Tell me the truth

Oui, Matteo n'était pas finaud mais ce n'était pas sa faute, il n'avait pas compris pourquoi elle voulait parler et encore moins de quoi. Pour tout était clair et il n'y avait pas de raison de discuter d'une chose qu'elle était censé ignorer et qui de toute façon ne lui aurait pas plu, sinon Matteo ne se serait pas permis de l'épingler de la sorte sans même la consulter.

Il la regarda et fut un peu surpris par la manière dont elle lui fit comprendre qu'ils ne se verraient pas après qu'il ait terminé, donc qu'elle ne l'attendrait pas comme demandé un peu plus tôt et qu'elle ne semblait plus vouloir parler. "-Merci." et quand il vu qu'elle s'apprêtait à partir il lui dit simplement "- Attends deux minutes s'il te plait." Matteo avala rapidement un peu d'aspirine et puis il la conduisit jusqu'aux vestiaires. Comme ça il pourrait lui rendre son aspirine et au pire discuter quelques minutes histoire que tout ne soit pas totalement perdu.
Il lui rendit donc son tube d'aspirine et lui dit tout en vérifiant qu'il n'y avait personne dans le vestiaire. "- On peu parler si tu veux, sauf si vraiment t'en as plus envie, ou alors on s'appelle, comme tu préfères..." et il haussa légèrement les épaules tout en se rapprochant d'elle pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. "- J'ai l'impression que tu m'en veux et ça m'ennuie."

C’était vraiment une mauvaise journée. Déjà j’apprenais ce matin que j’avais été gentiment mise sur la touche pour une infiltration, et je devais cela à Mattéo. Ensuite j’avais eu une migraine pas possible, et j’avais du retard sur mes rapports. Bon tout s’était finalement arrangé sauf que je n’avais pas pu parler à Mattéo. Et apparemment il n’était pas partant pour parler ce soir. Je n’allais pas le forcer non plus après tout. Mais j’avoue que j’étais frustrée et maintenant déçue. Mais je n’allais pas rester planter là devant son bureau jusqu’à qu’il veuille bien parler non plus. Mais finalement, après m’avoir remercié il me demanda d’attendre deux minutes. Je m’exécutai et le suivit alors jusqu’aux vestiaires.

Mattéo, après avoir vérifié qu’on était seuls, me dit alors qu’on pouvait parler sauf si je n’avais plus envie. « Je te signale que c’est toi qui n’avais pas envie de parler ce soir » Oui il m’avait demandé il y a cinq minutes si ça ne pouvait pas attendre demain. Et le téléphone, pas terrible pour parler de ça. Puis Mattéo finit par s’approcher de moi pour déposer un baiser sur mes lèvres en me disant qu’il avait l’impression que je lui en voulais. Bingo ! Je posai alors mon regard sur lui, « Dis-moi que tu n’as pas fait ça, que tu ne t’es pas débrouillé pour me mettre sur la touche pour une infiltration… » dis-je sincèrement. Oui car là c’était le moment d’être sincère.

Ce n'est pas que Matteo ne voulait pas parler, c'est qu'il était certain qu'il en aurait encore pour au moins une heure voir plus à faire son rapport. La journée avait été longue et les visites nombreuses alors il ne voulait simplement pas la faire attendre pour rien et vu qu'il avait mal à la tête il pensait que rentrer directement chez lui ensuite était la meilleure chose à faire. Il n'avait pas pensé qu'elle avait envie de parler absolument ce soir. D'ailleurs il n'y comprenait plus rien du tout. "- J'ai jamais dit ça, juste que je vais finir super tard c'est tout." et il haussa à nouveau les épaules. Son mal de tête était encore présent mais il avait l'impression que déjà l'aspirine faisait effet. Lui qui voulait épargner une longue attente pour rien fut un peu surpris quand même.
De plus, il pensait qu'elle lui en voulait pour ça justement, pour lui avoir proposé une petite sortie pour ensuite l'annuler. Matteo du se poser contre le mur du vestiaire quand il l'entendit lui parler. Il ne s'attendait pas à ça du tout. C'était pour ça qu'elle faisait la gueule depuis ce matin ? Il était loin de s'en douter. "- Si ! Et j'ai refusé nos deux infiltrations et c'est justement pour ça que je me suis tapé toutes ces vérifications toute la journée parce que le chef était pas content." il la regarda quand même assez surpris par ce qu'elle venait de lui demander.

