Cover and tragic ending - Mattéo

Blottie dans les bras de Mattéo, je continuai à me laisser aller à quelques confidences. Et là je venais d’avouer à Mattéo que j’avais l’impression qu’on s’éloignait petit à petit, ou alors que j’avais fait quelque chose de mal, et que du coup il n’ait rien dit. Puis ne voulant plus attendre j’avais embrassé tendrement Mattéo, et je fus ravie lorsque je sentis ce dernier prolonger le baiser à son tour. Et une fois le baiser terminé, Mattéo me répondit qu’il n’avait pas voulu s’imposer hier soir. Depuis quand il s’imposait ? Il était le bienvenue et il devait le savoir maintenant. Et c’est là que Mattéo me dit qu’il préférait qua chacun reste chez soit jusqu’à que tout soit rentré dans l’ordre. C’est-à-dire que ma convalescence soit terminée. Ajoutant ensuite que ce qui m’était arrivé n’était pas rien et qu’il s’en voudrait si jamais sa présence venait  poser problème vis-à-vis de tout cela. Alors là j’avais du mal à y croire. Je comprenais ce que voulais dire Mattéo mais pourquoi sa présence poserait problème ? En dormant ? Mais le lit est bien assez grand quand même. Je reculai légèrement regardant Mattéo un peu perplexe, même beaucoup. Alors on allait se voir quand ? En coup de vent le soir avant qu’il n’aille au lit ? « Mais Matt, on ne sait même pas pour combien de temps je vais en avoir pour récupérer entièrement…Et je ne vois pas pour quelle raison ta présence poserait problème » Oui combien de temps ç allait dure, on ne savait même pas. Oui j’étais blessée, j’avais besoin de lui, et j’avais l’impression d’être abandonnée quelque peu là.

Je reculai alors encore de quelques pas, me tournant vers mes papiers que je rangeais brièvement en un tas « Si tu penses que c’est mieux, on fera comme ça » dis-je simplement. L’impression d’éloignement n’en était pas une, c’était bel et bien vrai. La preuve encore maintenant. Là je ne comprenais plus trop. Je pouvais sentir toute cette émotion revenir, la colère aussi. En plus de toucher mon corps, ma vie, cette blessure affectait ma vie amoureuse. S'en était trop.

Tout ça était clair pour lui, mais apparemment ce n'était pas le cas de Cassia et Matt le compris rapidement du fait de sa réaction. "- Hé, hé ! J'ai pas dit qu'on ne se verrait plus ok, j'ai jamais dit ça. Juste que je préférais qu'on dorme pas ensemble pendant encore quelques jours. J'ai peur de te faire mal, même en dormant oui, des fois il m'arrive de croire que je suis seul dans mon lit et du coup je prend mes aises." chose logique d'une certaine façon parce que bon il a dormit seul pendant tellement longtemps, et puis bon c'est pas évident non plus. Matt n'avait pas haussé la voix juste qu'il avait été un peu sec au début avec ses hé, mais c'était pas méchant parce que par la suite sa voix c'était largement adoucit. "- Tu as encore mal et tu peux pas le nier Cassy, ça se voit et c'est normal. Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour toi. Pourquoi j'ai l'impression que quoi que je dise ça convient pas ?" et ce n'était pas qu'une impression d'ailleurs. Matt c'était ouvert à elle, il avait fait plein d'efforts, après pour le travail il n'y pouvait rien, mais il essayait de faire pour le mieux et ça n'allait jamais.

J’étais encore stupéfaite de ce que venait de dire Mattéo. Rester chacun chez soi le temps que tut rentre dans l’ordre ? Sérieusement ? Apparemment oui. Alors que j’avais besoin de lu, Matt mettait de la distance entre nous. Mais s’en rendait-il compte ou non ? Matt voulu me préciser alors que ça ne voulait pas dire qu’on ne se verrait plus, juste qu’il ne voulait pas qu’on dorme ensemble avant plusieurs jours. Il avait peur de me faire mal en dormant. Je sentais al frustration et un peu de colère monter en moi, je sentais que certains muscles de mon corps se contractaient, je soupirai un peu.

Puis Mattéo ajouta ensuite que j’avais encore mal, ça se voyait et que c’était normal. Et qu’il voulait ce qu’il y a de mieux pour toi. Et ensuite il me demanda pour quelle raison il avait l’impression que quoi qu’il dise ça n’allait pas. Je me tournai alors vers lui, et avec un regard peiné mais aussi rempli d’émotions je répondis « Et moi pourquoi j’ai l’impression que tu mets de la distance entre nous ? Et je ne parle pas du travail… Tu ne t'en rend peut-être pas compte, mais c'est ce qui se passe... » Non le travail ne comptait pas là-dedans, si il y avait de grosses affaires en ce moment ce n’était pas sa faute, et ça j’en avais conscience. « Tu dis que je te manques et tu veux limiter les moments qu’on peut passer ensemble… Tu dis que tu veux ce qu’il y a de mieux pour moi, mais ce n’est ça qui va m’aider à aller mieux. Je ne vois pas pourquoi tu me ferais du mal la nuit, même si tu bouges ou je ne sais quoi, ça ne pourra pas être pire… » ma voix se coupai quelque peu, peut-être à cause de l’émotion, alors je repris « ça ne pourra pas être pire que ce qui m’est arrivé… » je parlais bien entendu de l’accident qu’il y avait eu il y a quelques jours. Le fait que je m'étais fait tiré dessus.

