Cover and tragic ending - Mattéo

Matt avait finit par sortir de l'hôpital, pour prendre la direction de l'appartement de Cassy histoire de lui faire rapidement un sac d'affaires à elle afin qu'elle soit plus à l'aise que dans sa chemise d'hôpital qui n'est jamais bien pratique. Encore que là vu où elle avait été touchée, c'était sans doute la tenue la plus approprié pour éviter de lui faire mal.
Matt entra donc chez elle et chercha là où elle lui avait dit de regarder et regarda un peu avant de déposer quelques vêtements et sous vêtements dans le sac puis il fit un tour à la salle de bain et lui prit le nécessaire pour sa toilette ainsi que quelque linges. Il fit un tour dans la cuisine pour vérifier que rie ne risquait de se perdre et fut un peu peiné en voyant qu'elle avait fait les courses pour le fameux repas qu'ils devaient faire ensemble ce soir même. Et là c'était largement foutu pour le coup. Matt resta un moment dans l'appartement de Cassy avant de se décider à en ressortir. Il faudrait aussi qu'il passe chez lui mais il le ferait plus tard.
Sur le chemin du retour il s'arrêta dans une boutique pour lui prendre quelques fleurs histoire d'égayer un peu sa chambre et quelques magasines afin qu'elle puisse s'occuper un peu et veilla à ne rien lui prendre qui pourrait lui faire penser à ce qu'elle avait perdu. Des bouquins de mots de croisés ou des trucs du genre ça ne serait pas mal et puis des chocolats parce qu'elle aimait le chocolat. Bon ça faisait peu être beaucoup, surtout qu'en plus elle ne pourrait peu être rien avaler avant le lendemain mais vu qu'il allait devoir aller bosser le lendemain au moins elle aurait de quoi s'occuper quand il ne serait pas là.

Il débarqua avec tout ça à l'hôpital et ne demanda même pas l'autorisation pour entrer dans sa chambre, vu qu'il n'y avait personne il se contenta juste d'entrer. Elle semblait être à nouveau assoupit alors il fit son possible pour ne pas faire de bruit, déposant tout ce qu'il avait amené sur le sol avant de ressortir pour aller demander un vase ou quelque chose pour y déposer les quelques fleurs qu'il lui avait amené. Il revint quelques minutes plus tard avec ses fleurs dans un pot remplit d'eau qu'il déposa sur le petit meuble au fond de la pièce, puis s'approcha de Cassia.

Je dois bien avouer que j’avais le cœur gros et serré, et que la présence de ma mère aurait été la bienvenue, elle était ma mère et elle pourrait comprendre très bien ce que je ressentais. Mais, je ne voulais pas qu’ils reviennent tout ça à cause de moi. Mais j’allai tout de même lui envoyer un message, histoire de la prévenir mais en minimisant les choses. Pas besoin qu’elle sache tout maintenant. Elle s’inquiéterait forcément énormément.

J’ouvris plusieurs fois les yeux, mais là, alors que je venais d’ouvrir les yeux je pouvais voir Mattéo. Cela me faisait plaisir de le revoir, j’aurai été peiné de le louper si je dormais profondément ou autre. Je posai mon regard sur lui « Tu as fait vite… » dis-je en me redressant légèrement, mais ça tirait toujours autant. Bon après si je m’étais assoupi, le temps était forcément passé plus vite, du coup ma remarque n’était pas forcément très objective, mais sur le moment je n’y avais pas pensé. Et je ne savais pas non plus combien de temps je m’étais assoupi non plus. Et c’est là que je vis un sac à terre, il avait du donc toruvé ce qu'i fallait, et quelques autres bricoles que je ne voyais pas trop de là où j'étais , et je vis alors les fleurs à quelques mètres de là. Je souris légèrement, comprenant que c’était Mattéo qui les avait amenés, n’ayant pas reçu d’autres visites pour le moment car techniquement je n’en avais pas le droit. « Elles sont magnifiques… » dis-je en posant mon regard sur Mattéo. « Merci…merci beaucoup » Oui c’était la moindre des choses.

