Up to the night end - Mattéo

Matteo se contenta de hausser les épaules, ne voyant pas non plus ce qui aurait pu se passer en faite. Il n'avait rien compris à ce qui s'était passé, il était au bar avec elle, avait commandé lui même la boisson, il n'avait vu personne mettre quoi que ce soit dedans et pourtant elle avait quand même été droguée. C'était ça qui n'était pas logique. "- Je comprend pas.." sans doute que quelqu'un en voulait à Cassia voir même à lui pour mettre un mec dans le coup pour le verre, un voir deux autre pour l'empêcher de passer et un autre pour la récupérer. Oui, c'était un coup monter, c'était organisé mais par qui ? pourquoi ?
Quand elle lui proposa de rejoindre les autres il déclina d'un mouvement de tête avant d'ajouter. "- Non. Je t'ai déjà perdu tout à l'heure hors de question que je t'abandonne sans surveillance encore une fois." de plus elle n'était pas en état de se défendre et même avec une arme à feu dans les mains.

Cette histoire n’avait vraiment aucun sens, et je ne comprenais pas ce qui avait pu se passer. Et Mattéo non plus ne savait pas comprendre. Cette histoire devait être creusée, c’est certain. Trop d’incompréhension et peut-être même trop de coïncidences. J’avais ensuite dit à Mattéo qu’il pouvait très bien aller rejoindre le reste de l’équipe, il y serait sans doute utile si jamais on avait besoin de lui là-bas. Mais ce dernier refusa, me disant qu’il m’avait déjà perdu de vue tout l’heure alors qu’il n’était pas question pour lui de me laisser sans surveillance une dernière fois. Je posai mon regard sur lui « Mais tu m’as retrouvé… Vous êtes là maintenant, tu es là, il ne m’arrivera rien ». Les deux individus étaient fermement menottés et déjà dans les voitures de polices prêtes à les embarquer.

Je posai alors ma tête sur le repose-tête de la voiture, et soupirai légèrement « J’ai l’impression de m’être fait avoir comme une bleue… » Et c’était désagréable comme sensation vous pouvez me croire. Désagréable et frustrant aussi de ne pas savoir comment tout cela s’était déroulé. J’avais beau cherché, cela me donnait plus mal à la tête qu’autre chose, je pouvais me repasser la scène au bar des dizaines de fois mais rien.

Matteo comprenait tout à fait ce qu'elle venait de lui dire, mais disons qu'il préférait malgré tout rester auprès d'elle, on ne sait jamais. Trop de coïncidence tue la coïncidence alors il valait mieux laisser les autres se débrouiller seul et lui rester auprès de Cassia au cas où d'autres choses bizarres viendraient encore s'ajouter à ce qu'il y avait eut ce soir. "- Je sais.." lui dit t'il en soupirant, cherchant s'il n'y aurait pas une bouteille d'eau ou quelque chose dans la voiture pour le donner à Cassia, mais il n'y avait rien, dommage. Ca aurait pu lui faire du bien. Elle semblait exténué alors qu'en réalité il n'y avait pas de raisons, sans doute qu'elle était en train de redescendre et elle aurait aussi probablement très mal au coeur.
"- Moi aussi. Je te rappel que j'étais au bar avec toi et j'ai rien vu venir." sous entendant, comme ils le savaient tous les deux en fait, que la drogue avait été mise dans son verre après qu'il l'ait commandé. "- Ca va aller quand même ?"

Le fait de ne pas tout comprendre à cette histoire, à ce qu’il s’était passé me frustrait quelque peu à vrai dire. Et le fait d’avoir été drogué à mon insu encore plus. Alors oui j’avais vraiment cette impression de m’être fait avoir comme une bleue. C’était désagréable. Mattéo avait également cette impression, tout comme moi il n’avait rien vu.

Par la suite il me demanda une nouvelle fois si ça allait quand même « Oui ça va, ça va finir par passer.. » Enfin j'espérais. Bon j’étais plus en forme que quand j’étais arrivé dans cette maison, enfin si on peut appeler ça comme ça. Et puis peut-être que l’adrénaline avait joué aussi. Mais c’est certain qu’il ne fallait pas me demander d’aller courir un tour de piste où je ne sais quoi, j’en serais encore incapable. Surtout avec cette sensation de nausée, et tout ce qui allait avec. Je regardais alors Mattéo qui semblait assez pensif. « Tu ne penses pas que tout ça soit une coïncidence, je me trompe ? » Je connaissais assez bien Mattéo, même mieux de jour en jour, et je voyais bien qu’il semblait pensif vis-à-vis de tout cela.

