Cover and tragic ending - Mattéo

Mais quelle idiote, mais quelle idiote, mais quelle idiote ! Pourquoi j' avais voulu ranger cette fichue monnaie ? Pour bien faire certainement, ca m'apprendra tient ! Et lorsque Matteo me demanda confirmation si ca allait passer et si ca arrivait souvent, je répondis << oui je t'assure... Non je prends soin de bien faire attention d'habitude...>> oui c'était la première fois que je me faisais mal ainsi depuis que j' étais rentrée chez moi.

Et par la suite, j' avais demandé à Mattéo de rester ici avec moi pour la soirée et pour la nuit. J' avais besoin de lui, et je ne voulais pas me retrouver encore seule. Mais Matt ne répondit pas vraiment. << ça va, ça va... Ca commence déjà à passer... >> et c'était la vérité, ca avait ete un peu violent sur le coup mais la douleur passait. Je devrais sans doute quand même prendre un cachet par la suite mais ça passerait. Et lorsque Mattéo prit ma main dans la sienne je serrai doucement cette dernière. Je soupirai quelque peu, et vins me blottir doucement contre lui << et moi je n'aime pas que tu me vois ainsi...>> il est clair que je n'etais pas à mon avantage, j' avais l'impression de devenir inutile. C était désagréable comme sensation. Vraiment.

Matt n'était pas vraiment rassuré non plus vu ce qu'elle lui disait, elle avait du se faire mal quand même et ce n'était pas franchement bon pour elle et pour sa guérison.
Elle semblait dire que ça allait mieux mais Matt n'en était pas certain lui, vraiment inquiet pour elle "- T'es sur ?" il n'avait pas d'autre choix que de la croire mais comme il venait de le dire il n'aimait pas la voir comme ça alors forcément ça aide pas. Quand elle se blottit contre lui, il la prit dans ses bras, sans la serrer trop fort, juste les bras autour d'elle pour lui montrer qu'il était là mais il était hors de question qu'il lui fasse mal, vu qu'elle s'était fait mal toute seule là déjà. "- Tu devrais t'assoir ou t'allonger non ?" Matt voulait qu'elle soit bien, qu'elle ne souffre plus, il détestait vraiment la voir comme ça et ça lui faisait mal rien que de la regarder mais il faisait son possible pour pas qu'elle le voit.

Depuis ma sortie de l’hôpital, c’était en effet la première fois que je me faisais mal ainsi. Ce sont sans doute les fils qui ont dû prendre un peu, du moins qui ont été sollicité alors qu’ils n’auraient pas dû l’être. Sur le moment oui j’avais vraiment eu mal, et j’en avais même été étonnée et ça avait pu s’entendre d’ailleurs. Mais je pouvais sentir que ça commençais à aller mieux déjà, alors quand Mattéo me demanda si j’en étais sûr, je répondis « Oui, certaine, ne t’en fais pas » Oui car il avait du être surpris par tout cela, et le fait qu’il m’ait demandé si je voulais qu’il m’emmène à l’hôpital. Mais je ne pensais pas que cela était nécessaire. J’avais eu mal sur le coup et déjà la douleur s’estompait un peu. Je m’étais ensuite blottie doucement contre lui. Ses paroles me touchaient, et je ne voulais pas qu’il souffre en me voyant ainsi non plus, c’est pour cela que je n’aimais pas qu’il me voit de cette façon.

Et quand Mattéo me dit que je devrais peut-être m'allonger ou m'asseoir, je relevai légèrement le visage vers lui, « oui.. » , je reculai alors légèrement pour venir m'asseoir doucement vers la chaise la plus près, passant une main dans mes cheveux, un peu embêtée par tout cela.

Matt avait été désagréablement surpris par ce qui venait de se passer pour Cassia et franchement il n'aimait pas du tout la voir souffrir comme ça. Donc non, il n'avait pas répondu à sa demande de rester avec elle pour la nuit et il ne savait s'il le ferait et ce qu'il ferait. Il était un peu perdu, ne s'occupant que de son bien être et l'aidant à se rassoir sur la chaise. Et puis il lui dit simplement "- Je vais rester encore un peu pour m'assurer que tu vas bien." pas qu'il ne voulait pas rester, mais vu qu'elle venait de se faire mal, il se devait d'être auprès d'elle jusqu'à ce qu'elle aille bien et le reste et bien le reste ils verraient ensuite. Matteo ne voulait pas faire de promesse qu'il ne pourrait pas tenir, il ne voulait pas envisager le contraire de ce qu'il avait dit plus tôt. "- Tu veux peu être un médicament, enfin, quelque chose pour la douleur ou je sais pas, t'as pas un traitement à prendre après le repas ou pour te coucher ?" Matt en faisait sans doute un peu trop mais il était inquiet et il culpabilisait toujours.

