I'm handin' on another day - Casia

J’avais vraiment du mal à croire à toute cette histoire. Je n’y croyais pas du tout même. Mais pourquoi faire ça ? Pourquoi accuser Mattéo ? Une chose est sure, je n’allai pas le laisser tomber et je voulais qu’il le sache.

Etant donné la situation il est clair que se voir en dehors du travail allait être compliqué. Et ça me faisait mal rien que de penser que nous allions devoir être séparé le temps que toute cette affaire soit résolue. Ca faisait déjà trois jours que nous ne nous étions pas vu, en privé du moins. Et je comprenais parfaitement pourquoi Mattéo voulait qu’on évite de se voir. Pour le moment on ne savait pas où ça allait aller. Jusqu’à où ? Bonne question… « J’espère aussi… » Oui que tout cela se termine au plus vite et qu’on en parle plus, vraiment.

Mattéo me conseilla ensuite de filer avant que ça ne parle trop. Je me levai alors, et lui adressai un léger sourire. Mais toute cette histoire m’inquiétait vraiment. « Courage… Ca va vite se terminer » je lui adressai un ultime regarda avant de quitter les vestiaires. J’aurai eu envie de l’embrasser mais ce n’était pas le moment de prendre ce genre de risque vraiment pas.

Matteo finit par rentrer chez lui à contre coeur, mais il n'avait pas vraiment le choix. Il était accusé, véritablement, ce n'était pas une présomption rien du tout, c'était bel et bien une accusation. Et temps que les résultats des tests n'étaient pas revenu il était libre mais une fois fait et une fois les résultats en main il serait à quoi s'attendre sur son sort. Mais il est clair que pour le moment il était plutôt mal barré, avec sa perte de mémoire et les témoignage de la plaignante et du barman il était déjà en grande partit coupable.
Donc Matteo passa le reste de sa journée à tourner en rond dans son appartement. Il avait du faire le ménage et le rangement au moins deux fois et avait finit par se poser devant sa télé pour finir par se ronger les ongles.
Il ne pouvait même pas appeler Cassia, il savait qu'il fallait qu'il évite et puis lui dire quoi ? parler de l'enquête il en avait pas le droit, il ne voulait pas la mettre dans une mauvaise position vis à vis de son travail.

Mais il comptait quand même se rendre au bureau le lendemain pour être sur place et savoir où en était l'enquête. Même si les preuves le désignait coupable, il ne voulait pas qu'on vienne le chercher chez lui et qu'on le ramène au ramène au poste de police avec des menottes aux poignets. Il ne voulait pas que ça revienne aux oreilles de ses parents, donc il préférait être sur place, quitte à se retrouver plus vite accusé.

Ça m’avait fait un pincement au cœur de laisse Mattéo comme ça. Mais malheureusement nous n’avions pas vraiment le choix. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi toute cette histoire arrivait maintenant. C’était frustrant d’attendre en plus de tout cela. Mattéo avait fini par rentrer chez lui et je pense que c’était le mieux à faire.

Quant à moi j’étais retourné à mon bureau afin de travailler. Et un bon moment après, le collègue qui était venu interroger le barman revint avec sa déposition. Et je tombais des nus quand la version de ce dernier correspondait davantage à la jeune femme qu’à a version de Mattéo. Selon lui Mattéo s’était montré assez entreprenant avec elle, il avait eu même quelques gestes déplacés. Mais ce n’était pas possible. J’étais assise à mon bureau, il était déjà tard, mais je ne pouvais pas décoller de là. « Cassia, rentrez chez vous… » la voix su sergent me sortit de mes pensées, je posai mon regard sur lui « Vous n’y croyez pas tout de même ? », le sergent s’approcha de moi et e répondit « Je ne peux malheureusement pas donné mon avis comme ça… Mais il n’est pas question de l’abandonné » Au moins le sergent était prêt à faire ce qu’il fallait si jamais les accusations n’aidaient pas Mattéo. Et là ben c’était mal partit pour lui…

J’avais finis par rentrer chez moi, mais je n’avais pas beaucoup dormit. Et le lendemain matin, dès le lever du soleil j’étais déjà à mon bureau. Mais j’avais beau cherché dans tous les sens pour le moment rien n’était logique pour moi. Ça allait trop dans le mauvais sens pour que ça soit réaliste.

Matteo n'avait absolument pas dormit de la nuit, impossible pour lui de trouver le sommeil. Il avait essayé par tous les moyens de se souvenir de ce qui avait pu se passer, il avait essayé de faire revenir les souvenirs mais rien, absolument rien ne voulait remonter. Il avait encore plus mal à la tête que la veille et avait finit par s'endormir alors que le soleil se levait. Mais le sommeil n'était pas un bon sommeil, il n'avait que rêver de trucs bizarre, étrange, ce n'était pas lui et c'est en sursaut qu'il s'éveilla. Il était en sueur et la première chose qu'il fit c'est prendre quelques aspirines pour ensuite se coller sous la douche. Il du y rester un bon moment car quand il en sortit il était largement l'heure d'appeler le déléguer syndical et de lui demander conseil. Un avocat était déjà plus ou moins disponible, un seul coup de fil et il arriverait dans la demie heure. Bon au moins les flics étaient assez bien couvert, quelle chance dans leur malheur.