Je posai mon regard sur Mattéo et ajoutai ensuite « Ce que tu dis, ou ce que tu as pu dire ne pose pas problème Matt. Je t’ai même écouté, je me repose pour aller mieux. Tu m’as fait remarquer que je parlai peu de ce qu’il c’était passé ou même de ce que je ressentais, j'y ai bien réfléchi. Mais comment veux-tu que je te parle si on se voit moins souvent ? » Oui car le peu de temps qu’on passait ensemble, je ne voulais pas non plus parler que de ça. Et pourtant, je me sentais davantage prête à parler. Hier soir encore j’aurai voulu le faire mais Matt était passé en coup de vent. Je passai une main légère dans mes cheveux, « j’ai besoin de toi, c’est tout » dis-je pour terminer tout en chuchotant.

Matt était contrarié, elle aussi, visiblement y'avait des choses à mettre au clair mais est-ce que ça allait changer quelque chose à la situation ? personne ne pouvait le dire mais Matt était persuadé que ça ne changerait rien, ou pire que ça allait empirer les choses. "- Ouais, ben j'y peu rien moi si le travail empiète sur notre vie privée. J'ai pas demandé à être là le jour où on est tombé sur ces gens dans ce camion et j'ai encore moins demandé à ce qu'on m'oblige à bosser dessus." Matt voulait qu'elle comprenne que le travail ce n'était pas le problème. Enfin si peu être mais uniquement sur le fait que ces derniers temps il était crevé. "- J'en peu plus de cette situation moi.. combien de personnes savent qu'on est ensemble toi et moi ? Est-ce qu'il y a seulement une personne dans ta famille qui sait pour nous ?" Matt en avait déjà parlé avec ses parents, sa mère était au courant depuis belle lurette. Il n'avait juste pas trouvé le temps ou l'envie d'emmener Cassy les voir, parce qu'il ne savait pas si elle en avait envie et qu'il ne voulait rien lui imposer. "- J'étais personne à l'hôpital moi quand j'ai demandé à te voir, faire du forcing tu crois que c'est marrant ? Et quand on a sa copine qui se vide de son sang et qu'on a été obligé d'appuyer sur la plaie comme un malade pour éviter qu'elle crève dans cet entrepôt pourri. Je t'ai fait mal Cassia pour te garder en vie, j'ai vu la souffrance dans tes yeux parce que ce que je faisais t'as fait mal. J'ai du nettoyer ton sang sur mes mains et balancer mes fringues parce que je supportais plus de voir ce sang qui s'y trouvait et même si je les avait lavé ça aurait rien changé. J'ai faillit te perdre, merde ! le regard de Matt était assez dur, mais il essayait de lui faire comprendre pourquoi il voulait pas dormir dans le même lit qu'elle, la dernière fois qu'il avait été proche d'elle, elle lui avait dit qu'il lui faisait mal et c'était pour la garder en vie, il avait pas envie de lui faire mal sans le vouloir. Il voulait qu'elle comprenne que ça restait traumatisant pour lui et que pour l'instant il pouvait pas accepter l'idée de lui faire mal à nouveau. Et puis il y avait cette frustration d'avoir été traité comme un vulgaire étranger, de ne pas avoir plus de nouvelles d'elle par le médecin, enfin tout ça réunit c'était pas simple à vivre.

Sans trop m’en rendre compte je m’étais lancé dans une longue explication, même dans plusieurs explications. Si il y a quelques jours, Mattéo m’avait fait comprendre que je ne parlais pas beaucoup, que je ne disais pas ce que je ressentais et bien là il ne pouvait plus le dire. Tout ce que j’avais pu dire n’était rien de méchant, d’ailleurs je n’avais à aucun moment haussé la voix. J’avais juste dis ma façon de voir les choses et ce que je pouvais ressentir. Mattéo commença alors à parler du travail mais j’avais pourtant dit que ce n’était pas un élément à prendre compte. « Je n’ai pas dit que c’était ta faute si le travail prenait tout ton temps en ce moment. Je sais que tu n’y ai pour rien… » . Non et je lui avais déjà dit.

Et lorsque Mattéo avoua en avoir assez de cette situation, je fus un peu surprise. De quoi parlait-il au juste ? Et j’eu rapidement ma réponse. Je ne savais pas que cette situation touchait autant Mattéo, le fait que notre situation pouvait être qualifié de « clandestine ». Et lorsque Mattéo me demanda si il y avait au moins une personne dans ma famille qui était au courant, je plantai mon regard dans le sien et répondis d’une façon très sincère « Ne penses pas que la situation soit plaisante pour moi… Et oui, certains membres de ma famille sont au courant. Ma mère peut-être un peu plus… » Oui car j’avais toujours été assez proche d’elle, et une fille se confie plus facilement à sa mère surtout pour ce qui concerne les hommes. Croyait-il que personne n’était au courant ? Apparemment oui.

