Cover and tragic ending - Mattéo

Le médecin devait passer me voir demain, et c’est lui qui allait juger si oui ou non je pourrai rentrer, ou si je devais encore attendre. Mais bon, j’étais quand même raisonnable, je n’avais pas fait vraiment de forcing, sauf là où je mettais mise dans le fauteuil et là où j’étais debout. Et puis, ça allait aussi dépendre des résultats des examens. Mais il n’y avait pas de raison que ça n’aille pas. Je croisai les doigts. Oui a journée était passé plus vite. Et lorsque Mattéo vint me prendre dans ses bras, je me laissai doucement aller contre lui, faisant attention de ne pas trop non plus me coller à lui, surtout du côté gauche, côté qui avait été touché.

Une fois debout, me tenant quand même en partie à l’aide du lit et de Mattéo, j’avais fait remarquer à Matt qu’il avait l’air un peu fatigué, et je lui avais alors demandé si il était venu directement en sortant du poste. Question dont je connaissais je pense la réponse déjà. Mattéo confirma donc ce que je pensais, il était venu directement et il ajouta même que le sergent ne l’avait pas à la bonne et que du coup il avait refusé que Matt sorte plus tôt pour venir le voir. J’étais un peu perplexe quant à tout cela. Le sergent en voulait-il encore à Matt pour cette affaire d’il y a quelques semaines ? Je posai alors délicatement ma tête sur son épaule « Mais pourquoi ? » dis-je dans un léger soupire « c’est ma faute… » Oui c’était ma faute si cette affaire avait raté, ma faute i Matt aussi avait été sanctionné et pourtant j’avais été parlé au sergent. Et là sans trop contrôler, une ou deux larmes s’échappèrent. Un peu trop d’émotion aussi, et je me rendais compte que Matt qui était quelqu’un de génial, était punit par ma faute que ça soit au travail, et en même temps je m’étais mise à penser à nous, est-ce qu’il voulait fonder une famille plus tard ? Si oui, je n’étais même pas certaine de pouvoir être celle qui lui donnera cette satisfaction. Tout se mélangeait un peu dans mon esprit. J’essuyai es larmes du revers de ma main, et me redressant légèrement, je m’approchai du lit. Debout, la douleur commençait à se réveiller. « Tu peux m’aider s’il te plais » demandai-je à Mattéo, alors que je voulais m’asseoir sur le lit, ça serait plus facile.

Matt avait beaucoup de mal à suivre Cassy parfois et là il faut dire que sa réaction était plutôt étrange. Matt ne savait plus tellement comment il devait réagir à tout ça, mise à part l'épauler bien sur. "- Mais non arrête c'est pas ta faute.." et il posa tendrement sa main sur la joue de la jeune femme avant de la voir essayer à nouveau de s'asseoir sur son lit.
Il fit son possible pour l'aider à s'asseoir et fut quelque peu surpris qu'elle change aussi rapidement de position. "- Tu as mal ?" c'était la seule raison qu'il avait trouvé, parce qu'habituellement elle ne refusait pas de rester dans ses bras, ça ou bien elle culpabilisait encore.

"- Tu sais bien que le sergent est un peu lunatique des fois et en ce moment, c'est moi qui prend c'est tout, c'est la faute à personne à part peu être à lui même." Matt voulait la rassurer, il voulait qu'elle comprenne qu'elle n'y était pour rien. Et puis peu être que lui aussi culpabilisait et qu'il n'avait pas trouvé d'autres moyens qu'évacuer sa colère ou autre. Matt continuait de la surveiller du coin de l'oeil.

Je ne comprenais pas pourquoi le sergent était encore aussi furieux contre Mattéo, d’autant plus que ce n’était pas à cause de lui tout cela, cette affaire qui avait complètement raté. Ou alors est-ce que c’était totalement autre chose ? Mattéo semblait être si sûr de lui en disant que ce n’était pas ma faute. Mais il devait bien il y avoir une explication quand même.

J’avais ensuite demandé à Mattéo de m’aider, je voulais m’asseoir, ne me sentant pas de rester encore trop longtemps debout. Et une fois assise sur le lit, Matt me demanda si j’avais mal, je répondis alors « Oui… un peu » Etre assise me soulageait déjà. Mais la douleur n’était pas que physique à vrai dire. Mattéo ajouta alors que je savais que le sergent était lunatique, oui je le savais bien effectivement. Mais quand même. Je levai légèrement la tête pour regarder Mattéo, j’avais envie de parler. J’avais envie de dire tellement de chose, mais comment le faire ? Je ne savais pas par quoi commencer, et je ne savais pas comment entamer ce genre de discussion. Je ne voulais pas non plus que Mattéo prenne la fuite. Et si j’essayai doucement d’entamer la discussion ? La suite viendrait peut-être. « Matt… », j’avais déjà du mal, ça promettait… « Qu’est-ce que tu as ressenti quand tu … quand on t'as tiré dessus ? » Oui, en plus d’être mon petit ami à qui je voulais parler il était aussi mon collègue et je savais qu’il avait déjà subi ce genre de blessure, même si ce n’était pas tout à fait la même chose. Ma question pouvait paraître un peu étrange, mais j'avais besoin de savoir pour savoir si ce que je ressentais moi était normal ou non.