Finalement, Mattéo était plus ou moins disposé à vouloir parler. Alors, une fois aux vestiaires alors qu’il venait de me rendre mon aspirine, j’avais commencé à lui dire ce qu’il n’allait pas. Ou du moins ce qu’il me contrariait. Et c’est tout naturellement que Mattéo e confirma que si, il avait bien fait cela. Je passai une main dans les cheveux, et e regardai un peu perplexe, « Mais pourquoi !? » dis-je plus ou moins stupéfaite. Bon et finalement, je me doutais bien pour quelle raison il avait fait cela, mais tout de même. « Tu n’avais pas à décider à ma place… » Oui, je n’aimais pas vraiment ça. Bon techniquement il était lieutenant et donc mon supérieur onc peut-être qu’il pouvait. Mais on sait tous les deux pourquoi il avait refusé, c’était une raison personnelle et non professionnelle.

Heureusement qu’il n’y avait personne dans les vestiaires, car la conversation pourrait sembler un peu bizarre, mais bon. Et puis je ne ‘énervais pas, mon ton était relativement calme. Je voulais juste qu’on parle, qu’on s’explique, que je lui explique.

Mais pourquoi ? Matteo la regarda encore plus étonné d'une telle question. S'il l'avait fait c'est qu'il avait de bonnes raisons non ? Mais ce qu'elle ajouta ensuite montrait bien qu'elle n'était pas contente et qu'elle voyait qu'il avait abuser de son statut de lieutenant. Alors que ça n'avait rien à voir avec ça. "- Parce que c'était dangereux et que tu rentres tout juste de congé et que je vois pas l'intérêt t'y envoyer toi." Matteo aussi essayait de rester calme, d'avoir un ton neutre, du moins plus ou moins, afin que cela ne pose pas de problème et qu'aucun des deux ne s'énerve, ce qui aurait mis fin à la conversation.
"- D'ailleurs je comprend même pas pourquoi le chef veut absolument envoyer quelqu'un... les seules femmes qui arrivent à l'approcher finissent dans son lit et les autres finissent dans la rue. Flic ou pas flic je trouve son idée totalement suicidaire." Matteo soupira, bien sur il n'y avait pas que ça, il ne voulait pas qu'elle y aille parce qu'il ne voulait pas de ce genre d'implication personnelle dans une infiltration. Il ne voulait pas que sa partenaire soit obligé de coucher avec un suspect pour réussir à l'approcher et infiltrer son réseau et d'un point de vu personnel c'était encore pire.

Tout en restant assez calme, je demandais des explications à Mattéo. Pourquoi avait-il fait cela ? Apparemment lui aussi avait refusé une infiltration. Mais je n’aimais pas qu’on décide à ma place, c’était un fait. Et j’avais donc gentiment fait comprendre que Mattéo n’avait pas à décider à ma place, c’était mes décisions. D’autant plus qu’il s’était mis le chef à dos pour la journée. Mattéo me dit alors que cette infiltration était dangereuse, et quand plus je rentrais de congé. « Ce n’est pas la première fois que je fais des infiltrations de ce genre, c’est mon job… » Et pourquoi il ne voyait pas d’intérêt ? Parce que c’était juste moi, et que je n’étais plus seulement sa coéquipière. S’en rendait-il compte ?

Mattéo ajouta ensuite qu’il était complètement en désaccord avec l’idée du chef, que ce genre d’infiltration ne mènerait à rien de bien. « Tu as peut-être raison, mais ça ne doit pas être un prétexte pour décider à ma place » Oui il avait peut-être raison, ce genre d’infiltration pouvait n’apporter que des ennuis. Je posai alors mon regard sur lui, et ajoutai par la suite « En décidant à ma place, en me mettant sur la touche, tu me fais perdre en crédibilité aux yeux des autres… » Oui, qu’allait-on pensé de moi si on apprenait que j’étais mise sur la touche ? On allait se demander pourquoi, car j’avais peur ? Car je ne faisais pas mon travail assez bien ? Ou autre. Je sais que Matéo ne pensait pas à mal en faisant ça, mais j'étais une femme. Une femme pour un métier d'homme. Les débuts avaient été difficiles pour moi surtout auprès de certains collègues macho.

