To take another breathe - Cassia

Jaffa partirait donc vendredi soir. Matteo s’était arrangé pour que ça soit le cas, comme ça il pourrait lui dire au revoir aussi. « Je viendrai vendredi alors, avant qu’il ne parte » ça allait être difficile ça c’était sûr. Surtout que finalement Jaffa était le seul élément qui nous unissait Matteo et moi.

La conversation avait déviée sur le travail. Et j’avais clairement dit à Matteo que oui il se trompait, il ne m’imposait rien du tout. Je voyais bien que c’était un bon flic, un bon lieutenant. Et être sa partenaire était quelque chose de rassurant. Et puis j’avais ensuite dis que si j’étais partie de la maison ce n’était pas à cause de lui non plus. Je voulais qu’il le sache, alors je lui avais brièvement expliqué pourquoi j’avais fait ça. Et ce fut au tour de Matteo de parler franchement. Et je fus surprise quand il me dit que j’avais changé, que la Cassia qu’il avait connu n’était plus là. Alors étais-je si différente ? Ce n’était sans doute pas son but, mais Matteo venait de me blesser. Parce que oui j’avais changé, mais pas dans le bon sens apparemment. « Le souci c’est que…c’est que la Cassia dont tu parles je ne m’en souviens pas… » et en disant cela on pouvait aisément ressentir l’émotion que j’avais dans ma voix. Et cette Cassia dont parlait Matteo, c’est peut-être grâce à lui que j’étais devenu ainsi. « Et c’est sans doute toi qui avait fait de moi cette Cassia dont tu parles » parfois quand on est avec quelqu'un, on change un peu, on s'épanouit davantage. C'est ce qui avait du se produire. « Encore une fois, tu te trompes. Ce n’est pas le fait de savoir qu’avant cet accident on était ensemble qui me semble être bizarre. C’est de m’être réveillé sans me souvenir de rien » Je repris ensuite « Tu es un bon flic, un bon lieutenant. Travailler avec toi ne me dérange pas » Au moins c'était dit.

C'était bien là tout le problème. Matteo été tombé amoureux d'une autre femme, pas de Cassia, du moins pas celle d'aujourd'hui et il espérait la retrouver, chose, qui après réflexion était totalement impossible. Il faudrait s'y faire, elle lui ressemblait mais ne serait jamais elle. Donc entre eux il n'y aurait plus jamais rien, ça Matteo l'avait bien compris. Juste qu'il ne savait pas comment il devait réagir lui, dans son travail, dans leur collaboration. "- C'est difficile de tirer un trait sur plusieurs mois de sa vie tu sais, que ce soit niveau personnel ou professionnel. C'est un peu comme si on reprenait tout depuis le début mais que je soit le seul à me souvenir et c'est ça le plus dur." ce n'était pas vraiment une réponse, mais si la Cassia qu'il aimait pouvait l'entendre elle serait fière de voir qu'il arrive enfin à communiquer et à dire ce qu'il a sur le coeur. "- On n'a jamais eu de problème pour travailler ensemble... enfin je crois." Matteo n'avait que son point de vue à lui et n'aurait jamais celui de Cassia, donc difficile de dire ce qu'il en était en fin de compte.

Matteo avait été franc. Peut-être même un peu trop. Mais j’en fis abstraction, bien qu’au fond de moi j’avais été blessé. La situation était tellement difficile et encore plus compliquée à expliquer. Chacun avait son point de vue, son ressentit sur tout cela. Puis quand Matteo me donna son point de vue, m’expliqua ce qu’il ressentait, je répondis « Je comprends » oui je comprenais mais je ne pouvais rien y faire. Malheureusement.

Et pour finir, j’avais juste dit à Matteo que c’était un bon flic et un bon lieutenant. Et que travailler avec lui ne me dérangeais pas. Et Matteo lui me dit qu’on n’avait jamais eu de problèmes pour travailler ensemble. Du moins c’est ce qu’il croyait. Et encore une fois je ne pouvais pas affirmer ni dire le contraire. « Alors, il n’y a pas de raison que ça pose problème. Essayons de faire équipe. D’après ce qu’on m’a dit on formait une bonne équipe en plus » c’est ce que Simons m’avait dit l’autre soir. Et puis si vraiment ça n'allait pas, je pourrais toujours changer de service u simplement de partenaire.