Puis les paroles de Mattéo s’intensifiaient. Et lorsque Mattéo me dit qu’il n’avait été personne à l’hôpital, tout en me demandant si je croyais que faire du forcing comme il l’avait fait c’était marrant. Je baissai la tête. Non ça n’avait pas dû l’être. C’est certain même. Et lorsque Mattéo évoqua tout ce qu’il c’était passé dans l’entrepôt, mon cœur battait de plus en plus fort à l’entente de ses souvenirs. Les paroles de Mattéo étaient peut-être dures mais si prenantes aussi. Oui, je m’en souvenais vaguement maintenant, me rappeler lui avoir dit que j’avais mal quand il était venu appuyer sur ma plaie. Et à ces derniers mots, je fermai les yeux, essayant de contenir mes larmes, mais je crois que rien n’y ferait cette fois-ci. Je ré-ouvris alors les yeux, posant mon regard sur Matt. « je ne savais pas, je ne me souvenais plus… » non jusqu’à maintenant je ne me souvenais plus de ce moment-là, mais maintenant que Matt en avait parlé, je m’en était rappelé. Et j'ignorais ensuite qu'il avait dû jeter ses vêtements tâchés de mon propre sang. Ça avait dû être vraiment difficile pour lui. Je m’approchai alors de lui, « je suis désolé… » dis-je en laissant couler mes larmes, « tellement désolé… ». Je posai ensuite mes deux mains sur chaque côté du visage de Mattéo, approchant son visage du sien, pour coller mon front contre le sien « tu ne m’as pas fait mal, tu m’as sauver la vie ... s'il te plais, ne t'en veux pas, c'était pour mon bien que tu as fais ça » . Retenir le plus important, moi c'est ce que je comptais faire. Je savais que ça allait être difficile.

Matteo n'y avait pas fait attention jusqu'ici mais c'est en le disant qu'il se rendit compte que c'était peu être son geste qui était responsable des complications de Cassia et ça c'était difficile à accepter à envisager. Il avait fait ce qu'on lui avait apprit à l'école de police pendant sa formation aux premiers secours. Il avait fait ce qu'il était persuadé qu'il fallait faire et l'infirmier ne lui avait pas dit qu'il n'avait pas bien agit. Sans doute que c'était bien, mais vu qu'elle avait encore la balle dans le corps avoir appuyé si fort pour contenir l'hémorragie avait pu amener à ces complications justement. Lui avoir fait perdre un de ses organes pour la garder en vie, c'était ça on la laisser se vider de son sang. C'était dur à accepter. Voilà qu'en plus il se sentait coupable, comme si c'était déjà pas suffisant. Il la regarda, l'écouta et posa à son tour ses mains sur ses joues, essuyant les larmes qui passaient à sa portée. Avant de lui répondre "- Je t'ai peu être sauvé la vie... mais je l'ai peu être gâché aussi.. " sous entendant que ce qui était arrivé ensuite était probablement du à son geste pour la garder en vie.

Mattéo semblait croire que je n’avais parlé de lui à personne. Et pourtant c’était faux. De son côté, je savais vaguement que au moins sa mère devait être au courant, mais je n’en savais pas plus. J’avais donc répondu à sa question, sincèrement. Est-ce que ça allait lui faire quelque chose de savoir ça, ou non ? S’il avait posé la question c’est que ça devait le travailler un peu au fond de lui quand même. Mais il n’en dit pas plus.

Je ne m’étais jamais posé la question de ce que Mattéo avait pu ressentir dans cet entrepôt. C’était un autre point de vu auquel on ne pense pas forcément. Je me rappelais de peu de chose, juste de cet homme qui avait fait feu sur moi, d’être tombé, d’avoir entendu du bruit. Et je me souvenais d’avoir vu Mattéo au-dessus de moi. Oui j’avais eu mal, mais pour me maintenir en vie, et après cela je n’avais plus de souvenirs. Il s’en voulait, mais il ne devait pas. Sans lui, je ne serais peut-être plus là, qui sait…Alors je m’étais approché de lui, lui disant qu’il avait fait tout cela non pas pour me faire du mal mais au contraire pour mon bien, pour me sauver la vie sans doute. Mattéo posa à son tour ses mains sur mon visage tout en me répondant qu’il m’avait peut-être sauvé la vie mais qu’il l’avait peut-être gâché aussi. Alors là je n’étais pas d’accord, je comprenais de quoi Matt voulait parler en disant cela, « C’est faux… et je t’interdis de dire ou même de penser une telle chose… » Hors de question de le laisser dire ou penser ça, « si tu n’avais pas agit ainsi, je ne serais peut-être pas là… » Oui ça personne ne pouvait le savoir et on ne saura jamais. « Il est où le Matt qui me disait de rester optimiste concernant cela ? J’aimerai le retrouver, car moi aussi j’ai décidé de rester optimiste... » dis-je en plongeant mon regard dans le sien. Je voulais aussi montrer à Mattéo que depuis ma sortie de l’hôpital, j’avais un peu changé d’attitude par rapport à tout cela. Avant de me morfondre, et bien j’allai attendre de voir le médecin, et comme Matéo me l’avait dit personne ne m’avait dit que fonder une famille serait impossible, ça serait peut-être juste plus long et difficile pas impossible.