Elle ne comprenait pas les raisons que Matteo venait d'évoquer et c'était quand même un peu blessant. Elle s'en fichait de devoir coucher avec un mec pour réussir à infiltrer l'organisation ? elle n'en avait donc rien à faire d'eux ? Matteo était légèrement vexé sur le coup et il fit son possible pour ne rien montrer. "- La seule raison que j'ai évoqué et le fait que tu rentres tout juste d'un congé forcé. Après ce que tu as vécu tu avais bien le droit à un répit non ?" Matteo n'avait rien dit d'autre au chef et c'était bel et bien la raison principale de son refus. Le reste il le garda pour lui, bien assez vexé par sa réaction. Si lui l'avait frustré ou donné l'impression de prendre des décisions à sa place, elle venait tout simplement de lui rappeler la dure réalité. Il n'était pourtant pas le genre de mec à mal prendre ce genre de chose, pourtant là, rien que l'idée qu'elle puisse accepter en sachant qu'elle devrait forcément coucher avec le mec lui faisait mal tout simplement. Si l'autre flic avait accepté, grand bien lui fasse, sans doute qu'elle était célibataire, mais ce n'était pas le cas de Cassia, du moins il le croyait jusque là. "- Mais soite, si tu tiens tellement à cette infiltration, j'irai voir le chef, tu dois encore pouvoir la faire." rien n'était encore commencé, ils n'en étaient qu'aux prémisses, la jeune flic qui avait accepté avait encore du boulot avant d'être prête pour la débuter cette infiltration. Matteo lui avait dit ceci avec les lèvres légèrement pincées, preuve qu'il disait tout cela à contre coeur.
Puis il se tourna, prêt à quitter la pièce pour retourner à son rapport.

J’avais ensuite gentiment expliqué à Mattéo qu’en agissant ainsi je perdais ou je pouvais perdre en crédibilité auprès des autres collègues. En arrivant ici je n’avais pas été accueillie à bras ouvert par tout le monde. Notamment par certains collègues assez machos. Mattéo ne pouvait pas le savoir, mais son geste pourrait avoir certaines conséquences. Et puis si il continuait à agi de la sorte on pouvait très vite comprendre que nous sommes plus que des simples collègues. Mattéo me dit alors qu’il avait dit au sergent qu’après la dernière infiltration que j’avais eue à faire j’avais eu le droit à un peu de répit, « Oui, je suis d’accord avec toi sur ça » . Et là j'eu l'impression que c'est Mattéo qui m'en voulait de quelque chose, mais de quoi ? Avait-il mal interprété quelque chose que je venais de dire ?

Puis Mattéo finit par me dire que si je voulais vraiment faire cette infiltration je pouvais encore, et il s’apprêtait à quitter la pièce. Je pris alors délicatement son bras pour l’en empêcher « Attends… ». J’attendis alors qu’il me dit de nouveau face « Je n’ai pas dit que je voulais absolument faire cette infiltration. Je n’ai pas dit non plus que je n’appréciais pas que tu t’inquiètes pour moi, mais tu aurais pû m’en parler quand même… Ce n’était pas très plaisant de l’apprendre par quelqu’un d’autre… » Oui, il est vrai que cette infiltration était vouée à l’échec j’étais tout à fait d’accord, et qui sait ce que la collègue devrait faire d’ailleurs.

