Cover and tragic ending - Mattéo

Matt avait remis un sujet un peu sensible sur le tapis, mais fallait bien en profiter pour discuter un peu, à la vitesse où ils avançaient ils auraient finit leur conversation avant d'avoir atteint le coin de l'immeuble, mais ce n'était pas important. L'essentiel c'était de parler alors Matt le faisait mais si ce n'était pas spécialement le bon moment ni même le bon sujet de conversation. "- Mes parents sont au courant, je l'aurai bien dit à mon frère mais on se voit peu en ce moment." pour lui c'était important que la famille soit au courant au moins, histoire de savoir si un jour l'un d'eux finissait à nouveau à l'hôpital que l'autre ne soit pas rejeter par la famille non plus.

"- J'espère juste qu'il n'y en aura plus besoin.." oui parce que Matt n'avait plus aucune envie de devoir courir à l'hôpital pour prendre des nouvelles de Cassia. Il espérait vraiment qu'une telle chose n'arriverait plus du tout. C'était un peu vite dit parce qu'avec le métier c'est plus le contraire qui a tendance à arriver.

J’avoue que l’initiative de Mattéo était très pertinente dans le fond. Alors ça me paraissait aussi cohérent et normal que je fasse la même chose de mon côté. Je n’osai même pas imaginer ce que Mattéo avait pu ressentir en arrivant l’hôpital et devant faire du forcing pour avoir des nouvelles et pour me voir. Malheureusement c’est le genre de chose au quelle on ne pense pas jusqu’au jour où ça nous arrive… Matt ajouta ensuite que ses parents à lui étaient au courant, mais pas son frère car ils se voyaient peu tut les deux. Bon au moins j’avais eu ma réponse avant même de l’avoir posé. « Tu lui diras à l’occasion, quand tu le verras » Oui qu’il ne se tracasse pas avec ça. Je pense que Matt voulait surtout mettre au courant ses parents. Et je savais que Mattéo n’était pas aussi proche de son frère que je pouvais l’être avec Becca. Enfin là c’était plutôt compliqué en ce moment.

Et quand Mattéo ajouta ensuite qu’il espérait bien que tout cela n’arrive plus, je serai doucement sa main avec la mienne « J’espère aussi… » Ce n’était vraiment pas le genre de chose facile à vivre ni pour l’un, ni pour l’autre. D’ailleurs c’était la première fois que j’étais blessée en service, du moins avec cette gravité-là. Mais malheureusement on savait bien que parfois notre métier pouvait s’avérer être dangereux. Je lâchai alors la main de Mattéo, mais pas pour m’éloigner ou rompre le contact. Non simplement, pour venir passer mon bras derrière son dos, me collant légèrement à lui. J’avais besoin de ce genre de contact, il me manquait, et ça me rassurait aussi. Et pour lui montrer aussi que même si nous étions proches, cela ne me faisait pas mal. Je levai alors el visage vers lui « On rentre ? » oui car le tour de l’immeuble se terminait, et je ne voulais pas non plus prendre le risque de faire trop d’efforts et d’avoir mal par la suite.

C'est vrai que Matt n'était pas très proche de son frère alors il n'allait pas aller le voir juste pour lui dire hé j'ai une copine et tu ne devineras jamais qui c'est. Non c'était pas son genre et il préférait voir son frère plutôt que le chercher pour lui annoncer ça. De toute façon il est possible qu'il ne se souvienne même plus de Cassia. Matt espérait vraiment qu'il n'y aurait plus besoin de ça parce qu'il n'avait plus aucune envie de devoir aller à l'hôpital pour y retrouver Cassia et avoir de ses nouvelles, il voulait juste que les choses se passent normalement sans plus de blessures. Mais ça tout le sait que dans ce boulot on est loin de pouvoir faire ce qu'on veut.
Il laissa Cassia retirer sa main et la passer dans son dos pour se rapprocher de lui, comprenant tout à fait ce qu'elle voulait faire. Il posa juste son bras sur son épaule histoire de le mettre quelque part. "- Oui. On rentre." il comprenait qu'elle puisse en avoir marre, c'était déjà pas mal pour un début de toute façon.
Le retour fut un peu plus silencieux et Matt la lâcha pour remonter à l'étage, préférant la laisser faire comme elle voulait. Et c'est lui qui se chargea d'ouvrir la porte et de la refermer une fois qu'elle fut à l'intérieur. Se mettant à nouveau à l'aise tout en profitant de la chaleur de l'appartement de Cassia.