Matt voulait qu'elle comprenne qu'il n'y était pour rien si le sergent était pénible avec lui. Sans doute qu'il avait ses raisons et qu'un jour il comprendrait, mais fallait pas qu'elle se tracasse pour ça. Une fois assise sur le lit, elle lui confirma qu'elle avait mal. "- Tu veux que j'appelle pour qu'on te donne quelque chose ?" c'était peu être juste le fait de s'être lever, donc il préférait demander et c'était aussi plus facile pour lui d'aller dans le couloir et de demander qu'on s'occupe d'elle et puis il pouvait faire ça aussi c'était pas grand chose.

Et puis elle s'adressa à lui et il la regarda l'air un peu inquiet. "- Oui ?" il ne savait pas ce qu'elle pourrait bien lui dire alors il était un peu curieux mais aussi inquiet. La question qu'elle lui posa le surpris pas mal, parce qu'il ne s'attendait pas à ça. "- Une douleur ça c'est clair, de la colère et de la frustration. Colère contre moi parce que je n'ai pas été assez vigilant et puis de la frustration parce que c'est frustrant d'avoir une balle dans le corps et de se dire qu'on aurait pu l'éviter, sans oublier les conséquences que ça peu apporter. Et j'ai eu peur aussi, peur pour les conséquences justement. Mais à chaque fois que je me dis que ça aurait pu être pire, que j'ai eu de la chance et que je m'en tire pas si mal. Pourquoi ?" Matt s'était montré sincère, il avait répondu autant pour les balles qu'il avait prises que pour le coup de couteau à la prison.

Quand Mattéo me demanda si je voulais qu’il appelle quelqu’un si j’avais mal, afin de soulager la douleur avant qu’elle ne devienne trop forte, je réfléchi un très court instant avant de répondre « non ça va aller, je me sens déjà mieux quand je suis assise » Et puis l’antidouleur allait certes apaiser la douleur physique mais pas la douleur que je ressentais au fond de moi.

J’avais ensuite tout de même réussit à entamer une conversation que je n’avais pas réussi à commencer jusqu’à maintenant. Je voulais savoir ce que Mattéo avait ressenti quand on lui avait tiré dessus. Je n’étais pas là quand c’était arrivé, puisque nous n’étions pas encore collègue et plus encore. Mais je l’avais déjà malgré tout vu blessé. J’écoutai alors attentivement les paroles de Mattéo, oui car si je lui posais la question ce n’était pas juste comme ça, c’est parce que je voulais savoir. Les paroles de Mattéo me rassuraient un peu, dans le sens où je ressentais presque la même chose. C’était donc normal ? Et lorsque Mattéo me demanda pourquoi, sans doute pour comprendre pour quelle raison je lui avais posé cette question qui l’avait sans doute surpris, je regardai alors vaguement devant moi avant de répondre « Je … je voulais savoir », j’ajoutai ensuite pour plus de précisions « Savoir si ce que je ressentais était normal… » A priori oui, mais alors pourquoi ça ne me soulageais qu'à moitié ? peut-être parce que je n'avais pas tout dit.

Comme il le pensait la douleur était juste du au fait qu'elle s'était levé, donc l'avoir prit dans ses bras n'était pas une bonne idée en faite et Matt s'en voulait un peu sur ce coup là. Il finit par s'asseoir sur le lit, à côté d'elle parce qu'il avait envie d'être proche d'elle et qu'elle lui manquait et puis ce n'était pas si grave s'il faisait attention à ne pas lui faire mal justement. Il avait besoin de cette proximité puisqu'ils ne pouvaient rien avoir d'autres, tous les deux.

Matt lui parla, répondit à sa question en tout sincérité et lui demanda pourquoi elle lui avait demandé ça. Même s'il avait déjà une petite idée du pourquoi de la question. "- Je ne sais pas vraiment ce que tu ressent non plus.. tu parles pas vraiment et j'avoue que c'est un peu déstabilisant. On est un couple et tu peux tout me dire, tu le sais ça, alors si t'es en colère et si t'en veux à la terre entière t'as le droit, si tu m'en veux à moi aussi, tu peux le dire c'est pas interdit, c'est normal même toute cette colère qu'on peu ressentir au fond de soi après une chose comme celle-ci." Matt attrapa sa main et la serra tendrement, espérant qu'elle réagirait, et si elle la retirait il ne lui en voudrait pas. "- Ca changera rien entre nous, je sais pas si c'est important pour toi que je te le dise mais je tenais à le dire. Parce que tu ne parles peu être pas, je sais pas si c'est à cause de moi ou quoi, mais pour moi ça changera rien à notre relation. Tu restes toujours Cassy, la femme que j'aime et même si ça risque de compliquer un peu les choses pour l'avenir, c'est pas grave. En tout cas pour moi." Si Cassy voulait pas parler, Matt en avait besoin lui, alors peu importe qu'elle le repousse ou qu'elle le rejette ou qu'elle ne dise rien, il avait besoin de le dire et il venait de le faire.