Je m’étais assise sur une des chaises de la cuisine, et Mattéo vint me dire qu’il allait rester encore un peu avant de partir pour qu’il puisse s’assurer que j’allai bien. Devais-je comprendre qu’il allait partir alors ? Du moins tout à l’heure. N’avait-il pas entendu ce que je venais de lui demander ? A croire que non, j’avoue que je ne comprenais vraiment plus rien là. Je devrais peut-être cesser d’insister qui sait, mais était-ce une bonne idée ? Pourtant j'avais exprimé ce que je voulais, mais je ne voulais pas paraître trop insistante non plus  « C’est bon Matt, je vais bien » dis-je en regardant devant moi. Et lorsque qu’il me demanda si je voulais quelque chose pour la douleur ou si j’avais un traitement à prendre je posai furtivement mon regard sur lui « Si, mais je ne vais pas le prendre maintenant, je le ferai en allant me coucher » dis-je en parlant du traitement en question. J’ajoutai ensuite « je veux bien la boite d’antidouleur » dis-je en le désignant d’un geste de la main, elle se trouvait près de la cafetière. Au moins si je prenais un cachet maintenant, il y aura des chances pour que je n’ai plus mal pour passer la nuit.

Il ne fallait quand même pas oublier que si elle venait de se faire mal c'était parce qu'il avait mis l'argent en haut du frigo et donc c'était encore sa faute. Matt alla lui chercher ce qu'elle lui désignait et lui demanda simplement "- Tu prend un peu d'eau avec ?" il n'avait pas vraiment regarder la boite, certain anti douleur pouvait s'avaler comme ça mais ceux-là il ne savait pas alors autant lui donner ce dont elle aurait besoin. "- Tu as besoin d'autre chose ?" et il lui donna ce qu'elle lui avait demandé.
Matt se posa sur une chaise pas très loin d'elle et attendit qu'elle ait terminé pour ramasser la boite de médicament et la remettre à sa place comme ça elle n'aurait pas à les chercher la prochaine fois qu'elle en aurait besoin.

Voulant que la douleur disparaisse au plus vite, j’avais demandé à Mattéo de me passer la boite d’antidouleur afin que je puisse en prendre un. « Oui, s’il te plaît » répondis-je pour le verre d’eau. Et une fois tout à portée de main, je pris rapidement un cachet. Et en profitai pour boire quelques gorgées d’eau par la même occasion. Et lorsque Mattéo me demanda si j’avais besoin d’autre chose, je posai mon regard sur lui et soupirai légèrement « non, non, je n’ai besoin de rien d’autre… », je me levai alors doucement de la chaise, et je ne pus m’empêcher d’ajouter ensuite « à part ce que je t’ai déjà demandé, mais tu ne sembles pas vouloir entendre quoi que ce soit, je ne vais pas insister » Je n’avais pas été sèche mais mes paroles, peut-être un peu lasse. Et peut-être que la douleur y était aussi pour quelque chose. Mais j’en avais assez de tout cela. Je m’approchai alors de l’évier pour vider le reste d’eau qui se trouvait dans le verre que je venais d’utiliser, je le rinçai brièvement puis le posa de côté afin de le faire égoutter.

Matt lui avait donc servit un verre d'eau pour pouvoir prendre ses cachets contre la douleur et avait déposé tout ça sur la table, attendant qu'elle l'ait pris pour tout ranger. En lui demandant si elle voulait autre chose ou si elle avait besoin d'autre chose. Elle n'avait besoin de rien d'autre mais ce qu'elle dit en se levant le surpris un peu. Bien sur qu'il avait entendu, juste qu'à ce moment là c'était loin d'être le plus important, il voulait juste qu'elle cesse d'avoir mal, ça pouvait se comprendre non.
Matt se leva à son tour et lui répondit simplement "- Je vais rester mais je dormirais sur le canapé." si c'était ce qu'elle voulait il pouvait faire ça pour elle, c'était la moindre des choses. Mais hors de question qu'il dorme dans son lit, il ne pouvait pas lui faire mal s'il dormait sur le canapé. Et puis c'était un bon compromis quand même, ça devrait lui suffire non ?

