Avec un peu de sel. /-16 /

De temps en temps, même un papi d'origine française peut vouloir un café au point d'aller chez Starbuck's Coffee. Pourquoi au point de ? Parce que c'était du pipi de chat ! Il n'était déjà pas toujours bon en Europe, alors aux Etats-Unis ... Mais tout caféinomane qui se respecte a parfois besoin de faire une entorse à ses principes pour avoir sa dose. Alors le voilà à l'intérieur, prêt à commander un expresso pas terrible et fade. Ce n'était pas si grave. Arrivé au guichet, cependant, il lui sembla qu'on l'appelait. Il recentra son esprit un peu éparpillé et regarda autour de lui. Un homme venait bien d'appeler Ray, mais ce n'était pas de lui qu'il parlait. En effet, c'est à la serveuse qu'il avait face à lui qu'il parla brièvement.

« Tiens, vous vous appelez Ray aussi ? » La brune devant lui sembla soudain s'intéresser à son cas, intriguée. « Ben oui, moi aussi, c'est Ray. Enfin, c'est mon diminutif, vous voyez. »

La pauvre. Si elle répondait maintenant, elle allait regretter de l'avoir fait. Il n'y avait pas pire qu'un vieux sénile en manque de discussion.

Summer s'était réveillé en retard, malgré les employer de la maison qui faisait de leurs mieux pour la réveiller de l'autre coter de la porte. Elle leur avait bien dit de lui foutre la paix, mais ils étaient assez bornés. Cette nouvelle maison lui tapait royalement sur les nerfs, au moins même si l'autre était minuscule elle pouvait faire la grâce mâtinée sans se faire déranger. Puis en prenant son portable, elle vit un message qui lui demandait si elle voulait travailler aujourd'hui, il n'allait pas avoir à lui demander deux fois, entre prendre de la caféine toute la journée sur le dos du patron ou bien "écouter" des vieux parler d'histoire et d’algèbre. Elle s'habilla rapidement puis attrapa sa planche, car elle devait commencer bientôt. La première chose qu'elle fit, même avant d'aller porter ses trucs dans la salle d'employer, c'est se prendre un café glacé. Puis elle alla enfiler son tablier et commença à servir des clients. Bon, elle était plutôt concentrée à relooker une fille assise à une table plus loin jusqu'à ce que son collègue la ramener sur terre. Ray, un client, lui dit-il en faisant un signe de tête vers un vieux qui attendait au comptoir. La brunette relooka l'homme un instant avant de s'approcher, mais avant qu'elle ne puisse lui demander ce qu'il voulait c'est lui qui parla le premier. Aussi? Donc elle avait le même surnom que ce vieux grisonnant? Okay. Ouais... M'enfin c'est Summer, dit-elle en pointant le badge d'employer qui indiquait son nom. Ray c'est pour Rayne. Ne voulant pas plus que ça continuez-la discussion elle continua. Vous vouliez quoi?

Le vieil homme écouta avec grande intérêt ce que la jeune demoiselle avait à répondre. Summer Rayne, hein ? C'était comme un grand paroxysme ici, s'appeler comme Pluie d'été. Cela la rendait encore plus intrigante. Et oui ! Quels parents pouvaient bien nommer un enfant sans réfléchir à ce genre de choses ?

« C'est amusant. Summer Rayne, Summer Rain, Summer Rain ... »

S'était-il mis à fredonner ? Mais bien entendu ! Le voilà avec un petit sourire guilleret, mais pas pour autant charmeur. Au moins, elle n'allait peut-être pas avoir l'impression de tomber sur un pervers.