Matteo n'avait fait que grignoter un peu et c'est en début d'après midi qu'il se pointa au commissariat, sachant très bien que les résultats arriveraient sans doute d'ici quelques heures. Il préférait ça plutôt que d'être vu en publique avec des menottes aux poignets si jamais tout était contre lui. En arrivant, certains lui jetèrent quelques regards de compassion, d'autres semblaient totalement n'en avoir rien à faire et l'un d'entre eux lui jeta un regard noir, mais Matteo n'y fit pas attention. "- Salut." c'est ce qu'il dit à Cassia avant de s'approcher de la porte du bureau du chef et de frapper pour ensuite enter. "- Bonjour sergent, je sais que je ne devrais pas être là, vous allez sans doute me renvoyer chez moi. Mais je peux attendre chez moi, je préfère encore être ici et rien faire plutôt qu'attendre là-bas." le sergent le regarda en soupirant longuement avant de le renvoyer d'un signe de tête. Matteo quitta alors le bureau du sergent et alla simplement s'assoir à son bureau.

J’étais arrivée très tôt ce matin au bureau, mais je devais faire de nouvelles recherches. J’essayais de me renseigner davantage sur la jeune femme qui était venu hier pour accuser Mattéo. Oui car, quand j’y pensais, chaque élément semblait aller dans son sens. C’était trop bien fait à mon goût.

J’avais passé ma journée a faire des allées et venues, pour aller chercher ou donner des informations afin de constituer le dossier. Je n’avais pas vu la matinée passée, mais je pensais toujours à Mattéo. D’ailleurs ce dernier fit son apparition en début d’après-midi. Il avait l’air fatigué, pas étonnant je me doutais qu’il n’avait pas passé une bonne nuit. « Salut.. » répondis-je simplement. Je le vis alors se diriger vers le bureau su sergent. Et un court instant après, il vint s’installer à son bureau. Je levai les yeux vers lui. J’étais un peu surprise de le voir ici, mais le sergent avait donc du donner son autorisation. Je lui adressai un léger sourire et continuai ce que je faisais. Et je ne cessais de regarder l’heure. Je me levai ensuite et en passant devant le bureau de Mattéo « Tu veux un café ? » demandai-je gentiment.

"- Non, merci." Matteo ne voulait qu'une chose que les résultats arrivent et qu'ils sachent ce qu'il en est. Qu'il soit enfin fixé et qu'il sache si on allait l'inculper ou non. Matteo détestait ce genre de situation, il avait le cul entre deux chaise et c'était franchement pas confortable comme situation.
Il se contenta juste de poser ses bras sur son bureau et s'y appuyer sa tête, restant là à regarder dans le vague jusqu'à ce qu'il finisse par fermer les yeux, essayant encore et toujours de se souvenir de cette fameuse soirée.

Et c'est le téléphone de Matt, son portable qui le fit revenir sur terre. Il avait un message et pour une fois il avait un message de cet inconnu qui l'appelait sans arrêt sans jamais parler. Et ce message n'en était pas un en faite, il s'agissait d'un message vide avec une photo en fichier joint. Matteo fronça les sourcils en voyant ça. Est-ce qu'il devait l'ouvrir ou pas ? Sur le coup il semblait inquiet, c'était pas normal, jusque là il n'avait jamais rien eut. Il tenta le coup, de toute façon qu'est ce qu'il avait à perdre ? mise à part son téléphone s'il s'agissait d'un virus. Et il se décida à descendre au labo, histoire de filer son téléphone à vérifier avant d'ouvrir le fichier.

Une fois en bas, le type du labo le regarda d'abord de travers, ne comprenant pas ce qu'il venait faire là et Matteo du le supplier de s'occuper de ça. Mais le type lui dit qu'il le ferait plus tard, pour l'instant il avait un truc urgent à faire. Donc Matt lui laissa son téléphone et dans celui-ci, il allait trouver une photo de Cassia Hamilton qui sortait de l'immeuble de Matteo, ce fameux jour ou Matt avait retrouvé sa porte d'entrée non fermée à clef. Bien sur le technicien n'y comprendrait rien et ne ferait pas le rapprochement. Mais Matteo ou même Cassia comprendrait vite. Le technicien en revanche ne pourrait pas trouver l'origine de l'appel mais arriverait malgré tout à trouver des infos sur le téléphone ayant servit à prendre la photo et en cherchant bien l'endroit d'où ça aurait été envoyé.
Matt remonta donc au bureau sans son téléphone et reprit sa place à son bureau, pour attendre.