Je m’étais ensuite rapprocher de Mattéo, toujours en marchant à ses côtés. J’avais ensuite demandé à Mattéo s’il voulait rentrer. Je me doute qu’il n’allait pas me dire non. Déjà que j’avais été quand même un peu surprise qu’il ne me dissuade pas de vouloir aller dehors. Alors on prit le chemin pour rentrer à nouveau dans l’immeuble et monter à mon appartement. Une fois à l’intérieur je laisse Mattéo refermer, tout comme il l’avait fait tout à l’heure d’ailleurs. « Ca fait un bien fou de pouvoir sortir un peu » Oui car rester enfermée là je n’en pouvais plus. J’étais déjà resté trois bons jours à l’hôpital presque toujours allongée, ça m’avait suffi aussi. Je retirai alors ma veste, et eu cette fois-ci un peu de mal à enlever mes chaussures, mais je me débrouillai comme je pu. Je me dirigeai ensuite vers la cuisine « Tu veux un café ? Ou autre chose ? » dis-je en m’approchant du placard pour pouvoir déjà prendre au moins une tasse, car moi j’en voulais un. Et ça ne m’étonnerai pas que Matt en veuille un aussi, à moins qu’il ne veuille autre chose.

Matt eut un léger sourire en lui répondant. "- Oui, j'imagine.." c'est clair que pouvoir sortir quand on est enfermer depuis plusieurs jours ça fait forcément du bien. Et ce n'est pas lui qui allait dire le contraire, vu qu'il a connu ça aussi.
Et quand elle lui demanda s'il voulait un café il ne pu que répondre "- Oui, s'il te plait." si elle avait besoin d'aide il l'aiderait pas de problème à ce niveau là. "- Au fait j'ai acheter de quoi faire une pizza, j'espère que ça te conviendra." c'est lui qui allait s'occuper de tout, ce serait forcément moins bon qu'une qui venait de la pizzéria mais ça pouvait être sympa malgré tout et puis ça change un peu quand même. Vu l'heure Matt n'avait pas eut d'autre idée. S'il avait été une ou deux heures de plus au moment où il était sortit faire les courses et bien il se serait arrêter pour en acheter une toute prête mais là en milieu d'après midi difficile d'en trouver.

De retour à l’appartement, je n’avais pu faire autrement que d’exprimer ma satisfaction quant au fait d’avoir pu aller faire un petit tour dehors. J’avais ensuite demandé à Mattéo s’il voulait boire un café ou même autre chose. Maintenant que le frigo était un peu plus rempli, il y avait le choix. Je pris donc deux tasses à café, et fit rapidement couler ce dernier. Et Mattéo me dit qu’il avait acheté de quoi faire une pizza pour ce soir, « oui super, c’est une bonne idée » ça ne sera pas trop long non plus à préparer en plus. Une fois le café prêt, je donnai une tasse à Mattéo et en prit une pour moi. J’allai ensuite m’asseoir sur le canapé au salon, lui faisait signe de me rejoindre. Je posai ensuite ma tasse sur la petite table avant de m’asseoir, on ne sait jamais ce n’est pas le moment de renverser tout et n’importe quoi par terre. J’en profitai aussi pour allumer la télévision et la chaine sur laquelle je venais de tomber diffusait un match. Après tout pourquoi pas ça pourrait faire passer un peu le temps et je savais que Matt aimait aussi.

Et un petit moment plus tard, je m’approchai doucement de Mattéo, et vins lui dire « Tu sais que, techniquement, on est de nouveaux coéquipiers » dis-je en esquissant un léger sourire. Oui je venais de penser à cela. On devait à nouveau travailler ensemble après cette infiltration. Et si il n’y avait pas eu cet accident, on aurait déjà retravaillé ensemble.