« Mais dites-moi, petite demoiselle, avant toute chose : dois-je croire qu'avec ce joli minois et ce nom, vous n'avez pas encore trouvé votre ... Sonny Winters ? Vous saisissez ? Sunny winter, Sunny winter ... »

Summer regarda le vieux et regretta tout de suite ses paroles. Qu'est-ce qui lui avait pris de donner son nom à un étranger, particulièrement à un vieux sénile qui allait probablement plus la lâcher. Elle attendit quelques secondes et comme elle l'avait redouté il fit un commentaire. Encore pire, il se mit à chanter! Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait un commentaire sur son nom, principalement à l'école quand elle était plus jeune, mais cela ne se reproduisait jamais après, car Ray pouvait se montrer... persuasive. Elle s'appuya sur le comptoir se rendant compte que cela allait peut-être durée un moment. En plus il avait complètement ignoré sa question. Ouais s'était fait exprès... ils ont juste changé la manière d'écrire Rain pour que ça ressemble plus à un nom. Ce n'était pas non plus la première fois que quelqu'un faisait une blague à propos d'une autre saison et Summer, qui était malheureusement au travail, ne pouvait pas trop se permette d'envoyer balader un client. Au moins s'il achèterait quelque chose après sa ne serait plus vraiment son problème. Ha. Ha. , elle voulut lancer une réplique mordante, mais se retint de justesse. Elle tourna un peu la tête et fit un sourire sarcastique. Je n'ai pas encore rencontré de fille qui en vaille le coup. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'elle aille quelqu'un ou pas, la jolie brune commençait presque à regretter de ne pas être en histoire. Elle qui voulait se sauver d'écouter des vieux parlés... En plus il avait l'aire de sous-estimer sa capacité à séduire quelqu'un et s'était irritant.

Ray avait écouté Ray attentivement, et il s'était montré très intéressé. Contrairement à ce qu'elle devait sans doute penser en mentionnant son homosexualité, il n'était pas choqué. Après tout, il avait été dans les rues en mai 1968, comme beaucoup de monde à l'époque, alors être choqué pour ça ... Ceux qui l'avaient accompagné dans cette aventure et s'opposaient aujourd'hui aux unions homosexuels, eux était fous. Lui allait très bien.

« Oh, mes excuses. J'aurais dû dire Sunny, c'est vrai ; vu que ça passe pour tout le monde. »

Il eut un sourire qui dévoila largement ses dents blanches. Avait-il un dentier, tiens, au fait ? Absolument pas. Il avait la chance d'avoir encore toutes ses dents en très bon état, à son âge. Si tout le reste avait pu être aussi robuste, il aurait sûrement vécu deux cents ans ; au moins !

« Pourtant il y a tant de filles de votre âge dans cette petite ville ! C'est presque incroyable, de nos jours, d'ailleurs, il y a tant d'adultes et de vieux gris et moroses partout ... enfin, je suis gris, mais sûrement pas morose. »

Son sourire ne fit que s'élargir. Encore un peu, et les rides de sa bouche disparaitraient. Il n'avait pas pris autant de plaisir dans une conversation depuis un temps dont il n'était pas vraiment capable de donner l'amplitude, mais c'est pour ça qu'il y a des calendriers et des montres, n'est-ce pas ?

« Mais vous n'avez peut-être pas le temps ! Je suis si indélicat, à votre âge on a rarement le temps qu'on devrait pour en profiter. »

Pour le coup, il prit un air vraiment penaud, et visiblement sincère, comme s'il aurait voulu que le monde change et les jeunes puissent voyager et découvrir les Hommes et le Monde à loisir, avant de s'enfermer dans un bureau et des salles de classe. Alors, peut-être, ils seraient entiers.

