A day like any other , not really - Mattéo

Décidément c’est presque un éloge que m’avait fait Mattéo. Et je n’en méritais peut être pas autant. J’esquissai un léger sourire à sa réponse quant au fait que je lui avais dit qu’il allait finir par me faire rougir s’il continuait de la sorte. J’avais remercié Mattéo. Malgré tout il était là. Alors je devais le remercier, c’était la moindre des choses. Remercié, et aussi excusé pour tout cela, même si Mattéo pensait que c’était à lui de s’excusé maintenant. On était peut-être fautif les deux après tout.

Et après avoir vérifié que personne ne trainait dans les vestiaires, j’avais dit à Mattéo que s’il ne finissait pas trop tard, et s’il en avait envie bien évidemment, et bien il pourrait passer à l’appartement. Mattéo me dit alors qu’il verrai, tout dépendait quand il allait terminer. Puis il me dit une nouvelle fois de rentrer, avant de m’adresser un sourire et un signe de main « Oui, je file. Fais attention à toi » dis-je en répondant à son sourire. Oui c’était rare de savoir que lui allait encore travailler et pas moi. Je pris alors mes affaires et quittai les vestiaires passant devant le bureau de Matt je lui adressai un dernier sourire, mais passant devant le bureau d’Hampton ce dernier m’interpella, lui aussi était sur le point de partir « Hey, sans rancune » me dit-il avec un sourire. Je soufflai intérieurement, restons calme « Ecoutes, tu sais quoi ? Tant mieux pour toi, profites. Mais un petit conseil : prend avec toi un produit insecticide », « Pourquoi faire ? », « Tu n’es donc jamais allé aussi loin sur la côte ouest ? Criquet de Jerusalem… » « Qu’est-ce que tu me chantes là ? » dit-il un peu paniqué « Ce sont des insectes, certains aussi gros qu’une phalange de doigts, certains endroits en sont carrément infestés. Mais je ne me souviens plus si ces petites bêtes sont réellement dangereuse… Tu verras bien » dis-je en lui adressant un faux sourire. Et je laissai ensuite mon collègue en plan, un peu perplexe et quelque peu paniqué. Bon j’avoue, les criquets de Jerusalem existent vraiment mais on n’en voit quasi jamais en ville. Ben quoi ? J’avais le droit à ma petite vengeance, non ? Sur ce, je quittai les bureaux.

Matteo retourna à son bureau et quelques minutes plus tard il vit arriver Cassia qui lui fit un sourire, elle allait partir puisqu'elle portait sa veste. Sage décision, autant qu'elle profite un peu après tout, après avoir eut une nouvelle de ce genre elle méritait bien un peu de temps pour elle.
Et il assista à toute la conversation ne pouvant s'empêcher de rire à un moment, même si c'était plutôt léger il appréciait d'assister à ce genre de moments. Elle avait du répondant, sa copine avait un sacré répondant même et franchement il n'était pas nez le mec qui la ferait plier. Et c'était bien, c'était bien pour elle qu'elle ne se laisse pas faire comme ça. Matteo la regarda partir et soupira ensuite légèrement. Quelle journée et dire qu'elle était loin d'être terminée.

Après le départ de Cassia, Matteo eut droit à une petite sortie d'équipe. Un achat de came qui devait se faire dans un endroit bien précis de la ville. Ils avaient trouvé un équipier qui servirait à jouer l'acheteur et eux devraient être en renfort une fois le deal terminé afin de venir arrêter toute la petite bande. Tout se passa bien, Matteo eut même droit à son sport journalier puisqu'un des mecs de la bande se mit à courir et Matteo prit l'initiative de lui courir après. Et au bout de plusieurs centaine de mètres il finit par l'arrêter. Heureusement pour lui qu'il était bon à ce petit jeu là. De retour au poste Matteo participa aux interrogatoires, espérant attraper toujours de plus gros poissons. Mais les mecs de la bande ne voulaient pas parler. Soite, ils attendraient quelques heures voir si les choses changeaient. Puis Matteo alla taper son rapport, histoire de pas prendre de retard si les choses changeaient justement.

J’avais finalement quitté le poste, non sans avoir charrié à mon tour mon collègue. Oui car ce coup-là j’allais m’en rappeler longtemps, vous pouvez me croire. Le plus amusant, c’est qu’il avait l’air de me croire vraiment. C’était le but d’ailleurs. J’avoue que j’avais tout de même hésité à rentrer chez, moi. A un moment je pensais que rester ici serait mieux, mais finalement je méritais bien de prendre le reste de la journée. Surtout que c’était assez rare, il faut bien l’admettre.