Finalement je n’avais pas pu m’empêcher de faire comprendre à Mattéo que je lui avais demandé quelque chose et que je n’avais pas eu de réponse. Certes, nous attendions que la douleur se calme mais il aurait pu me répondre à un moment ou à un autre. Mattéo finit par se lever et me dire qu’il resterait mais qu’il dormirait sur le canapé. Je me tournai alors vers lui pour lui faire face « Matt…tu bosses depuis des jours presque non-stop, tu es exténué, pas question que tu dormes sur un vulgaire canapé… » Il y avait mieux quand même pour être confortable et pour pouvoir passer une bonne nuit aussi. Un canapé c’est pas terrible, on est très limité niveau espace également.

Pourquoi me ferait-il mal en dormant ? On avait déjà passé beaucoup de nuits ensemble et jamais il ne m’avait dérangé pour dormir, bien sûr il bougeait comme tout le monde mais jamais au point de me pousser ou je ne sais quoi.Je passai ensuite une main sur mon visage, j’avais l’impression de ne pas me faire comprendre, ou de ne pas comprendre Mattéo, du coup j’avais l’impression d’être un peu égoïste là à toujours demander ce que moi je voulais. « Ecoutes… si tu veux rentrer chez toi, rentres … je ne veux pas que tu passes une mauvaise nuit à cause de moi, tu as besoin de récupérer et ça se voit. Et ce n’est pas en dormant sur le canapé plié en deux ou presque que tu vas pouvoir te reposer correctement…et je m'en voudrai si demain tu te lève aussi fatigué que maintenant » Ce n'était pas méchant loin de là. Ca ne tiendrait qu'à moi il resterait vers moi, mais apparemment il n'était pas prêt. Et je ne voulais pas le faire dormir sur le canapé. Il méritait mieux quand même.

"- Ca ira très bien, t'en fait pas pour moi.." Matteo ne savait plus quoi faire, parce que même s'il culpabilisait, s'il avait peur de lui faire mal, ça faisait des jours qu'il était séparé d'elle et l'envie de l'avoir dans les bras pour dormir était belle et bien présente mais la peur de lui faire mal comme elle venait d'avoir mal là était trop présente et ça n'aidait pas à faire le bon choix.

"- C'est sur que ça ne sera pas aussi confortable qu'un bon lit, mais au moins y'aura aucun risque et je serais prêt de toi. Mais si tu préfères que je rentre chez moi pour m'allonger dans mon lit et que toi tu restes toute seul c'est comme tu veux." mais c'était quand même elle qui avait demandé à ce qu'il ne la laisse pas seule. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait en fait. Matt avait proposé un compromis et elle ne semblait pas en vouloir. C'était tout ou rien.

Pour Mattéo dormir dans le canapé ne semblait pas être un problème, mais quand même… Il avoua tout de même que ça ne sera pas aussi confortable qu’un bon lit, pas du tout même. Je ne savais plus quoi faire là, je commençais à me perdre moi-même dans ce que je voulais, la fatigue et la douleur n’arrangeaient rien en plus. « D’accord, d’accord… » je finis par capituler, je plantai mon regard dans le sien « Non, je veux que tu restes… » On va dire que si il dormait dans le salon ça serait une sorte de compromis, j’avais un peu de mal à l’accepter mais je savais que c’était ça ou rien. Je m’approchai alors doucement de lui, et posant délicatement mes mains sur son torse je fis une légère moue « Tu es dur en affaire… » Oui impossible de trop négocier avec lui du moins pour le moment. Bien sûr c’était une petite plaisanterie. La situation n’était vraiment pas évidente, il était là mais il me manquait quand même terriblement. Il avait peur de me faire mal, je pouvais le comprendre surtout avec tout ce qu’il m’avait dit plus tôt dans la journée. Mais il devait aussi se rendre compte qu’il n’était fautif de rien du tout.