Matteo n'avait rien choisi et il ne savait pas si c'était une solution que de travailler à nouveau ensemble. Lui restait malgré tout sur cette impression d'avoir été largué alors qu'il n'avait même pas eu une chance de la reconquérir et surtout qu'il n'avait rien fait. C'était bien ça le pire, un accident, un malencontreuse accident avait chamboulé tout une vie, toute une relation. Et plus les jours passaient et moins ça semblait vouloir s'arranger pour qu'il accepte enfin l'idée qu'il n'y aurait plus jamais rien entre eux. Mais il ne fallait pas lui demander d'oublier, il ne le pouvait pas, bien sur il l'aurait voulu, il aurait aimé être comme elle, perdre la mémoire, oublier tout ça mais ce n'était pas possible. Faudrait qu'il fasse avec, difficile en attendant que la douleur s'efface.

"- Je ne sais pas qui t'as dit ça mais ça doit être vrai." après tout si une personne extérieur avait dit ça, c'est que ça devait être vrai. Le seul hic c'est que Cassia n'agissait pas comme avant, alors peu être qu'ils n'y arriveraient pas à former cette bonne équipe dont tout le monde parlait. "- Je vais rentrer pour sortir Jaffa. Passe une bonne soirée. A demain." et Matteo lui fit un léger signe de la main pour lui dire aurevoir et puis il prit la direction de l'endroit où était garé sa voiture.

C’était difficile. Que ce soit pour Matteo ou pour moi. On avait chacun nos raisons, nos ressentis, nos sentiments. Et si Matteo ne voyais pas d’inconvénient à travailler avec moi et qu’il en était de même pour moi. Pourquoi ne pas essayer ? La seule façon de voir si ça marchera c’est d’essayer. Et quand Matteo me dit qu’il ne savait pas qui avait dit ça mais que ça devait être vrai, je répondis simplement « C’est Simons » oui ce n’était pas un secret alors je pouvais bien le lui dire.

Puis Matteo me dit qu’il allait rentrer pour sortir Jaffa. « Merci, bonne soirée à toi aussi. A demain » bon sonne soirée ça allait être vite fait pour moi, surtout si ce mal de tête persistait. Mais ça c’était un détail. Je pris donc la direction de ma voiture pour rentrer. Espérons que cette collaboration se passe bien. Mais je comptais agir comme j'en avais l'habitude avant. Travailler comme je le faisais depuis toujours.

Matteo eut un léger sourire en l'entendant lui dire que c'était Simons qui avait dit ça. C'était bien le plus censé d'entre eux et cela n'avait rien à voir avec le fait qu'il savait pour leur relation, enfin celle qu'ils avaient avant. Matteo ne dit rien d'autre, se contentant juste de la regarder et ensuite lui souhaiter bonne nuit. Il se dirigea vers sa voiture sans plus s'occuper d'elle, de toute façon c'était comme ça maintenant, chacun sa vie et plus personne ne s'occupe de l'autre une fois sortie du travail. Chose pas si évidente à vivre même pour Matteo. Il savait y faire pour cacher ses sentiments mais il n'arrivait pas à oublier ce qu'elle avait été pour lui et même avec le temps il ignorait s'il y parviendrait.

Une fois à la maison il sortit le chien, juste une balade, pas de jogging ce soir, Matteo n'en avait pas le courage ni même l'envie. Il devrait aussi voir avec Cassia pour cette histoire de loyer qu'elle payait encore pour une maison où elle n'habitait plus. Il ne pouvait pas accepter qu'elle paie plus longtemps pour rien, après tout il était le seul à y vivre dans cette maison, elle n'en profitait même pas. Il devrait lui en parler. Mais il ignorait comment mettre le sujet sur le tapis, chaque chose en son temps et là il faudrait déjà voir comment ils allaient bosser ensemble, puisque plus rien ne serait jamais pareil même dans le travail. Matteo allait devoir s'habituer à cette nouvelle Cassia et il ne savait pas s'il y parviendrait. Tout avait changé entre eux, plus rien n'était pareil, Matteo n'avait plus de repère même pour le travail. Cette collaboration n'allait pas être évidente même pour lui.