Alors une fois rentré chez moi, j’en profitai pour me cuisiner un bon petit plat pour le midi. C’était agréable de pouvoir prendre son temps et ne pas manger sur le pouce. Et après avoir un peu rangé mon appartement, j’avais été en ville pour une séance shopping avec une amie. De quoi passer un très bon après-midi, et de quoi se changer les idées. Du coup, j’étais contente de cet après-midi, mon compte en banque allait l’être un peu moins lui. Quoique, j’avais tout de même été raisonnable, et puis ça faisait un petit moment que je n’avais pas fait d’achats comme ça. La fin d’après-midi était bien entamée, alors j’étais rentré chez moi, déposant mes sacs d’achats dans le salon. Je m’en occuperai plus tard. Je pensai à Mattéo, je n’avais pas l’habitude de ne pas travailler avec lui, alors je dois avouer que je n’aimai pas ne pas savoir ce qu’il se passait là-bas. Etait-il sortit, allait-il bien ? Je jetai un œil à l’heure.

Normalement le service était bientôt terminé. Je décidai de lui envoyer un message quand même, histoire de prendre des nouvelles. Il y avait des chances pour qu’il ne réponde pas de suite, mais j’espérais que ça ne serait pas pour de mauvaises raison.

Et les choses changèrent, un des types qu'ils avaient arrêté s'était décidé à parler. Il faut dire que le sergent avait toujours des arguments de poids pour ça et on ne crache pas sur un arrangement quand on sait qu'on va finir en prison. Donc, c'était décidé, ils allaient s'en prendre à un plus gros poisson et tant pis pour l'heure et le fait que la journée devait bientôt se terminer. Quand on a une affaire comme ça sur les bras on attend pas le lendemain pour intervenir. Il leur fallait juste attendre d'avoir un mandat pour pouvoir perquisitionner la maison du type qu'on venait de leur donner. Il leur fallait des preuves sinon c'est clair que tout ceci ne servirait à rien.
Matteo profita du temps d'attente pour répondre à Cassia et puis ensuite il allait se préparer quand le sergent leur fit signe que c'était bon, ils avaient le mandat.

L'intervention fut assez musclée et comme souvent tout le monde n'acceptait pas de se faire arrêter par la police. Matteo eut aussi droit à quelques échanges de coups et comme souvent dans ce cas là, s'en prit aussi quelques uns. Il aurait sans doute un vilain bleu au coin de l'oeil mais ça aurait pu être pire. Il aurait pu se prendre une balle comme l'un de ses collègues. Et malgré le fait que l'intervention fut assez musclé Matteo trouva que Cassia manquait. Avec son aide les choses auraient pu se passer tout autrement. C'est dur de s'adapter à de nouveaux coéquipier dans des moments comme celui-là. Mais au final c'était bon, ils avaient le chef de la bande, et assez de cocaïne pour l'inculper pour un moment.
Il était tard, mais Matteo rentra au poste comme tous ses collègues et rangea tout son barda pour finir par aller taper son rapport et se mettre une poche de glace sur son visage.

En rentrant chez moi, j’avais tout de même envoyé un message à Mattéo pour avoir quelques nouvelles. Ce dernier ne m’avait pas répondu dans la foulée, mais je n’avais pas attendu non plus trop longtemps. Apparemment ils étaient sur un coup, et allait sortir pour une intervention. C’est là que je commençai quelque peu à regretter d’être parti. J’aurai peut-être dû rester après tout ? Je répondis alors au message de Mattéo. J’avoue que je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter un peu, je n’étais pas sur place, je ne pouvais pas voir ce qu’il se passait. Et dire que j’aurai du partir plusieurs semaines, aurai-je réussi à tenir tout ce temps ? Je profitai ensuite du reste de mon temps libre pour ranger les affaires que j’avais déjà sorti pour partir à San Francisco. N’arrivant toujours pas à croire que Hampton m’avait devancé sur ce coup là.

Je m’installai ensuite devant la télévision, mais le programme était tellement non intéressant que j’avais finis par fermer les yeux. Combien de temps je ne savais pas trop. Et quand je rouvris les yeux, je pris mon portable, pas de messages de Mattéo. Tout le monde avait fait du rab apparemment. Mais sans nouvelle, je m’inquiétais quelque peu.