Matt lui avait proposé ce qui semblait être un bon compromis pour lui en tout cas, parce que pour elle ça ne semblait pas être exactement ce qu'elle désirait. Mais disons qu'elle pouvait se contenter de ça c'était toujours mieux que rien non ? et Matt espérait vraiment qu'elle accepterait parce que sinon il ne saurait plus quoi faire pour la contenter tout en respectant ce qu'il voulait lui, du moins ce qu'il ne voulait pas.
Il la regarda s'approcher et poser ses mains sur son torse et à ce qu'elle lui dit il ne pu s'empêcher de lui sourire, un léger sourire mais un sourire sincère. "- si tu le dis.." et il prit délicatement ses mains dans les siennes, entremêlant ses doigts aux siens pour lui écarter légèrement les bras, en douceur et les placer ensuite autour de sa propre taille pour finir par relâcher ses mains et venir poser les siennes sur les épaules de Cassy. Logiquement là elle ne devrait pas se faire mal et lui ne pourrait pas lui faire mal, du moins il l'espérait vraiment. Matt planta ensuite son regard dans le sien, la regardant avec sérieux et lui dit doucement, "- tu sais j'en donne peu être pas l'impression mais c'est un supplice d'être loin de toi, surtout pour dormir.." et encore là il était même pas coucher, juste en train d'en discuter. C'est clair qu'il ne dormirait pas de la nuit ou alors qu'il ne ferait que de courtes phases de sommeil. Mais c'était le seul compromis convenable qu'il avait trouvé.

Je voulais que Mattéo reste, et je savais que pour cela je devais accepter le fait qu’il dorme non pas près de moi mais sur le canapé du salon. J’avais finis par céder, inutile de provoquer une dispute inutile pour si peu. D’ailleurs j’avais fait remarquer à Mattéo qu’il était assez dur en affaire. Et cela le fit légèrement sourire et ça faisait du bien de le voir sourire mais si c’était léger. Puis Mattéo pris mes mains dans les siennes, afin de les placer autour de sa taille je le laissai donc faire tout en l’observant. Je profitai de cette proximité pour passer l’un de mes mains sous son t-shirt afin d’avoir un léger contact de sa peau contre la mienne, tout en caressant légèrement le bas de son dos. Mattéo me dit ensuite que s’il n’en donnait peut-être pas l’impression c’était un supplice d’être loin de moi, surtout pour dormir. Il est vrai que je m’étais déjà posé la question, comme tout à l’heure par exemple, mais ce n’était vraiment pas évident pour personne « Je sais, ne t’inquiètes pas. Je n’ai jamais dit le contraire, c’est juste que…ce n’est pas facile tout ça » Ni pour lui, ni pour moi. Je m’approchai alors de lui, pour venir frôler ses lèvres avec les miennes avant de venir l’embrasser tendrement.

Un frisson parcouru son dos, plusieurs même quand elle glissa sa main sous son sweat. Ca faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas eu ce genre de contact avec elle alors forcément ce n'était pas pour l'apaiser tout ça. Et ce qu'elle lui répondit le conforta dans l'idée qu'elle avait compris où il voulait en venir et surtout qu'il n'agissait pas comme ça pour la punir ou autre. Au moins elle avait compris c'était une bonne chose, peu être qu'elle ne se fâcherait plus, parce que même s'il n'avait rien dit il avait bien compris que tout ceci l'agaçait fortement.
Et quand elle posa ses lèvres sur les siennes, Matt répondit à son baiser et celui-ci resta tendre mais passa très vite à un autre niveau, parce que mine de rien, ça restait agréable et puis ce n'était pas en l'embrassant qu'il allait lui faire du mal si ?

La situation n’était pas facile pour moi, mais elle ne l’était pas non plus pour Mattéo, et ça je m’en rendais compte. Alors oui parfois je pouvais réagir un peu au quart de tour, mais c’était dur tout ça. Je prenais sur moi, mais malgré tout il y avait quelque dépassements parfois, ça arrivait. Je savais que Mattéo craignait de me faire mal, mais étant si proche de lui, je n’avais pas pu m’empêcher de venir l’embrasser tendrement. J’espérais que Matt ne mette pas fin rapidement au baiser de peur de mal faire. Mais ce en fut pas le cas, puis je senti rapidement que Mattéo prolongea le baiser, et que ce dernier devenait un peu plus intense. Ca faisait un bien fou d’avoir ce genre de contact avec la personne qu’on aime. Alors rapidement je passai mes deux mains sous son t-shirt pour profiter encore plus de cette étreinte. Et lorsque le baiser dû prendre fin, afin que nous puissions respectivement reprendre nos souffle, « tu vois, je n’ai pas eu mal », je plongeai mon regard dans le sien « pas du tout même… » dis-je en souriant légèrement. Ce genre de contact ne me faisait de mal en rien. Je voulais que Mattéo s’en rende bien compte. D'ailleurs je n'avais pas eu besoin de lui pour me faire mal tout à l'heure, je l'avais fait toute seule.