"- Ouais" lui répondit t'il quand elle ouvrit les yeux et qu'elle lui dit qu'il avait fait vite. Une heure et quelques ce n'est pas faire vite mais bon il pouvait comprendre vu qu'elle avait du s'endormir.
Il lui sourit avant de s'approcher d'elle à nouveau et de venir déposer un baiser sur son front. "- T'as pas trop mal ?" depuis le temps les médicaments avaient du arrêter de faire effet sauf si y'en avait dans sa perfusion mais ça Matt n'en savait rien. "- C'est rien, c'est normal." lui dit t'il en haussant les épaules "- Tu mérites au mois ça, si ce n'est plus encore mais j'ai fait au plus vite alors je ne me suis pas éternisé non plus." il aurait pu apporter bien plus c'est clair. "- Je t'ai trouvé une chemise de nuit et comme elle est avec des bretelles je t'ai pris un gilet, je crois que ce serait le plus pratique vu où est situé ta blessure, j'ai eu peur qu'avec l'élastique d'un short ou d'un pantalon ça soit trop gênant. Mais dans le doute je t'en ai quand même mis un." un des ensemble qu'il avait l'habitue de la voir porter, au moins comme ça il ne pouvait pas se tromper. "- Et si t'as besoin d'autre chose je t'achèterais ce qu'il faudra." on ne sait jamais, peu être qu'elle n'avait rien chez elle qui pouvait aller pour l'hôpital, on pense rarement à s'acheter une tenue pour ce genre de petit désagrément. "- J'irai ranger tout ça tout à l'heure, à moins que tu veuilles quelque chose maintenant." on ne sait jamais, si elle voulait se changer Matt irait demander de l'aide, parce qu'il ne voulait pas prendre le risque de lui faire mal.
Il s'était assis sur le lit face à elle et avait finit par prendre sa main dans la sienne et la regardait tendrement. Et il finit par lui dire même si d'après c'était encore un peu tôt "- Si t'as besoin de parler, je suis là." et puis c'était sans doute pas avec lui qu'elle devait avoir envie de parler de ça.

J’avais l’impression que Mattéo avait fait bien vite, mais du coup oui ce n’était peut-être qu’une impression. Et quand Matt vint déposer un baiser sur mon front, et me demanda si je n’avais pas trop mal je répondis « Si, mais je dois attendre encore un peu… » D’ailleurs j’espérais que l’infirmière n’allait pas trop tarder.

Mattéo était revenu, et en plus de m’avoir apporté un sac avec des affaires, il avait pris le temps d’aller me chercher des fleurs. Je les avais tout de suite vus, ce n’était pas bien compliqué, la moindre petite chose rendait cette chambre austère plus agréable. Alors je l’avais remercié, car oui cette petite intention me touchait beaucoup. Les paroles de Matt me faisaient plaisir, et j’esquissai un léger sourire quand Mattéo m’expliqua ce qu’il m’avait pris pour dormir, et ceux à quoi il avait pensé toujours au cas où. « Tu as vraiment pensé à tout. Tu as bien fait... » Et quand il me dit que si jamais il me faudrait encore quelque chose il l’achèterait « Merci, mais tu en as déjà bien assez fait » . Oh que oui bien assez fait même. Puis Mattéo me dit qu’il irait ranger tout cela après à moins que je voulais quelque chose maintenant « non, c’est bon pour le moment ». Mattéo était là, autant profiter de sa présence maintenant. Je laissai Mattéo s’installer vers moi, et lorsqu’il me dit que si j’avais besoin de parler il était là. Je le regardai puis déviai le regard, tout en jouant nerveusement avec ses doigts qui étaient mêlés aux miens « Parler de quoi ? De ce qu’il s’est passé ce matin, ou de ce que le médecin m’a annoncé ? » mon ton était neutre.

Matt compris dans sa réponse qu'elle devait quand même avoir mal, puisqu'elle devait attendre, c'est qu'ils voulaient espacer les prises mais si elle avait mal ils devaient la soulager, pas la peine de la laisser souffrir inutilement quand même. D'ailleurs il était prêt à se lever pour aller leur demander de faire quelque chose. "- Tu es sur, parce que je peux aller demander." il pouvait faire ça ce n'était pas grand chose.

Et puis ensuite après s'être installé prêt d'elle il lui avait dit que si elle voulait parler il était là. Et ce qu'elle demandait le surpris un peu alors il répondit simplement "- De ce que tu veux.." au moins comme ça elle savait à quoi s'en tenir. Si elle voulait parlé elle pourrait et peu importe de quoi. De toute façon Matt était là, donc autant qu'elle en profite si elle en avait besoin. "- Et si tu préfères je peux aussi te laisser te reposer." Même si, pour être honnête il n'avait aucune envie de la laisser, si tel était son souhait il l'accepterait.

Mattéo avait déjà été très gentil d’être allé me chercher des affaires, et je ne m’attendais pas non plus à tant d’intentions. Il avait vraiment pensé à tout, même au confort que j’allai avoir dans mes vêtements. Sans oublier les fleurs qu’il avait déjà posées à quelques mètres de là. Il avait vraiment pensé à tout, des choses auxquelles moi-même je n’avais pas pensé, bon j’étais peut-être excusable pour ce coup-là. Quand Mattéo me dit que si je voulais il pouvait aller demander, « c’est encore supportable pour le moment » . Mais il est clair que si elle tardait à revenir, je n’allai pas non plus attendre encore de trop.