Matteo avait finit par rentrer chez lui après avoir échangé quelques sms avec Cassia. Il avait besoin de repos après cette journée quelque peu chaotique pour tout le monde. Mais s'était assuré que Perrez était hors de danger avant de rentrer. Il était donc passé à l'hôpital ou celui-ci était sur le point de sortir. Il l'avait même raccompagner chez lui puisqu'avec un bras immobilisé c'était difficile de conduire. Et Matteo pouvait bien rendre service.
Il était tard mais il avait mis beaucoup de temps à trouver le sommeil, sans doute qu'il aurait mieux dormit s'il s'était retrouvé avec Cassia. Mais ce soir, tout le monde avait besoin de se retrouver seul, Matteo y compris. Cassia avait bien mérité un peu de tranquillité avec ce qui lui était arrivé.

Matteo avait donc finit par s'endormir mais assez tard et peu importe puisque le lendemain il n'était aussi bien pas obligé d'aller bosser. Il savait qu'il pouvait y aller juste pour l'après midi tout en de doutant qu'il aurait quand même pas mal de boulot. Il espérait juste que Cassia irait mieux et il ne pourrait pas le savoir avant d'y être et de se retrouver en face d'elle.

Ce matin en me levant, j’avais eu un petit pincement au cœur. Pensant que normalement je ne devrais pas être là, mais à San Francisco. Bon, au moins je n’allais pas être séparé de Mattéo pendant plusieurs semaines, mais cette histoire avait quand même du mal à passer. Avec Mattéo nous avions échangés quelques messages hier soir lorsqu’il avait terminé son service. Apparemment ils avaient réussi leur interpellation mais non sans mal. Puisqu’un de nos collègues avait pris une balle dans le bras. C’était toujours ennuyeux d’apprendre ce genre de nouvelle. Et frustrant car je n’avais pas été là.

En arrivant a poste ce matin, il y avait pas mal de changement. Hampton n’était pas là, inutile de se rappeler pourquoi. Mattéo n’était pas là non plus, mais il m’avait prévenu. Perrez était absente aussi, normal après ce qui lui était arrivé hier. Du coup, ce matin je faisais équipe avec un autre collègue. Assez sympa, je n’avais pas à m’en plaindre. Bon sauf qu’il m’avait parlé de ses histoire de couple une bonne partie de a matinée, me demandant des conseils. On avait eu le temps d’aller manger un morceau ensemble. Mais ensuite on avait dû aller chercher un suspect pour un interrogatoire. Cela faisait à peine dix minutes que j’étais donc rentré au poste. Du coup, ne voulant pas prendre de retard je m’étais installé à mon bureau pour taper un rapport. Mais je ne pouvais m’empêcher de regarder de temps en temps le bureau vide d’Hampton.

Vu qu'il avait du sommeil en retard, Matteo avait dormit une bonne partie de la matinée. Et quand il s'était décidé à sortir de son lit, il était largement l'heure de déjeuner. Même si c'était malgré tout encore trop tôt, mais c'était trop tard pour le petit déjeuner, alors il avait finit par se décider, un jogging. Oui, il était sortit pour courir et y avait passé une bonne heure et ça lui avait vraiment du bien. Une fois rentré chez lui, il avait mangé, un déjeuner complet et seulement après il avait prit sa douche. Ce matin tout était chamboulé mais qu'importe, au final il allait prendre son service à quatorze heure comme on lui avait si bien fait comprendre et puis voilà.
Matteo avait eut de la chance de ne rien avoir d'autre qu'un cocard à l'oeil et une légère coupure à l'arcade et donc pas besoin de point et encore moins d'aller à l'hôpital, il avait juste été vu par un infirmier quand l'ambulance était venue chercher Perrez. C'est pour ça qu'il était retourné bosser après, parce qu'on lui avait dit que c'était bon.

Mais c'était quand même bizarre d'être décalé ainsi, ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé.
A quatorze heures pile Matteo était dans l'entrée du commissariat et arrivait pour entrer dans le secteur où il bossait. Une fois à l'intérieur il retira sa veste et la posa sur sa chaise, supposant qu'à cette heure-là il n'aurait pas spécialement le temps de se poser, donc il se tint prêt. Quand il aperçu Cassia à son bureau il lui fit un sourire et la salua "- Salut! Quoi de neuf ?" oui, vu qu'il était arrivé, il valait mieux qu'il se tienne au courant. Histoire d'être prêt en cas de besoin.