Après qu'elle ait collé ses lèvres sur les siennes et qu'elle l'ait embrassé, Matt n'avait pas pu faire autrement que répondre à ce baiser, d'abord doucement et puis un peu plus intensément tout simplement parce qu'il en avait besoin et qu'elle en avait aussi besoin. Si ça pouvait la rassurer mais de soucis, il pouvait bien l'embrasser un peu de temps en temps et lui rappeler qu'il ne la punit pas, mais qu'il l'aime justement et qu'il tiens à elle sinon il s'en foutrait de lui faire mal ou pas. Et donc quand le baiser prit fin Matt sourit à ce qu'elle dit et répondit à son tour "- j'espère bien, ce n'est qu'un baiser après tout.. si un baiser te faisait mal on sera vraiment mal barré là.." et il sourit de plus belle. Revenant l'embrasser parce que bon, elle a quand même passé ses mains, ses deux mains sous son haut et mine de rien ça lui fait quelque chose alors pour le moment il ne peut pas la quitter en si bon chemin, même s'il ne compte pas aller plus loin, un autre baiser c'est un mal pour un bien. Par contre elle doit se rendre compte que de son côté c'est assez statique, ses mains restant où elles sont parce qu'il sait que sinon il pourrait lui faire mal s'il cherchait à descendre sous son haut ou à la caresser, mise à part la nuque quoi.

J’avais l’impression que cela faisait une éternité que je n’avais pas eu ce genre de contact avec Mattéo. Alors j’avais profité de cette faible proximité pour y remédier. Et une fois ce long et doux baiser terminé, j’avais bien précisé à Mattéo que je n’avais pas eu mal du tout, et donc que ce genre de petits moments n’était pas à proscrire absolument. Et je souris un peu plus lorsque Matt me dit que si un simple baiser me faisait mal et bien c’était mal partit. « ça serait terrible tu veux dire » dis-je en souriant encore une fois Et quand Mattéo vint m’embrasser à son tour, je prolongeai doucement le baiser. Ca me faisait un bien fou de pouvoir le retrouver ainsi. Mais je remarquai tout de même que ses mains restaient plus ou moins immobiles. Je pris alors l’initiative de prendre ses mains dans les miennes pour venir en placer une sur mon flanc droit, côté où je n’avais absolument rien, sous mon t-shirt, et l’autre derrière mon dos. Afin de montrer une fois encore à Mattéo, que de cette façon il ne me faisait pas mal non plus.

Une fois ce baiser terminé, j’ôtai mes mains de sous le t-shirt de Mattéo, et lui proposai « Ça te dis d’aller regarder un film, avec un bon café et quelques chocolats ? » Oui, qu’on passe encore un peu de temps ensemble avant d’aller se coucher. Et j’avais encore quelques chocolats que Mattéo m’avait apportés à l’hôpital. Et non je n’avais pas tout mangé.

Oh que oui, ça serait terrible mais il ne répondit pas, préférant simplement l'embrasser à nouveau et profiter du moment, tout simplement. Il la laissa faire quand elle prit ses mains pour les placer là où elle pensait que c'était une bonne idée même si à un moment il faillit les retirer de peur d'être maladroit et de lui faire mal. Parce que bon, toucher sa peau comme ça ça lui faisait autant d'effet que lorsqu'elle touchait la sienne alors ce n'était pas forcément une bonne idée, ça lui donnait envie de prolonger encore le baiser et d'aller toujours un peu plus loin. Et il savait que ce n'était pas l'idée du siècle.
Donc il fut un peu soulagé quand elle mit fin au baiser mais aussi un peu triste parce qu'il bien continué lui, vu qu'elle n'avait émit aucun son d'alerte ni même bougé.
Il l'écouta et lui répondit ensuite. "- Oui, je veux bien." même s'il n'était pas certain de pouvoir regarder le film jusqu'au bout, il avait envie d'être près d'elle encore un moment. Elle semblait aller mieux et il espérait vraiment que ça allait durer. Matt se chargea d'aller chercher les deux cafés et d'apporter les tasses sur la table basse avant de se poser sur le canapé et de la laisser se mettre où elle voulait et comme elle voulait.