Entendre Mattéo me dire ce qu’il avait ressenti lors d’une telle blessure en service m’avait plus ou moins rassuré. Les sentiments qui m’envahissaient depuis hier étaient donc normaux. Mais pourquoi je n’étais pas soulagée pleinement ? Peut-être parce que ces sentiments étaient vraiment désagréables ? Et que j’avais encore du mal à accepter tout cela. Mattéo ‘était installé à côté de moi sur le lit, et c’est là qu’il me dit que lui ne savait pas ce que je ressentais car je ne parlais pas beaucoup. Mattéo ajouta alors qu’on était un couple et donc que je pouvais tout lui dire. Oui il devait peut-être un peu souffrir de mon silence, je ‘en rendais compte maintenant. Alors quand il attrapa ma main, je serai celle-ci dans la mienne « Je sais…, et j’en suis désolé » dis-je un peu la gorge nouée.  Oui je savais que je ne parlais pas beaucoup depuis hier « j’ai du mal à en parler, je ne sais pas pourquoi… » . Bon au moins c’était dit. Mais, vu que Mattéo était là, et qu’il me faisait comprendre que parler était peut-être une bonne solution je me lançais alors doucement mais surement « Je suis en colère… en colère contre moi-même et contre cet homme » Et non pas contre Mattéo, absolument pas. Il avait juste deux personnes moi et l’homme qui m’avait tiré dessus. Je ressentais aussi pas mal d'autres choses mais la colère et le sentiment qui prenait le dessus.

Et lorsque Mattéo ajouta que ça ne changerait rien entre nous que je resterai toujours sa Cassy, la femme qui l’aime et que même si ça pouvait compliquer les choses ce n’était pas grave pour lui. Ses paroles se voulaient être rassurantes et du coup m'encourageaient à aprler encore plus. Je comprenais que là Matt parlais de ce que m’avais annoncé le médecin la veille. « Ce n’est pas à cause de toi, enfin je ne sais pas… » je sentais les larmes monter petit à petit, mais tant pis c’était Matt, pas un inconnu. Lui avait bien craqué aussi après cette affaire d’accusation. « J’ai du mal à accepter cette nouvelle je crois… je sais que ça aura un impact » oui, pas évident de savoir qu’à cause d’un homme qui vous a tiré dessus votre vie privé en sera affectée, j’ajoutai ensuite « et peut-être que ça en aura un sur toi aussi ... c'est difficile à accepter tout ça » Oui je ne savais absolument pas si Mattéo pensait un jour à fonder une famille, on en avait pas discuté, on prenait notre temps entre nous, alors on en était pas encore là. Et savoir que ça pouvait avoir un impact sur Mattéo me dérangeais un peu, lui n'avait rien demandé après tout.

Ce que ressentait Cassy était normal et Matt connaissait ça aussi, pour l'avoir vécu. "- Je pense qu'il serait bien qu'à un moment donné tu ailles voir le psy du boulot, ça pourrait t'aider." Matt voulait juste qu'elle se sente mieux absolument pas dire qu'elle avait besoin de se faire soigner mentalement. Il espérait qu'elle comprendrait. C'était normal d'être en colère, après ce qui venait de lui arriver.

Matt sentit bien qu'elle avait besoin de réconfort alors il passa son bras autour de l'épaule de Cassia pour la serrer tout contre lui et ne pas l'empêcher de parler. Il comprenait qu'elle ait du mal à mettre des mots à comprendre ce qui lui arrivait. Mais lui avait besoin d'en parler pour la rassurer, pour lui faire comprendre que ça ne changerait rien pour lui. D'ailleurs il fut surpris de ce qu'elle lui dit. "- Pourquoi veux tu que ça ait un impact sur moi, dit moi ?" Matt avait besoin de comprendre. Il venait de lui dire que ça ne changerait rien pour lui, alors pourquoi est-ce qu'elle pensait ça malgré tout ?

Mattéo m’avait fait remarquer que je ne parlais pas de ce que je ressentais. Et peut-être que lui était peiné de cette situation pas évidente. Alors, je m’étais décidé à parler, j’avais pris sur moi-même si c’était difficile. Alors oui j’étais en colère, c’est ce que je venais d’avouer à Mattéo. Mais pas contre la terre entière juste contre deux personnes. J’étais aussi frustrée et en colère de ce qui était arrivé et aussi de la conséquence que cela allait avoir, et que le médecin m’avait appris la veille. Mattéo me dit alors qu’il pensait que je devrais peut-être aller voir le psychologue du travail. Je haussai légèrement les épaules, je ne savais pas si ça allait vraiment m’aider, parler à un inconnu ça pouvait être difficile parfois. Généralement, on y allait peu, seulement quand le protocole l’exigeait, comme pour la première fois où on utilisait notre arme, ou si dans l’obligation de notre travaille et pour notre survive on avait dû tuer une personne. Je ne savais pas comment ça se déroulait après une situation comme la mienne. Est-ce qu’une petite séance chez le psy serait exigé à ma reprise ou même avant ? Je n’en savais rien, et l’idée de ne plaisait pas du tout de toute façon. « Je ne sais pas trop, l’idée ne m’enchante pas vraiment… »


J’avais ensuite expliqué à Matt que j’avais du mal à accepter la situation, la conséquence que cette blessure allait avoir sur moi, et aussi sur lui peut-être. Lorsque Matt passa son bras autour de mon épaule, je vins me blottit doucement contre lui. Mais quand Matt me demanda pourquoi cette situation aurait un impact sur lui, j’eu du mal à répondre. On y était, jusqu’à maintenant on était dans l’implicite, mais maintenant je devais être claire et précise. J’attendis quelques secondes, afin de ravaler mes larmes « Si on est vraiment fait l’un pour l’autre… » Bon je commençais peut-être mal, ça pouvait porter à confusion et ce n’était pas le moment des mal-entendus, je rajoutai alors « ce dont je ne doute pas vraiment » non car pour ma part j’étais très bien avec lui, et je l’aimais je continuai alors « et que l’idée de fonder une famille arrive … je sais que…enfin on sait que ça pourra peu-être poser problème » Voilà au moins c’était dit, et Matt devait comprendre pourquoi je pensais que ça aurait un impact sur lui également. Mais si il ne souhaitait pas avoir une famille plus tard, ça ne poserai pas de problème, mais comme j'ignorai la réponse, je préférai en parler quand même.