Matt prit la tasse de café qu'elle lui avait remplit et la remercia avant de lui dire qu'il avait acheté tout ce qu'il fallait pour faire une pizza et qu'il s'en occuperait. "- Ravis que l'idée te plaise." puis il la suivit jusqu'au salon où elle s'installa et il fit pareil, c'est à dire qu'il prit place pas très loin d'elle mais pas super prêt non plus car il ne voulait pas la bousculer ou autre et donc éviter de lui faire mal.

Il bu tranquillement un peu de son café tout en l'écoutant et un léger sourire s'afficha sur son visage. "- Oui techniquement, mais je suis pas sur que le sergent soit toujours d'accord avec ça.." oui va la manière dont les choses c'étaient passées ces derniers jours avec Matteo, celui-ci semblait penser qu'ils ne feraient pas équipe ensemble à son retour. "- Tu sais que c'est chaud en ce moment avec le sergent et je sais pas pourquoi mais je sent qu'il va encore me pourrir la vie pendant un moment."

Une fois les cafés prêts, j’avais été m’asseoir sur le canapé et Mattéo avait fait de même, mais je remarquai bien qu’il gardait toujours une certaine distance entre nous. J’avais bien compris qu’il lui fallait du temps mais de là à n’avoir aucun contact physique, ça allait être dur. Je n’osais même pas venir me blottir doucement contre lui de peur de le mettre mal à l’aise avec tout cela. Il avait peur de me faire mal, mais comment pourrait-il me faire mal, du moins aussi mal que ce que j’ai pu ressentir il y a quatre jours maintenant.

Du coup, j’avais entamé la conversation, un petit truc auquel je venais de penser. Mais je fronçai les sourcils en entendant la réponse de Mattéo, « Et pour quelle raison ? C’est ce qui était prévu. Même avec ce qu’il s’est passé, je ne vois pas ce que ça changerait… » Oui le sergent aurait-il changé d’avis suite à tout cela ? Si oui pourquoi ? Puis Mattéo ajouta que c’était chaud en ce moment, oui ça je l’avais bien compris, « Ne dis pas ça… Il doit bien il y avoir une explication. Tu crois qu’on a dépassé nos limites au travail ? Que notre vie privée a pris le dessus malgré nous ? » Je ne sais pas, peut-être que le comportement de Mattéo, même le mien qui sait, avait plus ou moins changé à cause de notre relation et que certaine attitude agaçait le sergent ? J’essayai de comprendre mais j’avoue que j’avais du mal. Et puis je n’étais pas aux bureaux, je n’avais pas v ce qu’il c’était passé. Pourtant on faisait toujours bien attention à ne pas être non plus trop familier, et en plus là ce fait un petit moment déjà qu’on ne faisait plus équipe.

"- Je sais pas..." Matt haussa les épaules tout en la regardant et écoutant ce qu'elle avait à dire tout en continuant à boire son café. "- Je me demande si justement il ne se douterait pas de quelque chose et qu'il m'en veut parce qu'on lui a rien dit.. je sais pas, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose oui..." mais de là à savoir quoi. Peu être bien qu'il était en colère parce qu'il aurait aimé qu'ils lui parlent, qu'ils lui disent ce qu'il en était de leur relation et que lui l'avait deviner à force de les voir se tourner autour au travail, ou les regards, ou même l'insistance de Matt pour pouvoir sortir et voir Cassia. Et peu être justement qu'il avait refusé pour voir si Matteo oserait lui dire la vérité ou continuerait à ne rien dire en pensant que c'était mieux. Plus il y pensait plus il se posait la question et ça le tracassait aussi un peu. Et peu être que Cassia pourrait l'éclairer si elle avait le même genre de ressentit que lui vis à vis de ça. Mais c'est vrai qu'elle n'était pas là ces derniers jours.