Elle était d'accord mais elle n'était pas contente et ça Matte l'avait compris cette fois-ci. Il avait compris le message et donc c'était bon, plus jamais il ne se mettrait entre elle et une affectation. Tant pis si leur couple en pâtissait, visiblement ça n'avait pas grande importance à ses yeux. C'est dans ces moments là que Matteo regrettait de bosser avec elle, d'avoir accepter de continuer. C'était blessant ce qu'elle venait de lui dire, tout autant que ce qu'il avait fait sans lui en parler avant.
Matteo lui avait dit tout ce qu'il avait à dire sans passer pour un macho ou un jaloux ou un possessif ou même un con à la limite. Donc maintenant il n'avait plus grand chose d'autre à faire que retourner à son bureau et taper son rapport en espérant que tout ceci ne l'empêcherait pas de le faire justement. Mais Cassia ne semblait pas d'accord là dessus, le forçant à se tourner et à la regarder pour l'écouter lui faire des reproches. "- C'est bon j'ai compris. La prochaine fois que le chef voudra mon avis sur une future affectation je lui dirais de voir ça avec toi...." c'était peu être un peu sec voir sans doute un peu méchant, mais bon il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire ou dire d'autre de toute façon il avait tord.

Je ne voulais en aucun cas me disputer avec Mattéo, juste parler avec lui et lui faire comprendre ce que j’avais pu ressentir quand j’avais appris cette nouvelle. Et je voyais bien qu’il avait du mal interpréter quelque chose vu son expression sur le visage, et du fait qu’il voulait quitter la pièce alors que la conversation n’était pas encore terminé, du moins pour moi. J’avais expliqué à Mattéo que ce n’était pas le fait qu’il est empêché de participer à une infiltration voué à l’échec qui me dérangeait mais plutôt comment il s’était débrouillé pour m’épingler de cette affaire, et aussi la façon dont je l’avais appris. Toujours sur un ton calme. Mattéo me répondit alors que la prochaine fois il dira au chef de voir directement avec moi pour ce genre d’affaire. Je fus quelque peu surprise du ton qu’il avait employé. Ce n’était pas son genre et c’était peut-être la première fois qu’il me parlait ainsi. Je lâchai alors doucement son bras, et je fronçai légèrement les sourcils face à sa réaction. Pourquoi une telle réaction ? Je n’avais pourtant rien dit de mal. Je regardai alors Mattéo avec un léger regard d’incompréhension « Matt… » Je n’avais pas envie de me disputer et je n’avais pas envie qu’il prenne mal ce que je venais de lui dire et encore moins qu’il garde ce qu’il avait sur le cœur « Pourquoi est-ce que tu le prends mal ? » Oui ce n’était pas mon but tout tout. Si j'avais dis quelque chose de mal, qu'il me le dise.

Matteo non plus n'avait pas envie de se disputer avec elle mais elle semblait ne pas vouloir comprendre. Certes Matteo avait encore un peu mélangé vie privée et travail mais c'était pour de bonnes raisons. Et ça il pensait qu'elle l'aurait compris, mais visiblement ce n'était pas le cas. Quand elle l'appela, il leva les yeux vers elle et la regarda, se demandant bien ce qu'il allait devoir lui dire pour qu'elle comprenne qu'il avait lâcher l'affaire et qu'à partir de maintenant il ne se mêlerait plus de son travail.
Il haussa les épaules et lui dit simplement "- Je le prend pas mal, je pensais que tu comprendrais, c'est tout..." et il posa son regard sur le sol en face de lui, l'espace d'une seconde. Oui, qu'elle comprendrait qu'il n'avait pas pensé à mal en faisant ça, en ne lui en parlant pas, mais  apparemment c'était pas le cas. Il était juste déçu maintenant par sa réaction, son insistance.

Je voyais bien que Mattéo était vexé, énervé ? Je ne saurais trop dire en fait. Et je ne voulais pas que ça se passe comme ça, je voulais juste parler, qu’il comprenne, qu’il se mette à ma lace, rien d’autre. Et pourtant, Mattéo le prenait mal, ça se voyait. Je lui avais donc demandé pourquoi. Je n’avais aucune envie qu’on se dispute encore moins à cause du travail. Mais Mattéo me dit alors qu’il ne le prenait pas mal, mais qui pensait que je comprendrai. « Mais je comprends tout à fait pour quelle raison tu as fait ça, et ça me touche que tu penses de cette façon même au travail… Tu as raison cette infiltration est certainement voué à l’échec et j’aurai certainement refusé d’aller plus loin dans cette enquête…Seulement, j’aurai aimé que tu me le dises toi-même que tu m’en parle… » Oui car l’apprendre par quelqu’un d’autre c’était jamais amusant. Et de toute façon du peu que Mattéo m’avait raconté en quoi consistait cette infiltration, j’aurai catégoriquement refusé d’aller plus loin. Déjà car je n’étais pas seule, il y avait Mattéo. Et même sans ça, je n’aurai pas accepté. J’aime mon métier, certes, mais j’avais mes limites quand même.