"- Ouep, je comprends..." mais ce n'était pas Matt qui allait lui dire le contraire, mais sans doute qu'elle y serait forcer afin de pouvoir revenir travailler. C'était la première fois qu'elle se faisait tirer dessus, donc elle aurait probablement droit à ce genre de rendez-vous forcer. Il espérait juste que ça pourrait l'aider, ou du moins que le psy pourrait juste lui confirmer que sa colère était normale, parfois un avis extérieur ça aide à accepter.

Il voulait la réconforter, lui faire comprendre qu'elle pouvait tout lui dire sans craindre quoi que ce soit de sa part. Il n'allait pas la rejeter parce qu'elle lui disait ce qu'elle ressentait, ce dont elle avait peur. Comme il l'avait dit, ils sont un couple alors ils peuvent tout se dire, ça ne doit pas être un problème, rien ne doit être un problème entre eux. Et ce qu'elle commença à dire l'inquiéta un peu et il ne pu s'empêcher de froncer les sourcils tout en la regardant, écoutant la suite de ce qu'elle lui dit. "- Oui, peu être, mais il ne t'a pas dit et personne n'a dit que ce sera impossible. Peu être un peu plus long et encore, rien n'est sur."

J’avais déjà eu du mal à commencer à avouer ce que je ressentais à Mattéo qui était très proche de moi il faut le dire. Alors parler à un psychologue, un inconnu, ça ne m’enchantai pas trop. Et puis qui sait, peut-être que ces sentiments qui me rendaient pas depuis hier allaient finir par s’estomper d’ici quelque temps. Mattéo comprenait, bon au moins c’était déjà ça. C’est que peut-être on pensait à peu près de la même façon.

Finalement, j’avais expliqué pour quelle raison tout ceci pourrait avoir un impact sur Mattéo. J’espérais avoir été claire dans mes propos, je ne voulais pas créer de mal-entendu, bien au contraire. Mattéo me répondit juste que le médecin, et personne d’autre d’ailleurs, n’avait dit qu’avoir des enfants serait impossible, que rien n’était sûr,. « Je sais ce qu’il a dit… » Oui je m’en rappelais très bien même. Mais du coup, Mattéo avait une façon de réagir un peu neutre, est-ce qu’avoir une famille était quelque chose qui le rebutait complètement ou au contraire ? Difficile à dire en fait.  « Je devrai peut-être prendre rendez-vous avec ce médecin que le chirurgien m’a conseillé … » Oui si je voulais plus d’information, être fixée, c’était sans doute une bonne idée. Mais pas maintenant, quand je serais sorti d’ici. De toute façon, ce n’était pas urgent.

Matt était peu être un peu neutre parce qu'ils n'avaient jamais réellement parlé de ça et que ce n'était pas évident de dire, -oui effectivement j'ai envie de faire ma vie avec toi et j'ai aussi envie qu'on fonde une famille tous les deux. Mais pour le moment on est trop occupé avec notre travail pour y penser, vu qu'on reste secret sur notre relation alors on verra ça plus tard si un jour t'as vraiment envie qu'on ait des enfants.- Non c'est pas évident et encore plus pour Matt qui n'a jamais eut de réelle relation avant elle, rien qui laisse à penser ça. Mais si elle se souviens bien, quand il y a eut cette confusion avec le laboratoire, Matt était prêt à assumer cet enfant, donc ça veut bien dire qu'une famille il en veut une et qu'il est prêt à l'envisager avec elle, même si ça n'a jamais été clairement dit.
Il n'avait juste pas prévu de tomber amoureux d'une collègue et donc que ça compliquerait les choses, parce qu'un travail comme le leur c'est difficile et ça demande des sacrifices. Donc fonder une famille c'est aussi un sacrifice pour la carrière. Donc pas simple.

"- Oui, sans doute. Lui serait plus à même de répondre à tes questions et peu être te rassurer. Parce que je suis sur que tu pourras avoir des enfants comme n'importe quelle autre femme." Matt lui fit un léger sourire, histoire de la rassurer un peu mais il n'était plus du tout sur de pouvoir la rassurer.

Je pensais qu’en effet aller consulter ce médecin qui m’avait été conseillé et dont le chirurgien m’avait laissé les coordonnées, était une bonne idée. Au moins il pourrait certainement m’en dire plus, ainsi je serais vraiment fixé sur ce qu’il en est. Et dire qu’il y a quelques mois, j’vais été dans tous mes états pensant que j’étais enceinte, ne sachant pas quoi faire. Et là le fait de savoir que peut-être j’aurai du mal à fonder une famille me peinait énormément. Bon la dernière fois, j’avais paniqué quelque peu car ce n’est pas de cette façon que j’aurai voulu apprendre que j’étais enceinte, d’autant plus qu’avec Mattéo c’était récent quand on m’avait appris la nouvelle, qui c’était avéré être une erreur. D'ailleurs en y repensant, si Matt ne voulait vraiment pas fonder une famille, pourquoi, quand on pensait que j'étais enceinte, aurait-il accepter si je voulais garder l'enfant et le reconnaître ? Matt me dit alors que oui ça pouvait être une bonne idée, mais qu’il était sûr que je pourrai avoir des enfants comme n’importe quelle femme « ouai.. » Je levai alors les yeux vers lui, et en le voyant sourire cela me rassura un peu. Je laissai alors ma tête contre lui, prenant doucement sa main dans la mienne. Ma façon à moi de le remercier d’être là pour moi et d’essayer de me rassurer comme il le pouvait.