Depuis qu’on nous avait annoncé qu’après cette dernière infiltration, Mattéo et moi on ferait à nouveau équipe je n’avais pensé qu’à cela, ayant hâte de le retrouver aussi au travail. Mais le destin en avait décidé autrement. Mais pourquoi à mon retour au travail, le sergent aurait changé d’avis ? J’avais fait quelques hypothèses là-dessus mais rien de bien certain. Mattéo m’avoua alors qu’il avait l’impression que le sergent était au courant et que justement il nous en voulait de ne rien avoir dit. J’avoue que ça m’inquiétait un peu s’il y avait vraiment quelque chose. Je soupirai alors légèrement « Mais pourquoi t’en vouloir uniquement à toi ? On est deux dans cette situation, ça n’a pas de sens… » Oui et même si cela faisait quatre jours que je n’étais pas allée au bureau et que j’étais en congé encore pour un moment, il aurait pu aussi me le faire comprendre à moi. Pourquoi seulement à Mattéo ? « Tu crois qu’on devrait mettre une distance entre nous au travail ? » Il y avait aussi la solution de tout dire, mais est-ce que le sergent allait accepter une telle situation au sein de son équipe ? Je ne savais pas trop là.

"- Cette affaire qui nous est passé sous le nez, peu être qu'il m'en veux encore pour ça, va savoir." et Matt haussa à nouveau les épaules, n'étant absolument pas certain de ce qu'il disait. En même temps vu comme c'était tendu entre eux en ce moment difficile d'y voir clair et ce n'était pas Matt qui allait aller lui demander ce qu'il avait à l'avoir prit en grippe comme ça. "- Je sais pas.. y'a déjà beaucoup de distance entre nous au travail, je vois pas ce qu'on pourrait faire de plus." et puis Matt n'avait pas envie de mettre encore plus de distance entre eux justement.
Il soupira avant de s'adosser totalement au dossier du canapé de mettre ses jambes replies sur celui-ci et de garder sa tasse à café dans la main pour en boire une dernière gorgée.
"- En fait j'ai pas vraiment envie de parler de ça maintenant.." puis il fit une petite moue qui montrait bien qu'il n'avait pas envie de parler travail, d'ailleurs il n'avait pas spécialement envie de parler non plus. Se poser sur ce canapé lui donnait un petit coup de mou et ce n'était pas franchement ce qu'il y a de mieux s'il veut pouvoir préparer le repas et éviter de dormir surtout.

Il est vrai que les réactions du sergent en ce moment relevaient du mystère. Alors j’essayais de trouver pour quelle raison. Premièrement parce que ça me travaillait un peu, et deuxièmement car j’avais envie de parler, car je me sentais seule depuis mon retour à l’hôpital. C’était mieux quand j’avais de la visite surtout quand c’était Mattéo.

Mais par la suite Mattéo m’avoua qu’en fait, il n’avait pas envie de parler de ça maintenant. De parler travaille ou parler tout court ? Je me posais la question « D’accord » Je n’allai pas le forcer non plus. Voyant que Mattéo se mettait plus ou moins à l’aise sur le canapé, et qu’il était toujours aussi fatigué, je me levai doucement, prenant ma tasse de café en main « je dois aller m’occuper de quelques papiers, profites-en pour te reposer » oui au moins il ne pourrait pas prendre l’excuse comme quoi j’étais à côté de lui. Il n’allait pas me faire mal là c’est certain. Mais je préférai ajouter ensuite « et si jamais tu t’endors, je te réveillerai si tu tardes trop » Oui pas qu’il fasse sa nuit non plus, sinon il n’arriverait pas à dormir une fois rentré chez lui. On avait encore le temps pour l’heure du repas aussi. Je lui adressai alors un très léger sourire, j’avais envie de venir vers lui, mais je ne voulais pas non plus ressentir à nouveau cette distance. A lui de voir si il allait lutter ou non contre la fatigue mais peut-être qu’un petit somme lui ferait du bien après tout. Je laissai alors Mattéo au salon pour me diriger vers la cuisine afin de m'occuper de quelques papiers importants, et puis cela me permettrait peut-être de penser à autre chose.