Malgré ce qu'elle pouvait dire, Matteo voyait bien qu'elle n'allait pas vraiment bien, ce n'était pas la grande forme et elle ne donnait pas l'impression d'être capable de réagir correctement si quelque chose devait se passer. Pour ça en grande partit qu'il refusait de laisser là se débrouiller, sait-on jamais.
"- Exact !" elle avait vu juste, sans doute qu'elle aussi pensait que ce n'en était pas une alors pourquoi est-ce que lui devrait penser le contraire ? C'était trop bizarre pour que ça en soit une. Mais le hic c'est qu'il n'avait absolument aucune idée de ce que ça pouvait être. Peu être que l'enquête qui allait s'en suivre apporterait plus de réponse, il fallait espérer.
L'équipe revint et confirma qu'effectivement il y avait bien un corps, d'ailleurs le légiste avait été appelé et n'allait pas tarder. Cassia pouvait rentrer si elle le voulait, pour passer à l'hôpital, sinon il faudrait qu'elle passe au poste pour donner son témoignage, sa version de tout ceci. Idem pour Matteo.

La nuit allait être longue c'est certain.

En voyant Mattéo si pensif, je me doutais qu’il réfléchissait encore à ce qui avait pu se passer au club. Et pour lui ce qui c’était passé, n’était en rien une coïncidence. Mais pour le moment il n’en dit pas plus. L’équipe revint alors et confirma qu’ils avaient bel et bien retrouvé le corps d’une jeune femme dans le sous-sol. Puis un de nos collègue arriva alors vers nous « Je crois bien que ça t’appartiens » dit-il en me donnant ma veste et mon téléphone portable. « Oui, merci » . J’enfilai alors la veste, l’air était frais ce soir, et j’étais en robe au vu de l’infiltration sur laquelle nous avions travaillés. « Et la seconde jeune femme ? » oui celle que j’avais croisé à l’étage. Le collègue me regarda alors avec un air assez surpris, en lançant également un léger regard vers Mattéo « Aucune trace… » . « Vous êtes sûr ? Elle était pourtant là tout à l’heure… » Elle ne s’était pas volatilisé, où est-ce qu’elle s’était caché ? Etait-elle partie ? Ou bien pire encore. « Ecoutes, on a rien trouvé, tu as peut-être … cru voir quelqu’un ». Je soupirai alors légèrement en regardant le collègue en question « Je n’ai pas halluciné si c’est ce que tu insinues ! Je l’ai vu, comme je peux vous voir tous les deux » dis-je en parlant de lui et de Mattéo. Non mais je n’étais pas folle quand même. « Calmes toi, je te dis qu’on a rien trouvé dans la maison, fais toi une raison. Tu insinue que je ne sais pas faire mon travail c'est ça ? ». Je me levai alors du siège de la voiture et lui lança un regard qui voulait en dire long. Je n'étais pas folle, je l'avais vu et même touchée. Je ne répondis même pas à sa pseudo question, ne voulant pas faire d'histoire, ce n'était pas le moment.

Matteo vit les autres sortir et regarda celui qui s'approchait de Cassia. Visiblement il avait trouvé certaines de ses affaires et c'était sans doute aussi bien. Au moins là elle pourrait mettre sa veste et se réchauffer un peu, Matteo n'avait même pas pensé à lui en sortir une ou carrément lui refiler la sienne tellement il était pensif, c'est dire.
Tout ceci le tracassait pas mal et le contrariait aussi, c'était vraiment trop étrange tout cette histoire. Et c'était quoi cet endroit ? une maison de passe ? on pouvait se le demander et surtout ce qu'ils comptaient faire de Cassia.
Il fut interrompue dans sa réflexion par la pseudo dispute qui eut lieux devant ses yeux entre sa partenaire et son collègue. "- On se calme ! Personne s'insinue rien du tout, ok ?" et Matteo soupira, regardant Cassia puis son collègue, l'air de dire c'est bon là tout est sous contrôle alors on respire un bon coup. Mais il pouvait aussi comprendre qu'elle soit sur les nerfs, tout comme pouvait l'être leur collègue. "- Elle est sans doute partit avant qu'on arrive." ou alors elle avait une planque et personne ne l'avait trouvé, ça pouvait aussi s'expliquer.