Mattéo avait apparemment décidé de venir aux bureaux, et le sergent l’avait autorisé à rester. Alors après avoir terminé ce que j’étais en train de faire, je m’étais levée et j’avais demandé à Matt s’il voulait un café. J’avais le droit ça quand même ? On ne parlait pas de l’enquête là. Mattéo refuser un café ? Il ne devait vraiment pas être dans son assiette. Je pris tout de même la direction de la salle de pause car j’avais vraiment besoin d’un café. Et le temps de prendre une tasse, me servir du café, quand je revins à mon bureau Mattéo n’était plus là. Je fronçai les sourcils, où était-il passé ? Je posai ma tasse sur le bureau, et vins m’installer de nouveau. Je regardai l’heure une énième fois. A plus l’heure approchait à plus j’avais une sorte de boule au ventre. J’avais hâte d’avoir les résultats mais j’avais un peu peur en même temps.

Mattéo finit par revenir, « Où est-ce que tu étais ? » demandai-je un peu curieux. Car oui le sergent lui avait permis de rester au bureau mais pas de vagabonder à son grès. Ne valait mieux pas qu’il se fasse remarquer non plus.

Matteo fut surpris qu'elle lui pose cette question. Il savait qu'il n'avait pas le droit de se balader dans le service, mais il ne s'était pas balader, il n'avait rien fait de plus que ce qu'il faisait parfois, c'est à dire demander l'aide de ses collègues. "- J'étais au labo, j'ai reçu un message, enfin.. un fichier joint et j'ai demandé qu'il vérifie si c'était pas un virus. Je commence à en avoir marre là..." et Matteo soupira après s'être réinstaller à son bureau. Tout allait mal et plus le temps passait et pire c'était. Logiquement Cassia devait comprendre de quoi il parlait mais vu l'enquête en cours il était possible qu'elle ait oublier ça, pourtant elle donnait l'impression de prendre cette histoire d'appel anonyme très à coeur.

Le servent sortit de son bureau et s'adressa à Cassia et à Anna. "- Les résultats sont prêt, ils attendent qu'on passe les prendre." et bien sur ça voulait dire qu'elles devaient s'y rendre pour aller les chercher et ensuite les rapporter au sergent.

De ne plus voir Mattéo comme ça, alors que deux minutes auparavant il était à son bureau, m’avait fait poser pas mal de questions. Oui j’étais un peu tendue depuis hier en même temps il y avait de quoi avec ce qui arrivait à Matt. Alors quand il revint de je ne sais où, je lui demandai où est-ce qu’il avait été. Et là Mattéo me dit qu’il avait reçu un fichier joint sur son portable et ne voulant pas prendre de risque il l’avait emmené au labo « Je comprends…ne t’en fais pas si ça se trouve ce n’est pas grand-chose… » Techniquement le collègue du labo ne devrait pas mettre longtemps à vérifier tout ça. Puis le sergent nous demanda d’aller chercher les résultats. La pression montait vraiment. « D’accord, on y va » Je fis signe à Anna de me suivre et on partit chercher les résultats. C’était vraiment atroce cette attente.

Et une fois le dossier dans les mains, je me retenais de ne pas regarder. Mais au bout d’un moment, je craquai et pris les feuilles dans mes mains et regardai le tout. Et là je n’y croyais pas mes yeux, non seulement l’adn qu’on avait retrouvé sous les ongles de la jeune femme était celui de Mattéo mais celui du préservatif aussi. Je m’arrêtai quelques secondes. Comment est-ce que cela était-il possible ? Du coup, me reprenant un peu je retournai avec Anna aux bureaux. Et en arrivant là-bas je jetai un bref regard à Mattéo, un regard qui se voulait être désolé et démunie. Le sergent venait de sortir de son bureau, je lui tendis alors les feuilles de résultats afin qu’il apprenne la nouvelle.

Oui, le technicien ne mettrait pas longtemps à trouver tout ça, seulement pour l'instant il n'avait pas le temps alors Matteo devait attendre "- j'suis pas prioritaire sur le coup..." et Matteo fit une légère moue, ayant été mise à pied il est clair que sa demande allait être traité dans les dernières de la journée voir  peu être même de la semaine si d'autres choses étaient plus urgentes. Et quand le sergent sortit de son bureau Matteo compris rapidement ce qui était en train d'arriver. Les résultats, il n'avait plus qu'à attendre qu'on lui dise s'il était coupable ou pas étant donné qu'il n'avait pas de souvenirs de la fin de cette soirée.