Matt n'avait pas spécialement envie de parler travail ni même de débattre sur les humeurs du sergent. A la limite il aurait préféré parler de n'importe quoi d'autre plutôt que de ça, mais visiblement une fois encore elle cru qu'il ne voulait pas parler du tout. Pourtant il avait été clair non ? "- Mais je veux pas me reposer, enfin, pas vraiment... " il mit sa tête en arrière pour constater qu'elle était déjà debout et déjà en route pour la cuisine. Décidément, qu'est ce qu'ils avaient du mal à communiquer depuis qu'ils essayaient vraiment de communiquer, c'était paradoxal quand même. C'est vrai que ça ne lui ferait pas de mal mais il n'était pas venu là pour s'endormir sur son canapé alors qu'elle était dans la cuisine. Il soupira et ajouta simplement "- tu peux pas les faire là tes papiers ?" ça aurait été plus logique qu'elle soit près de lui ou lui près d'elle, enfin qu'ils soient ensemble quoi. Sinon ça servait à rien autant qu'il soit chez lui. Il remit sa tête correctement et regarda ce qui passait à l'écran. De toute façon il y avait une certaine distance entre eux et c'était lui le responsable dans tout ça. Il n'avait qu'à s'en prendre à lui si maintenant c'était elle qui le fuyait.

Alors que je venais de me lever Mattéo me dit qu’il n’avait pas envie de se reposer du moins pas vraiment. Ce n’était pas trop clair ça : oui mais non. Il était fatigué pourtant, après je voulais bien comprendre qu’il ne voulait pas venir ici pour dormir mais je commençais vraiment à me demander ce que voulais Mattéo. Il était là et pourtant je ressentais toujours cette solitude. Moi je voulais qu’il me prenne dans ses bras, qu’il soit là vraiment, que tout cela me rassure intérieurement, et pas qu’il mette de la distance car il avait peur de me faire mal.

Et quand Mattéo me demanda si je ne pouvais pas faire mes papiers là, je retournai quelque peu sur mes pas et répondis simplement à Mattéo « Si je me mets ici, ça ne sera pas vraiment confortable pour moi, je ne serais pas bien installée.. » Oui assise sur le canapé, et penchée vers la table basse, ça ne serait vraiment pas confortable pour moi, je le savais bien. Dans cette position il est certain que j’allai ressentir ce tiraillement en bas de mon ventre. Alors qu’assise correctement sur une chaise et installée sur une table, ça serait beaucoup mieux. Mattéo n’avait peut-être pas pensé à cela et ce n’était pas sa faute. En temps normal je me serais installé devant la télévision, sur la table basse mais là c’était différent. Pas que je ne voulais pas rester vers lui, c’était une question pratique pour le coup. « Je n’en ai pas pour longtemps… » dis-je simplement en allait m’installer à la cuisine.

Matt ne se rendait pas compte de ce qu'elle pouvait ressentir avec son comportement, mais en même temps elle ne l'éclairait pas vraiment non plus, alors forcément c'était compliqué si elle ne disait pas ce qu'elle voulait non plus. Si elle lui montrait, lui faisait comprendre qu'il ne lui ferait pas mal, peu être qu'il accepterait de se rapprocher d'elle, mais il est clair que de son plein gré il n'irait pas vers elle parce qu'il avait trop peur de la blesser plus qu'elle ne l'était déjà. Mais ce n'était pas physiquement qu'elle était blessé, du moins là sur le coup, c'était plutôt mentalement et ça ne devait pas être agréable. "- Oui, je comprends..." qu'est ce qu'il pouvait dire d'autre de toute façon, c'était vrai, l'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit mais bon voilà quoi. "- Ok.." et pareil qu'est ce qu'il pouvait rajouter. Il était sur le canapé, elle aussi, elle aurait pu rester là et ne pas partir. Ce n'était pas parce qu'il ne voulait plus parler travail qu'il ne voulait plus parler du tout et puis elle aurait pu rester et lui montrer ce qu'elle voulait. Mais non, elle ne faisait rien pour l'aiguiller.
Matt regarda le match même s'il n'avait rien suivit jusque là et se mit à bailler puisqu'il n'avait rien d'autre à faire pour le moment.