Et lorsque Mattéo me dit que si je voulais je pouvais lui parler je pouvais. Mais parler de quoi exactement ? De ce qu’il s’était passé ce matin ou de la nouvelle du médecin ? Peut-être des deux ? De ce que je voulais donc. Matt ajouta ensuite que si je préférais il pouvait me laisser me reposer. Je répondis alors sans même prendre le temps de réfléchir « non, restes encore » . Oui il venait à peine d’arrivé, ou du moins de revenir techniquement. Je ne voulais pas qu’il reparte maintenant. J’avais envie de parler, mais en même temps j’étais réticente, et parler de quoi ? Oui au final j’avais pas mal de chose à dire, mais je craignais que tout cela ne fasse plus de mal qu’autre chose. Mais finalement je me lançai quand même, je ne garantissais pas de tout dire ou même d’y arriver jusqu’au bout « Je ne sais pas trop quoi dire … Ca a été tellement vite ce matin, je ne comprends pas ce qui a pu se passer, j’en reviens pas non plus d’avoir dû pointer une arme sur Anna… » Oui ça avait vraiment été dur, je revoyais encore la scène, le visage de cet homme et ses paroles ‘tues là, tues là’. Rien que d’y repenser, j’en avais la gorgée nouée.

Matt comprenait ce qu'elle voulait dire plus elle attendait plus longtemps elle devrait attendre pour que le médoc fasse son effet. Mais bon il ne pouvait pas la forcer non plus, il ne connaissait pas son degré de résistance à la douleur vu que tout le monde est différent de ce point de vue là.

Elle ne voulait pas qu'il parte, c'était déjà une bonne chose mais il est clair qu'il allait finir par se faire jeter par les infirmières parce que mine de rien l'heure de la fin des visites approchait et en plus il n'était pas censé être là. Mais bref, il resterait pas là pas de soucis, si c'était ce qu'elle voulait.
"- C'est clair qu'on a tous été surpris par ce qui est arrivé. On ne s'attendait pas à ça non plus tu sais.." au moins c'était clair pour tout le monde, mais l'essentiel était que tout le monde était en vie, du moins du côté des flics, les autres on s'en fiche un peu si ça a permis de garder les deux inspecteurs en vie. Bien que sur le coup Cassy a quand même bien pris. "- Mais tu es là c'est l'essentiel." qu'elle ait du pointer une arme sur sa partenaire n'était pas un problème puisque ça n'est pas aller plus loin.

La douleur était revenue, mais comme j’avais déjà demandé à une infirmière, celle-ci ne devrait pas m’avoir oublié, enfin j’espérais. Alors inutile que Matt aille chercher quelqu’un, à moins que vraiment la douleur se réveille encore plus prochainement.

Mattéo était là, et je n’avais aucune envie qu’il reparte. Même si je savais qu’à un moment ou un autre il devrait certainement partir lorsque les heures des visites seront terminées. Alors je lui avais clairement dit que je voulais qu’il reste encore. Je pouvais peut-être passer pour une égoïste, il avait peut-être d’autres choses à  faire, mais ça me faisait du bien de voir quelqu’un et surtout de le voir lui. Oui tout le monde avait été surpris par la tournure qu’avait prit cette affaire. Oui j’étais là, Mattéo avait raison.

Du coup, j’avais finalement commencé à parler un peu de ce qu’il c’était passé ce matin. Mais en y regardant d’un peu plus près ce n’était que du simple récit, je n’avais pas vraiment parlé de ce que j’avais ressenti, et de ce que je ressentais encore actuellement. Pourtant je savais qu’avec Mattéo je pouvais parler. Je posai mon regard sur lui quelques secondes, essayant de penser à autre chose. Pas que je n'avais plus envie de parler mais je ne me sentais pas vraiment prête à parler de tout. Je regardais plus ou moins les vas et viens qui se déroulaient dans le couloir, la douleur était de plus en plus présente, mais que faisait l’infirmière ? Je me redressai légèrement, grimaçant un peu, ça tirait en bas du ventre, c’était hyper désagréable. Je soupirai légèrement, fermant les yeux quelques secondes, « Je déteste les hôpitaux… » Malheureusement là je n’avais guère le choix. Je pris ensuite un peu sur moi afin de me redresser encore un peu plus, j'en avais assez d'être plus ou moins allongée, immobile. Difficile aussi de bouger beaucoup avec la perfusion, mais je pouvais toujours essayer de me mettre assise au bord du lit, sans trop me faire mal, du moins essayer.

Matt voyait bien qu'elle s'agitait et ça l'inquiétait. Cassy était pourtant du genre raisonnable habituellement. Mais il était certain que ça venait de la douleur. "- Reste tranquille ma puce, tu vas te faire mal." Oui, Matt aurait voulu qu'elle parle plus mais il était certain que c'était encore trop tôt mais aussi qu'il n'était pas la bonne personne pour ça.
Et vu qu'elle continuait à s'agiter, du moins à essayer de s'asseoir, de se lever, enfin il ne savait pas trop. Il prit l'initiative d'appuyer sur le bouton d'appel qui normalement était destiné à Cassy mais bon là, il fallait qu'il agisse, c'était sans doute la douleur qui la faisait s'agiter comme ça.
Donc ça se mit à sonner dans le couloir et dans la chambre c'était juste une lumière mais très vite une infirmière arriva. "- Elle s'agite là, il faudrait lui donner quelque chose s'il vous plait." "- Et vous êtes encore là vous ? je vais voir ce que je peux faire." l'infirmière ne semblait pas très contente que Matt l'ait appeler et tant pis si Cassy n'était pas contente non plus, il ne pouvait pas rester là les bras croiser à la regarder souffrir.
L'infirmière revint avec une piqure qu'elle vida dans la perfusion et vérifia quelques trucs avant d'éteindre le signal de la chambre et de se tourner vers Matteo. "- D'ici quelques minutes ça devrait faire effet, si c'est pas le cas rappelez nous." elle l'avait bien regardé et avait aussi vu qu'il tenait la main de Cassy, elle avait du en déduire qu'ils étaient intime, du moins il l'espérait comme ça elle ne lui ferait plus ce genre de remarque la prochaine fois. Et puis elle quitta la chambre.