Summer scrutait l'autre Ray sans trop savoir quoi pensé, d'un côté il l'irritait énormément, mais de l'autre s'était presque amusant de le voir aller. Elle n'arrivait pas du tout à le cerner et fut quand même surprise qu'il ne fasse pas de vague à propos de son orientation. La brunette était très ouverte à propos de son penchant pour la gent féminine et le disait à qui veut l'entendre. Seulement, ce n'était pas parce qu'elle n'avait aucun problème avec ça que les autres pensaient pareil, chose que Summer n'avait jamais comprise. Bref, une chance que le vieillard ne s'était pas plein, car travail ou pas, ça lui aurait donné l'occasion de l'envoyer paître. Ça va, dit-elle en passant une main dans ses cheveux pour les renvoyer vers l’arrière. S'était vrai qu'il y avait beaucoup de filles supères mignonnes dans cette ville, mais pour le peu à qui elle avait parler, elles étaient soit en couple, amoureuses ou hétéros. Quoique, si quelqu'un l’intéressait vraiment, ces trois conditions n'allaient en aucun cas la stopper. Je suis ici depuis à-peu-près deux semaines, je me suis plus occupé à défaire mes boîtes et explorer la ville. Ray regarda le grand sourire de l'homme, ne sachant pas trop si elle devait avoir peur où lui rendre. Elle ne fit qu'un sourire en coin en se disant qu'il était vrai qu'il n'avait absolument pas l'air morose. S'était presque bizarre de le voir parler comme un vieux, pourtant il en avait tout le physique, mais elle sentait qu'à l’intérieur c'était un peu plus frais que ça. Le temps... répéta-t-elle en haussant les épaules. Si j'ai envie de faire quelque chose je trouve toujours le moyen d'en faire. Summer regarda un moment la porte, comme un dernier espoir que quelqu'un vienne l’arracher d'une conversation qui pourrait escalader rapidement, mais se résigna. De plus cela la sauvait du nettoyage alors elle y gagnait.

Raymond fut surpris de l'entendre parler ainsi. En effet, il avait tendance à croire, comme beaucoup d'adultes et de vieux, que les jeunes devaient être vifs, intéressés de tout et, surtout, avides d'expériences. En tout cas, s'il est vrai qu'on croit toujours que la génération suivante est pire que la précédente, alors que dire, au vu de la sienne, de ce que devait être celle de Lil' Ray ? Il s'attendait vraiment à quelque chose de plus fort venant d'elle.

« Oui m'enfin quand même, ça fait deux semaines, déjà. »

Il venait probablement de torpiller sa marge de manœuvre, comme un politicien inculpé pour agression sexuelle. Oui, en l'occurrence, vu la teneur de la discussion, l'image était particulièrement bien choisie. Il n'y avait pas d'autre exemple aussi iconique, pendant ce début de XXIe siècle, que celui du Sifano de New York. Mais revenons à nos moutons : Ray n'arrivait pas à croire qu'une jeunette comme elle ait juste déballé ses cartons en deux semaines ! Bon, lui, au même âge, aurait passé deux semaines à flâner aussi, mais qu'importe au fond, dans son esprit de vieux, un jeune se devait de bouger ses fesses.

« C'est quand même fou de se dire ça ! Ça vous arrive souvent, deux semaines sans ? Mais vous devez avoir la vingtaine ! On ne reste pas abstinent deux semaine à vingt ans ! »

Summer sentait le désarroi dans la voix du vieux Ray. S'était bien la première fois qu'un adulte avait l'air déçu qu'elle soit sage, ce qui n'était, au fond, même pas vrai. Cela ne faisait même pas deux semaines qu'elle était là et elle n'avait pas assisté à la moitié de ses cours, sans compter les trois fois ou elle avait été au local de détention. De plus explorer la ville pour elle était principalement chercher les meilleurs night-clubs. De plus elle ne voulait pas trop parler des cours ici, car elle savait que le gérant n’apprécierait pas qu'elle laisse tomber une journée de cours pour venir travailler... Elle fronça les sourcils de découragement, voila qu'elle parlait de sa vie sexuelle avec un vieux débris qui avait le même surnom qu'elle. Et puis, elle n'était pas une obsédée non plus, elle était capable de vivre deux semaines sans... m'enfin, pas trop longtemps. Ça dépend, dit-elle simplement. Et vous? Vous arrivez à trouver des pauvres vieilles qui veulent encore de vous, ou vous passer vos soirées avec vos chers magazines collants? Oui, elle était persuadée que le vieux utilisait encore des magazines et non internet comme les gens normaux de nos jours.