Et contrairement à ce qu'elle pouvait penser, même s'il ne l'avait jamais dit clairement, maintenant pour lui c'était clair que c'était avec elle qu'il voulait vivre, fonder une famille, mais c'est sur qu'ils en étaient encore loin. Elle semblait tellement peu convaincu que s'en était quand même étonnant. Matt avait l'impression que tout ce qu'il disait lui passait au dessus. "- J'ai l'impression que quoi que je dise c'est pas suffisant." et même si elle venait d'avoir des gestes tendre envers lui, cette impression persistait et c'était quand même difficile à vivre pour lui, qui ne cessait d'essayer de la rassurer, de lui montrer qu'il était là pour elle. Et il soupira tout en la regardant après lui avoir dit ça. "- Tu sais c'est difficile aussi pour moi de voir à quel point ça t'affectes tout ça. Et c'est pour ça que je reste positif parce que le médecin n'a pas semblé dire que c'était la fin de tout, il était optimiste et il faut que tu le sois aussi, c'est important." oui, il n'avait jamais dit que c'était foutu pour elle. Elle n'est pas stérile à moins que des examens plus poussés démontre que son autre ovaire, celui qui il reste ne fonctionne pas du tout mais se serait vraiment pas de chance.

Tout cela me travaillait, je ne pouvais pas le nier. En même temps il s’agissait de moi, de mon corps, de ma vie personnelle. Et c’était la première fois que mon travail avait un tel impact. Je voyais bien que Mattéo essayait de me rassurer, mais la nouvelle était peut-être encore trop fraiche, je n’avais pas réussi à prendre du recul sur tout cela, pas assez en tout cas. Alors quand Mattéo me dit que quoi qu’il dise il avait l’impression que ce n’était pas suffisant, je relevai la tête, me redressant légèrement afin de le regarder. Je fus un peu surprise de l’entendre dire ça « Matt, ne dis pas ça… » Non car ses paroles me rassurant tout de même en partie, « ce n’est pas vrai… » Bon apparemment il pensait le contraire.  

Et lorsque Mattéo ajouta que c’était difficile pour lui de voir que tout cela m’affectait beaucoup. Je l’ignorai, du moins à ce point-là. Il m’expliqua que lui restai positif car le médecin l’avait aussi été la veille et donc que c’était important que je sois optimiste aussi. Oui d’accord, il avait raison, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. C’était si difficile à comprendre ce que je pouvais ressentir ? Je fermai les yeux un court instant, il ne fallait pas que je m’énerve, non ça ne servirait à rien. Matt n’y était pour rien, il essayait juste de m’aider au mieux, et en plus de tout cela je lui faisais du mal indirectement et sans le vouloir « D’accord, je vais essayer de rester optimiste » J’allai essayer, le temps d’en savoir plus et même par la suite si je le devais. Je ne savais pas si j’étais convaincante ou non, je faisais ce que je pouvais en tout cas. J'avais bien dit 'essayer', c'était déjà un bon début. Espérons que ça suffise pour Matt.

Matteo ne voulait pas se fâcher avec Cassia, mais il avait besoin de s'exprimer aussi, et il avait vraiment qu'elle ne semblait pas s'apaiser alors qu'il faisait tout son possible pour ça. Lui aussi laissa tomber, parce qu'il lui semblait qu'elle n'était pas spécialement réceptive à ce qu'il pouvait dire ou faire. Sans doute qu'elle n'avait pas encore réellement assimilé tout ce que le médecin lui avait dit ou bien qu'elle le prenait mal parce que ça la touchait elle. Mais Matteo lui avait dit et répété que ça ne changerait rien entre eux, c'était ça le plus dur à accepter, parce qu'elle ne semblait pas comprendre.
De toute façon encore que tout n'aille pas bien, combien de femmes avaient recours à l'aide à la procréation ? énormément dans ce pays, alors oui, ça ne le dérangerait pas s'il fallait en passer par là si un jour ils voulaient fonder une famille, mais de toute façon ils n'en avaient jamais parlé et même là ils n'en avaient pas vraiment parlé, alors à quoi bon essayer de lui faire comprendre son point de vue. De toute façon c'est vrai, ça touchait son corps à elle alors Matt ne pouvait pas comprendre. Bref. Il essayait malgré tout d'être optimiste et voulait juste qu'elle fasse comme lui.

Matt changea totalement de sujet en lui demandant à nouveau. "- Tu as encore mal ?" histoire d'être sur que c'était bien la position debout qui l'avait gêné tout à l'heure et puis d'être cette conversation qui lui semblait être un dialogue de sourd. Il espérait juste qu'elle avait bien compris qu'elle pourrait lui parler, de tout ce qu'elle voulait et peu importe quand. Parce que ça ça ne changerait pas. "- Je crois malheureusement que je vais bientôt devoir y aller." l'heure avait tournée mine de rien et vu que Matt était arrivé bien en retard par rapport à ce qu'il avait espéré.