Cela faisait aussi étrange de ne pas voir Mattéo à son bureau. D’après ce que j’avais pu comprendre il arriverait un peu plus tard. Qu’il profite, s’il avait fait du rab hier, il méritait amplement sa matinée. Alors que je terminai de taper mon rapport, j’entendis une voix plus que familière et cela me fit légèrement sourire « Salut » dis-je en levant la tête vers Mattéo. Mais en le voyant mon sourire s’effaça. Il avait un beau coquard à l’œil et une coupure un peu plus haut au niveau de l’arcade. Je fis alors complètement abstraction de sa question. Je me levai pour me diriger vers lui et posai mes doigts sur son visage afin de tourner légèrement celui-ci vers moi. « Qu’est-ce qui s’est passé !? C’était hier soir c’est ça ? » Oui forcément. A moins qu’il se soit battu en dehors du travail mais ce n’était pas du tout son genre. Je savais que j’aurai dû rester hier, et ne pas rentrer chez moi. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais eu un mauvais pressentiment, et c’était fondé. Un de nos collègues c’était fait tirer dessus et Mattéo avait reçu de beaux coups au visage apparemment.

Le sourire de Matt disparu quand il vit la tête de Cassia et lorsqu'elle se leva il commença à s'inquiéter. Est-ce qu'elle allait lui coller une claque ou quoi ? il avait presque oublier que son visage était marqué par les coups qu'il avait prit la veille en voulant arrêter ce camé qui ne voulait pas collaborer. "- Oui hier soir. Et c'est rien..." lui dit-il en haussant les épaules "- juste un des mec qu'on a arrêté il était en plein tripe et.. c'est tombé sur moi.." ajouta t'il avec un léger sourire. Ce mec était vraiment en plein tripe et dans ses cas là, étrangement ils ont une force incroyable, donc forcément Matt avait eut du mal à le maîtriser mais ça aurait pu être bien pire. Il aurait pu se prendre une balle lui aussi alors il n'allait pas se plaindre ni même se faire plaindre.
Et fallait bien que ça tombe sur quelqu'un, alors autant que ça tombe sur lui après tout. Ca ne le dérangeait pas de se prendre quelques coups parce qu'il savait les rendre.
"- Et toi tu t'es reposé ?" puisque visiblement elle ne semblait pas vouloir lui parler travail, autant discuter un peu en attendant que quelque chose leur tombe dessus.

J’avais été plus que surprise en voyant les marques sur le visage de Mattéo. Celui-ci ne m’avait absolument rien dit hier par message. Mattéo m’expliqua alors brièvement que oui ça c’était passé hier soir, il avait voulu arrêter un homme qui apparemment était en plein trip à cause de la drogue. Je fis légèrement la moue, je n’aimais pas savoir ce genre de chose, et en plus je n’avais pas été là alors que j’aurai pu aider sur ce coup-là. « Tu es quand même bien marqué… » dis-je à Mattéo. Bon ce n’était pas la première fois qu’il recevait ce genre de coup, mais il est normal que je n’appréciai pas voir mon partenaire et petit-ami ainsi.

Je finis tout de même par ôter mes mains e son visage, oui car si quelqu’un venait à passer par là ça pourrait faire louche. J’esquissai un léger sourire à la question de Mattéo « Oui un peu » Je n’avais quasiment pas été chez moi à faire les boutiques une bonne partie de l’après-midi. Mais peu importe ça m’avait fait du bien, donc reposer en quelque sorte quand même. « C’est plutôt calme depuis ce matin. Pour le moment on attend d’autres informations pour l’affaire du club » dis-je à Mattéo.

"- ho c'est rien, ça aurait pu être pire..." et il fit mine qu'effectivement ce n'était rien, et pour lui ça l'était. Il n'avait rien dit parce qu'il n'avait pas jugé nécessaire de le faire et il ne voulait pas l'inquiéter non plus quand il lui avait parlé par sms. Il y a des choses plus graves dans la vie, ce n'était que quelques marques, il voyait clair, son oeil n'était pas touché, il était bien ouvert, son arcade n'avait même pas eu besoin d'un point donc ça allait, ce n'était pas grave du tout. C'était juste plus impressionnant à voir que réellement important.