Matteo essaya de rester positif tout le temps où Cassia fut dehors avec sa collègue mais dès qu'il croisa son regard il compris. Il ne perdit pas une seconde et prit le téléphone qui se trouvait sur son bureau et appela le délégué syndicale alors qu'il fasse le nécessaire. Il avait compris, pas besoin de lui dire de vive voix. Mais il devait attendre malgré tout que le sergent lise ce qui était écrit. Celui-ci prit le temps de bien lire ce qui était noté, plusieurs fois même pour être sur de ne pas faire de bêtises et jeta un regard quelque peu désolé à Matteo. "- Je suis désolé Stevens, mais les preuves sont contre toi..." Hampton qui n'était pas loin compris de suite de quoi il s'agissait et s'approcha de Matteo qui s'était levé et qui était mal, très mal. "- J'ai rien fait.. je m'en souviens pas... si je lui avait fait quelque chose je m'en souviendrai.." et il baissa le regard, il était vraiment mal. Même s'il acceptait les résultats, de toute façon il n'avait pas le choix, c'était quand même à contre coeur, parce qu'il ne se pensait pas capable de ça. "- Matt.." lui dit Hampton "- C'est bon" Matteo semblait résigner, il n'avait pas d'autre choix de toute façon. "- T'es pas obligé de lui passer les menottes, je ne pense pas qu'il va résister. " et Matt fit signe que non de la tête avant de se mettre à marcher accompagner de Hampton. Celui-ci l'emmena jusqu'à la cellule où il l'enferma, en attendant l'arrivée de son avocat et la suite de toute cette histoire.

"- Humm, c'est pas possible une histoire pareil, dire qu'il va finir au même endroit que la plupart des types qu'il y a envoyé.." le sergent soupira longuement tout en donnant le dossier à Cassia. "- Enregistre ça comme preuve et ajoute les dans le dossier."

Je pensais que les résultats allaient nous permettent d’innocenter Matteo tout simplement. Mais en fait, c’était tout le contraire. Ces résultats faisaient de lui le coupable. L’Adn qu’on avait retrouvé correspondait parfaitement au sien. Alors de retour au bureau, j’avais donné les résultats au sergent. Qu’allait-il se passer maintenant ? Tout alla très vite ensuite. Mattéo ne perdit pas une minute et passa un coup de fil. Et lorsque le sergent eut terminé de regarder les résultats il annonça à Mattéo que les preuves allait contre lui. « Bien sûr qu’il n’a rien fait ! Comment on peut croire une chose pareille ? » dis-je indignée. Hampton s’approcha alors de lui, et le sergent ne poussa pas au point de lui faire passer les menottes. Et c’est comme ça que Mattéo quitta les bureaux accompagné d’Hampton. Je prenais vraiment sur moi pour ne pas craquer. Mattéo coupable ? Je n’arrivais toujours pas à y croire. Et ce sont les paroles du sergent qui me firent revenir à la réalité, la dure réalité. « Oui, sergent » Je n’avais pas vraiment le choix, alors je fis ce qu’il me demanda.

Et une bonne heure plus tard, je réussi à m’éclipser du bureau, pour me diriger vers les cellules provisoires. En entrant dans la pièce je vis Hampton assis à une table « Tu devrais pas être ici… » Je lui jetai un bref regard « Je ne fais rien de mal, je viens voir mon coéquipier. Tu as peur de quoi ? Que je le fasse sortir ? Je n’ai même pas les clés… » Hampton soupira et me laissa passer quand même. Je m’approchai alors de la cellule, et serra légèrement les barreaux dans mes mains, « C'est pas possible... J'arrive pas à y croire ... » Non vraiment pas.

Matteo s'était laissé faire, qu'est ce qu'il pouvait faire d'autre de toute façon, l'ADN c'est bien la seule chose contre laquelle on ne peu pas lutter. Matteo avait laissé son ADN, il ne se souvenait de rien mais il avait malgré tout pensé à se protéger pour éviter qu'elle ne tombe enceinte et ou ne lui refile des maladies, c'était aberrant quand même. On aurait même pu en rire tellement c'était énorme. Mais bon Matteo n'avait pas envie de rire et n'était pas en état de le faire non plus, tout allait contre lui.
Matteo eut donc rapidement la visite de son avocat qui n'avait même pas prit le temps de lire le dossier mais qui connaissait malgré tout les grandes lignes. Et bien sur celui-ci lui conseilla de plaider coupable, car on ne pouvait rien contre l'ADN.

Voilà où en était Matteo, ses mots raisonnaient dans sa tête, il était coupable, coupable d'avoir fait une chose atroce à cette femme, d'avoir fait une chose dont il n'avait pas le souvenir. Et c'est quand il entendit parler Hampton qu'il releva la tête et sortit de ses pensées. Cassia était là et il n'avait pas le courage de la voir. Il était mal, il était tellement mal qu'il avait l'impression qu'il allait se mettre à pleurer comme un gamin qui a fait une grosse connerie dont il ne mesure pas les conséquences. Matteo n'osait même pas la regarder, qu'est ce qu'elle allait penser de lui ? et ce qu'elle dit le surpris, malgré l'ADN elle n'y croyait pas ? non elle devait dire ça juste pour le tester c'est sur. "- Tu devrais pas être là..." c'est tout ce qu'il arriva à dire, en la regardant à demi, il n'arrivait pas à la regarder, il se sentait tellement coupable.