En prenant conscience de ce qu'il avait fait ou provoquer par son geste, Matteo avait tout simplement zappé tout le reste de leur discussion, restant juste focalisé là dessus. Il allait culpabiliser maintenant et il comprenait mieux pourquoi il ne voulait pas dormir dans le même lit qu'elle. Au fond de lui il le savait depuis longtemps que son geste avait fait empirer son état. Oui, d'accord, ça lui avait sauvé la vie mais ça l'avait gâché aussi et il n'avait pas pu faire autrement que lui faire savoir le fond de sa pensée.
Heureusement que les secouristes sont capables de passer au dessus de ça, parce que sinon leur vie serait un total enfer. Matteo était en train d'en faire les frais là et franchement ce n'était pas agréable comme sensation. Et ce que lui dit Cassy lui rappela qu'il ne fallait pas qu'il s'arrête là dessus, mais dur dur quand même. Lui aussi aurait besoin de voir un psy, pour réussir à faire la part des choses, parce que c'est sur que là ça allait être difficile d'aller de l'avant et de retrouver sa place auprès de Cassy s'il continuait à culpabiliser ainsi. Espérons que le spécialiste aurait des nouvelles plutôt bonnes à donner à Cassy. "- Il vient de prendre conscience des conséquences de son geste et franchement, c'est dur.. j'avais jamais vu les choses sous cet angle mais là ça m'a paru tellement évident..." Matt essuya d'autres larmes sur le visage de Cassia avant d'ajouter "- j'suis désolé.. laisse moi un peu de temps pour passer au dessus de ça.." c'était tout ce qu'il pouvait lui promettre, mais est-ce qu'il arriverait à nouveau à la regarder dans les yeux comme il l'avait si bien fait avant ça ? La culpabilité ça vous ronge de l'intérieur et Matt n'était pas habitué à vivre ce genre de chose.

Il était hors de question que je laisse Mattéo penser qu’il m’avait gâché la vie. Au final, le plus important c’était que j’étais saine et sauve, non ? Même si il y avait eu des complications, quand on y pense bien, il fallait essayer de rester optimiste. Et c’est ce que Mattéo m’avait dit à l’hôpital, or à j’avais l’impression qu’l ne l’étais pas, du moins qu’il ne l’était plus. Alors je lui avais demandé où était passé le Mattéo qui à l’hôpital m’avait remonté le moral, m’avait dit de rester optimiste car rien n’était fichu. Et bien apparemment il n’était plus là, c’est ce que Mattéo me faisait plus ou moins comprendre. Que faire contre la culpabilité ? Surtout que là elle semblait bien présente chez Mattéo. Et lorsque Matt essuya encore quelques larmes sur mes jours, je me rendis compte que je me laissai encore aller. Alors je me repris un peu, et essuya à mon tour les dernières larmes « Matt, on n’est pas sûr à cent pour cent qu’il y aura des conséquences… » C’est moi qui parlais là ? Et bien oui, comme quoi être optimiste ça change aussi. J’ajoutai ensuite « j’ai… j’ai rendez-vous chez le médecin dans deux jours, on en saura plus à ce moment-là » Oui j’avais pris rendez-vous, et Mattéo avait le droit d’être au courant de tout ça.

Par la suite Mattéo s’excusa, et me demanda un peu de temps pour qu’il arrive à passer au-dessus de tout cela. Pour toute réponse, je vins me blottir doucement contre lui. Je comprenais que je l’allai pas le récupérer d’aussitôt, du moins façon de parler. On souffrait chacun à notre manière pour différentes raisons. Pas évident tout cela. « tu restes quand même jusqu’à ce soir ? » oui car il ne voulait pas qu’on passe nos nuits ensemble jusqu’à nouvel ordre, mais comptait-il repartir bientôt ? Ou rester quand même ? Je ne savais pas trop, alors je préférai demander pour être fixée.

Matt n'était pas habitué à de sentir coupable et encore moins vis à vis de sa petite amie. Ce qu'il avait fait lui avait sauvé la vie certes mais pas que. Et peu être que personne ne pourrait juré que Matt n'y était pour rien dans ses complications. Il est clair que si on lui disait, une personne avec les compétences lui disait que son geste n'y était pour rien ça l'aiderait et même si cette personne lui disait qu'il était responsable mais que c'était ça ou la mort, sans doute que ça passerait mieux. Pour ça qu'il envisageait d'aller voir un psy lui, pour l'aider à passer outre tout ça. Oui, parce qu'on ne pense jamais aux conséquences et quand elles vous touchent directement forcément c'est bien moins évident à vivre après. "- D'accord." il faudrait attendre encore pour savoir ce qu'il en est exactement pour elle. Mais de toute façon le mal est fait alors maintenant il faut faire avec. Matt soupira légèrement tout en écoutant ce qu'elle ajouta. "- Oui, oui, bien sur que oui !" même s'il culpabilisait, même si pour le moment il n'était plus question d'être intime avec elle avant longtemps, ça ne voulait pas dire qu'il comptait la rejeter.
Et il ajouta, comme s'il voulait trouver une raison de partir d'ici pendant quelques temps "- Tu veux que j'aille te faire des courses, ou chercher quelqu'un chose pour toi ?" il voulait lui rendre service et sans doute oublier un peu sa culpabilité naissante.