Il lui demanda ensuite elle avait pu profiter un peu de son après midi, après tout c'était pour ça qu'elle n'était pas intervenu avec eux, puisqu'elle était déjà partit. Mais elle ne fut pas très explicite non plus sur ce qu'elle avait pu faire ou non. En même temps il n'avait pas besoin de savoir, sauf si elle avait vraiment envie de lui dire. Quoi qu'il en soit elle enchaina sur le travail, preuve qu'elle avait pas envie de parler de ce qui avait pu se passer la veille, sans doute qu'elle l'avait encore mauvaise et ça pouvait se comprendre. "- L'affaire du club ? je croyais qu'on nous l'avait retiré ?" mais avec deux inspecteurs en moins forcément ça commençait à se limiter, donc il fallait bien enquêter et faire avancer les choses.

Pour Mattéo ces marques à son visage n’étaient pas grand-chose. Bon c’est sûr, que ça aurait pu être pire. Mais bon, ce n’était pas très agréable de savoir que votre collègue et petit-ami s’était pris des coups la veille alors que vous vous étiez tranquillement chez vous.

J’avais tout de même dit ce qu’il en était pour la journée à Mattéo. Sans non plus rentrer dans les détails, ce que j’avais pu faire dans la matinée ne concernant pas cette affaire de club. Que des banalités pour ce matin à vrai dire. Mattéo fut un peu surpris, oui car normalement nous ne travaillions plus dessus. Je haussai légèrement les épaules « Oui, mais disons que les effectifs sont plus ou moins réduits en ce moment… Alors jusqu’à nouvel ordre on est sur cette affaire, en attente de nouvelles infos » Entre un collègue en congé à cause d’une blessure par balle, et Hampton parti pour cette affaire à San Francisco. En quelques jours à peine il y avait eu pas mal de changements, alors on devait faire avec et s’adapter.

Matt se demandait bien pourquoi on leur avait refilé cette affaire, Cassia étant directement impliquée, ça allait être difficile de mener l'enquête sur le terrain pour elle, comme pour lui d'ailleurs. Et pour être franc Matt n'avait pas envie non plus de se taper tout le boulot, style paperasse, recherche pour laisser à d'autres la gloire de l'arrestation. Ca non, il n'en avait pas envie du tout. "- Ouais.." ça n'augurait rien de bon pour lui en tout cas. Cassia semblait contente d'avoir quelque chose à faire mais Matteo aurait préféré une réelle affaire, une du genre où on peu aller jusqu'au bout. Et là pour lui c'était pas possible.

Matteo alla s'installer à son bureau, histoire de se remémorer un peu le dossier et consulter les nouvelles infos qui pouvait s'y trouver. Il jeta un oeil sur la photo qu'ils avaient fait agrandir du type qui l'avait coincé et empêcher de passer, mais elle était toujours d'aussi mauvaise qualité et impossible pour lui de reconnaitre ce visage. Pourtant, cette impression de déjà vu était bien présente. Alors, il fit un truc tout bête, c'est à dire ressortir les dossiers sur lesquels il avait bossé, pas tous mais disons ceux des deux ou trois mois en arrière histoire de voir si peu être ce visage en faisait partit. Et puis, fallait bien passer le temps.

On devait faire face à pas mal de changements ces temps-ci et on devait s’adapter au mieux à tout cela. Alors j’avais dit à Mattéo que vu que les effectifs étaient réduits et bien on récupérait cette enquête sur le club. Nous n’avions pas vraiment le choix. Et je savais que Mattéo n’était pas très enchanté de devoir reprendre cette affaire car c’est déjà une infiltration qui n’avait pas été une réussite, et on avait été impliqué là-dedans. Du coup, il se remit au boulot, reprenant le dossier. Je terminai également mon rapport et fis quelques recherches de mon côté. Si seulement on pouvait identifier l’homme sur cette photo. Mais difficile, vue la qualité de cette dernière.

Au bout d’un petit moment, je me levai pour aller me chercher un café. J’observais Mattéo qui avait l’air plus que concentré et aussi déterminé. Du coup je lui servis une tasse de café que je lui déposai sur son bureau alors que je retournai au mien. Je savais qu’il n’allait pas dire non à une bonne tasse de café de toute façon. Je me remis alors au travail.