J’étais surprise, indignée, en colère aussi contre tout cela. Hier Mattéo était accusé de viol, et là il était presque jugé coupable. Mais où va le monde sérieusement ? Alors je n’avais pas pu m’empêcher d’aller voir Mattéo, je m’en fichais bien de ce qu’on pourrait dire. J’avais besoin de le voir avant que la situation empire de nouveaux. Et une fois à sa hauteur, Mattéo me regardait à peine, et me dit simplement que je ne devrais pas être là, je fis totalement abstraction de ce qu’il venait de me dire « Matt, regardes moi… » Je voyais bien qu’il n’était pas bien du tout, mais je refusais de le voir et de le laisser comme ça. « On va te sortir de là, je ne peux pas croire à tout ça, alors si il faut travailler jours et nuits pour prouver que tu es innocent je le ferai… » Oui je voulais qu’il sache que je n’allai pas laisser tomber. Et je n’étais pas la seule d’ailleurs. Il y avait forcément une explication, et j’étais bien déterminée à trouver quitte à y passer tout mon temps. J’avais l’impression que j’étais en train de le perdre et ce n’était pas acceptable pour moi.

Matteo savait l'essentiel à propos de l'ADN, si ça n'avait été que cette griffure son avocat ne lui aurait pas conseiller de plaider coupable, il lui aurait conseiller de se battre, mais là, ça ne servait plus à rien d'après lui. Mais bon Matteo se voyait mal plaider coupable pour une chose dont il n'avait pas le souvenir. Il était perdu et il était mal, s'il était vraiment coupable, il allait passer un sacré moment en prison et quand il sortirait Cassia serait sans doute déjà mariée et elle aurait des enfants et ce ne serait pas avec lui, parce qu'elle ne pourrait pas l'attendre, normal d'une certaine façon. Les violeurs sont très mal vu en prison en plus.
Matteo était perturbé et il avait du mal à faire la part des choses là. Si bien qu'il se montra distant avec Cassia, quand elle vint lui parler. Et quand elle lui demande de la regarder, il la leva les yeux vers elle et la regarda, n'arrivant même pas à imaginer qu'elle puisse encore le croire innocent.

Il finit par se lever et s'approcher d'elle, posant timidement ses mains sur les barreaux mais n'osant même pas la toucher. "- tu es bien la seule à me croire innocent..." même lui il n'y croyait plus vraiment "- perd pas ton temps pour moi, ça sert à rien, l'ADN Cassia, ça sert à rien de nier..." et Matteo baissa à nouveau le regard avant de le relever ayant bien du mal à la regarder en face. "- Essaie de récupérer mon téléphone si tu peux, dessus y'a le numéro de mes parents..  j'vais aller en prison en attendant le procès, parce qu'il va y en avoir un. Y vont pas me garder ici, ils ont pas le droit et ça servirait à rien de toute façon." et puis Matteo baissa le regard à nouveau avant d'ajouter "- dit lui que je suis désolé et qu'elle va me manquer.." il s'adressait à elle indirectement essayant de lui faire passer un message, qu'elle devrait logiquement comprendre, mais qui était très douloureux pour lui.

J’avais la sensation que le comportent de Mattéo avait changé. Il devait vraiment commencer à croire qu’il était coupable. Rien d’étonnant quand on prend en compte que les preuves étaient contre lui. Mais moi je n’arrivais pas à y croire. Et lorsque Mattéo s’approcha de moi, je compris à ses paroles que lui-même ne se croyait plus innocent. « Je ne vais pas perdre mon temps, il y a forcément une explication… » Mattéo n’osait même pas me regarder et ça me faisait mal. Et lorsqu’il me dit d’essayer de récupérer son portable et que bientôt il serait transféré en prison en attendant son procès je me serais cru en plein cauchemar. Je fis alors un léger signe de tête pour lui dire que j’irai récupérer son téléphone comme il venait de me le demander.  Et quand Mattéo ajouta ou plutôt me demanda de lui dire qu’il était désolé et qu’elle allait lui manqué. Je posai doucement ma tête contre les barreaux fermant les yeux afin d’empêcher les quelques larmes qui montaient de couler. « Tu vas me manquer aussi… » dis-je tout en chuchotant.

"- Y'a pas d'explications Cassy... même mon avocat pense qu'il est impossible qu'il en soit autrement, il veut que je plaide coupable..." et Matteo soupira longuement, rien que cette idée lui serrait la gorge et il avait l'impression qu'il allait manquer d'air. Il se sentait pourtant innocent mais à l'école de police on lui avait apprit que les preuves ne mentaient jamais. "- Vous avez un dossier en béton contre moi.." dur à dire le -vous- parce que jusqu'à la veille il en faisait encore partit de ce vous dont il venait de parler. Et le sergent n'avait rien dit, preuve aussi que tout était contre lui dans ce dossier. Si seulement il arrivait à se souvenir.
Et c'est quand elle lui répondit directement sans aucun sous entendu qu'il eut l'impression que son coeur était en train de se déchirer, c'était trop dur à entendre, il aurait préféré qu'elle ne dise rien. "- dit pas ça... dit rien..." Matteo serra les barreaux un peu plus fort, comme si ça pouvait aider à supporter la douleur que ce qu'elle venait de dire lui causait. Et il ferma les yeux quelques secondes, avalant difficilement sa salive puis il ajouta avec la voix un peu cassé "- viens pas au procès, viens pas me voir là-bas.. même si tu me crois innocent, t'inflige pas ça.. fait toi retirer de l'affaire.. tu vas te faire du mal pour rien..." Matteo pourrait sans doute supporter tout ça mais il n'était pas question qu'il inflige ce genre de chose à Cassia, elle avait mieux à faire que s'accrocher à un type en prison.