C’était tout simplement impossible qu’ils n’aient rien trouvé. Cette femme je l’avais vu, je l’avais touchée et je lui avais même parlé. Avait-elle réussie à partir ? En tout cas une chose est sûr, je n’avais pas halluciné, non. Et même si on collègue ne semblait pas vouloir me croire moi je savais ce qu’il s ‘était passé, ce que j’avais pu voir de mes propres yeux. Du coup le ton était légèrement monté, Mais Mattéo prit la parole pour calmer les choses un peu. Il avait certainement eu raison, et c’était aussi son rôle de lieutenant. « Ouai… » dit notre collègue de façon peu convaincante ». Je soupirai alors et n’ajoutai rien, ne voulant pas non plus faire empirer les choses. Et pourtant ce n’est pas l’envie qui m’en manquait. Je lançai un dernier regard à mon collègue avant de détourner celui-ci. « Le sergent veut ta déposition » dit-il assez sèchement avant de repartir vers une autre voiture. Et si vraiment cette jeune femme était partie avant, comme Mattéo le disait, il faudrait certainement la retrouver. C’était un témoin important pour cette affaire. Je m’adossai alors contre la voiture, j’espérais au moins que Mattéo me croyait, qu’il n’allait pas me demander si vraiment j’avais vu cette femme ou non. Pour le moment, il ne dit rien. C’était plutôt bon signe.

Matteo avait fait son possible pour calmer un peu les esprits, il pouvait comprendre que certains de posaient des questions, elle avait été droguée après tout, peu être bien qu'elle avait halluciné, qui sait. Mais Matteo voulait la croire, il n'y avait pas de raison pour qu'elle raconte n'importe quoi et cette fille avait sans doute réussit à se sauver justement puisque Cassia avait bien faillit faire la même chose.
Quand il entendit l'autre collègue dire à Cassia qu'ils avaient besoin de sa déposition il s'approcha de Cassia et lui dit simplement. "- Aller monte ! On va au poste pour ta déposition et si vraiment tu ne te sent pas mieux on ira à l'hôpital, d'accord ?" Matteo voulait vraiment qu'elle se repose, mais il est vrai qu'il fallait qu'elle fasse sa déposition maintenant, parce que selon le genre de drogue qu'on lui avait donné il se pouvait que le lendemain elle ne se souvienne plus de rien.
Il monta donc dans la voiture et la conduisit jusqu'au poste, et il la laissa aller faire un petit tour aux vestiaires pour se rafraichir et trouver quelque chose à boire dans la salle café tandis que lui attendait les autres.

Je m’étais peut-être un peu emporté, mais bon, pourquoi ne pas me croire ? Je n’avais pas halluciné. Et cela, même si j’avais été droguée dans ce club. Apparemment la nuit n’était pas encore terminée. Je devais faire ma déposition, bon ce qui était tout de même logique après tout. Cette affaire éveillait tellement de question, qu’elle allait certainement passer en toute priorité. Une fois le collègue parti Mattéo s’approcha alors de moi me disant de monter dans la voiture, et que si jamais, une fois la déposition faite, je ne me sentais toujours pas mieux, j’irai à l’hôpital. « D’accord… » . Mais bon, de vous à moi, je n’avais aucune envie d’aller à l’hôpital pour cela.

Et une fois arrivés au poste, j’eu un petit moment de répit pour aller aux vestiaires. Me rafraichir un peu mais aussi souffler quelques minutes. J’allai ensuite prendre une petite bouteille d’eau dans la salle café, l’eau fraiche me faisait également un grand bien. Et après cela, je fis alors ma déposition. Je dis alors tout ce que je me rappelais, comme je le pouvais. Sauf le moment qui s’était écoulé entre la sortie du club et mon réveil dans la bâtisse. Apparemment, le sergent avait déjà fait parvenir les vidéos provenant du club. Le reste de l’équipe était en train de les visionner pour essayer de comprendre.