Matteo était concentré, s'il devait bosser autant le faire comme il fallait, parce que sinon si c'était pour bâcler le travail, autant ne rien faire. Il cherchait et voulait vraiment trouver quelque chose, parce que sinon pas la peine de les remettre sur cette affaire, ce serait du temps perdu pour tout le monde.
"- Merci" c'est ce qu'il dit quand il vit arriver une tasse remplit de café sur son bureau. Pas besoin de lever les yeux, il savait que c'était Cassia qui la lui avait apporté. Et il en prit un peu histoire de se remotiver et surtout de remplir ses batteries pour quelques heures de plus.

Et puis après un petit moment il leva le nez de son écran et regarda si Cassia était toujours à son bureau et lui dit "- Tu peux venir une minute ?" il avait besoin de son avis à propos d'un type qu'ils avaient coffré quand Matteo avait infiltré cette bande de trafiquants et que Cassia avait du intervenir pour jouer le rôle de sa petite amie. Le mec qui semblait avoir reconnu, mais dont il n'était pas certain vu la qualité de l'image en faisait bel et bien partit et était sortit de prison à peine quelques jours avant cette fameuse mission dans la boite de nuit. Il avait fait seulement quelques semaines, étonnant vu les charges qui pesaient sur le groupe, mais apparemment lui il avait eu un bon avocat ou un sacré coup de pouce. "- Qu'est ce que t'en penses ?" il voulait savoir si elle aussi y voyait une quelconque ressemblance ou bien si c'était lui qui commençait tout simplement à fatiguer et voir ce qui l'arrangeait.

Cette affaire n’était pas des plus simples surtout que nous n’avions pas encore identifié l’homme vu que les vidéos. Un café ne ferait pas de mal, ni à Mattéo, ni à moi. C’est pour ça que j’avais été en chercher un et que j’avais déposé une tasse sur le bureau de Matt.

Et quelques minutes plus tard, Mattéo me demanda de venir vers lui. Je me levai alors de mon bureau pour me diriger vers celui de Mattéo. Ce dernier me montra alors la photo d’un vieux dossier. Le dossier qui concernait une ancienne infiltration que Mattéo avait mené. Je m’en souvenais très bien, c’est ce coup où j’avais dû me faire passer pour sa petite amie pour pouvoir établir un contact. Je regardai alors cette photo et celle qui venait de la vidéo surveillance du club. Je fronçai légèrement les sourcils « Je pense qu’ il y a une grande ressemblance… » Je jetai alors un œil aux infos que Mattéo avait trouvé. J’avais du mal à croire que ce mec était sorti de prison « Je n’arrive pas à croire qu’il soit sorti de prison » Je me relevai alors et posai mon regard sur Mattéo « C’est trop gros pour que tout ça soit une coïncidence.. » Oui le soir où on était en infiltration, on me droguait et on n’empêchait Mattéo de faire quoi que ce soit. Drôle de coïncidence...

Matteo leva les yeux vers Cassia quand elle lui confirma qu'elle aussi trouvait qu'il y avait une grande ressemblance entre les deux photos, même s'il l'une d'entre elle était vraiment très mauvaise. "- Moi non plus..." c'était trop gros pour être vrai, sans oublier qu'en plus, c'est clair que si c'était bien lui ça faisait une sacré coïncidence toute cette histoire. "- Mais t'imagine, c'est impossible qu'ils aient organisés ça à la dernière minute ou bien alors...." et Matteo fronça les sourcils et réfléchit quelques secondes avant de terminer "- il trempe aussi dans cette affaire, ce qui pourrait expliquer qu'il ait réussit à nous viser tous les deux, mais pourquoi ?" oui, lui il n'avait pas du avoir à faire à Cassia dans ses souvenirs. Non, Cassia n'avait jamais eut à faire à lui alors non, c'était pas possible.. à moins que... à moins que ce soit Matteo qui ait été visé directement et qu'on s'en soit prit à Cassia pour lui faire passer un message. Mais alors pourquoi depuis cette soirée il ne s'était rien passé d'autre ? "- Si c'est lui, il m'a reconnu, mais toi... tu ne penses quand même pas qu'il a fait ça pour me toucher, si ?" Matteo regardait Cassia assez inquiet là quand même. Il avait besoin de son avis avant d'aller en parler au sergent.