Mattéo allait partir, partait en prison. Je n’arrivais pas à accepter cela et pourtant j’étais bien obligé. Mais difficile d’accepter que votre coéquipier et petit ami allait aller en prion en attendant son procès. Comment ça son avocat lui avait dit de plaider coupable ? Il ne voulait même pas essayer de comprendre ? De trouver une explication ? Et lorsque Mattéo me dit qu’on avait un dossier béton contre lui je fis un léger non de la tête. Je ne voulais pas être inclue là-dedans, moi je n’avais rien contre lui. Impossible d’y croire.

Ne pas dire qu’il allait me manquer ? Trop tard, et ç allait être le cas. Déjà presque quatre jour sans vraiment le voir et là ça allait être encore pire. Et lorsque Mattéo me demanda, avec une voix inhabituelle, de ne pas venir au procès et de ne pas venir le voir là-bas non plus. De me faire retirer de l’affaire et de ne pas m’infliger tout cela, je posai une de mes mains sur la sienne. De toute façon positionné comme ça, Hampton ne pouvait rien voir. Et puis même, je m’en fichais pas mal là. « je peux pas… je peux pas faire ça Matt… » Impossible pour moi de faire comme si de rien n’était et de ne pas aller le voir.

Matteo prenait sur lui pour ne pas s'écrouler devant elle. Il tenait à elle plus que tout mais il était hors de question qu'elle gâche sa vie pour un type qui allait finir en prison. Elle allait perdre des mois de sa vie à espérer quelque chose qui n'arriverait pas. Matteo était coupable même s'il avait du mal à l'accepter, les preuves étaient contre lui et peu importe ce qu'on pouvait dire ou penser. Le trou de mémoire qu'il avait était là pour prouver qu'il était coupable, le psy lui dirait surement que c'est un mécanisme de défense de son esprit qui se refuse à penser qu'il puisse avoir fait quelque chose de mal. Donc au final il était coupable et point barre.
Quand Cassai posa ses mains sur celles de Matteo, Matteo eut l'impression que ses jambes allaient le lâcher. C'était bon de sentir qu'elle s'accrochait mais en même temps ça faisait tellement mal. Matteo était à deux doigts de craquer là mais il luttait contre lui même pour ne pas lui montrer ça, ça ne servirait à rien qu'elle le voit pleurer maintenant. "- Oublie moi Cassy, je vais passer des mois en prison, voir des années, mon dossier est mauvais, tout me désigne coupable et j'ai aucun souvenirs de tout ça, j'ai aucune chance d'être acquitté ou que ma peine soit diminué. Te fait pas du mal pour rien..." c'était dur, c'était dur de parler comme ça mais il le fallait, elle allait se faire du mal et c'était inutile.
Manque de chance y'avait pas de caméras sur ce parking, comme par hasard même. Et puis si jamais Cassia avait envie d'aller chez Matteo pour quelque raison que ce soit elle se rendrait compte que la porte de son appartement est à nouveau fermée mais pas à clef, comme la dernière fois qu'il lui en avait parlé. Mais ça peu être qu'elle ne le verrait jamais, tout comme le fichier joint sur le téléphone de Matt.

Je ne pouvais pas dire à Mattéo, ni lui promettre, que je ne viendrais pas le voir là-bas. Comment est-ce que je pourrais faire comme si de rien n’était ? Déjà rien que de savoir qu’il allait aller en prison me rendait malade, alors de ne pas aller prendre de ses nouvelles, hors de questions. Et lorsque Mattéo me demanda de l’oublier, j’ai bien cru que mon cœur allait tout simplement arrêter de battre. Il se voyait déjà des mois voir même des années en prison. Il ne voulait pas que je me fasse du mal pour rien. « Ce n’est pas pour rien, c’est pour toi… » dis-je en levant les yeux vers lui. Oui Mattéo n’était pas « rien » pour moi. Au contraire. J’ajoutai ensuite « tu peux pas me demander une telle chose… » Non comment l’oublier ? Je ne pouvais pas. Surtout au moment où je me rendais compte que j’avais de profonds sentiments pour lui.

J’étais juste perdue, triste. Mais au fond de moi j’étais quand même bien déterminée à avoir la vérité. Et si tout cela avait un rapport avec les coups de fils anonymes, avec sa voiture dégradée et les fameuses fois où sa porte d’entrée était restée ouverte ? Et si tout cela était lié ? Je me ferais tout ce que je peux pour trouver une explication valable.