Je venais d’expliquer brièvement à Mattéo que si je voulais aller à la cuisine plutôt que de rester là sur le canapé c’était juste une question de pratique pour moi. Et il sembla comprendre. Une fois à la cuisine, j’eu un peu de mal à me concentrer tout de suite. Je ne savais pas quoi faire, devais-je insister auprès de Mattéo ? Lui faire comprendre que le mal était déjà fait, que ce n’était pas lui qui m’avait fait mal mais cet homme qui m’avait tiré dessus. Et que ce n’est pas en étant proche de moi qu’il me ferait du mal non plus. Mais il m’avait demandé de lui laisser du temps, mais combien de temps exactement ? Il est clair que je n'allai pas tenir longtemps, peut-être même que je craquerai avant la fin de la soirée. Je fini par m’occuper de mes papiers, au moins ça serait fait et il ne valait mieux pas que je tarde trop à les faire.

Quand j’eu terminé, je rangeai tout ce qu’il fallait. C’était une bonne chose de fait. Je jetai un œil à Mattéo qui semblait toujours regarder la télévision. Du moins de ce que je pouvais voir. Je me dirigeai ensuite vers le canapé, et une fois arrivé derrière ce dernier, je dis à Matt en faisant une légère moue « Dis, tu ne commencerais pas à avoir faim par hasard ? » Oui sous-entendu que moi je commençais à avoir faim, un petit peu.

Matt regardait la télé mais en réalité il n'était pas loin de s'endormir. Assis comme ça, un peu à son aise et ne bougeant plus, ses paupières se fermaient doucement sans qu'il s'en rende compte et plusieurs fois il les ouvrit jusqu'à ce qu'elle arrive et lui parle. Il secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits puis releva la tête pour regarder derrière lui et la voir. "- Pourquoi t'as faim ?" c'est vrai qu'il faudrait quand même un peu de temps pour préparer la pizza alors peu être qu'il devrait s'y mettre maintenant. Matt s'étira un peu avant de finir par se lever pour prendre la direction de la cuisine et ressortir tout ce qu'il avait rangé pour faire la pizza. Et ensuite il alluma le four et puis s'occupa de tout préparer, finalement ce n'était pas si long que ça, fallait juste attendre que le four soit chaud pour la mettre à cuire quelques minutes et ensuite pouvoir la manger.
Matt nettoya tout en attendant, comme ça elle n'aurait rien d'autre à faire et ils pourraient ensuite se mettre à table quand ça serait prêt. Sans doute qu'elle voudrait manger à la cuisine, ce serait plus confortable pour elle.

Après avoir terminé mes papiers, j’avais été vers Mattéo et lui avait demandé si il ne commençait pas avoir faim par tout hasard. Car oui j’avoue que moi c’était un peu le cas. Il faut dire que depuis que j’étais debout je n’avais pris pour repas qu’un café avec un bol de céréale vu que je m’étais levé assez tard car j’avais passé une mauvaise nuit. Et c’est en voyant Mattéo reprendre plus ou moins ses esprits, et avec des petits yeux que je compris qu’il devait peut-être commencer à somnoler. Sur le coup je m’en voulu un peu, j’aurai peut-être du regarder avant de lui parler comme ça. Et lorsqu’il me demanda si j’avais faim, je répondis simplement « Oui, un peu » . Et sans plus attendre Mattéo se leva après s’être étiré un peu. Et sans plus attendre il se dirigea vers la cuisine. Il s’activait à tout faire et j’avoue que je me sentais un peu inutile. Alors je décidai de faire quelque chose quand même, et je mis la table, ce fut assez rapide.

Et un petit moment plus tard, la pizza était prête et ça sentait très bon d’ailleurs. Alors une fois à table, je commençais à goûter « Super, c’est vraiment excellent, j’adore » dis-je à l’intention de Mattéo. Oui c’est lui qui avait cuisiné et c’était très bon, c’était la moindre des choses de le lui dire.