J’avais toujours eu une sainte horreur des hôpitaux, encore plus quand c’est moi qui devais y rester. Le médecin avait dit quoi déjà ? Après demain pour ma sortie ? Et encore sous réserve. Et je commençais à en avoir un peu assez de rester là immobile, alors je m’étais relevé doucement afin d’essayer de changer de position, car ça faisait déjà un moment que j’étais allongée, et je commençais à en avoir assez, vraiment. Je voulais me mettre assise, mais chose qui s’avérait être difficile au final. Mattéo me conseilla de rester tranquille, sinon j’allais me faire mal. Il était doux et tendre dans ses paroles, je savais qu’il voulait m’aider, mais là oui je commençais un peu à m’agiter. Je soupirai légèrement « J’ai déjà mal de toute façon, j’en ai assez d’être allongée… » Oui, et ça m’agaçais encore plus quand je me rendais compte que changer de position était encore un peu compliqué et que la position assise m’était difficile à supporter encore.

Je vis ensuite Mattéo appuyer sur le bouton afin d’appeler une infirmière. Je ne dis rien car j’étais prête à le lui demander de toute façon. Je voulais bien attendre, mais là j’vais un peu l’impression que l’infirmière de tout à l’heure m’avait un peu oublié, ou alors le temps ne passait pas vite. L’infirmière fit dans un premier temps une remarque sur la présence de Mattéo. Je l’avais regardé peut-être d’un sal air, mais en même temps elle se préoccupait plus de a présence de Matt que du pourquoi elle était ici. Elle finit par revenir avec un antidouleur qu’elle transfusa dans la perfusion disant que ça devrait faire effet rapidement mais si ce n’était pas le cas il fallait la rappeler Je haussai légèrement les sourcils, oui al rappeler et finalement qu’elle oublie encore ? Mais je ne dis rien, me rendant compte que je commençais à m’énerver, certainement à cause de la douleur et aussi du fait que j’étais encore limitée dans mes mouvements. Du coup, je me remis à moitié allongée, serrant la main de Matt dans la mienne « Merci… » oui merci d’avoir appelé avant que je ne le fasse ou que je ne lui demande.

Matt comprenait qu'elle en ait marre de cette position à sa place il aurait surement fait pareil. Mais bon c'était pas bon de vouloir trop bouger surtout si on ne lui avait pas autorisé à le faire. "- Je comprends, mais temps qu'ils ne t'ont pas autorisé à te lever ou autre il faut que tu restes tranquille." il avait aussi compris que son comportement était du à la douleur. Alors il avait tout simplement appelé pour qu'ils fassent quelque chose pour elle.

Après que l'infirmière soit sortie Cassia l'avait remercié et Matt en comprenait pas vraiment pourquoi. "- Je voulais pas rester là à te regarder souffrir, c'est normal." oui Matt aurait été un bien piètre visiteur s'il n'avait rien fait pour qu'elle se sente mieux. Il s'approcha d'elle et posa son autre main sur sa joue, la caressant tendrement avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres, avec douceur toujours, il ne voulait pas lui faire mal ou autre sans faire exprès. Puis il lui murmura "- je t'aime" déposant ensuite un doux baiser sur son front. Lui dire ça l'apaiserait sans doute un peu, du moins il l'espérait et puis en même temps c'était la vérité.

Finalement une infirmière était venu fin de me donner une autre dose d’antidouleur. Mais à quoi bon me dire qu’il fallait que j’attende pour oublier après ? Bref, je prenais sur moi. Il est vrai que parfois la douleur agaçais et nous rendais un peu énervé. Une fois l’infirmière partie, je me résignai à m’allonger à nouveau. Autant ne pas faire de bêtise si je voulais sortir au plus vite d’ici. D’ailleurs c’est ce que Mattéo me dit, temps qu’on ne m’avait pas autorisé à me lever, je devais sans doute rester tranquille. « Oui, tu as sans doute raison…Et plus vite je sortirai d'ici, mieux ça sera... » C’était même certain.

J’avais tout de même remercié Matt d’avoir appelé l’infirmière. Et lorsque Mattéo vint poser délicatement une main sur ma joue puis déposa un doux baiser sur mes lèvres. Et lorsque qu’il me dit qu’il m’aimait, je posai mon regard sur lui, le laissant déposer un autre baiser sur mon front. J’attrapai sa main, « je t’aime aussi » . Ses gestes et ses paroles m’apaisaient un peu, et ça faisait du bien. Même si après l’accident, Matt avait dû retourner au travail, il était venu au plus vite et il était là pour moi, et ça je le voyais bien. Et je lui en était très reconnaissante, vraiment.