C’est ainsi que la conversation fut terminée et que chacun rentra chez soi. Enfin chez soi, façon de parler. D’ailleurs je devais sérieusement à me mettre à chercher un logement. Je n’allai pas rester éternellement chez mes parents.

J’avais vraiment envie que ça marche entre Matteo et moi. Faire une bonne équipe comme avant. Alors le lendemain matin, étant réveillée un peu plus tôt que prévu, j’avais décidé de m’arrêter prendre deux bons café au Starbuck ainsi que quelques beignets. Tout le monde aimait les beignets, enfin sauf moi. Surtout quand ils étaient pleins de sucre. Mais passons. Et comme un fait exprès j’arrivai aux bureaux quasi en même temps que Matteo « Salut » dis-je à son intention. Puis je lui tendis le café « Tiens, je me suis dis que ça serait sympa de commencer la journée avec un bon café et quelques beignets » dis-je en désignant la petite boite que j’avais dans les mains. Et une fois à mon bureau je posai mes affaires et ouvrit la boite où se trouvait les petites douceurs. Et puis ce n'était pas la première fois que je faisais ça, je l'avais déjà fais auparavant pour mon ancien partenaire et pour le reste de l'équipe en général.

Matteo ne savait pas vraiment s'il avait envie de bosser avec Cassia ou non, il verrait bien en faite, il faudrait qu'il se fasse au fait qu'ils ne seront plus ensemble. Ce qu'il commençait petit à petit à accepter, mais ce n'était pas simple malgré tout. Il avait beau faire beaucoup d'efforts, elle lui manquait et il n'y pouvait rien;
Ce matin il arriva à l'heure ni plus ni moins, voir peu être un peu en retard par rapport à d'habitude. Mais vu qu'il dormait mieux il dormait un peu plus longtemps du coup ce matin ça avait été plus difficile de se lever. Et puis il y avait Jaffa aussi, il savait que bientôt il allait devoir s'en séparer alors il mettait plus de temps à le déposer avant de venir travailler.

Quand il arriva Cassia arriva en même temps que lui et lui donna un café qu'elle venait d'acheter. "- Salut et merci." c'était sympa comme attention mais est-ce qu'il y avait une raison particulière à ça ? Quoi qu'il en soit une fois à son bureau Matteo ne se fit pas prier pour prendre un beignet qu'elle avait apporté. Si elle n'aimait pas ça ce n'était pas son cas à lui. "- Dommage que t'en prenne pas ils sont vraiment bons." de toute façon son gout pour les beignets elle devait l'avoir depuis un moment alors il était pratiquement certain qu'elle ne lui dirait pas le contraire. "- On peu en avoir nous ?" demanda Hampton en passant à côté du bureau, préférant demander pour éviter de se faire crier dessus ou tout simplement jeter.

Arrivée aux bureaux presque en même temps que Matteo, j’avais offert à ce dernier un bon café encore chaud ainsi que quelques beignets. Histoire de bien commencer cette journée et de partir ou de repartir sur de bonnes bases au moins au niveau professionnel. Matteo prit donc son café me remerciant et vint piquer un beignet. Ce qu’il dit ensuite me fit légèrement sourire « Oui, tout le monde me dit que c’est bon, malheureusement je n’ai jamais aimé ça » Puis Hampton arriva vers le bureau, à croire que dès qu’il y avait de la nourriture dans le coin il le sentait tout de suite. Et quand il demanda si il pouvait en avoir, je répondis « Oui bien sûr » à croire qu’il préférait demander de peur que je ne commence à me chamailler avec lui. Je laissai donc Hampton et Simons se servir alors que je m’installai à mon bureau sirotant mon café.

Et un petit moment plus tard, le sergent arriva « Stevens, Hamilton vous sortez me surveiller un suspect. Les informations viennent d’être envoyées sur vos portables » Je me levai alors, pris ma veste et le nécessaire pour surveiller le suspect en question. Je descendis donc avec Matteo jusqu’au garage. M’apprêtant à me mettre au volant je me stoppe net « Tu veux peut-être conduire ? » oui question que je venais de me poser. Surtout que bon il était plus gradé que moi techniquement.