Mattéo avait tapé dans le mil avec ses recherches. Mais si cet homme était vraiment sorti de prison et avait cherché à prendre contact avec Mattéo, c’est qu’il l’avait forcément reconnu. Ce n’était pas possible que ça soit une simple coïncidence. J’écoutai alors Mattéo exprimer quelques théories. Je soupirai tout en réfléchissant aussi « Tu as sans doute raison, il s’est écoulé peu de temps entre le moment où il est sorti de prison et cette soirée, il devait tremper dans cette affaire-là aussi ». Je passai une main dans mes cheveux. Je lançai un regard un peu inquiet lorsque Mattéo confirma ce que je pensais : Il avait été reconnu. Et est-ce qu’on s’en était pris à moi pour toucher Mattéo ? « Si c’est le cas, c’est qu’il doit te surveiller depuis sa sortie de prison » Oui c’était le seul moyen qu’il ait pu faire pour savoir pour Mattéo et moi. Ou alors s’en était-il prit à moi, juste en tant que collègue de Matt ? Ou nous avait-il vu tous les deux en dehors du travail ? Trop de question. « Matt si tu es surveillé de la sorte, tu n’es pas en sécurité » Oui, il fallait prévenir le sergent. Cette affaire n’était pas à prendre à la légère.

Ouais, toute cette histoire était tout de même étrange, bizarre, c'était même pas logique rien qu'en y repensant. Cet homme là il n'aurait encore du être en prison alors pourquoi vouloir s'en prendre à Matteo ? et encore plus à Cassia ? trop de question et peu de réponses. Le pire dans l'histoire c'est que Cassia pensait que Matteo pouvait être en danger alors que lui pensait que c'était elle qui était en danger. Lui, en risquait rien, ils ne s'en étaient pas prit à lui alors c'est ça qui était le plus étrange. Pourquoi elle ?
Matteo fronça à nouveau les sourcils essayant de réfléchir convenablement sans faire trop vite de conclusion. "- Mais non, je risque rien. Ca fait déjà quelques temps que ça c'est passé et on n'a rien vu ni entendu qui laisse penser qu'on me surveille Cassy !" Matteo voulait juste qu'elle arrête de croire qu'il était en danger, y'avait pas de raison, c'était peu être juste qu'une coïncidence toute cette histoire.

Non Matteo voyait pas, si c'était bien le cas en question, il ne voyait pas le rapport entre les deux affaires, rien n'était arrivé depuis ce fameux soir, donc il ne comprenait pas, il avait sans doute fait fausse route.

Cette affaire n’était désormais plus à prendre à la légère. Si cet homme avait réussi à organiser tout cela lors de notre infiltration, c’est qu’il avait surveillé Mattéo, et il savait qu’il était donc flic. Cela voulait également dire qu’il pouvait s’en prendre à lui n’importe quand vu qu’il était libre comme l’air. Mais Mattéo ne semblait pas être du même avis que moi. Pour lui trop de temps c’était écoulé depuis ce fameux soir « Ca ne veut rien dire, et tu le sais » Je repris alors « Je ne suis pas d’accord avec toi sur ce coup-là… Si il a su où te trouver le soir de l’infiltration, c’est qu’il avait des informations sur toi. Toi-même tu as dit que c’était trop gros pour une coïncidence » Oui je me rappelle encore de cette nuit, où Mattéo ne cessait d’être pensif, me disant que pour lui ce n’était pas le hasard ce qu’il s’était passé. Pourtant on dit que la première intuition est toujours la bonne, non ? Il est vrai que faire le rapport entre ces deux affaires, c’était assez compliqué car apriori elles étaient bien distincte. Mais on ne sait jamais après tout.

Oui, Matteo avait du mal à croire qu'il pouvait être surveiller, ce n'était peu être qu'une coïncidence après tout. "- Il nous a peu être reconnu uniquement ce soir là. Je vois pas comment il aurait pu faire autrement.. c'est trop gros ... trop...c'est pas possible, ça voudrait dire qu'il m'a surveiller pendant tout ce temps, qu'il connaissait le moindre de nos fait et geste et qu'en plus il savait qu'on allait infiltrer cette boite. C'est pas possible ça Cassy, si c'est le cas c'est qu'on a une taupe dans le service...." et il la regarda, l'air vraiment sérieux. Non, ce soir là ça devait juste être le hasard, sinon ça voulait dire trop de choses, trop de choses négatives, trop de choses pas possible. Ils avaient confiance les uns en les autres, du moins à ce niveau là parce que Matteo confierait pas sa vie à tous les membres de l'unité mais disons qu'il avait quand même confiance en eux. Aucun ne pouvait trahir de cette façon.