Je ne savais plus trop quoi faire ou dire. Allait-il comprendre ? Maintenant je me sentais presque coupable de lui en avoir parlé, je ne sais pas si c’était une si bonne idée que cela au final. J'étais mal, car je tenais à Mattéo et je ne voulais pas qu'on s'embrouille pour ça, vraiment pas.

Il releva les yeux quand elle parla à nouveau. C'était difficile de parler avec elle, elle semblait ne pas vouloir comprendre alors qu'elle disait le contraire justement, qu'elle comprenait. "- Sur le coup j'en voyais pas l'intérêt, t'étais pas là en plus et après, ben après j'ai oublié, ça m'est passé au dessus." et il haussa les épaules, relevant les sourcils, d'un air un peu ennuyé. C'est vrai qu'il avait totalement zappé ça mais même s'il s'en était souvenu il ne lui en aurait sans doute pas parlé parce qu'il trouvait cette idée totalement débile, donc sans intérêt. En plus, elle était bien assez occupée ce matin avec son rapport en retard à taper et leur sortie en ville pour arrêter un suspect. Il ne pensait vraiment pas qu'elle le prendrait aussi mal. "- désolé.." espérons que cette fois-ci elle allait enfin être satisfaite parce qu'il ne voyait pas ce qu'il pourrait dire ou faire de plus pour se justifier.

On m‘a toujours dit que lorsqu’on avait quelque chose sur le cœur, il fallait le dire, en parler. C’est ce que j’avais fait avec Mattéo, mais au final je ne suis pas certaine que cela soit une si bonne idée. J’aurai su, je n’aurais peut-être rien dit. Mattéo pensait que je ne comprenais pas pourquoi il avait agi ainsi, mais c’était faux. Je comprenais tout à fait, c’est d ‘ailleurs ce que je venais de lui dire. Mattéo ne voyait pas l’intérêt de m’en parler, et après il avait oublié. Puis Mattéo s’excusa. Je posai alors mon regard quelques secondes sur lui. J’avais l’impression de l’ennuyé au final, de l’avoir vexé, ou je ne sais quoi. Ce n’était pas une bonne idée de lui en avoir parlé. Je m’en rendais compte maintenant. « C’est moi qui m’excuse » dis-je simplement. Je n’avais peut-être pas à lui avoir dit ça après, tout, je ne sais pas. J’ouvris alors mon casier pour pouvoir y remettre le tube d’aspirine, et refermai ce dernier juste après. Quoi dire de plus ? Que faire de plus ? J'avais mes raisons pour avoir réagit de la sorte mais Mattéo ne les conaissait pas, alors que faire ? Apparemment rien. Mattéo allait certainement retourner à son bureau pour taper son rapport.

Matteo ne savait plus trop quoi penser, sur le coup. Il avait l'impression qu'elle lui en voulait pour pas grand chose. Il avait oublié de lui en parler et sur le coup n'y avait vu aucun intérêt pensant justement qu'elle serait du même avis que lui. Mais visiblement il s'était trompé, il ne la connaissait pas autant qu'il l'aurait cru. Ce sont des choses qui arrivent après tout. Leur couple est assez récent et ce qu'il connait d'elle date de l'époque du lycée donc c'est pas récent. "- Moi aussi je m'excuse, je pensais vraiment pas que ça t'ennuierais à ce point." Cette fois-ci il ne voyait vraiment plus ce qu'il pourrait dire de plus pour arranger les choses entre eux. Il voyait bien que ce n'était pas joyeux, déjà sa réaction à lui ne l'était pas, donc il pouvait comprendre pour elle, même si ça semblait si peu évident.

"- On se fera cette sortie un autre jour ok ?" changer de sujet ne serait peu être pas si mal et puis ça montrait bien qu'il avait toujours envie d'aller boire un verre avec elle, mais pas ce soir, ce soir il avait son rapport à taper.