Le vieux rigola à sa question. Enfin ! ce n'était pas tant un rire qu'un drôle de râle, comme si le fait de rire lui faisait mal ou le faisait étouffer, voire un peu des deux. Il avait vraiment trouvé sa répartie très amusante, mais aussi très intéressante. Il avait rarement rencontré âme à la fois si jeune et si forte en répondant. Elle avait du caractère, c'était certain, et son anticonformisme était une bouffée d'air frais dans cette journée ; en particulier ici, dans ce temple de la caféine ultraconforme.

« A mon âge, vous savez, la plupart de vos vieilles sont des jeunes pour moi. Vous êtes une drôle de petite. »

Il marqua une pause pour reprendre son souffle et se passer une main dans ses cheveux clairsemés. Il n'avait plus l'habitude des longues rigolades.

« Et puis, franchement, qui utilise encore des magazines ? J'ai assez d'abonnements vidéo à côté de PornHub et autres sites pour passer la soirée si l'envie me vient. »

A ces paroles, il se remit à rire, comme si évoquer les "magazines de cul" était la meilleure blague de l'année. Ça devait bien faire quinze ans qu'il n'avait plus touché à un de ces trucs ; le temps de se refaire après son évasion, et de découvrir l'Internet.

Pour la première fois on vit un vrai sourire sur les lèvres de la brunette, le grisonnant avait de la repartie et s'était loin de lui déplaire. Elle le regarda... rigoler? M'enfin soit il rigolait, soit il allait claquer sous ses yeux. C'était vrai que quand on vieillissait les gens nous paressait moins vieux, quand elle avait 10 ans ceux qui en avaient 20 lui semblaient de vieux croûtons et maintenant qu'elle avait presque 19 cela semblait plutôt jeune. Sans grand étonnement, il répondit franchement au commentaire sur les magazines porno. Oh? Au moins il n'était pas si perdu qu'il en avait l'air. Le regard amusé, elle fixa le vieux bonhomme en levant un sourcil, et après c'est mes capacités à séduire qu'on remet en cause... Murmura-t-elle un peu plus pour elle-même que pour lui. Et puis, pourquoi les vieux on toujours la manie de dire "à mon âge", comme si on n'avait pas remarqué que vous étiez vieux... ajouta-t-elle, ce n'était pas parce que quelqu'un était âgé qu'il avait nécessairement plus d’expérience de vie. Elle avait rencontré beaucoup de gens qui avait probablement vécu plus dans leurs 16 années de vie que n'importe quel vieux chauve qui avait croisé sa route.

Ray ricana en entendant la petite Ray passer sur la défensive. Elle semblait vraiment à court, pour l'attaquer sur son âge pour la deuxième fois. Bon, c'est vrai, il pouvait aussi bien arrêter de dire « à mon âge » en parlant de ses capacités, mais c'était les jeunes qui classaient les vieux dans la case des vieux, et qui les forçaient à s'identifier à leur âge ! Tiens, c'était exactement ce qu'il allait dire !

« Mais c'est vous, les jeunes, qui nous catégorisez. On ne peut pas aller où que ce soit en votre présence sans se sentir mal à l'aise parce qu'on est vieux. On a même dû construire des night clubs pour vieux ! »

Là ! Tant qu'à rebattre le caquet d'une petite jeune, autant que ça soit avec classe et une touche de militantisme. Le vieux bonhomme n'allait pas se laisser faire comme ça. D'ailleurs, elle non plus semblait ne pas vouloir se laisser faire. Il allait falloir régler la question en terrain neutre, autour d'un verre de préférence. Alors, sans qu'il ait pris le temps de modifier son ton, il lui demanda sur le ton de l'engueulade amicale :

« Pourquoi est-ce qu'on n'irait pas plutôt discuter de tes complexes de jeune à l'Aphrodisia, ce week end, tiens ? Et mets-moi un expresso, sans sucre ! »