Matteo soupira, c'était dur pour lui de dire tout ça mais l'entendre, entendre ce qu'elle répondait c'était encore plus dur. "- dit rien... dit plus rien s'il te plait..." sa voix était vraiment cassé, les larmes étaient coincés dans sa gorge mais il n'arriverait pas à les garder plus longtemps si elle continuait à parler, si elle continuait à contredire ce qu'il lui demandait. Il pouvait comprendre tout ce qu'elle disait, seulement il ne voulait pas lui infliger ça, les visites en prison, devoir se voir devant des étrangers. Rien que cette idée lui hérissait les poils sur la tête. Ca serait un enfer pour elle d'aller le voir en prison et elle souffrirait à chaque fois, alors à quoi bon ?

Il y eut pas mal de bruit à l'entrée et puis Hampton se pointa avec d'autres types avant de dire l'air un peu ennuyé. "- Désolé de vous déranger, mais ils viennent pour te conduire à la prison. Cassia va falloir le laisser partir maintenant. J'suis désolé Matteo pour ce qui te tombe dessus et surtout qu'ils fassent rien pour te garder en sécurité en attendant ton procès." Matteo regarda Hampton pendant quelques secondes et lui dit simplement "- pas ta faute, c'est moi qui me suis mit dans la merde tout seul." et il jeta un léger regard à Cassia pour ensuite tendre ses bras afin qu'Hampton le menotte à travers les barreaux.

Je savais au fond de moi que prouver que Mattéo était innocent allait vraiment être compliqué. Mais j’étais prête à travailler jour et nuit, à me déplacer n’importe où, à faire vraiment ce qu’il fallait pour le sortir de là. Même si les preuves étaient contre Mattéo, j’avais ce sentiment qu’il était innocent. Appelez cela l’intuition féminine ou même un sixième sens peu importe. Mais au fond de moi je le savais, c’est tout. Mattéo avait la voix de plus en plus cassé et on pouvait ressentir l’émotion à travers ses paroles. Alors je ne dis plus rien me contentant juste de le regarder. Et c’est à ce moment-là qu’Hampton s’approcha de nouveau avec d’autres personnes. Il devait déjà partir maintenant ? Mais c’était trop tôt… Je me reculai alors légèrement. Et détournai le regard lorsque je vis que Mattéo tendit ses mains afin qu’on le menotte. Je ne voulais pas voir ça. Je ravalais alors mes larmes, j'allai craqué c'est sûr mais je ne voulais pas craquer devant tout le monde et surtout pas devant Mattéo.

Lorsque ce fut fait, Hampton ouvrit la grille de la cellule pour que Mattéo puisse en sortir. Je posai alors mon regard sur lui « Fais attention à toi, et je te dis à bientôt… » Oui je n’allais pas rester tranquille dans mon coin sans rien faire. Et j’espérais vraiment que tout aille au mieux pour lui là-bas en attendant qu’il soit jugé.

Matteo se laissa faire, il était très coopératif, juste qu'il n'avait pas spécialement envie qu'elle le voit partir de cette façon. Alors quand il passa devant elle et qu'elle lui adressa la parole, il eut un léger regard dans sa direction et ne répondit pas, pas parce qu'il la snobait juste parce qu'il ne pouvait pas répondre, c'était impossible, il aurait craqué s'il l'avait fait. Cassia n'était pas que sa partenaire au travail et personne ici ne semblait s'en être rendu compte alors pas la peine de la foutre dans la merde pour deux paroles ou autre. Il se contenta juste de pincer les lèvres et de monter dans le fourgon.

Hampton les regarda partir et soupira avant de prendre la direction du bureau. Mais avant il dit à l'intention de Cassia "'- Je comprend pas pourquoi le sergent à laisser faire ça, ils le traite comme un vulgaire criminel et même s'il a fait ce dont on l'accuse il est flic ils auraient pu attendre un peu avant de l'envoyer dans la même prison que tous les criminels qu'il a fait arrêter. Ils vont se faire une joie de se défouler sur lui, c'est injuste, personne ne mérite ça." puis il shoota dans un morceau de papier qui trainait par terre pour l'envoyer dans le coin de la pièce avant d'ajouter "- Y'a pas pire comme traitement, un viol à côté de ça c'est une partit de plaisir." et Hampton devait savoir de quoi il parle car il a été plusieurs années dans un service qui traitait des cas de ce genre. La vengeance en prison y'a rien de pire et il y croit. "- et dire que de tous les bars de la ville il a choisi le seul qui n'avait pas de caméra le parking" et il secoua la tête tout en se mettant à monter les escaliers pour retourner à l'étage. "- tu viens ?"