Au moins sont gout pour les petites douceurs sucrées n'avait pas changé, elle venait de lui confirmer, ça ne datait donc pas de leur rencontre mais de bien avant. C'était vraiment dommage pour elle qu'elle se prive de ça, c'était trop bon et Matteo lui ne pourrait pas bouder ce genre de chose, surtout avec le sucre dessus et tant pis s'il en avait partout après. "- T'as seulement au moins gouter une fois ?" fallait qu'il en soit sur, on ne sait jamais, parce que c'est vrai qu'il ne lui avait jamais posé la question une seule fois. Il sourit ensuite en voyant Hampton quémander un beignet, habituellement il ne réagissait pas comme ça, se servait au risque de se faire taper sur les doigts et devoir remettre ce qu'il avait prit. A croire que le petit coup de gueule de Cassia la veille avait bien été entendu.
Matteo termina tranquillement de manger son beignet, tout en buvant sa tasse de café et il se leva ensuite pour aller se nettoyer les doigts et mettre son gobelet de café à la poubelle vu qu'il était vide.

Et quand il revint le sergent sortit de son bureau pour leur annoncer qu'ils partaient en filature. Matteo ne prit même pas le temps de se rassoir et attrapa sa veste pour se rendre au garage pour prendre la voiture qui leur était attribué quand ils devaient sortit. C'est alors que Cassia lui demanda s'il voulait conduire. Il lui fit un signe que non de la tête avant de répondre "- Non, c'est bon. T'as toujours aimé conduire et ça ne me dérange pas." Il monta donc côté passager, s'installa et prit son portable, regardant l'adresse qu'on leur avait envoyé puis la donna à Cassia pendant qu'elle les conduisait sur place.

Les beignets. Presque tout le monde aimait ça. Sauf moi. Et quand Matteo me demanda si j’avais au moins goûté une fois, je me retrouvai un peu bête « En fait c’est tout le sucre qu’il y a dessus qui me dérange, avec tout ce sucre je trouve ça écœurant » oui si ça se trouve sans tout le sucre dessus j’en mangerai peut-être. Mais là rien qu’en voyant tout cette couche de sucre, ça ne me donnait pas envie.

Je m’étais installée à mon bureau mais peu de temps après le sergent nous avait demandé à Matteo et à moi de sortir afin d’aller surveiller un suspect. C’est donc tout naturellement que j’avais pris mes affaires pour descendre au sous-sol. Mais soudainement, je me rendis compte que j’allai me mettre au volant sans savoir si Matteo voulait conduire ou non. Alors je lui posai la question. Et Matteo me dit que c’était bon, que j’avais toujours aimé conduire et que cela ne le dérangeait pas « Oh super, merci » oui c’est vrai que j’aimais bien conduire au travail, et comme je connaissais la ville comme ma poche, c’était facile de s’y retrouver. Alors pendant que je mettais la voiture en route, Matteo me donna l’adresse et je pris donc la route.

Une fois arrivés, je stationnai la voiture sur une place non loin de l’appartement où vivait le suspect. A cette distance-là, on pouvait bien surveiller les allers et venues sans se faire repérer.

"- Tu sais qu'il en existe des sans sucres ou nappages dessus ?" à croire qu'elle n'avait jamais chercher plus loin, parce que oui ça existait des beignets de ce genre totalement nature. Les gens ont tendance à en vouloir des remplis de sucre, de colorant mais nature on en trouve aussi ou bien alors avec juste quelques grains de sucre dessus.

Et puis une fois dans la voiture Matteo lui fila l'adresse vu qu'elle était occupé à conduire. Ce n'était pas trop loin, cela ne leur prendrait pas la journée pour s'y rendre et revenir. Juste que la planque pourrait bien durer un moment. Ils ne savaient même pas si le type était chez lui ou non, logiquement oui sinon non ne les aurait pas envoyé là mais bon, des fois il arrive que les infos sont mal retenues. Matteo fouilla dans son portable, ils avaient aussi la photo du suspect, il en profita pour la montrer à Cassia histoire qu'elle n'ait pas besoin de regarder le sien vu que celui de Matteo était ouvert. "- Je me demande bien ce qu'il a fait..." Matteo n'avait pas regarder plus d'infos pour l'instant. L'important était de surveiller et repérer le type si jamais il sortait, peu être même prendre des infos ou photos des gens qu'il pourrait éventuellement rencontrer ou croiser.

