Problem - Garrett

Depuis que la famille Carpenter fit l’acquisition de la bâtisse qui abritait autrefois le Cardiff Asylum, les regards, les commentaires et les actes odieux ne cessaient de venir hanter le majestueux hôtel et Garrett devait faire en sorte de calmer les ardeurs de ses citoyens. Encore une fois, le propriétaire des lieux se réveilla aux petites heures du matin et en débarquant sur place, il constata que de petits brigands avaient une fois de plus vandalisés les lieux. La fenêtre d’une chambre avait été détruite et on semblait y avoir passé une nuit de débauche d’après l’état de la pièce. Ne souhaitant pas voir débarquer la cavalerie en uniforme au Vintage, Wade préféra contacter directement le lieutenant Stevens pour que l’évènement passe inaperçu auprès de sa clientèle. Ainsi, Garrett contactait ses assurances pour augmenter la sécurité et se faire dédommager les dégâts engendrés jusqu’à ce que sa secrétaire l’informe de la venue de Matteo. Prenant le temps de terminer son appel, l’homme conclut après seulement une petite minute. Il se releva de son bureau et alla rejoindre à la réception le lieutenant. Lui serrant la main à son tour usant d’un grand sourire un peu soulagé de sa venue, Carpenter l’accueillit comme il se doit. Bonjour lieutenant, je vais vous expliquer tout ça dans mon bureau, si vous voulez bien me suivre. Je peux vous offrir quelque chose à boire entre temps ? C’est vraiment apprécié de votre part d’être venu aussi rapidement. Avoua le PDG en marchant jusqu’à son bureau.

L’homme d’affaire connaissait le passé de l’édifice en achetant le Cardiff, mais mise à part les curieux dérangeants et les ragots de village, les divers actes de vandalismes commençaient à l’énerver. L’hôtel était ouvert depuis seulement deux semaines et il ne comptait plus les problèmes qu’il avait obtenu, par chance, la police travaillait durement pour les aider, mais cette fois-ci, la petite fête à l’improviste qui avait eu lieu à l’intérieur d’une chambre vacante semblait beaucoup trop grave pour qu’il ne fasse rien. Une fois dans son bureau, il hocha de la tête voyant que le lieutenant était pressé, il ne l’occuperait pas trop longtemps alors. Aucun problème. Dit-il en refermant la porte de son bureau. Carpenter tourna les talons, s’appuyant contre son bureau et attrapant une télécommande pour y allumer un téléviseur sur le mur. Oui, le même genre de problème, mais cette fois-ci ils dépassent les bordes. Ils ont réussi à rentrer dans l’une des chambres, ils ont tout volés et saccagés ! On a eu des plaintes de dérangement et lorsqu’un vigile est entré, ils se sont cassés… regarder, nous avons des images de caméra qui donnent à l’extérieur tout près de l’entrée extérieur de la chambre comme vous pouvez voir, je ne sais pas si un visage pourrait vous dire quelque chose ? Questionna Garrett.

Le Vintage Hotel était ouvert depuis seulement deux semaines et Garrett cherchait avant tout à protéger leur réputation. Déjà, elle était à faire parce qu’ils venaient d’ouvrir, alors de faire venir le corps policier dans l’enceinte de l’établissement risquerait de faire fuir certains de ses habitants. Il savait que les habitants jasaient déjà beaucoup. Des meurtres horribles avaient été commis au sein de Cardiff à l’époque, donc ce n’était pas le temps de faire paniquer les gens. Croisant les bras de manière sévère, le patron réfléchit un moment face aux suggestions du policier. Merde… nous n’avons vraiment pas besoin d’une enquête officielle en ce moment, l’hôtel ouvre à peine, déjà que nous devons nous partager la réputation avec les événements d’il y a vingt ans… j’imagine même pas la mauvaise pub que cela nous ferait… Il marqua une pause et continue à réfléchir. Je peux vous laisser les enregistrements… mais je ne compte pas voir cette histoire révélée au grand public. J’ai payé fort mes employés pour que cette histoire reste entre ses murs. Avoua même Carpenter à Matteo.

Les avertissements de Matteo étaient normaux et Garrett le comprenait, il ne comptait pas rendre l’histoire publique et souhaitait seulement que l’enquête ne s’éternise pas, il ne souhaitait pas voir un délinquant venir mettre le feu à son hôtel après tout. Carpenter fixa le lieutenant et hocha la tête en guise d’acceptation. C’est bon, mon cher… nous préférons que ça prenne le temps qu’il faudra si nous souhaitons que tout ça reste interne ! Il avait pris sa décision. Non, non, je vais patienter, tenez-moi au courant ! Dit-il en se dirigeant jusqu’à la porte qu’il ouvrit d’un geste rapide. Tournant le dos vers son interlocuteur, le patron sourit et lui tendit la main. C’est à moi de vous remercier, vous faites vraiment du bon travail et j’apprécie notre collaboration. Garrett espérait que cela puisse rester. Il n’avait pas encore tant de connaissance en ville et d’avoir des alliées faisait toujours du bien.

Garrett dévoila un petit sourire et opina. Il avança de quelques pas pour reconduire l’homme jusqu’à la pièce principale tout en concluant la discussion. L’homme d’affaire venait d’avoir ce qu’il désirait, il ne demandait rien de plus. L’enquête pourrait prendre son cours comme il le souhaitait sans que tout s’ébruite auprès des habitants de Sidebay, de sa clientèle et de ses fournisseurs. C’est moi qui vous remercie Monsieur Stevens. J’attends de vos nouvelles, en espérant que vous n’aurez pas trop de difficulté. Je vous souhaite une bonne journée, puis si l’envie vous prend de venir souper, nous vous offrons le repas et vos consommations. Ajouta le propriétaire dans l’espoir de voir l’homme débarquer à l’hôtel. Sachant que les flics de la ville trainaient dans le coin, Carpenter pourrait ainsi éviter peut-être quelques drames. L’homme serra la main au flic et retourna vaquer à ses occupations.

TERMINÉ & VERROUILLÉ.