Je ne voulais pas faire souffrir Matt, c’est d’ailleurs pour cette raison que je m’étais décidé à lui parler. Certes, j’avais parlé un peu, j’aurai pu dire certainement plus. Mais je préférai faire cela petit à petit. Ce n’était même pas le fait que cet impact pouvait changer quelque chose entre nous qui me gênait, puisque en plus Matt m’avait dit que ça ne changerait rien pour lu. C’est juste que c’était difficile d’accepter que son corps soit marqué à l’extérieur et à l’intérieur aussi. Mais ça personne ne semblait pouvoir comprendre. Mais peut-être que si j’avais davantage parlé il n’y aurait pas eu de mal entendu ? Oui car malgré tout j’avais l’impression qu’il y en avait un là. Bon, il faudrait certainement que je me charge de parler de ça un jour, mais pas maintenant, j’avais tellement de chose en tête que je craignais plus d’empirer les choses.

Et Mattéo changea complètement de sujet en me demandant si j’avais encore mal. Je compris alors que la discussion était close pour le moment du moins, enfin pour moi car je ne voulais pas rester ainsi. « Un peu, mais c’est supportable », je jetai un œil à l’heure et ajoutai « l’infirmière ne devrait pas tarder, je lui demanderai quelque chose à ce moment-là » Oui elles venaient régulièrement passer dans les chambres, et je me doutais qu’elle ne tardera pas. Et lorsque Matt ajouta qu’il allait bientôt devoir y aller, je fus peiné aussi mais je savais qu’il ne pouvait pas rester plus longtemps. « D’accord, je te tiendrai au courant dans la journée de ce que le médecin aura dit, et si je peux sortir demain ou non » Peut-être pas l’appelé si il était au travail, mais au moins un message. Et c'était tout à fait normal que je le tienne au courant de toute façon.

Cassy lui dit qu'elle avait un peu mal et que c'était supportable. Matt lui avait déjà dit la veille ce qu'elle devait faire pour éviter d'avoir mal, mais elle semblait tellement têtue que c'était difficile de parler avec elle. De toute façon sur certains points ils étaient exactement pareil tous les deux, pas un pour rattraper l'autre. "- Ok" si elle allait bientôt passer pas la peine d'en rajouter. Mais ça faisait mal de voir que quoi qu'il dise ça semblait lui passer au dessus.

"- D'accord. J'espère juste que je pourrais être là si jamais tu peux sortir." et il soupira, là c'était une autre paire de manches et c'était quasiment certain qu'il ne pourrait pas se libérer, tout simplement parce qu'il n'y avait aucune raison pour qu'il ait le droit à une après midi de congé juste pour elle. Si leur situation était officielle sans doute qu'il en serait autrement, tant pis, ils auraient du y penser avant. Mais il est clair que Matt était déçu là, mais on ne pense jamais vraiment à ce genre de chose avant qu'elle ne vous tombe dessus. "- De toute façon on peut toujours s'appeler même tout à l'heure, enfin si t'en a envie.." Matt n'était plus sur de rien avec elle alors il ne préférait pas faire de plan même pour ce soir.
"- Je vais y aller avant de me faire jeter." et il lui donna un baiser, un baiser tendre et sincère, pour lui dire aurevoir, ou bonne soirée, ou bonne nuit, ou même tout ça réunit.

Je savais qu’une infirmière n’allait pas tarder à venir, généralement quand la fin des heures de visites approchait elles venaient faire un tour dans les chambres. Alors je lui demanderais quelques choses pour la douleur à ce moment-là. Heureusement, la douleur était quand même moins forte que la veille, c’était donc plus supportable.

Mattéo allait bientôt devoir y aller. Alors je lui avais dit que je le tiendrai au courant des nouvelles que j’allai avoir demain par le médecin, et aussi les nouvelles concernant ma sortie. Cela me semblait normal voir même naturel de le prévenir en temps et en heure. Matt me répondit alors qu’il espérait être là si je pouvais sortir demain « On verra bien, mais j’espère aussi… » et c’était sincère. Et Mattéo ajouta ensuite qu’on pouvait toujours s’appeler un peu plus tard si j’en avais envie. Je fronçai légèrement les sourcils. Pouvait-il douter que je n’ai pas envie ? Oui là il y avait vraiment un malentendu, un malaise, appelez ça comme vous voulez. « Oui, bien sûr que j’ai envie » . Puis Mattéo me dit qu’il allait y aller maintenant avant de ne se faire jeter par une des infirmières. Mais ne voulant pas que Mattéo parte ainsi, j’approchai mon visage du sien, passant un bras autour de son cou afin de créer une légère étreinte entre nous et je vins lui dire « je suis désolé de parler si peu de toute cela, il me faut un peu de temps je pense, mais je te promets que j’en parlerai »
Je voulais qu'il le sache c'est tout, si je n'avais pas tout dit aujourd'hui, je le ferai peut-être demain, ou dans deux jours qui sait.

Je me reculai ensuite, et Mattéo m’embrassa alors et je prolongeai le baiser tendrement. Je ne voulais pas qu’il parte en pensant que je me fichai de ce qu’il pouvait dire ou penser car ce n’était pas vrai. « tu me manques déjà » dis-je tout doucement avant de l'embrasser à mon tour pour ensuite le libérer.