Une petite discussion autour des beignets s’était imposée. Bon pourquoi pas après tout. Et quand Matteo me demanda si je savais qu’il en existait des sans sucre ou tout simplement avec un nappage, je souris amusée « Oui je sais. Mais ils paraient que ce sont ceux-là les meilleurs » dis-je en désignant la boite sur mon bureau. Autrement dit quand j’achetais ces beignets je ne pensais pas à moi, mais aux autres. Car oui la plupart des gens préféraient les beignets aux sucres et non les natures. Voilà l’explication, elle était toute simple. Je voulais juste faire plaisir aux autres.

Cela ne dérangeait Pas Matteo que je conduise, et je trouvais ça plutôt cool. Il ne tenait pas absolument à conduire parce que c’était lui l’homme ou alors parce qu’il était lieutenant et moi pas. Bon bien évidemment je ne comptais pas en profiter, si il voulait conduire je le laisserai faire. Il fallait savoir partager. Et donc, une fois arrivée à l’adresse indiquée, j’avais stationnée la voiture non loin du logement du suspect. Il y avait un peu de monde dans la rue, mais cela n’allait pas réellement gêner la surveillance. Matteo me montra ensuite la photo de l’individu qu’on devait surveiller. Et quand Matteo me dit qu’il se demandait bien ce qu’il avait fait « On ne devrait pas trop tarder à le savoir » oui si on arrivait à avoir des informations sur lui, on allait savoir.

Le temps passait, et au bout d’un moment deux hommes arrivèrent avec chacun un gros sac de sport qu’ils portaient à l’épaule. Et ils se rendaient bien au domicile de l’homme qu’on surveillait « J’ai l’impression qu’il y a du mouvement » dis-je à Matteo. Je le laissai alors prendre des photos. Après tout on était une équipe, alors on devait partager les tâches. Je trouvais cela normal et comme j'étais au volant, Matteo ne voulait peut-être pas rester sans rien faire.

Matteo n'avait pas pu s'empêcher de lui faire savoir que les beignets sans sucre existaient et sa réponse le fit légèrement sourire. Donc en fait elle ne les achetait pas pour elle mais pour les autres, c'était sympa de sa part mais dommage quand même. D'ailleurs il lui répondit simplement "- Tu sais, je les mangerais aussi, même sans sucre dessus." au moins comme ça c'était dit. Bien sur il savait que ce n'était pas que pour lui, mais au moins elle saurait qu'elle n'était pas obligé d'acheter ceux qui sont plein de sucre juste pour leur faire plaisir.

Et puis une fois en planque, Matteo se cala correctement sur le siège de la voiture, imaginant qu'ils en auraient pour un bon moment quand même alors autant s'installer bien comme il faut pour ne pas avoir trop mal au dos ou ailleurs. Et puis après un moment de planque, il y eut du mouvement, alors Matteo attrapa l'appareil photo et fit quelques photos des types qui arrivaient, essayant aussi de voir s'il pouvait repérer les véhicules ça pourrait toujours aider. Et quand se fut terminé il posa l'appareil et demanda à Cassia "- C'est pas trop dur pour toi de vivre chez tes parents ?" ou peu être aussi pour ses parents, allez savoir.

Une fois arrivés et stationner, ce fut assez calme. Il faut dire que les planques c’était souvent comme ça, mais quand on arrivait à obtenir des informations ou qu’il y avait du mouvement c’était plaisant. Et d’ailleurs c’est ce qu’il se passait là maintenant, deux hommes arrivaient devant chez le suspect. Alors j’avais laissé à Matteo le loisir de prendre quelques photographies. Après tout on était une équipe alors il fallait travailler ensemble. Matteo prit donc quelques photos avant de reposer l’appareil. Puis il vint me demander si ce n’était pas trop dur pour moi de vivre chez mes parents. Sur le moment je me demandai comment il savait, mais finalement ça semblait logique. J’esquissai un léger sourire « Disons que ça fait un peu bizarre d’être de retour chez ses parents alors que je vais sur la trentaine…Et ça fait encore plus bizarre quand ta mère ne cesse de te donner des conseils à longueurs de temps. Manger plus, Dormir plus, faire attention… » oui voilà ce à quoi j’avais droit. Il faut dire que ma mère avait toujours été une mère très protectrice avec nous. Je finis ensuite par dire dans un léger soupire « En fait si, c’est dur… » pas évident quand on a l’habitude d’avoir son indépendance et qu’on retourne chez ses parents. « J’ai commencé à regarder pour me trouver un appartement sympa mais j’ai encore rien trouvé qui me convenait » et avec le travail difficile d’avoir du temps pour faire de grandes recherches aussi.