L’heure fatidique était arrivée bien plus vite que prévue. Du moins pour moi. Alors quand ce fut l’heure, j’avais dit à Mattéo de faire attention à lui. J’espérais au moins que là-bas ils allaient être discret et ne pas crier à voix haute qu’il était flic. Et puis dès que je pourrais j’irai le voir, c’est certain. Et comme si ce n’était pas assez dur de voir partir Mattéo, Hampton en rajouta une couche. Il avait raison dans un sens. « Il n’a rien fait.. » dis-je un peu dans le vague. Je laissai Hampton continuer mais ce qu’il me dit m’angoissais davantage. Qu’allait-il lui arriver là-bas ? On pouvait imaginer le pire… Et lorsque Hampton me demanda si je venais, « Oui, va y, j’arrive dans un instant… » Je laissai alors Hampton partir pour retourner aux bureaux. Et c’est à ce moment-là que je laissai quelques larmes couler. J’avais peur, peur qu’il lui arrive quelque chose, peur qu’il passe des années en prison.

Voilà, Mattéo n’était plus là. Il était partit. Pour combien de temps ? On l’ignorait… J’étais bouleversée et complètement perdue. A un tel point que quand j’étais revenu aux bureaux Simons était venu me voir pour me remonter le moral et me rassurer. Il me proposa même son aide si besoin, car lui aussi ne croyait pas en la culpabilité de Mattéo. Cela me fit un peu de bien et me permis de me reconcentrer un minimum sur cette affaire. Les appels, son appartement, tout, j'allai tout analyser. Pas question de passer à côté de quelque chose.

Hampton ne pensait pas à mal en disant cela, c'est juste le genre de type qui a besoin d'extérioriser ce qu'il pense ou ressent. Il n'aurait jamais pensé qu'il pourrait faire du mal à Cassia ou même la faire pleurer. Il avait justement dit ça parce qu'il trouvait que c'était vache de l'avoir emmené si vite. Il était sur, et il avait raison que Matteo vivrait l'enfer là-bas.
Enfin bon, c'était fait et maintenant il n'y avait plus grand chose à faire.
Donc il était retourné à son bureau et avait reprit le dossier sur lequel Matt et lui bossaient la veille avant toute cette histoire. Ca n'avait pas beaucoup avancé.

Mais Hampton remarqua ce qui se passait avec Simons et Hamilton et décida d'y mettre son grain de sel. Et contrairement à ce qu'on aurait pu croire il semblait d'avis que certaines choses étaient trop belles pour être vrai. Sur certaines affaires ils pouvaient mettre des mois à trouver des indices et là paf, bizarrement en deux jours à peine l'affaire était bouclée.

Et Matteo quand à lui vécu une première nuit à peu près correct. Il faut dire qu'il était arrivé tard et qu'à part aller se coller dans sa cellule avec son voisin de cellule, il n'avait pas eut grand chose d'autre à faire. Mais dans les jours qui ont suivit malgré le fait que personne n'avait dit qu'il était flic, il s'était fait coincé plusieurs fois et avait du se défendre à deux reprises. Jusque là il avait eut de la chance, ce n'était pas spécialement contre lui, il était juste tombé sur des bagarreurs et comme il avait réussit à avoir le dessus et bien mis à part quelques hématomes tout allait bien. Mais il savait très bien que ça ne durerait pas éternellement, dans cette prison, il y avait pas mal de personnes qu'il avait fait mettre en prison.

J’essayai de répondre depuis le début. Et puis cette femme qui arrivait comme ça au commissariat avec tellement de détails qu’avec le recul ça en devenait presque louche. Et elle avait déjà fait les examens médicaux comme si elle savait qu’on allait lui demandé. Et le fait que Simons et Hampton trouvait ça aussi étrange, me rassurait un peu. Du coup, j’en avais profité pour leur dire que Mattéo s’était plaint à plusieurs reprises de recevoir des coups de fil anonyme, et que la voiture de sa vitre avait été brisé. D’ailleurs mes deux collègues s’en souvenaient ils étaient là quand Mattéo en avait parlé. Et aussi pour son appartement. Je faisais passer cela pour des confidences entre coéquipiers et ça passait très bien. Alors en plus des affaires officielles, j’avais décidé de travailler sur ça avec l’aide de Simons et Hampton.

Première étape j’avais été voir au labo, pour le portable de Mattéo. Le technicien n’avait pas encore touché à ça alors je lui avais demandé de le faire assez vite. Et c’est le lendemain matin que j’eu enfin ma réponse. Le technicien avait réussi à ouvrir le fichier joint, c’était une photo. Une photo de moi. Bon là il est clair que ce n’était pas anodin, ça allait beaucoup plus loin. Mais comment expliquer ça aux collègues ? Le technicien me dit qu’il allait voir pour trouver des infos sur le téléphone où avait été émise cette photo. J’espérais vraiment qu’il pourra trouver quelques chose.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Mattéo était en prison. Et plusieurs chose que je jonglais entre les enquêtes la journée, et l’affaire de Mattéo le soir et quelques fois même la nuit et pendant mon temps libre. Pas évident de tout gérer mais pour le moment je tenais le choc, bien que parfois la fatigue prenait vraiment le dessus. Et aujourd’hui, j’vais décidé d’aller voir Mattéo. C’est bien la première fois que j’allai voir quelqu’un, mais que voulez-vous. Une fois fouillée, on m’avait fait rentrer dans une pièce où était installées une table et deux chaises. Je m’étais assise et attendais patiemment.