Cassia avait raison, ils allaient devoir en parler au sergent et c'est lui qui verrait, qui trancherait, qui ferait des suppositions sans doute un peu plus éclairés qu'eux.

Personnellement je trouvais cette histoire assez louche. Quand on repense à tout ce qui s’était déroulé ce soir-là. Je voulais bien croire que parfois le hasard jouait des mauvais tours, mais là, c’était un peu trop gros. Mais Mattéo semblait vouloir penser qu’il avait été juste reconnu ce soir-là. Si ce n’était pas le cas, si vraiment il avait été surveillé et que le type avait eu des informations. Cela impliquait qu’il y avait une taupe dans un de nos services. Et ça c’était vraiment difficile à croire.

Mais cette information était trop importante pour la laisser aux oubliettes. C’était un élément clé, car en plus on avait désormais un nom. Je regardai Mattéo quelque peu perplexe, j’avoue qu’il y avait tellement de suppositions à faire, qu’on ne savait plus où donner de la tête « Peu importe ce qu’il en est vraiment, il faut aller lui en parler » dis-je en montrant d’un léger coup de tête le bureau du sergent. Oui lui seul pourra ne dire ce qu’il faut faire exactement, et donner également un avis. On ne pouvait pas rester dans l’ignorance. Il fallait qu’on est des réponses à nos questions.

Matteo fit signe que oui, de la tête. "- On va aller lui en parler, on verra bien ce qu'il en pense." après tout c'était une piste comme une autre, au pire l'interrogatoire ne donnerait rien au mieux ils auraient un nom ? nom qu'ils avaient déjà plus ou moins non vu qu'ils avaient eut des infos par un indic du sergent. C'était compliqué comme affaire malgré tout.
Matteo se leva et alla chercher le dossier qui correspondait à son affaire, puis après quelques minutes fouilla dans celui-ci et en sortit la photo papier ainsi que le récapitulatif des arrestations, afin que le sergent ait de quoi comparer et se faire un avis.

Matteo fit signe à Cassia de l'accompagner et il entra dans le bureau, du moins se présenta à la porte. "- On pense avoir du nouveau chef, on aimerait vous en parler." le sergent leur fit signe d'entrer et comme toujours de refermer la porte derrière eux. Matteo donna le dossier, et les différentes photos. "- Je crois que j'ai trouvé le type qu'on cherche depuis des lustres. J'ai bossé sur l'affaire en infiltration." "- Oui, je le me souviens" puis il prit le temps de lire les infos, se rendant compte lui aussi qu'il était déjà dehors et donc qu'il pouvait très bien être l'homme qui se trouvait dans cette boite. Il écouta les arguments de Matteo puis ceux de Cassia et pris le temps de la réflexion avant de donner son avis sur la question ou bien carrément les ordres à suivre.

Je ne savais pas trop quoi penser. Tout était devenu un peu trop brouillon. Alors j’avais dit à Mattéo que peu importe ce qu’il en était le sergent devait être mis au courant. Alors Mattéo prit le dossier concerné ainsi que les deux photographies qu’il m’avait montré quelques minutes auparavant et e fit signe de venir avec lui au bureau. Une fois au bureau, Mattéo annonça qu’on voulait lui parler car on avait du nouveau. Le sergent nous fit alors signe d’entrer et de refermer la porter derrière nous.

On expliqua alors chacun notre tour nos arguments, pendant que le sergent regardait le dossier en question. Ce dernier soupira légèrement « Malheureusement, le fait qu’il ait été dans ce club ce soir-là ne prouve rien, cela ne veut pas dire qu’il est directement impliqué. En revanche il vous a bien reconnu lieutenant... Ne négligez pas cela » Le sergent avait raison. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot « Et si on le trouve, on pourrait très bien l’emmener ici. Il a un empêcher un agent en service à faire son travail » Oui nous étions en infiltration ce soir-là, ne l’oublions pas « Il faudrait encore le trouver. Et je ne suis pas certain que ce soit encore valable des semaines après… » Alors quoi ? On était bloqués une fois encore ? « Je pense que le mieux serait de se concentrer sur Cliver, d’après mon indic c’est lui qui est responsable de tout ça ». J’acquiesçai alors, que dire d’autre ? Cette enquête était vraiment frustrante.