Matteo avait attendu les autres pour les divers interrogatoires et les divers visionnages. Cassia était entre de bonnes mains et il n'avait pas besoin d'y aller. Sauf plus tard, pour vérifier que tout allait bien. Le hic c'est que même sur les vidéos on ne voyait rien de particulier, sur le moment où la drogue avait été mise dans le verre de Cassia, par contre il voyait à peine mais vraiment à peine le visage du type qui avait barré le chemin à Matteo. Il faudrait encore arranger l'image et l'agrandir pour peu être réussir à avoir une image nette parce que pour le moment il était impossible de mettre un nom sur ce visage, beaucoup trop peu reconnaissable. Matteo fut déçu mais il savait que d'ici un jour voir deux ils pourraient récupérer quelque chose de plus net et plus lisible.
C'est donc avec quelques regrets et toujours autant de questions en tête qu'il se rendit dans le bureau pour y retrouver Cassia et voir s'il devait l'emmener au non à l'hôpital. Matteo lui fit un léger sourire en la voyant, elle semblait quand même aller mieux là. "- Alors, je te conduis à l'hôpital, pour quelques examens ou pas ?" lui aurait vraiment aimé qu'elle y aille mais le sergent n'avait rien ordonner alors il ne pouvait pas la forcer non plus.

Ma déposition étant terminé, j’étais sorti du bureau après avoir signé les papiers nécessaires. Apparemment, l’équipe avait également menée quelques interrogatoires. Cependant, d’après ce que j’avais pu vaguement entendre, les vidéos venant du club n’avait rien donné, du moins rien de concluant. Mattéo finit par me rejoindre, un léger sourire aux lèvres. Il me demanda par la suite s’il devait m’emmener à l’hôpital pour passer quelques examens ou pas. Je passai alors doucement une main dans mes cheveux, et réfléchie l’espace de quelques secondes. « Je ne sais pas si c’est vraiment nécessaire.. » dis-je calmement. Bon, j’avais peut-être tort, mon avis n'était pas très objectif après tout. Peut-être que d’aller faire des examens seraient rassurant et utiles. Mais je dois bien avouer que je n’avais pas du tout envie d’y aller. Déjà parce que j’avais vraiment une sainte horreur des hôpitaux. Bon, je ne connaissais pas les effets secondaires de ce que j’avais pu avaler, mais j’allais tout de même un peu mieux que tout à l’heure, ça c’est certain.

Non, son avis n'était pas très objectif et Matteo n'était pas vraiment d'accord avec ça. Sans doute pour ça qu'il passa derrière elle et la força plus ou moins à se lever, tout en lui disant sur un air de plaisanter mais très sérieusement quand même. "- Allez, un petit pipi dans un flacon et une petite prise de sang juste pour savoir ce qu'ils t'ont donner. En plus ça pourrait peu être nous aiguiller pour l'enquête." et d'ailleurs c'était certains, ça pourrait peu être même leur apporter des indices, certaines substances sont difficiles à trouver, donc peu être que ça pourrait même devenir un indice de taille pour cette enquête bizarroïde. Et puis en même temps vu que c'était sa petite amie, lui préférait savoir et être sur qu'elle allait bien. On ne sait jamais avec toutes ces drogues qu'on trouve un peu partout. "- Juste ça et pour le reste je te promets, je te ramène chez toi après." de toute façon ils ne pouvaient plus rien faire pour le moment, il fallait attendre, mais il pourrait toujours revenir lui, mais Cassia avait besoin de repos.

Mattéo m’avait une nouvelle fois demandé si je voulais tout de même aller à l’hôpital. Mais je ne sais pas si cela serait vraiment nécessaire. Mais Mattéo ne semblait pas être du même avis que moi. Alors pourquoi me demander plus ou moins mon avis alors ? Je fis une légère moue lorsque je sentis Mattéo passer derrière moi pour me forcer plus ou moins à me mettre sur mes deux jambes « Mat… » Et ce dernier ajouta que quelques analyses seraient vraiment utiles pour en savoir plus et que cela pourrait nous aider pour l’enquête. Bon sur ce point-là il n’avait vraiment pas tort. J’étais fatiguée, je voulais vraiment rentrer me reposer, mais Mattéo avait sans doute raison de penser de cette façon. « Je déteste quand tu as raison… » dis-je en faisant une légère moue.