Je trouvais cela normal que Mattéo soit au courant que j’avais ce rendez-vous dans deux jours. Ça avait été vite c’est certain, mais en donnant mon nom, le médecin avait décidé de me prendre le plus rapidement possible, ce qui m’arrangeais au final. Une fois ce rendez-vous passé, au moins j’aurais les réponses à mes questions, du moins je l’espérais. Et peut-être qu’une fois les réponses arrivées, Mattéo cesserait de culpabiliser.

Mattéo venait clairement me dire qu’il avait besoin de temps, peut-être pour réfléchir à tout cela. Au moins, je savais à quoi m’en tenir, c’était déjà pas mal. Je savais, du moins je me doutais que Mattéo ne changerait pas d’avis pour ce qui s’agissait de passer nos nuits ensemble comme on en avait pris l’habitude. Mais comptait-il rester jusqu’à ce sir quand même ou non ? Et la réponse fut positive. J’étais un peu soulagée de savoir qu’il voulait bien rester quand même. Puis Mattéo me demanda si je voulais qu’il aille faire quelques courses pour moi ou bien si j’avais besoin de quelque chose. Ca partait sans doute d’une bonne intention, mais n’était-ce pas un moyen aussi de prendre une nouvelle fois de la distance ? Je haussai alors légèrement les épaules « Pourquoi pas, j’avoue que mon frigo est presque vide…je voulais attendre encore quelques jours mais si ça te ne dérange pas… » Je serai bien venu avec lui, mais c’était certainement trop tôt pour moi d’aller marcher un bon moment, de piétiner devant les rayons, de partir, de revenir, enfin les joies des courses quoi. Je pris un bout de papier qui se trouvait tout près, et dis à Matt « j’avais déjà fait une petite liste » oui elle n’était vraiment pas longue, mais c’était l’essentiel. Je pris ensuite mon sac pour y sortir quelques billets, hors de question qu’en plus Matt paye mes courses, je pris donc sa main pour venir y déposer délicatement les billets. « Tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Sinon je peux encore attendre un peu.. » oui, je n’étais pas non plus à court.

Bon ben au moins sa question n'était pas inutile vu qu'elle semblait en avoir besoin. "- Tu m'accompagnes ?" Matteo préférait demander, on sait jamais, peu être qu'elle se sentait d'attaque pour l'accompagner. Mais apparemment non. Ca se comprenait aussi vu qu'elle était sortit depuis peu de temps en même temps. "- Tu veux que je prenne quelque chose pour le repas de ce soir ?" genre qu'il aille leur chercher un truc à manger, comme ça il pourrait rester et elle n'aurait pas besoin de préparer quoi que ce soit. Matt prit ensuite la liste qu'elle avait faite et y jeta un petit coup d'oeil, rien d'extra, rien de compliqué. Il prit ensuite l'argent qu'elle lui tendit. "- Non, je vais y aller, si je peux être utile autant que ma présence te serve à quelque chose." puis il vint l'embrasser sur la joue avant de retourner mettre ses chaussures, et sa veste. "- Ca ne devrait pas être trop long." et puis il sortit la laissant seule pour aller faire les courses qu'il venait de lui proposer de faire.

Mattéo venait de me proposer de faire quelques courses pour moi. Bien évidemment je ne pourrais pas l’accompagner. Ça allait certainement me faire trop et bien rapidement d’ailleurs. Déjà que là, je commençais à sentir ce tiraillement en bas de mon ventre, et ça ne faisait pas si longtemps que ça que j’étais debout. Alors quand Mattéo me demanda si je l’accompagnai, je fis une légère moue et répondis simplement « je voudrais bien, mais je vais être raisonnable » oui car si c’est pour y aller, et revenir complètement exténuée et en ayant mal, ce n’était pas la peine. Je serais bien parti également, car je commençais à en avoir assez de rester enfermée. Peut-être que d’ici demain ou après-demain je pourrai tout de même aller faire un petit tour dehors, ça me ferait du bien.

Même si Matt voulait bien me rendre ce service, pas question qu’il paye mes courses quand même. Alors je lui avais donné de quoi payer les courses. De toute façon il n’y avait pas non plus grand-chose à acheter, mais ça me serait utile pour les jours à venir. Et quand il me demanda si je voulais qu’il prenne quelque chose pour le diner de ce soir, je répondis « oui pourquoi pas, prends ce dont tu as envie » je n’étais pas bien difficile et puis Mattéo commençait je pense, à connaitre mes gouts également de ce côté-là. Ça ne devrait pas être long et je l’espérais, car je voulais quand même profiter de sa présence, surtout si le temps qu’on passait ensemble était limité en ce moment. « D’accord, à tout à l’heure » .Par la suite, Mattéo quitta l’appartement, je terminai alors de noter mes rendez-vous, puis décidai ensuite d’aller m’allonger un peu sur mon lit, après avoir pris un cachet contre la douleur.

Cassy ne pouvait pas l'accompagner et il le comprenait parfaitement. Il espérait juste que d'ici peu elle pourrait sortir prendre un peu l'air ça lui ferait du bien c'est sur. Parce que lui avait souffert de ne pas pouvoir sortir comme il le voulait quand il était blessé.
Il prit donc la direction du magasin le plus proche de chez elle pour aller faire les quelques courses donc elle avait besoin. Et il trouva assez facilement et puis en passant devant le rayon frais il eut envie de prendre de quoi faire une pizza sans se prendre la tête, style une pate déjà prête qu'il n'y aurait qu'à dérouler et garnir, ça pourrait être sympa et il pourrait s'en occuper lui même, comme ça Cassia pourrait profiter pour se reposer un peu.