Cuisiner, cuisiner, c'était un bien grand mot, il n'avait fait que mettre des ingrédients les uns sur les autres, rien de bien difficile en soit en prime. Mais bon ce qu'elle lui dit lui fit plaisir, au moins elle mangerait, parce que parfois elle mangeait pas beaucoup. "- Oui, elle a pas mauvaise." c'est tout ce que Matt dit parce qu'il n'avait vraiment rien fait de spécial. Il se servit à boire un peu d'eau et fit pareil dans le verre de Cassy puis mangea tranquillement. C'était toujours plus agréable de manger en compagnie de quelqu'un, surtout si ce quelqu'un est une personne proche de vous. Et puis ça faisait un moment qu'ils n'avaient pas manger ensemble. Mais ça voulait aussi dire qu'il allait bientôt devoir repartir, puisqu'il ne comptait pas passer la nuit là. Ou bien alors il resterait un peu mais Cassia serait fatiguée alors il allait de toute façon bientôt devoir partir. Et cette pensée lui arracha un soupire alors qu'il était en train de terminer sa part de pizza.

La pizza était très bonne, et je me régalais ce soir. Et puis ça changeait aussi de la nourriture que j’avais pu avoir à l’hôpital pendant trois jours. Une horreur… Mais Mattéo ne semblait pas autant emballé que moi. Etrange lui qui aimait bien manger. Je ne dis rien de plus. Continuant doucement à manger, même si je commençai un peu à caler. Je ne cessai de me dire malgré tout que l’heure du départ de Mattéo approchait, et je n’avais pas envie qu’il parte. J’avais envie de lui dire de rester, d’insister malgré tout. Mais je ne voulais pas non plus le braquer ou qu’il se sente forcé. Et soudainement, j’entendis Mattéo soupirer. Je fus quelque peu surprise, je posai alors mon regard sur lui « Qu’est-ce qu’il y a ? », je vins ensuite poser délicatement ma main sur la sienne. Oui pourquoi ce soupire ? On aurait dit qu’il était las de quelque chose ou je ne sais trop quoi. Et qu'il ne me dise pas rien, car je voyais bien que ce n'était pas le cas.

Cette pizza était bonne mais n'avait rien d'exceptionnelle, donc Matt mangeait parce qu'il avait faim simplement. Disons que là bizarrement rien n'avait réellement bon gout. Surement la fatigue qui lui jouait des tours. Et quand Cassy lui demanda ce qu'il y avait il leva les yeux dans sa direction, n'ayant même pas remarqué qu'il avait soupiré à cette pensée qu'il allait bientôt devoir partir. "- Rien, y'a rien..." mais sa main serra les doigts de Cassia vu qu'elle avait posé sa main sur la sienne. "- C'est juste la fatigue tout ça, y'a rien t'en fait pas" et il lui fit un léger sourire, histoire de la rassurer, parce qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
Le contre coup, les heures suppl, le boulot, la culpabilité et tout ça, ça l'affectait surement bien plus qu'il ne voulait l'admettre. "- En plus j'suis désolé, j'ai pas pensé au dessert." c'est vrai ça, il aurait pu prendre un truc mais rien du tout. Bon après peu être que Cassia n'aurait pas faim pour un dessert aussi, mais bon il aurait pu y penser quand même.

Alors que le repas touchait à sa fin, et je fus surprise d'entendre Mattéo soupirer de la sorte. Alors je lui avais demandé ce qu'il y avait, espérant vraiment qu'il n'allait pas me dire qu'il n'y avait rien. Mais pourtant c'est ce qu'il fit, ajoutant par la suite sue c'était la fatigue en partie, et tout ça? Mais qu'est ce qu'il entendait par tout ça? Ne pas m' en faire ? Alors que je voyais bien, et que je sentais bien qu'il y avait quelque chose ? Difficile à vrai dire... Et lorsque Mattéo s'excusa car il n avait pas pensé au dessert, je répondis simplement << Ce n'est vraiment pas grave, et je ne sais même pas si j' aurai eu la place pour de toute façon >> . Oui il y aurait eu un dessert je ne sais pas si j' en aurai prit alors ce n'etait vraiment pas grave, pas de quoi se tracasser pour si peu.

Une fois terminé, je me levai pour débarrasser un peu la table, il n'y avait pas grand chose mais quand,même. Matt avait déjà fait a manger et déjà tout nettoyer, il en avait déjà bien assez fait. Je ne voulais pas que Matt rentre chez lui, alors j' étais bien décidé à le lui dire. Et alors que le rangement touchait à sa fin, je vis que Matt avait posé le reste de l argent que je lui avais donné au dessus du frigo, alors tout en m'approchant de ce dernier je pris la parole << Matt, je- >> mais je me stoppai net en laissant échapper un léger cri de douleur. En levant le bras pour attraper les quelques billets pour les ranger j' avais senti un fort tiraillement au niveau de ma plaie. Je soupirai, jurant contre moi même , mais quelle imbécile.