Matteo ne voyait pas trop où elle avait pu aller en ne prenant qu'un gros sac de vêtement, mise à part chez ses parents justement. Il savait qu'elle avait des amis et même sa soeur mais ce n'était pas son genre de s'incruster comme ça alors forcément la logique voulait qu'elle soit chez eux. Matteo comprenait ce qu'elle voulait dire, il est clair que ça ne devait pas être évident à son âge d'être chez ses parents. Mais bon, il ne l'avait pas forcé à partir non plus, ils auraient pu rester ensemble il y avait assez de chambres pour eux deux. Maintenant elle était partit alors il n'allait pas lui proposer de revenir. Il l'avait déjà fait une fois alors qu'il était bien fiévreux mais il ne le referait pas une seconde fois. Supplier ce n'était pas son genre. "- J'suis désolé si c'est compliqué..." mais bon c'était son choix.
Alors quand elle ajouta qu'elle regardait pour se trouver un appart, cela lui fit mal, parce que ça voulait dire qu'elle ne reviendrait jamais avec lui. Il le savait, il s'en doutait mais l'entendre c'était encore différent. Alors il répondit à son tour. "- Je suppose que t'es au courant, mais m'étonnerait que tu ne le sois pas. Mais tu paie toujours ta part du loyer pour la maison. Donc, va falloir que tu fasses le nécessaire pour arrêter, parce que ça sert plus à rien que tu paie pour la maison vu que tu n'y es plus." c'était suffisant pour le moment, continuer ça voulait dire accepter le fait qu'elle ne reviendrait plus jamais et là franchement ça faisait un peu trop pour lui.

Il y avait eu du mouvement, alors Matteo avait pris quelques photographies et ensuite il m’avait demandé si ce n’était pas trop dur de vivre chez mes parents. Alors au début j’avais dit que ça faisait juste étrange, mais au final j’avais avoué que si c’était dur. Ce n’était pas facile de revivre chez ses parents alors qu’on avait eu son chez soi, et donc son indépendance totale avant cela. Puis Matteo s’excusa, alors je dis tout simplement « Tu n’as pas à l’être » non ce n’était pas sa faute après tout. Puis Matteo évoqua le fait que je payais la moitié du loyer de la maison, et oui en effet j’étais au courant, je l’avais bien remarqué en regardant mes comptes l’autre jour « Oui je m’en suis rendu compte. Je ferai le nécessaire, je te préviendrai quand ça sera fait » Ca ne pressait pas non plus, j'avais des énonomies alors je n'allai pas être juste à la fin du mois à cause de cela. Que dire de plus ? Je regrettai d’être partie, mais je n’allai pas revenir. On serait quoi ? Des colocataires ? Ça ferait un peu étrange quand même.

Puis je me concentrai de nouveau sur la surveillance de la porte d'entrée du suspect. Et quelques minutes plus tard, les deux hommes sortirent mais sans leurs sac cette fois-ci.

Cassia s'était quand même toute sa vie, rester dans cette maison sans elle devenait de plus en plus difficile parce que tout lui rappelait cette relation qu'ils avaient eu par le passé. Et puis maintenant que le chien allait partir, qu'est ce que Matteo allait faire dans une maison aussi grande ? il n'en savait rien et n'en avait pas envie surtout. Lui aussi pensait réellement à changer pour retourner dans un appartement quitte à ce que ce soit bien plus petit que ce qu'il avait avant. Il avait en tête d'essayer de trouver un appartement meublé près du bord de mer pour garder quand même l'un des avantages qu'il avait avec cette maison. Mais bon rien n'était encore gagné.
"- Ok ! Faudra aussi que tu penses à récupérer tes meubles, y'en a pas mal en fait qui sont à toi dans la maison tu sais." bon, ça normalement elle doit le savoir, elle devait déjà les avoir avant de rencontrer Matteo, du moins il l'espère. Si elle devait se trouver un nouvel appartement elle devrait forcément y mettre des meubles.