Environ quarante minutes plus tard il était de retour dans l'appartement de Cassia et déchargeait les courses dans la cuisine. Il retira ensuite sa veste et ses chaussures et puis alla ranger ce qu'il avait acheté. Cassia n'était pas dans la pièce, c'est donc qu'elle devait être aller dans sa chambre. Matt s'y rendit après avoir terminé de ramasser et la vit allongé sur le lit. "- Hé... J'ai tout trouvé, t'as de la chance. Je t'ai mis l'argent au dessus du frigo." Ce qu'on lui avait rendu surtout.

Je repensais à tout ce que Matt avait dit, et à plus j’y pensais à plus je me rendais compte que ce qu’il avait dû voir et ressentir était très difficile. Mais je voulais vraiment à tout prix qu’il cesse de penser que cette complication était due à cause de lui. Il m’avait certainement sauvé la vie, et puis même qui dit que c’est on geste qui a compliqué les choses ? Si ça se trouve la balle avait déjà fait tous ces dégâts avant. Tiens, ça sera une question que je devrais poser, si vraiment le fait d’avoir essayé d’empêcher l’hémorragie a entrainé cette complication ou alors pas du tout.

Et un moment plus tard, j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir, c’était Mattéo sans aucun doute. Je l’entendais vaguement poser les courses et ensuite se diriger vers la chambre. Je relevai alors légèrement le visage pour le regarder, et esquissai un léger sourire quand il me dit qu’il avait tout trouvé « Super, merci beaucoup » Au moins je serais tranquille, je n’aurais pas à me débrouiller pour y aller prochainement. C’était fait. Je posai mon regard sur Mattéo, et ajoutai ensuite « tu veux pas venir me tenir compagnie ? » Ce n’était pas comme si on allait dormir, juste histoire qu’il vienne aussi se reposer un peu, auprès de moi. Bien entendu ce n’était pas une obligation.

Matt avait tout trouvé et tout ranger. Alors il était aller voir Cassia, déjà pour savoir si elle était endormit ou pas, on sait jamais et pour lui dire qu'il avait tout ce qu'elle lui avait demandé. Au moins comme ça elle serait tranquille pour quelques jours. Et puis il pouvait bien faire ça étant donné qu'il était là, au moins sa présence servait à quelque chose pour elle. "- Oui, si tu veux..." lui répondit t'il en haussant les épaules. Puis il entra et vint s'asseoir sur le lit à côté d'elle. "- Fatiguée ?" il lui demanda ça puisqu'elle était allongé dans le lit, sans doute qu'elle devait en avoir marre d'être debout. En tout cas au moins elle se reposait ça c'est clair.
Matt prit simplement sa main dans la sienne, ne voulant pas non plus être trop proche d'elle pour éviter de lui faire mal ou il ne sait pas trop quoi. Il a encore du mal avec cette idée d'avoir fait empirer les choses en voulant la sauver. C'était peu être faut, mais il ne le saurait sans doute jamais, donc il faudrait qu'il réussisse tout seul à se retirer ça de la tête.

Mattéo était revenu et apparemment il avait tout trouvé ce que j’avais noté sur cette liste. J’aurai préféré aller avec, mais je n’avais vraiment pas voulu prendre de risque. Et oui je savais être raisonnable quand je le voulais. Et il faut dire que j’avais bien compris que Mattéo n’accepterai que de revenir entièrement ici que lorsque j’irai mieux. Alors je savais ce qu’il me restait à faire. Je l’avais remercié, ce qui était normal après tout. Et ensuite je lui avais demandé s’il ne voulait pas venir me tenir compagnie. Ca ne lui ferait sans doute pas de mal de se reposer aussi un peu, surtout qu’il avait encore travaillé aujourd’hui. Et qu’en ce moment c’était complètement la folie au poste, d’après ce que m’avait raconté Mattéo. Et il accepta, il entra dans la chambre et vint s’asseoir au bord du lit, je répondis alors à sa question « oui, un peu » . je n’allai pas mentir ça ne servirai à rien. Ma main à présent dans la sienne, j’appréciai ce doux contact. Mais quand j’avais proposé cela à Mattéo je pensais plutôt à ce qu’il vienne s’allonger à mes côtés, pas à rester assis en me regardant me reposer. Du coup, je dis à Mattéo « Tu ne veux pas te reposer un peu ? Tu peux venir t’allonger ça te fera du bien » dis-je en posant mon regard dans le sien. Si il était juste à côté de moi, pour seulement s'allonger un peu ça ne lui ferait pas de mal et à moi non plus d'ailleurs.

