bien fatiguant pour le moment. D’ailleurs Mattéo ne répondit rien. Par a suite Mattéo me demanda si là actuellement je n’avais pas trop mal car il aimerait me prendre dans ses bras sans risquer de me faire mal. Je souris légèrement face à ce qu’il venait de me dire « Non, là ça va… » . Je le vis alors s’approcher, laissant tomber ce que j’étais en train de faire pour plonger mon regard dans le sien. Et lorsque Mattéo m’avoua que je lui manquais et que en prime il m’appela par ce petit surnom que j’adorais entendre de sa bouche, je fondai littéralement « Tu me manques aussi Matt » et sans plus attendre je m’approchai doucement de lui à mon tour et vint me blottir contre lui, passant mes bras autour de sa taille. Ca faisait un bien fou de pouvoir être dans ses bras, de pouvoir le sentir contre moi, de sentir son doux parfum, « c’est dur sans toi… » Dans le sens où être à ici seule, en convalescence, et pas forcément en forme, sans pouvoir être avec la personne qu’on aime ce n’est pas facile.

Il ne pu retenir un petit sourire à ce qu'elle lui répondit, trop content de pouvoir la prendre dans ses bras. Donc il s'avança encore jusqu'à se retrouver à son niveau et plongea à son tour son regard dans celui de Cassy. Avant de finalement la prendre dans ses bras et lui faire un gros câlin, parce qu'il en avait besoin, parce qu'il en avait envie et parce que ça lui manquait. "- J'imagine.." lui aussi avait connu ça et ce n'était franchement pas marrant. Bon, c'était au début de leur relation mais ça restait quand même un manque de la personne en qui l'on tient. "- Ca a été dur aussi ces derniers jours pour moi, même au boulot et pas parce qu'on était débordé, parce que tu n'étais pas là.." et c'était la vérité. Ca le peinait aussi de voir qu'elle n'était pas présente, même s'ils ne faisaient plus équipe, ne plus croiser son regard, ne plus sentir son parfum, ne plus la voir du coin de l'oeil passer ou assise à son bureau ça faisait vraiment un vide, un vide difficile à vivre.

Mattéo me manquait terriblement en ce moment. Je ne pouvais pas le nier, alors je ne m’étais pas fait prier et j’étais venu moi-même me blottir tendrement et doucement contre lui. Ce contact me faisait un bien fou, et m’apaisait quelque peu. J’étais tellement bien à ce moment précis que je me laissai aller aux confidences en avouant à Mattéo que c’était dur sans lui. Je sais pertinemment que s’il a eu beaucoup de travail ces derniers jours ce n’était en rien sa faute. Ça tombait vraiment mal c’est tout. Mattéo me dit à son tour que c’était difficile aussi pour lui et même au boulot, non pas à cause de la surcharge de travail mais pas que je n’y étais pas. Ses paroles me faisaient plaisir bien évidemment. Et ça serait sans doute plus facile si notre relation devenait officielle, mais là c’était encore une tout autre histoire. Je profitais alors de ce petit moment dans ses bras, je décidai alors d’ajouter, étant sur une bonne lancée pour parler un peu « tu me manques tellement que hier soir encore j’avais l’impression qu’on s’éloignait l’un de l’autre… où d'avoir fais quelque chose de mal » . Je me reculai alors légèrement non pas pour couper court à cette étreinte mais pour venir embrasser tendrement Mattéo. J’en avais envie. Pas un petit baiser furtif, non un vrai baiser.

Matt aussi profitait de cette étreinte, la serrant bien fort contre lui, pas trop fort quand même, mais disons qu'il profitait de l'avoir dans les bras pour lui montrer combien elle lui avait manqué. Matt entendit ensuite très bien ce qu'elle venait de dire mais vu qu'elle l'embrassa ensuite et qu'il ne pu faire autrement que de répondre à son baiser, se laissant un peu aller d'ailleurs, il y répondrait plus tard. Le baiser se prolongea parce que Matt en avait envie et que c'était bien la preuve qu'elle lui manquait ça non ? Bref, quand il prit fin, parce que tout doit avoir une fin et qu'il leur fallait respirer Matt prit une grande inspiration et lui répondit. "- Hier soir je ne voulais pas m'imposer, j'avais envie de rester, mais à cause de ta blessure je préfère qu'on reste chacun chez soi jusqu'à ce que tout soit rentré dans l'ordre. C'est pas rien ce qui t'es arrivé et je m'en voudrais vraiment si ma présence venait à poser problème avec ta blessure." il n'était peu être pas clair, mais ça lui semblait clair à lui. En gros il ne voulait pas la blesser du fait de dormir à ses côtés, tant qu'il n'y avait plus aucun risque, c'était trop tôt pour lui, même si dans un sens elle lui manquait tellement qu'il avait vraiment envie de rester dormir avec elle et qu'il faisait de gros efforts pour ne pas se laisser guider par ses envies justement.