Et puis les hommes qui étaient entré un peu plus tôt sortirent de l'appartement du type en question, Matteo essaya de reprendre quelques photos histoire qu'on voit bien que les sacs n'étaient plus avec eux.

C’est vrai que on ne dirait pas comme ça, mais il y avait quand même pas mal de chose à faire. Et on s’en rendait bien compte, surtout quand Matteo évoqua aussi les meubles, des meubles à moi. « Oui c’est vrai… Pour le moment je ne peux pas les reprendre tout de suite, dès que je me trouve un logement je viendrai les récupérer. Et si jamais, je peux continuer de payer la moitié du loyer de la maison, le temps qu’on réussisse à s’organiser » oui c’était normal après tout. Et cela me faisait penser que je devais vraiment booster un peu mes recherches de logement car il y avait beaucoup à faire quand même. Car là chez mes parents je ne pouvais pas stocker mes meubles.

Puis Matteo reprit des photographies. Et les deux hommes repartirent en voiture. Il y avait eu un échange ça on pouvait presque l'affirmer, mais un échange de quoi ? Dans ce genre de sac, de la drogue ? Ou des armes peut-être, mais en petite quantité alors. « On a ce qu’il faut, tu ne crois pas ? » autrement dit on pouvait peut-être repartir. Après tout on allait pas revenir sans rien non plus.

Matteo n'était pas vraiment d'accord avec ce qu'elle venait d'ajouter. "- Je ne pense pas que ce soit vraiment utile. Continuer de payer pour quelque chose dont tu n'as plus l'utilité je ne pense pas que ce soit juste de te demander ça tu sais." Matteo ne voulait pas de son argent, surtout qu'elle n'y vivait plus dans cette maison et qu'elle n'y vivrait plus jamais, alors s'il devait rester ce ne serait que parce qu'il paierait lui même et non parce qu'elle mettait la main à la pâte comme on dit. Bon, il ne lui avait rien demandé mais il ne voulait pas de ça, pas question. Si encore elle y avait été mais ce n'était pas le cas.

La conversation prit rapidement fin étant donné que les suspects ressortirent et que Matteo reprit des photos. Une fois fait elle lui demanda s'ils pouvaient rentrer, Matteo répondit simplement. "- On va attendre encore un peu des fois qu'il sorte ou que d'autres personnes entrent." de toute façon la journée n'était pas terminé. Alors attendre ici ou bien au bureau, il n'y avait pas grande différence.

J’avais des meubles à récupérer dans la maison. Mais pour le moment il m’était impossible de les garder chez mes parents et je n’avais pas encore trouvé de logement. Alors j’avais proposé à Matteo de continuer à payer la moitié du loyer, chose normale. Mais il ne semblait pas de cet avis. Il faudrait trouver une solution de toute façon, je devais me pencher dessus assez rapidement. Et il faudrait en reparler à l’occasion. « On en reparlera » dis-je simplement alors qu’il y avait de nouveau du mouvement dehors.

J’avais ensuite demandé à Matteo si on avait ce qu’il nous fallait. Afin que l’on puisse rentrer au poste de police. Les photos que Matteo avait pris allait certainement apporter des éléments en plus à cette affaire. Mais Matteo souhaitait attendre encore un peu au cas où que quelqu’un sorte ou ne revienne. « D’accord » après tout c’était lui le lieutenant. Et ce qu’il venait de dire n’était pas idiot. Alors je me concentrai à nouveau sur l’entrée à surveiller.

Tout comme au début de leur emménagement, ils ne semblaient pas d'accord. Mais là c'était différent, c'était surtout une question de loyer, de logique aussi, du moins pour Matteo. Et puis il n'avait pas besoin de son argent vu qu'ils n'étaient plus ensemble. C'était pas très compliqué, de son point de vue à lui bien entendu. Mais Cassia ne semblait pas d'accord et il faudrait régler ça assez rapidement histoire que l'un des deux ne soit pas obligé de faire les choses trop rapidement quand ça arriverait. C'est à dire quand Matteo devrait quitter la maison.