"- Oui, et pour sortir d'ici il va falloir que tu les écoutes et que tu arrêtes de n'en faire qu'à ta tête, hein, miss Hamilton !" Matt eut un léger sourire après avoir dit ça, afin qu'elle comprenne qu'il la taquinait mais que dans le fond y'avait du vrai. Pour sortir faudrait qu'elle soit sage et qu'elle écoute et donc qu'elle reste tranquille. "- Et n'attends pas que la douleur soit insupportable pour les appeler, de toute façon ils n'ont pas le droit de laisser souffrir un patient, alors si l'infirmière te refuse quelque chose demande à parler au médecin en général elles se bougent plus vite." Matt savait de quoi il parlait, il avait eu quelques blessures déjà et savait comment ça fonctionnait.

Et puis ensuite il fit son possible pour lui faire oublier cette douleur le temps que l'injection fasse son effet. Et rien de mieux que quelques gestes tendre et des paroles rassurantes. - Si tu veux cette petite soirée qui était prévu, on la fera chez moi quand tu iras mieux et c'est moi qui m'occuperai de toi." il espérait que ça la ferait au moins sourire, même si ce n'était sans doute pas le genre de chose qu'elle avait envie d'entendre en ce moment.

Il est certain que si je voulais sortir rapidement d’ici, je devais me tenir tranquille. Et Mattéo en profita pour me dire que pour sortir d’ici je devrais écouter et ne pas en fait qu’à ma tête. J’esquissai un léger sourire, il plaisantait mais je savais bien que dans le fond il était sérieux. Puis Mattéo me conseilla de ne pas attendre trop longtemps si j’avais mal. Il devait savoir de quoi il parlait, lui avait déjà été blessé par balle même si ce n’était pas au niveau du ventre. Mais bon, je répondis quand même « Oui, mais je ne pensais pas qu’elle allait m’oublier non plus… » dis-je un peu lasse. Après, peut-être qu’elles étaient débordées, qui sait.

Par la suite, Mattéo me parla de ce fameux diner qui était prévu ce soir justement. Ah oui, nous avions prévu cette soirée. Avec tout cela je n’y avait plus trop pensé. Et j’eu un petit pincement au cœur en repensant que du coup c’était fichue là. D’ailleurs est-ce que j’avais eu le temps de ranger les couses que j’avais faites ? Je ne m’en souvenais même plus. Mattéo me proposa alors de reporter cette soirée, de la faire chez lui et que ça sera lui qui s’occupera de moi. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire face à sa remarque, « avec plaisir… » . Bon c’est vrai que du coup ça me fichait un peu un coup au moral. On était censé passer une super soirée et finalement tout avait été annulé. Bon ce n’était la faute de personne mais bon. Je passai une main sur mon visage, l’antidouleur commençait à bien faire effet, du coup la fatigue revenait aussi en même temps, « et dire qu’on était censé une super soirée tous les deux.. » Au final ça sera chacun de son côté, Mattéo chez lui et moi à l’hôpital.

Les infirmières n'étaient pas débordé quand Matt était revenu, donc c'est pour ça qu'il avait prit l'initiative d'appeler lui même afin qu'elles soulagent sa douleur. Matt ne voulait pas la voir souffrir physiquement déjà qu'elle devait souffrir mentalement de ce que le docteur lui avait expliqué, alors pas la peine d'en rajouter. "- Mais n'hésite pas ok ?" Matt voulait qu'elle comprenne qu'ici c'était les autres qui étaient à son service et que la douleur était inadmissible dans un hôpital surtout quand on sait comment fonctionne le système de soins dans ce pays et combien paie un patient pour se faire soigner. Même si là du coup ce n'était pas Cassy qui allait payer puisqu'elle était en service, mais peu importe.

"- T'en fait pas pour ça, on aura tout le loisir d'en refaire une après ton retour. De toute façon tu vas avoir droit à au moins deux semaines d'arrêts alors faudra bien que tu t'occupes. Tu vas pouvoir faire des tonnes de gâteaux au chocolat" et il sourit, amusé, espérant que ça lui redonnerait le sourire. Ce n'était pas la peine de déprimer pour si peu, même si dans le fond ce n'était pas peu. Mais elle était en vie, le reste importait peu pour lui du moins. "- De toute façon je crois que tu ne va pas tarder à t'endormir, j'ai l'impression qu'elle t'as donné une sacré dose là.." Matt voyait bien qu'elle commençait doucement à partir là, elle était calme super calme et ça changeait depuis tout à l'heure.