Summer fut un peu surprise quand il lui dit que les jeunes lui faisaient sentir mal à l'aise à cause de son âge. Elle se foutait assez de l'âge des gens, mais en réfléchissant bien elle comprit un peu ce qu'il voulut dire. Ray se rappelait bien quand sa grand-mère était présente à ses anniversaires, elle ne pouvait s'empêcher de parler de ses problèmes intestinale devant tous ses amis, c'était vraiment gênant. Je crois que c'est parce que "à votre âge" vous parlez souvent de truc personnel que l'on ne tient pas vraiment à savoir. Ria-t-elle toujours avec l'image de sa grand-mère en tête. Puis, elle réalisa qu'il avait parler de nightclub pour vieux et haussa un sourcil. Attends, y'a nightclubs pour vieux?! En fait, il avait peut-être raison, l'idée d'une bande de personnes âgées tous réunis dans un nightclub la faisait bien marrer.

Elle le fixa d'un regard troublé quand le vieux Ray lui proposa de sortir ce week-end. C'était bien la première fois que quelqu'un d'au moins quatre fois son âge lui proposait une sortie. La brunette était un peu sceptique. Oui, c'était quand même amusant de se prendre la tête avec lui, mais de là à passer une soirée complète en sa présence... Hum... Meh, et puis merde je n'ai rien de mieux à faire. Elle entra la commende sur la caisse et se retourna pour la préparer. Puis déposa l'expresso sans sucre sur le comptoir. Ça va faire 2,19$

Ray s'autorisa un sourire amusé tandis que la jeunette acceptait sa proposition, et partait récupérer sa commande. Enfin ! devait-elle se dire ? Et bien, en ce qui concernait le vieil homme, le moment avait été tout sauf perdu. Il repartirait avec, en plus de son expresso pas terrible, l'opportunité de passer un peu plus de temps avec une petite jeune qui, avec un peu de chance et de travail, pourrait devenir une acolyte. Oserait-il la corrompre ainsi ? Et bien, même la face la moins sombre de Ray hésiterait, mais la part la moins regardante ne s'encombrait plus vraiment de remords ou de morale. Il repassait mentalement en revue le programme de la boîte ces prochaines semaines, et prépara un créneau.

Lorsque Lil' Ray revint finalement, il paya son dû, prit son café, et adressa un clin d’œil à la brunette.

« Je te tiens au courant. Prévois une bonne tenue, on sera au salon VIP. »

Il allait partir sans un mot de plus, mais se retint au moment de se retourner. Derrière lui, les gens commençaient à souffler. Il fixa le plus proche quelques secondes. Lil' Ray ne pouvait voir son regard, mais le type rentra sa tête dans ses épaules sans un mot, et sembla se figer. El Big Ray revint au comptoir avec un grand sourire.

« Ce fut un vrai plaisir, ma petite. »

Et cette fois, il se retourna pour de bon et quitta les lieux. Il avait encore toute une journée à bien remplir, et il partait du bon pied aujourd'hui !

Finish line:

S'était drôle comment au début de la conversation la brunette n’arrêtait pas de fixer la porte dans l’espérance qu'un client arrive et qu'au final elle ne s'était même pas aperçu qu'il y en avait même plusieurs en file. Il fallait dire qu'elle s'était un peu laissé emporter par la conversation.

Évidemment, dit-elle simplement. Puis, elle crut que Raymond allait partir, mais il se retourna après avoir regardé un des clients. De même! Summer se demanda bien qu'elle expression le vieillard pouvait-il avoir eu pour rabattre l'homme sans même un son. La jeune Ray fixa le vieux Ray quitté le Starbuck, sans un mot. Elle n'eut pas trop le temps de relaxer après ça, car elle devait maintenant affronter une bande de clients qui n'était pas des plus joyeux.

TERMINÉ & VERROUILLÉ