Et quand il me dit qu’après tout ça il me ramènerait chez moi, je posai mon regard sur lui « D’accord, d’accord, allons-y ». Est-ce que j’avais vraiment le choix ? Pas vraiment, mais bon si ça pouvait nous aider à comprendre certaine chose. Je repris alors ma veste te enfilai cette dernière doucement.

Matteo ne pu s'empêcher d'avoir un léger sourire quand elle lui dit qu'elle détestait quand il avait raison "- Tu dois beaucoup me détester alors." oui parce que dans le fond il avait souvent raison. Et ayant un grade supérieur au sien, en général son avis comptait double, enfin ça c'était sur le papier, parce que Matteo n'était pas de ce genre là. Sauf peu être à son premier jour où il avait fait du zèle mais depuis ça avait bien changé. Matteo n'usait que très peu de son grade justement, sans doute pour ça qu'il était malgré tout respecté par ses collègues.

Matteo la conduisit jusqu'à sa propre voiture, de toute façon il ne pouvait pas prendre celle du boulot pour une simple mission de ce genre et puis après il le raconduirait chez elle. Ils montèrent dans la voiture et il la conduisit aux urgences où là il se servit de son grade justement pour faire en sorte que ces analyses se fassent dans les plus brefs délais, ainsi qu'un léger examen de l'état général de Cassia. Matteo lui, attendit en salle d'attente que tout soit fait.

Finalement, j’avais accepté d’aller faire quelques examens. C’était surtout pour le bien de l’enquête car là j’avais surtout envie de rentrer et d’aller me reposer. Du coup, j’avais enfilé ma veste, prête à suivre Mattéo. Et je n’avais pas pu ‘empêcher de sourire malgré tout lorsque Mattéo fit un sous-entendu quant au fait qu’il avait souvent raison.

Je montai alors en voiture avec Mattéo, direction l’hôpital. Et une fois arrivées là-bas, il se servit de son statut de lieutenant pour que les examens se fassent rapidement. Quelqu’un me prit alors en charge, pendant que Mattéo lui se dirigeai en salle d’attente. Une fois les examens faits, une infirmière me demanda d’attendre une petite demi-heure que les résultats reviennent du labo. Du coup, j’attendais dans une pièce où je ne pouvais m’empêcher de fermer les yeux quelques moments. Et lorsqu’un médecin revint, ce dernier me montra les analyses. La drogue qu’on avait décelée n’était autre que du GHB. Effets secondaires : maux de tête, nausées, étourdissement, somnolence, amnésié. Cela expliquait alors beaucoup de chose. Le médecin en profita alors pour vérifier ma tension, ma respiration et tout ce qu’il fallait. Il me donna également de quoi soulager les maux de tête, ainsi que les nausées.

Une fois terminé, je vins rejoindre Mattéo en salle d’attente. La salle était presque vide à cette heure-là de la nuit. Je lui tendis alors la feuille des résultats d’analyses « GHB, pas très original… » Oui c’était assez courant malheureusement.

Matteo attendit patiemment en salle d'attente, toute façon il n'avait pas grand chose de plus à faire dans un tel moment. Il ne s'inquiétait pas trop pour Cassia, parce que quand il l'avait laissé aux mains de l'infirmière elle semblait quand même aller mieux. Et puis maintenant elle était entre de bonnes mains et certainement allongée dans un lit à attendre qu'on s'occupe d'elle. Donc elle ne pouvait que se reposer.
Matteo lui fallait s'endormir à un moment donné, heureusement qu'il y eut une personne qui se servit du distributeur pour prendre une canette de soda et que le bruit de celle-ci tombant le réveilla plus ou moins. Et puis peu de temps après Cassia fit son apparition. Matteo se leva, juste parce qu'il valait mieux sinon il allait vraiment s'endormir s'il restait encore assis là. Et il prit les résultats qu'elle lui tendit. "- Peu être pas, mais au moins maintenant on sait ce qu'il en est..." et il fit une légère moue quand même parce que bon il n'aimait pas vraiment savoir qu'on avait drogué sa partenaire pratiquement sous ses yeux et qu'il n'avait rien vu. Le hic c'est qu'ils allaient avoir du mal à découvrir d'où ça provenait. Rien de vraiment concluant dans toute cette histoire. "- Allez, je te ramène." et il prit les devant pour se rendre à la voiture.
Arrivé devant l'immeuble de Cassia, Matteo se gara sans couper le contact et demanda juste à Cassia. "- Tu veux que je te raccompagne ?" elle devait être très fatiguée et n'avait sans doute pas envie d'être ennuyé ou au contraire elle n'avait pas envie de rentrer toute seule. Il verrait bien.