Matt espérait mais il doutait que ce soit possible de toute façon, vu l'humeur du sergent en ce moment, c'était même impossible. Bref, il essaya de ne pas y penser, c'était chiant comme situation finalement. Tout ça pour quoi ? pouvoir bosser ensemble ? de toute façon ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait plus fait équipe avec elle il ne savait même pas s'il pourrait encore y parvenir. Alors à quoi bon se cacher aux yeux des autres ? Ouais, Matt aussi était fatigué mais pas pour les même raisons que Cassy.
Il ne fit même pas attention à ce qu'elle lui répondit sur le fait d'avoir envie de lui parler au téléphone tout à l'heure. De toute façon vu comme il était fatigué, il était fort possible qu'il aille directement se coucher, demain il y avait encore une grosse journée de prévue.
"- Je sais...je suis juste fatigué, c'est rien." c'était une excuse comme une autre, une raison comme une autre.

"- Toi aussi tu me manques. De toute façon, on se verra demain." et quoi qu'il se passe, qu'elle sorte ou non, Matt comptait bien pouvoir aller la voir que ce soit ici ou bien chez elle. "- Bonne soirée." et il soupira avant de venir déposer une dernière fois un baiser sur ses lèvres et de prendre la direction de la sortie.

Mattéo m’avoua alors être fatigué. Oui ça je l’avais bien remarqué, la situation n’était pas évidente non plus. Et peut-être qu’il ne supportait pas vraiment ma façon de réagir, mais là j’avoue ne pas savoir trop quoi faire. Si, essayer de parler plus, dire les choses que je ressentais. Et je crois que tout le monde était fatigué là, alors ça n’arrangeait rien non plus. « Reposes-toi alors » Oui qu’il rentre, qu’il se prenne une bonne douche et qu’il se pose un peu devant la télévision, devant un match ou autre. Je ne savais pas trop comment c’était au boulot depuis deux jours, mais peut-être qu’il y avait une bonne cadence.

Après quelques derniers mots, Matt me dit que je lui manquais également et que de toute façon on se verra demain, tout cela avant de me souhaiter une bonne soirée « Oui à demain, bonne soirée à toi aussi » . Après un dernier baiser, Mattéo prit la direction de la sortie. Et à peine cinq minutes après, une infirmière passa dans la chambre j’en profitai alors pour lui demander quelque chose pour la douleur. Et une fois fait, j’allai me changer, enfiler une chemise de nuit avec un gilet pour me préparer pour la nuit. C’était plus facile de faire cela quand la douleur était moindre. La soirée se passa calmement, mais sans appel avec Mattéo, juste quelques messages. Il devait se reposer aussi, j’avais bien vu que ce n’était pas la grande forme en partant tout à l’heure. Mais j’y étais peut-être pour quelque chose aussi…

Le lendemain matin, j’eu la visite de mes parents. Ils venaient tout juste de rentrer et à peine revenu en ville, ils étaient venus me voir. Heureusement que j’allai mieux, au moins ma mère s’inquiéterait un peu moins. De plus, ma mère remarque les deux bouquets de fleurs qui embellissaient la pièce, elle complimenta les fleurs avant de me demander implicitement qui me les avait apporté. Et rien qu'en la regardant elle comprit qu'il s'agissait d'un homme. M amère me reprocha alors tout en plaisantant d'être cachotière, alors je lui avais confirmé que oui j'avais bel et bien un homme dans ma vie. Ils restèrent presque toute la matinée avant de repartir, quand même pour aller se reposer et se remettre de leur voyage. Et en fin de matinée j’eu la visite du médecin qui me fit un petit topo sur les résultats des examens. Et bien sûr le sujet de ma sortie était bien vite arrivé. Le médecin semblait assez perplexe de me laisser rentrer le jour même, prônant la cause de l’hémorragie et je ne sais trop quoi encore. Mais après une petite discussion, il décida tout de même de me laisser sortir en fin de journée me donnant des consignes claires et précises à respecter. L’heure du repas était ensuite arrivée, et j’en profitai pour envoyer un message à Matt pour le tenir au courant, et pour lui donner quelques précisions.

Matt était rentré chez lui et il avait prit une douche et pour finir il avait manger et puis il était aller direct se coucher. Le lendemain ils avaient une grosse journée de boulot alors il avait espérait qu'en arrivant plus tôt il pourrait sortir à une heure correcte. Seulement ce n'est pas du tout comme ça que la journée de passa pour lui.
A croire que toute la ville s'était ligué contre lui et son équipe, jamais Matteo n'avait autant accumulé les sorties, les interrogatoires. D'accord il leur manquait Cassia et une autre personne qui était en congé obligatoire mais ce n'était pas une raison pour qu'ils aient autant de boulot. Matteo cru même pendant un moment qu'on avait fait exprès de leur refiler tous les dossiers compliqués du secteur et de ceux environnant.

Quand il reçu le message de Cassia il était en pleine préparation et ce fut vraiment surprenant qu'il ait son message avant de partir. Mais il n'eut même pas le temps de s'expliquer plus que ça que les autres l'obligeaient à se dépêcher car il était temps pour eux d'y aller. Matteo ne pourrait pas être là pour la sortie de Cassia, c'était clair et net, parce que cette intervention s'éternisa à n'en plus finir. Mais le hic c'est qu'il ne pouvait même pas lui renvoyer de message pour lui dire. Ils venaient de choper un camion avec au moins vingt cinq réfugiés à l'intérieur, de la paperasse à n'en plus finir et des interrogatoires à rallonge avec des gens qui parlaient à peine la même langue qu'eux. Un vrai bordel.