J’écoutai Matt parler, « oui, d’accord » dis-je au sujet d’appeler quelqu’un si vraiment ça n’allait pas. J’avoue que j’étais très déçue que cette soirée ne se fasse pas, malheureusement c’était comme ça. Mais si Mattéo voulait la reporter ça serait avec plaisir. Du coup oui ça me faisait penser que au lieu d’être ici je pourrai être chez moi en compagnie de Mattéo, sans perfusion, sans infirmière ni tout ça. Et Mattéo me rappela alors que après ma sortie d’hôpital je devrai certainement rester un certains nombres de jours chez moi, ce qui m’arracha une moue. Rien que d’y penser… Ça allait être long. Matt essayai de plaisanter en me disant qu’avec ce temps libre je pourrai faire des gâteaux au chocolat « Peut-être, mais il faudra bien quelqu’un pour les manger… » dis-je souriant légèrement, lui faisant comprendre implicitement que ça tomberait sur lui.

Mattéo avait raison, je ne sais pas ce que l’infirmière m’avait donné exactement ni quelle dose mais je me sentais partir petit à petit. « j’ai bien l’impression… ». Et plus les minutes passaient, plus je sentais mes yeux se fermer tout seul, mais ne me rendant pas trop compte je continua quand même à parler de temps en temps « au moins demain, personne ne sera obligé de venir me voir en douce… les visites seront autorisées… » Du moins j’espérais car sinon ça allait vraiment être long et déprimant. Mes yeux se fermaient à présent tout seul, je n'avais plus de controle sur eux et je parlais à présent de moins en moins.

"- Je veux bien me sacrifier si tu veux.." et il eut un léger rire à cette idée, il allait devoir faire beaucoup de sport pour pouvoir éliminer tout ça et à la fin il ne pourrait jamais manger de dessert au chocolat de sa vie, déjà qu'il n'était pas dingue de chocolat comme certain.

"- Oui, Anna m'a dit qu'elle viendrait te voir demain." et Matt lui, ben lui, il serait au boulot alors il ne pourrait pas venir la voir avant la fin de son service et il faudra espérer que la journée ne sera pas à rallonge comme ça peu l'être parfois. Cassy aura surement la visite de sa famille et de ses amis, au moins ça l'occupera pour une partie de la journée et puis ensuite elle pourra parler peu être avec une personne proche de ce que le médecin lui a dit. Parce que Matteo est persuadé qu'elle n'arrive pas à lui parler parce que c'est lui.
Rapidement il remarque qu'elle semble endormit, mais reste encore auprès d'elle parce qu'il ne veut pas partir tout de suite. Tant qu'il le peu il va rester. Et c'est une infirmière qui passait par là qui le fait sortir de force, de toute façon elle n'a pas ouvert les yeux depuis tout à l'heure. Alors il dépose un tendre baiser sur ses lèvres avant de partir un peu forcer quand même.

Il est certain que si j’allai être en congé un certain moment, il faudrait que j’occupe mes journées, bon pour le moment je n’y étais pas encore. J’entendis ensuite vaguement Mattéo me dire que Anna viendrai me voir. Et puis sans vraiment m’en rendre compte, sans trop le voir venir, je fermai mes yeux complètement pour finir par m’endormir. La nuit se passa relativement bien, je me réveillai quelques fois, lorsqu’une infirmière venait voir si tout allait bien. Et c’est très tôt dans la matinée que j’avais demandé à avoir quelque chose pour la douleur. Je m’étais ensuite brièvement rendormie, mais dès le lever du jour, il y avait beaucoup de mouvements alors je ne m’étais pas rendormi. On dit qu’il faut se reposer, mais je trouve que les hôpitaux sont en général très bruyants et pas reposant du tout. Un peu contradictoire tout cela.

J’avais réussi à me lever dans la matinée, avec un peu d’aide certes, mais bon j’avais été debout le temps d’aller à la salle de bain. Adieu les bons bains pendant un bon moment mais bon. Je du cependant demander de l’aide au moment de me laver les cheveux. Je ne devais pas mouiller ma plaie, ni même le gros pansement qui la couvrait. Du coup, pas évident, surtout quand le moindre mouvement vous fait mal. Une fois fait, je décidai de m’habiller, du moins essayé. J’avais réussi à enfiler un pantalon mais pas évident, si je fermai le pantalon, ça serrai et ça me faisait un mal de chien, alors, je laissai le pantalon ouvert, de toute façon avec un t-shirt et un gilet par-dessus on ne voyait rien. Je reçu la visite d’Anna, avec une joli carte signé par quelques collègues ainsi qu’un petit panier garni. J’avais eu également mes parents au téléphone, j’avais réussi à rassurer ma mère, j’avais réussi à canaliser son inquiétude et je n’avais pas pu m’empêcher de lui parler de cette fameuse complication. Au début, elle était un peu sans voix, mais à la fin c’est elle qui m’avait finalement rassuré. Mais j’avoue que cette histoire me travaillait énormément. Le repas du midi n’en parlons pas. Fidèle à la nourriture d’hôpital. Je n’avais pas beaucoup touché au plateau, mais en même temps ça ne donnait pas du tout envie. J’avais ensuite reçu la visite de Becca et j’avais été rassurée, disons qu’on était en trêve maintenant. Une amie était aussi passée me voir, avant qu’on ne m’emmène passer quelques examens. Et une fois dans ma chambre, j’avais pris un magasine que Mattéo m’avait apporté, je m’étais installée dans le fauteuil, je ne pouvais pas m’asseoir correctement, sinon la plaie me faisait mal, alors je devais un peu me cambrer à l’aide d’un coussin afin de ne pas avoir trop mal, je lu d’abord quelques articles avant de commencer quelques grilles de mots croisés.