Matt n'était pas contre l'idée de s'allonger un peu, seulement il est possible qu'allonger il finisse par s'endormir étant donné qu'il avait pas mal d'heures de sommeil en retard mais bon ce n'était pas vraiment une bonne idée, alors du coup il ne savait pas quoi répondre à Cassy. Il haussa simplement les épaules avant de finir par répondre. "- Je sais pas, c'est peu être pas une bonne idée, je pourrais m'endormir si je reste allongé à rien faire." et même s'il reste assis sur le canapé et qu'il ne fait rien de spécial il est fort possible qu'il s'endorme aussi. Il était conscient qu'il avait eut pas mal de coup de barre ces derniers jours, d'ailleurs ça lui avait valu d'aller bosser ce matin alors forcément ce n'était pas l'idée du siècle que d'accepter de s'allonger. Mais ça pourrait aussi lui permettre de rester un peu plus longtemps auprès de Cassia. Mais il n'était pas venu la voir pour dormir, pour ça qu'il n'était pas vraiment pour l'idée de s'allonger. "- Tu veux pas que je t'aide à faire quelque chose plutôt ? ta lessive ou n'importe quoi d'autre ?"

J’avais proposé ensuite à Mattéo de venir s’allonger à mes côtés. Je n’avais peut-être pas été assez claire lors de ma première proposition. Ou alors c’est lui qui avait bien compris mais qui avait fait exprès de ne pas voir là où je voulais en venir exactement. « Comme tu veux… » Même si j’aurai voulu qu’il accepte je ne voulais pas le forcer.

Puis Mattéo me demanda si je ne voulais pas qu’il m’aide à faire quelque chose à la place. Comme par exemple ma lessive ou même tout autre chose. Je posai mon regard sur Mattéo, et répondis alors « Matt, tu viens de me faire mes courses, tu en as déjà bien assez fait, je t’assure… »
J’ajoutai alors « J’ai juste envie de profiter de toi, de ta présence, pas que tu me fasses le ménage ou la lessive… » Ou pas question qu’il joue la femme de ménage. C’était déjà assez frustrant que je ne puisse même pas aller faire des courses, prendre ma voiture, enfin de simples petites choses. Puis en reparlant de lessive, cela me fit penser que j’avais tout préparé tout à l’heure, mais que je n’avais pas mis la machine en route. Je soupire contre moi-même en pensant à cela. « La lessive…quelle idiote… j’ai tout préparé et je ne l’ai pas mise en route… » Je ne sais pas pourquoi d‘ailleurs, je devais avoir la tête ailleurs ou faire quelque chose d’autre en même temps. C’était déjà pas évident de trouver des vêtements qui ne me gênais pas au niveau de la plaie, si en plus j’oubliai de faire la lessive…

Je me redressai ensuite légèrement, et toujours ma main dans celle de Mattéo je dis « J’irai bien faire un petit tour dehors » Oui même si ce n’était qu’autour de l’immeuble ou de la rue. Prendre un peu l’air quoi, histoire de passer un peu le temps et en compagnie de Mattéo.

Pas qu'il ne voulait pas, juste qu'il n'était pas venu chez elle pour dormir quand même. Il savait que s'il ne faisait rien il allait forcément s'endormir, surtout quand il est fatigué, il connait son corps suffisamment bien pour savoir ce qui est bien et ce qui ne l'est pas.
Matt haussa les épaules, il pouvait bien l'aider un peu puisqu'il était là, autant qu'il serve à quelque chose. Mais Cassia ne semblait pas vraiment d'accord avec ça.
"- Tu veux que j'aille le faire ?" il attendait son feu vert, parce qu'il ne savait pas s'il faudrait juste appuyer sur un bouton ou carrément faire la programmation et il ne comptait pas bousiller sa lessive non plus.

Matt la regarda ensuite un peu surprit de ce qu'elle dit. "- Tu es sur ? on pourrait juste faire le tour de ton immeuble." peu être même qu'elle pouvait pas faire ça, et que ça faisait trop pour son corps. Elle était sortit il y a peu de temps de l'hôpital et c'était sans doute encore trop tôt. Mais quoi qu'elle décide il l'accompagnerait, ça c'est certain.

Mattéo me rendait service et j’appréciais vraiment, je savais que je pouvais compter sur lui. Mais pas question qu’il en fasse trop non plus. Déjà parce qu’il était fatigué lui aussi, et parce que je ne voulais pas non plus totalement dépendre de quelqu’un. Je n’avais jamais vraiment connu ça avant, et c’était assez frustrant de demander de l’aide pour tout et rien. Et en parlant de lessive je venais de me rendre compte que je ne l’avais pas mise en route, j’avais été tête en l’air sur ce coup. Mattéo me demanda alors si je voulais qu’il aille le faire, « Je veux bien s ‘il te plaît, j’ai déjà tout programmé » encore plus stupide quand on y pense. Je mets le linge, la lessive, je fais la programmation, ferme le tout et pars sans la mettre en route. Vraiment n’importe quoi.

J’avais ensuite fais pars de mon envie d’aller faire un petit tour dehors à Mattéo. Ce dernier me demanda si j’étais certaine « oui, j’ai besoin de prendre l’air, je commence à en avoir assez d’être ici toute la journée », et quand Mattéo proposa de faire seulement le tour de l’immeuble j’acquiesçai avant de répondre « oui ça me va » Pas besoin d’aller bien loin. Preuve que là je pouvais me contenter de peu. Je me redressai alors doucement pour l'asseoir et ensuite me lever du lit.