Bon et bien au moins elle ne lui en voulait pas pour le dessert, c'était aussi bien. Mais il est clair qu'il aurait quand même pu y penser c'était la moindre des choses. Mais bon, ce n'était pas pour ça qu'il avait soupirer. De toute façon il ne le savait pas lui même, juste qu'il n'avait pas vraiment envie de partir déjà. C'était contradictoire en faite, Matt était un peu perdu entre sa culpabilité et son amour pour elle.
Il l'aida quand même un peu à débarrasser et à ranger, autant que possible en tout cas. Et quand elle lui parla, il tourna la tête dans sa direction et fut surpris quand il l'entendit crier. Il s'approcha d'elle l'air vraiment inquiet et lui demanda toujours aussi inquiet "- Ca va ? Tu t'es fait mal ? tu veux que je te conduise à l'hôpital ?" oui carrément, car il ne savait pas comment était sa douleur et si ça se trouve il y avait quelque chose qui avait craquer à l'intérieur ou même les points qui sait.

Le moment où Mattéo allait devoir partir approchait à grand pas. Et c'est pour cette raison que je m' étais décidé à lui parler, à lui dire ce que je voulais, à lui faire comprendre que je ne voulais pas qu'il parte, que j' avais besoin de lui. Mais alors que j'avais voulu bien faire en prenant la monnaie posée sur le dessus du frigo, j' avais comme oublié sur certains mouvements pourtant simple m' étaient douloureux. Et la je venais d'en faire l'expérience . Je posais instinctivement ma main en bas de mon ventre et j' avais remarqué que Mattt était près de moi. Je soufflai un peu avant de pouvoir répondre à sa question, ou du moins à ses questions. Je grimaçai un peu, << Non ça va passer...>> et hors de question que je retourne à l' hôpital.

Je me redressai légèrement, et posai mon regard sur Matteo. Je soupirai légèrement comme pour faire passer la douleur et aussi comme pour me,donner un peu de courage. << Matt... Ne pars pas s"il te plais... Restes avec moi cette nuit, ne me laisses pas seule... >> dis-je d'un ton un peu suppliant mais sincère. Voila c'était dit, mais est-ce sue ca allait changer quelque chose ou pas ? Je n'en savais encore rien. Une chose est sure, je savais que sa présence pourrait m' aider à penser à vautre chose et peut-être même à passer une meilleure nuit, sachant qu'il était là près de moi et que je ne risquai rien.

Matt était inquiet là et la voir à moitié pliée en deux forcément ça n'aide pas du tout. Il était prêt à la soutenir et c'est pour ça qu'il s'approchait d'elle mais vu qu'elle avait mal il ne savait pas si c'était une bonne idée. "- T'es sur ? ça t'arrive souvent ?" si elle lui disait oui ça le soulagerait c'est clair mais si elle lui disait non, il insisterait sans doute pour qu'elle voit un médecin. Hors de question qu'elle ait abimé quelque chose à l'intérieur et la voir souffrir et bien ça lui faisait mal à lui aussi.

Puis elle lui dit qu'elle voulait qu'il reste avec elle pendant la nuit, sauf que là Matt s'inquiétait plus pour maintenant que pour plus tard. "- Faudrait déjà être sur que tu vas bien.." et essaya de savoir si elle prenait sur elle pour la douleur ou si ça passait vraiment. Sérieux, savoir s'il resterait là pour la nuit était devenu le cadet de ses soucis. "- J'aime pas te voir comme ça.." c'est à dire souffrante, que ce soit clair. Il prit sa main dans la sienne, celle qui était libre bien sur et posa son front contre celui de Cassy avant d'ajouter "- J'aime pas te voir souffrir." mais le problème c'est qu'il ne savait pas quoi faire pour la soulager, l'aider et tout ça.