J’espérais au fond de moi que tous ces petits gestes, tous ces petits moment entre nous allait faire prendre conscience à Mattéo qu’il ne me faisait aucun mal. J’avais ensuite proposé à Mattéo d’aller s’installer tranquillement devant la télévision, et ce dernier accepta « D’accord, je te rejoins tout de suite » dis-je en allant dans la chambre pendant que Mattéo s’occupai de préparer deux tasses de café. J’allai alors à la salle de bain, afin de me rafraichir un peu mais aussi de me changer. Je n’en pouvais plus du jean à moitié ouvert. Et je profitai de ce petit moment pour regarder le gros pansement qui couvrait une partie de mon bas ventre. Il n’était pas mouillé, ni tâché, preuve que tout était donc en place. J’enfilai ensuite ma nuisette, et je pouvais enfin être plus à l’aise. J’enfilai ensuite un gilet par-dessus pour ne pas avoir froid.

Une fois terminé j’allai prendre un oreiller ainsi qu’une bonne couverture pour Mattéo, sans oublier la boite de chocolat en revenant au salon. Je déposai alors le tout près du canapé, au moins ça serait fait. Je m’installai alors sur le canapé, aux côté de Mattéo, et je vins poser ma tête contre son épaule pour garder un léger contact quand même. Je ne savais pas si il y avait grand-chose à la télévision, mais peu importe, c’était juste histoire de passer le temps et de rester ensemble encore un peu. Alors je m’arrêtai sur une chaine sans trop faire attention.

Matteo ne s'attendait pas à ce qu'elle débarque dans une telle tenue. Même si elle se sentait plus à l'aise elle était quand même nettement moins habillé et franchement ce n'était pas vraiment pour l'aider, même si elle ne l'avait pas fait exprès, elle ne devait pas se rendre compte que c'était quand même déstabilisant pour lui. Il la laissa quand même s'installer comme elle le voulait et fut surpris qu'elle vienne poser sa tête contre son épaule, mais il ne la repoussa pas. La laissant ensuite s'amuser à changer de chaine jusqu'à trouver ce qui pourrait lui faire plaisir.
"- Ils sont bons ces chocolats ?" Matt ne savait même pas si elle aimait ce genre de chocolat là, il avait juste choisi quelque chose de marque et qui était assez prisé en général mais en ignorant totalement si c'était le genre de chocolat qu'elle pouvait apprécier.

Une fois revenue, je m’étais installée sur le canapé et près de Mattéo, et alors que le film commençait, Mattéo me demanda si les chocolats étaient bons, j’esquissai un léger sourire avant de répondre « oui, très bons, même trop bons » et oui du coup difficile d’y résister. Je pris la boite qui se trouvait à côté de moi et l’ouvrit, « tu peux en juger par toi-même » oui la boite était à moitié vide, ou à moitié pleine, ça dépend de comment on voyait les choses. Je déposai alors la boite comme ça si Mattéo voulait piocher dedans. Je sais qu’il ne courait pas après les chocolats, pas plus que ça, mais des fois qu’il en ai envie. Je regardai alors la télévision, mais je profitai surtout de ce moment de calme vers Mattéo. La douleur commençait à disparaitre entièrement, et je me sentais déjà mieux par rapport à tout à l’heure, et ça pouvait peut-être se ressentir, j’ai plus calme, plus apaisée. C’est fou quand même quand la douleur est là, elle peut vous faire agir bien différemment par rapport à d’habitude.