Matt se leva alors pour aller dans la pièce où se trouvait la machine à laver et appuyer sur le bouton marche, afin qu'elle se mette en route et qu'elle puisse avoir des vêtements laver, au moins ce serait fait.
Quand il eut terminé, elle était sortit de la chambre et Matt la laissa prendre ce qu'elle voulait pour sortir, il ne savait pas si elle avait besoin d'une veste chaude ou non etc.. donc il la laissa faire et l'aiderait uniquement si elle lui demandait de l'aide. Il savait qu'elle n'aimait pas qu'on lui mâche le travail, mais au moins elle savait qu'il était là au cas où elle aurait besoin.

Il attendit qu'elle soit prête et pendant ce temps là lui il remit ses chaussures et enfila sa veste et puis il ouvrit la porte et ils sortirent de l'appartement. Matt s'occupa de refermer la porte à clef et l'accompagna ensuite jusqu'à l'extérieur, restant à ses côtés. Et puis une fois dehors il lui prit la main et lui demanda simplement "- T'en a parlé à tes parents alors pour nous deux ?" oui, cette partie de la conversation avait été plus ou moins zappée mais Matt y revenait maintenant.

Je ressentais vraiment le besoin d’aller faire un petit tour dehors, ne serait-ce que pour voir autre chose que les murs de mon appartement. Mattéo avait rapidement été mettre ma machine à laver en route, et pendant ce temps-là je m’étais levé pour quitter la chambre. Je gardai mon gilet, et enfilai une veste. J’eu un peu de mal à mettre mes chaussures ne pouvant pas me baisser simplement comme je le faisais d’habitude. Mais j’y étais arrivé quand même.

Mattéo s’occupa même de fermer la porte, et il avait la clé maintenant. Et enfin dehors, je pouvais respirer el bon air frais, ça faisait du bien de sentir un peu el froid sur ses joues, c’était peut-être bête ou tout simple, mais moi ça me faisait du bien. Et dehors, Mattéo attrapa ma main dans la sienne, ce geste me fit plaisir, et je m’approchai encore un peu plus de lui pour marcher doucement à ses côtés. Et je fus surprise lorsque Matt reprit une partie de la conversation de tout à l’heure. Je tournai légèrement mon visage vers lui « Oui… d’ailleurs, ma mère a trouvé les bouquets de fleurs très jolis aussi » oui et elle avait bien deviné que ça venait de l’homme dont je lui avais parlé récemment, je repris de suite après « Tu pensais que je n’en avais parlé à personne ? » C’est ce que j’avais compris en tout cas.

Matteo avait toujours apprécié marcher aux côtés de Cassia et même dans des moments comme celui-ci c'était le genre de chose qu'il aimait bien. En général, étant dehors pas de prise de tête, le bon air frais et le fait de marcher ça faisait toujours du bien. Et puis c'était bon et agréable de pouvoir avoir sa main dans la sienne ou qu'elle se tienne à son bras, c'était ce que font les couples en général et ça il appréciait tout simplement.

Il avait remis sur le tapis le sujet de leur relation et des autres, enfin, la famille de Cassia diront nous. "- Oui, effectivement, je pensais que personne ne savait dans ton entourage. Je me suis trompé.." et il haussa les épaules et fit une légère moue désolé. Vu qu'elle en parlait peu, il avait toujours cru qu'elle n'avait rien dit autour d'elle. "- En tout cas moi dans mon dossier, j'ai mis que tu faisais partit des personnes proches à prévenir en cas d'urgence, parce que j'ai pas du tout envie que tu vives ce que j'ai vécu l'autre fois." Oui, c'est un truc qu'il avait fait aussitôt qu'il s'était rendu compte à quel point c'était galère de pouvoir avoir des nouvelles ou même la voir. "- Enfin, comme ça tu le sauras." et elle n'aura pas la mauvaise surprise de se faire jeter.

J’étais enfin dehors, certes je savais que je n’allais pas marcher pendant une heure, mais peu importe ça me faisait du bien. Et puis Mattéo n’avait pas voulu me faire changer d’idée, il était là avec moi. Nous marchions donc main dans la main. Et Matt venait de remettre une conversation inachevée. Mattéo confirma l’idée que j’avais : il pensait que je n’avais parlé de notre relation à personne. Bon au moins maintenant il le savait, « Ne crois pas que cette situation me plaise…moi aussi je trouve ça difficile par moment de toujours devoir se cacher… » surtout au travail « Je ne savais pas que c’était si important pour toi de savoir que j’avais parlé de notre relation à ma famille, j’aurai dû te prévenir que je l’avais fait. J’avoue que ça m’est sorti de la tête… » Oui lui dire que j’avais parlé de lui à mes parents par exemple. Je savais que ses parents à lui étaient plus ou moins au courant. Sa mère de sûr en tout cas, du moins c’est ce que j’avais compris.

Par la suite Mattéo m’avoua qu’il avait fait quelques modifications dans son dossier, inscrivant mon nom dans les personnes à prévenir en cas d’urgence. Car il ne voulait pas que je vive ce que lui avait vécu. Mon visage s’attrista rien qu’en y repensant, « J’imagine que ça n’a pas été facile… je suis désolé, c’est vrai qu’on avait jamais pensé à cela… » je repris ensuite « ton initiative me touche, vraiment. Et c’est une bonne chose, je ferai pareil de mon côté. Il n’y aura plus de problème de ce côté-là… » En espérant qu’on n’est pas à m’appeler, ni Mattéo d’ailleurs.