J’allai pouvoir quitter l’hôpital aujourd’hui. Au début le médecin n’avait pas semblé super enthousiaste, pensant que me faire sortir aujourd’hui était un peu tôt. Mais je lui avais dit que je n’allai pas faire de bêtises, et que je prendrai soin de bien me reposer et de faire le nécessaire. Alors après quelques explications, comme pour certains médicaments à prendre pendant un certain temps, et aussi la plaie à nettoyer, le pansement à changer. Ce genre de petits détails qui étaient bien utiles de connaitre avant de partir. Il me conseilla à nouveau de prendre rendez-vous avec son collègue qui avait dû participer à l’opération. Je lui confirmai que j’allai le faire le plus rapidement possible. Il me conseilla aussi d’aller voir un psychologue, précisant qu’il conseillait cela à toutes personnes ayant vécu ce genre de situation et de blessures par balle. C’était son rôle de médecin. Pour cela je ne confirmai rien du tout, comme je l’avais dit à Mattéo hier, je n’étais pas convaincue que cela me fasse du bien. Je me trompais peut-être mais pour le moment, je préférai attendre.

Mattéo avait répondu à mon message me disant qu’il ne pourrait certainement pas être là à ma sortie. Et apparemment ils étaient sur une grosse affaire. Je m’en doutais de toute façon, avec le boulot difficile de se libérer comme on voulait. Et apparemment quand il m’avait envoyé le message il était pressé. Du coup, c’est ma mère qui était revenue durant l’après-midi, m’aidant à remettre mes affaires dans mon sac et à rassembler ce que je devais ramener. J’avais l’impression que les minutes défilaient très lentement. Trop lentement. Puis aux alentours de dix-sept heures, je pu enfin signer les papiers de sortie. Mais en sortant de l’hôpital, je dû encore me rendre en pharmacie afin d’aller récupérer tout ce que le médecin m’avait prescrit. Ce n’était donc qu’après que je pu rentrer chez moi. Ma mère m’aida à porter mes affaires, à ramasser mon courrier qui attendait depuis trois jours. Elle resta encore un peu, puis me proposa d’aller à la maison pour venir y manger et y passer la soirée mais je déclinai l’offre, j’étais assez fatiguée et trop contente de retrouver on appartement pour le quitter maintenant.

Ce n’est qu’un moment plus tard, que je me retrouvai seule chez moi. J’avais tellement de choses à faire que je ne savais pas par où commencer. Mais déjà, j’allai dans ma chambre pour me changer, le jean me serrai trop et me faisait mal, alors je cherchai dans le placard un pantalon que je mettais plus pour faire du sport, et qui ne serai pas tant au niveau du bas ventre. Je serais mieux là-dedans.

Matteo était sortit super tard du boulot et encore ils n'avaient pas terminés les dépositions et les interrogatoires et contre interrogatoire. C'était de la folie au boulot, les quelques filles qu'ils avaient trouvé dans le lot étaient sans papiers et visiblement destinées à un trafic de femmes et ils n'arrivaient pas à savoir où justement. C'est pour ça que le sergent refusait qu'il laisse tomber cette affaire. Mais Matteo avait finit par jeter l'éponge, la journée avait été déjà bien assez longue et s'il comptait pouvoir voir Cassia le lendemain il fallait quand même qu'il dorme un peu. Donc il lui avait envoyé un message pour s'excuser de ne pas pouvoir passer ce soir et de n'être pas venu dans la journée. Il était vraiment crevé là et il n'espérait qu'une chose réussir à dormir.

Il mangea à peine un bol de céréales, c'est dire à quel point il était fatigué. Puis il prit son téléphone tout en se posant sur son lit après avoir pris sa douche et attendit de voir si Cassy allait lui répondre ou pas, sinon il est clair qu'il finirait par s'endormir jusqu'au lendemain matin.

J’étais enfin chez moi, et j’avoue que ça me donnait un petit boost au moral de retrouver mon appartement, là je me sentais chez moi, j’étais bien ou du moins mieux. Première chose à faire : me changer pour être plus à l’aise. Une fois fait, je me dirigeai à la cuisine afin de prendre les médicaments que je devais prendre pendant un certain temps. C’est là que je vis encore quelques courses que j’avais fait il y a quatre jours pour ce fameux repas avec Mattéo. Etant à la cuisine, j’en profitai pour jeter quelques produits qui n’étaient plus bons du coup. Ma mère avait remis les fleurs dans deux vases différents et en avait posé un au salon et un à la cuisine. Je n’avais toujours pas de nouvelles de Mattéo d’ailleurs, il devait vraiment être débordé au poste.

Ayant un peu faim, je m’étais cuisiné quelque chose de très simple, n’ayant pas vraiment la force ni l’envie de passer du temps derrières les fourneaux. Je m’étais ensuite installée sur mon canapé, une couverture sur moi, et c’est seulement en début de soirée que j’eu des nouvelles de Mattéo. Il rentrait à peine, et nous n’allions pas nous voir ce soir. J’avoue que j’étais déçue je pensais le voir ce soir, mais non. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était le travail. Alors je répondis à quelques messages et par la suite allai me coucher, très fatiguée.

On ne peut pas dire que la nuit avait été excellente. Certes, j’avais mieux dormis que les nuits précédents car ici j’étais au calme, et je n’étais pas réveillé par le va et viens des infirmières. Mais, je m’étais relever pour aller prendre un cachet pour la douleur, on m’avait dit que je ne devais pas attendre, Mattéo aussi d’ailleurs, alors j’écoutai les conseils. Et une fois recouchée, je m’étais mise à penser à ce qu’il c’était passé et je ne cessai de revoir le visage de cet homme. Mais j’avais finalement réussi à retrouver le sommeil jusqu’au matin.