Les résultats des analyses n’avaient pas trop mis longtemps à arriver. Certainement parce que Mattéo leur avait bien fait comprendre que c’était urgent. Du coup, une fois terminé, j’étais allé dans la salle d’attente ou m’attendais Mattéo. Je lui avais alors donné les résultats. Maintenant on savait ce qu’il en était mais c’était tellement banal l’usage de cette drogue, malheureusement d’ailleurs.

Maintenant que j’avais fait ces examens, j’allai enfin pouvoir rentrer chez moi. Je ne savais pas exactement quelle heure il était, tout ce que je savais c’est que j’étais exténuée, et que j’étais bien contente de pouvoir enfin rentré chez moi. Sur le chemin du retour je luttai pour ne pas m’endormir, et une fois que Mattéo se gara devant mon immeuble, ce dernier me demanda si je voulais qu’il me raccompagne. Je lui adressai un léger sourire, et en le regardant je voyais bien que lui aussi était fatigué, la nuit avait été rude et longue pour tout le monde. « Non ça va aller, et puis tu devrais également rentrer, tu as l’air aussi très fatigué ». Je trouvai tout de même le courage et la force de me pencher vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Techniquement nous n’étions plus du tout en service.

Ils étaient maintenant devant chez elle et Matteo voulait savoir s'il devait la raccompagner jusqu'à la porte de son appartement ou si elle voulait qu'il reste, allez savoir avec ce qui lui était arrivé il se pouvait qu'elle ait besoin d'une présence. Mais visiblement elle ne semblait pas avoir besoin de Matteo, alors tant pis. "- La journée a été longue pour tout le monde. Mais ta soirée a été plus éprouvante que la notre." et il avait bien raison et il était impossible de changer ça de toute façon.
Quand elle vint l'embrasser Matteo posa simplement sa main sur sa joue et ajouta lorsque le baiser pris fin "- Passe une bonne nuit et appel moi si t'as besoin, ok ? J'vais garder mon téléphone près de moi." il ne voulait pas qu'elle se sente mal ou autre et qu'elle se retrouve totalement seule, même si parler au téléphone ou échanger des message ce n'était pas tout à fait pareil qu'avoir la personne en face c'était tout de même mieux que rien.
Matteo rentrerait chez lui aussitôt qu'il se serait assuré qu'elle était bien rentré dans son immeuble et seulement à ce moment là.

Mattéo m’avait proposé de me raccompagner, en temps normal j’aurai bien évidemment accepté. Mais lui aussi avait l’air fatigué, la nuit avait été longue. Et puis, même si dans le fond l’avoir près de moi après ce qu’il s’était passé cette nuit, me rassurerais je ne voulais pas non plus l’empêcher de rentrer chez lui. Après ce léger baiser, Mattéo me souhaita une bonne nuit, et me dit que si j’avais besoin je pourrais l’appeler, qu’il garderait son téléphone près de lui. Je posai mon regard dans le sien « Okay, merci… » dis-je en lui adressant un léger sourire. En y repensant bien, j’avais vraiment envie de rester auprès de lui ce soir, mais je ne voulais pas non plus abuser de la situation. Même si la soirée et la nuit avait été éprouvante, ça avait été aussi le cas pour lui. Après un dernier baise, je sortis alors de la voiture, puis lançai un dernier regard à Mattéo avant de rentrer dans le hall de l’immeuble.

TOPIC TERMINÉ ET VERROUILLÉ !