La journée de Matt avait été longue, très longue, trop longue même, impossible pour lui de trouver deux minutes pour appeler Cassy ou même lui envoyer un sms, rien du tout. A croire que toute la ville c'était donné le mot pour ennuyer Matt et l'empêcher de penser à sa petite amie. Bon au moins comme ça quand la journée fut enfin terminée Matt était content de partir, seulement vu l'heure s'il voulait voir un peu Cassy il ne pouvait pas passer chez lui pour prendre une douche, alors il était venu comme il était, c'est à dire habillé du matin quoi avec tout ce qui avait pu se passer dans la journée. Il n'avait même pas eut le temps de s'arrêter pour manger un bout, mais tant pis c'était pas important, l'important c'était de voir Cassy. Espérons juste qu'elle n'aurait pas d'autre visite sinon Matt pourrait même pas se montrer familier avec elle et si c'était ses parents se serait un peu ennuyé. Bref, il entra dans l'hôpital et arriva devant la chambre, apparemment y'avait pas de bruit mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas de visite.
Matt avait juste eut le temps de s'arrêter prendre un bouquet de fleurs et donc il avait demandé à l'infirmière présente s'il pouvait avoir un récipient pour ranger celles-ci. Il avait donc attendu un peu qu'elle lui en trouve un et c'est donc avec son bouquet et son récipient pour les mettre dedans qu'il entra dans la pièce.
Cassia n'était pas dans son lit et sur le coup il eut un peu peur. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'il se rendit compte qu'en fait elle était sur le fauteuil. Il fut un peu surpris de la voir là. "- Salut ! T'es déjà aller en vadrouille à ce que je vois .." Matteo déposa ce qu'il avait dans les mains sur le petit meuble et s'approcha de Cassy pour lui dire bonjour, bonsoir, enfin pour la saluer quoi.

Je ne savais pas trop depuis combien de temps j’étais en train de gribouiller sur ces petites cases, mais ça commençait à m’ennuyer un peu. Et là, je vis quelqu’un entrer, c’était Matt. Encore une fois avec des fleurs qu’il déposa sur la petite table. Encore une touchante intention. J’étais vraiment contente de le voir. Il m’avait manqué. D’autant plus que hier je ne l’avais pas vu partir, m’étant endormie alors qu’il était encore là. Et aujourd’hui et bien il devait être au travail. En plus, je commençais un peu à ruminer là totue seule, alors sa venue me redonnait un peu le sourire. Il semblait un peu surpris de ne pas me voir allongée dans le lit, « Salut… » , j’embrassai à mon tour Mattéo pour le saluer, et répondit alors à sa remarque « Oui, si on peut dire.. » Aller du lit au fauteuil ce n’était pas bien loin, mais c’était quand même fatiguant, je dois bien l’avouer.

Je posai ensuite mon regard sur les fleurs que Mattéo avait posé quelques secondes auparavant « Merci pour les fleurs, elles sont très belles », j’ajoutai ensuite posant le magasin à côté de moi « je vais finir par m’y habituer… et tu vas finir pas monopoliser tous les vases des infirmières de ce service » dis-je en souriant légèrement. Rien de méchant, au contraire. Les petites intentions de Matt me touchaient beaucoup.

Le fait qu'elle ne soit plus cloué au lit était bon signe d'une certaine façon mais ça donnait quand même un peu de soucis à Matt, parce qu'il ne voulait pas qu'elle se fasse mal et que ça réduise ses chances de quitter l'hôpital comme prévu. D'ailleurs, il ne savait pas exactement quand elle pourrait sortir non plus. "- Tu parles, je viens te voir quand la journée est presque terminée alors c'est la moindre des choses." Matt haussa les épaules, si ça n'avait tenu qu'à lui il serait venu la voir plus tôt mais le sergent voulait pas le laisser partir, travail obligé soit disant. Et même s'il avait demandé à quitter plus tôt pour aller voir sa coéquipière le sergent lui avait dit qu'il avait le temps d'aller la voir encore et que les horaires de visites n'étaient pas encore terminé. Et Matt ne pouvait pas lui dire que c'était sa copine parce qu'ils n'avaient pas décidé ensemble d'en parler, alors il n'avait pas vraiment eu le choix non plus. "- Tu as eut quelques visites quand même ?"

Encore une fois les fleurs que Mattéo m’avait apportées était vraiment très belles. Et pour plaisanter un peu, je lui avais dit que j’allai finir par m’habituer à ce genre de petite intention. Et surtout que les infirmières de ce service allaient bientôt être à court de vase. Matt me dit alors que vu qu’il venait seulement quand la journée était presque terminée, c’était la moindre des choses. Je posai alors mon regard sur Mattéo « Tu fais ce que tu peux Matt… », Je n’étais pas contrarié car Mattéo n’était pas venu avant, je savais bien qu’il travaillait, et le connaissant il n’avait même pas dû retourner chez lui avant de venir ici. Et lorsque Mattéo me demanda si j’avais eu quelques visites je répondis « Oui, Anna est venue ce matin, ma sœur et une amie aussi » Du coup oui le temps était passé un peu plus vite à certains moments de la journée.