Elle lui confirma qu'ils étaient très bons et ouvrit la boite de façon à ce qu'il puisse voir et vérifier par lui même. Il y en restait encore pas mal, même pour une personne gourmande comme elle et cela fit sourire Matteo. Puis il en prit un tout simplement parce qu'il voulait gouter et puis parce qu'un petit chocolat ça n'a jamais tué personne. "- T'as raison ils sont plutôt bons." même si devait y en avoir des biens meilleurs encore sur le marcher, ceux-là n'étaient pas dégoutant.
Matt chercha ensuite le contact de la main de Cassia, ne sachant pas vraiment s'il pouvait placer son bras sur l'épaule de Cassia vis à vis de la position qu'elle pourrait avoir dans ce cas là, donc rien de mieux que sa main non ? Et il finit lui aussi par poser sa tête tout contre celle de Cassia sans vraiment regarder le film d'ailleurs. Ce qu'il voulait lui c'était juste être près d'elle et lui faire voir qu'il était là tout en espérant ne pas faire de geste brusque ou autre.

Mattéo décida de gouter un chocolat et confirma qu’ils étaient bons. Il en restait encore car je n’y avais pas touché à l’hôpital, n’étant pas trop dans mon assiette à ce moment-là. Mais je me rattrapais doucement depuis que j’étais chez moi. Et lorsque Mattéo approcha doucement sa main de la mienne, je n’hésitai pas à entremêler mes doigts aux siens. Et lorsque mon adonis vint poser sa tête tout contre la mienne, je le laissai faire. Je ne souhaitais que cela, avoir ce genre de contact avec Mattéo. Ca y est j’avais l’impression de vraiment le retrouver. Enfin. Même si je savais bien que nous n’allions pas dormir ensemble, j’avais l’impression que Mattéo prenait conscience que le moindre geste de sa part n’aurait pas forcément une conséquence sur moi. Regardant plus ou moins la télévision, je caressai doucement la main de Matt avec la mienne. Je repensais à tout ce qu’avais pu me dire Mattéo dans la journée. Oui il avait failli me perdre, et j’avais faillis ne plus jamais le revoir non plus. On prend conscience de certaine chose avec un peu de recul. J’avais eu de la chance, mais Matt y était aussi pour quelque chose. Je n’osai même pas imaginer si ça avait été le contraire. Et rien qu'à cette pensée, je me rapprochais un peu plus de Matt.

Matt voulait juste profiter du moment, puisque de toute façon il savait qu'il n'y aurait rien d'autre parce qu'il ne le souhaitait pas. Pas qu'il ne le voulait pas, déjà parce qu'elle était blessée et en pleine convalescence et donc qu'il y a des choses qu'on ne peu pas faire mais aussi parce qu'il voulait éviter de la faire souffrir comme tout à l'heure. Là, il avait bien pris conscience qu'elle souffrait encore beaucoup et donc ça lui avait bien confirmé qu'il devait garder ses distances. Mais là vu la situation il n'y avait pas de raison qu'elle fasse un mouvement brusque ou autre et lui pareil, donc il faisait malgré tout attention.
Et quand elle se colla un peu plus contre lui, il lui dit simplement "- Tu as froid ?" en même temps vu sa tenue, même avec un gilet elle n'était pas super bien habillé, enfin, niveau chaleur parce qu'elle était très bien dans cette tenue, elle devait être à l'aise en plus.

A nous voir ainsi, installés sur le canapé, devant la télévision avec une tasse de café, on pourrait croire qu’on est un vieux couple. Il est vrai que d’habitude on bougeait un peu plus, mais là c’était bien différent et contre notre volonté. Et je ne pouvais même pas dire qu’on aurait pu sortir, déjà parce que Mattéo était très fatigué, et puis difficile pour moi de sortir. Aller au cinéma ? Je ne sais pas si j’aurai supporté d’être assise dans un fauteuil pendant plus d’une heure et demie. Difficile en ce moment, mais j’espérais vraiment de tour cœur que ça allait bientôt aller mieux, que je puisse sortir de mon appartement et refaire tout ce dont j’avais l’habitude. Et alors que je venais de me rapprocher contre Mattéo ce dernier me demanda si j’avais froid, « je ne dirai pas non à un peu plus de chaleur », je dis ensuite « j’ai mis la couverture à côté de toi » . Oui je sais que une nuisette ça pouvait paraitre léger comme tenue surtout, mais je n’avais pas vraiment le choix « j’aurai bien mis une autre tenue, mais c’est ce qu’il y a de plus pratique pour moi… » Pas évident quand la plaie se trouve en bas du ventre.