La conversation semblait être close, et je me demandais si ce n’était pas plus mal comme ça finalement. Je m’étais excusé auprès de Mattéo. Pour quelle raison ? Pour l’avoir dérangé, agacé avec cette histoire. Pour avoir osé me plaindre alors qu’il voulait juste me protéger. Oui, malgré ce qu’il pouvait pensé je comprenais pourquoi il avait fait cela, mais lui ne semblait pas comprendre pourquoi j’avais réagi de la sorte. Mais quand on est une femme et qu’on arrive, on peine à être crédible auprès de ces collègues de le gente masculine. Et quand j’étais arrivé ici, c’est ce qui était arrivé, certains des collègues étaient d véritables macho, mais pas forcément dans l’équipe des renseignements et heureusement d’ailleurs. Au début j’avais vraiment du redoubler d’effort pour faire mes preuves et j’avais eu le droit à certains remarques désobligeantes. Et quelques fois c’était encore le cas, comme pour d’autres collègues féminines d’ailleurs. Alors si j’avais on venait à apprendre que j’avais refusé une infiltration ou que j’avais été mis sur la touche pour une raison ou une autre, je n’avais vraiment pas envie qu’on me dise quoi que ce soit. J’étais du genre calme, mais quand on me cherchait, on me trouvait. « J’ai pas dit que ça m’ennuyais… » non sur le fon ça ne m’ennuyais pas, c’est la façon dont je l’ai appris. Bref, on n’allait pas s’éternisé la dessus non plus.

Mattéo proposa alors de remettre à plus tard ce qu’on avait prévu ce soir, j’acquiesçai silencieusement dans un premier temps « D’accord »

Cassia le faisait exprès visiblement. Matteo venait de s'excuser, après avoir dit qu'il était désolé, donc pratiquement deux excuses à la suite et elle semblait vouloir en rajouter une couche. Par chance ou non, Matteo décida de ne pas relever et de ne rien répondre, ça valait sans doute mieux sinon son mal de tête allait revenir de plus belle et leur histoire n'en finirait plus. De plus, ils finiraient vraiment par se prendre la tête et se fâcher, ce qui, au final n'arrangerait personne.

"- Ok." et lui fit un léger sourire, voulant montrer qu'il était plutôt content de sa réponse, ça voulait dire que tout n'était pas perdu. Puis il s'approcha d'elle, posa son bras au niveau de sa taille et déposer un baiser sur ses lèvres. Preuve qu'il allait retourner travailler et donc il lui disait tout simplement aurevoir. Il se voyait mal ne rien faire d'ailleurs. "- A demain." et il resta là quelques secondes, histoire qu'elle puisse soit lui répondre soit ajouter autre chose si elle avait autre chose à dire.
Au pire ils pourraient toujours s'envoyer quelques messages via leur téléphone si vraiment ils avaient besoin de se parler.

Mattéo pensait toujours que cette histoire m’ennuyait, impossible de me faire comprendre correctement apparemment. Du coup, j’avais rétorqué brièvement, mais n’attendant pas vraiment de réponse. Jute me justifier ; je ne l’avais pas mal pris, je comprenais. Juste j’aurai aimé être avertie, je pense que c’était normal. Mais passons, je n’avais aucune envie d’y passer la soirée ou encore la nuit. Mais la prochaine fois, je ne dirais rien, c’est certain. Mattéo avait donc suggérer qu’on reporte cette fameuse sortie un autre jour. On n’avait pas vraiment le choix, vu qu’il avait encore pas mal de travail ce soir. J’étais d’accord, et le luit dit. Il en profita alors pour s’approcher de moi, et de déposer un baiser sur mes lèvres. J’esquissai un faible sourire à ce geste. « Oui, à demain » dis-je en lui lançant un dernier regard avant de prendre mes affaires. Si Mattéo devait rester ici, moi je pouvais rentrer chez moi. Et je lui souhaitai bin du courage, il 'était absente rune bonne partie de la journée, alors le rapport sera certainement assez conséquent.

TOPIC TERMINÉ ET VERROUILLÉ!