Par la suite, je me redressai légèrement et me levai doucement du fauteuil, ça tirait un peu surtout quand je me levai ou au contraire que je m’asseyais. « Je devrai voir le médecin demain dans la journée, j’en saurai un peu plus à ce moment-là si je peux sortir ou non » Et j’espérais que oui vraiment. Car ici ce n'était pas vraiment reposant, et on était vite limité.

"- Je sais, mais j'aime pas l'idée que tu sois toute seule ici, parce que je sais trop combien les hôpitaux sont déprimants." au moins quand elle serait rentré chez elle se serait bien différent. Et puis Matt n'aimait pas la savoir là, c'est tout, parce que c'était synonyme de blessure, ça lui rappelait à quel point la mission avait été une erreur et à quel point ça aurait pu mal finir. Par chance elle avait eu plusieurs visites au moins ça l'avait pas mal occupée, sans oublier qu'on l'avait autorisé à se lever, donc ça allait quand même un peu mieux, du moins c'était bon signe.
Il l'observa se lever, et resta plus ou moins sur le qui vive histoire de pouvoir l'aider si elle en ressentait le besoin, mais bien sur elle n'allait pas lui demander, il la connaissait assez pour ça. "- Ho, super ! J'espère vraiment qu'ils t'autoriseront à rentrer le plus vite possible." Matt s'approcha un peu plus d'elle et ajouta simplement "- tu veux retourner sur le lit ?" ou peu être qu'elle voulait marcher un peu mais il préférait s'assurer de ce qu'elle voulait pour l'aider en cas de besoin.

Je savais que Mattéo faisait de son mieux. Déjà la veille quand il avait été me chercher des affaires, il avait vraiment pensé aux moindres petits détails, il m’avait apporté aussi des fleurs, des magazines et même une boite de chocolat que j’avais trouvé ce matin. Alors même si j’aimerai le voir plus, je ne pouvais pas lui en vouloir il avait été au travail toute la journée. Mais il avait raison, les hôpitaux c’est déprimant, mais il n’y pouvait pas grand-chose. Et sérieusement, il faisait de son mieux déjà. « Oui, je ne vais pas dire le contraire. Mais tu fais déjà de ton mieux Matt, et ça me touche tout ce que tu fais » Bon au moins c’était dit, il ne fallait pas qu’il pense qu’il n’en faisait pas assez, ce n’était pas vrai.

Je m’étais ensuite levée du fauteuil, avec un peu de mal, mais j’avais réussi quand même, je ne ferais pas ça toutes les cinq minutes c’est certain.  Et j’avais dit à Mattéo que je devais voir le médecin demain. J’en saurai donc plus à ce moment-là concernant ma sortie. Mattéo semblait aussi être enjouée que moi. « J’espère aussi…Ca va dépendre aussi des résultats, j'ai passé quelques examens cet après-midi » . Et quand Matt s’approcha de moi, il me demanda si je voulais retourner sur le lit. « Non, pas pour le moment ...» . Je sais que je ne devrais pas être debout, ni trop assise, j’étais limitée mais là j’avais besoin de sentir que je pouvais quand même tenir sur mes deux jambes. Alors debout, je m’appuyai quand même en partie sur le rebord du lit avec une main, et posai la seconde doucement sur le bras de Mattéo. « Tu as l’air un peu fatigué, tu es venu directement en terminant le service ? » Ça ne m’étonnerait pas, il portait la veste qu’il portait toujours au travail, je l'avais remarqué.

"- Je me doute, mais j'aimerais tellement pouvoir faire plus pour toi.." après ce qui lui était arrivé il culpabilisait beaucoup. Ils n'avaient pas discuter des complications et Matt aimerait vraiment qu'elle se confit à lui, après tout ils sont ensemble non et peu être qu'un jour ils auraient envie de fonder une famille. Pas que Matt la quitterait si elle ne pouvait pas avoir d'enfants, juste qu'il aimerait beaucoup qu'elle lui fasse assez confiance et qu'elle se sente assez à l'aise avec lui pour lui en parler.

"- Au moins la journée est passée plus vite." oui Matt aimerait vraiment qu'elle s'ouvre un peu plus à lui vis à vis de tout ça. Visiblement elle ne voulait pas retourner sur le lit et comme elle s'appuya un peu sur lui pour rester debout, il se permit de venir la prendre dans ses bras, doucement, histoire de pas toucher au côté où on l'avait opérée parce que ça devait encore lui faire mal. "- Je suis venu directement oui, j'ai pas eu le temps de passer chez moi. Le sergent m'a pas à la bonne depuis quelques temps et il a refusé que je sorte plus tôt pour pouvoir venir te voir." peu être que s'il avait su qu'ils étaient en couple, il aurait accepté, mais ça Matt ne le saura jamais.