Pour le reste, malgré que les hommes soient partit, Matteo voulait attendre encore un peu voir si quelqu'un d'autre venait ou si le mec en question allait s'en aller. Et après avoir attendu plus d'une heure et vu que rien ne se passait, Matteo décida qu'il était temps de rentrer. De toute façon ils avaient de quoi faire, déjà il leur faudrait essayer de voir qui pouvaient être ces deux types qui étaient venu chez lui et puis ensuite essayer de spéculer sur ce qu'ils transportaient. Peu être que les recherches donneraient des réponses à leur question.

Même si nous étions en train de discuter de quelque chose de l’ordre du privé on était avant tout au travail et en pleine planque alors il fallait rester concentrer. Et il fallait aussi que je réfléchisse à tout cela, si vraiment pas mal de meubles étaient à moi j’allai devoir trouver un endroit où les stocker en attendant. Et puis après, au bout d’une bonne heure, Matteo décida de rentrer. Alors je remis la voiture en route pour retourner au poste de police tranquillement. Une fois rentrés au poste de police je dis à Matteo « Je vais aller au labo pour qu’ils fassent développer les photos » et comme ça par la suite on pourra se mettre à faire les recherches nécessaires.

Je retournai ensuite aux bureaux, « Alors Cass’’, c’était comment cette planque ? » lança Hampton, je grimaçai à l’entente de ce surnom atroce « C’était comme d’habitude. Et s’il te plait arrêtes de m’appeler comme ça… » mais lui semblait tout fier. Comme d’habitude. Oui Cass’’ ça voulait rien dire. Un seul surnom était toléré et peu de personnes l’utilisaient. On attendit un peu avant d’avoir les photos que Matteo avait pris tout à l’heure, et une fois en main ont pu commencer des recherches. Et je n'avais pas tardé à trouver quelque chose, l'un des deux hommes avait déjà un casier judiciaire bien rempli. Alors je sortis toutes les informations et vins ensuite les donner à Matteo « Tiens, l’un des deux hommes à un casier judiciaire déjà bien long. Il a déjà été arrêté à plusieurs reprises pour avoir vendu des armes venues de l’étranger » dis-je pour le tenir informé.

Après un moment de surveillance supplémentaire, ils avaient finit par rentrer. Et Cassia s'occupa d'aller faire développer les photos, Matteo quand à lui, prit la direction de la salle de pause pour se prendre un bon café bien chaud. Et puis il retourna à son bureau et fit quelques recherches sur le type en question, histoire de voir un peu ce qu'il y avait déjà sur son dossier et peu être pourquoi pas trouver des infos sur les types présents en attendant les photos. Faire des regroupements, tout ça.

Et quand Cassia revint et qu'elle lui tendit les infos qu'elle avait sur lui, il prit le dossier et dit simplement "- Super, merci." puis il continua ses recherches à son tour, cherchant ce qui pourrait être en rapport entre les deux hommes, les armes et tout ce qui s'en suivait. Il n'y avait pas grand chose à faire de plus, si ce n'est continuer à chercher, creuser un peu, chercher d'autres infos qui auraient pu leur échapper.

A l’aide des photographies, et aussi avec quelques recherches à côté, j’avais trouvé des informations sur l’un des deux hommes. Il avait un casier bien rempli déjà, et avait vendu des armes provenant de l’étranger auparavant. Alors j’avais sorti les informations que j’avais sur cet homme et je les avais transmis à Matteo qui me remercia. Je lui adressai un léger signe de tête, puis allai me chercher ensuite une tasse de café. Je l’avais bien mérité après tout.

Je revins ensuite à mon bureau, continuant quelques recherches. Mais il faudrait certainement encore attendre un peu. Que les hommes en questions soient de nouveau vus ou même pris en flag, ça serait encore mieux. Mais bon, parfois ce genre d'enquête pouvait durer plusieurs jours, voir plus. En tout cas j'étais contente de voir qu'au travail ça allait, j'avais repris mes habitudes. Espérons que ça continue. Alors je me remis au travail pour le reste de la journée.