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Books in Bar ~ Elwyn & Zélie

Zélie Thornton
Zélie Thornton
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 248
Mar 12 Juil 2016 - 7:22
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


La journée a été longue, les élèves pénibles. Pourtant, à ce moment, je ne me rends pas compte que ça pourrait être pire. La fin de l’année scolaire approche et ça sera sans doute mieux pour tout le monde, les élèves sont déchaînés, distrait et exténuant. Épuisée d’avoir crié sur la moitié des enfants que j’ai croisés, je me décide d’aller dans ce petit café que j’aime tant. Là-bas je penserais à mes vacances d’été, le voyage au Pérou que j’ai prévu avec ma soeur, les paysages majestueux de la cordillère blanche, les rues pittoresques de la ville de Lima et le légendaire Machu Picchu. Je pense aussi à mes après-midi, allongée dans mon jardin à prendre le soleil, les ballades au bord de mère avec Angus, mes soirées lecture les pieds dans l’eau. Tout sauf à mes élèves, qui aussi agréables soient-ils, ne me manqueront pas tant que ça pendant deux mois.

Quand je pousse la porte, la petite cloche résonne dans l’établissement, indiquant mon arrivée à la serveuse. Je vais m’installer dans le coin de la salle, là où personne ne pourra me déranger. Autour de moi, des livres par centaines. Je n’ai qu’à tendre les bras pour en avoir un. Je n’ai sûrement pas lu la moitié des références présentes à ma proximité, je n’aurais pas assez d’une vie pour le faire. Et pourtant, j’aime le fait de pouvoir attraper et lire quelques lignes d’un livre que je n’aurais jamais acheté dans une bibliothèque, le fait de pouvoir être surprise par un bouquin à la couverture médiocre voir affreuse. L’odeur des vieux romans aux pages jaunies domine l’odeur du café que la jeune serveuse vient me donner. Je déguste tranquillement mon café, un livre sur la table, ouvert au hasard. La cloche de l’entrée du café sonne de nouveau. Je lève la tête. J’avale de travers, surprise. Mon voisin passe le pas de la porte. Je pose alors ma tasse de café et me tourne vers la bibliothèque à ma droite pour attraper un grand livre. Il me faut quelques secondes pour me rendre compte qu’il est à l’envers. Je le retourne et me met à lire une carte géographique, visiblement je suis tombée sur le seul atlas de la boutique. Il ne faut pas qu’il me voit, surtout pas après ce qui s’est passé la dernière fois dans ce même endroit. Je patienterais aussi longtemps qu’il le faudra comme ça. Comme quoi ma journée peut être pire.


© EKKINOX


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Mar 12 Juil 2016 - 11:31
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La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Il avait deux endroits favoris dans cette ville: la bibliothèque où il travaillait et le café avec une décoration cent pour cent littérature. Une fois qu'il quittait le travail après une longue journée euphorisante dans son environnement favori, il n'était pas rare qu'Elwyn aille se perdre jusqu'au café. En règle générale, il attrapait un livre au hasard sur les étagères en buvant son breuvage et pouvait lire jusqu'à la fermeture. Ce jour là, il avait eu dans l'idée de répéter le schéma, n'ayant pas forcément l'envie de rentrer chez lui avec pour seule compagnie sa ménagerie qui manquait cruellement de conversation. Arrivé à l'établissement, Elwyn fit un tour d'horizon de l'endroit, certainement avec l'appréhension d'y retrouver sa chère voisine. Ces derniers temps, il avait tout fait pour l'éviter, étant donné qu'ils avaient partagé un moment intense au même endroit sans jamais se parler depuis. En allant commander un café, il aurait presque pu ne pas la remarquer... Mais une jolie brune attablée avec un atlas dans les mains, il fallait forcément que ce soit Zélie. Elwyn tâcha d'aller s'asseoir, constatant bien vite que la seule table restant vacante était celle juste à côté de la sienne. Il s'y assit en évitant de jeter un coup d'oeil à sa gauche... Raté. Il fallait qu'il en ait le coeur net, qu'il soit certain que ce soit sa voisine. Zélie. En chair et en os. Elle l'avait vu également, il en était certain vu qu'elle essayait presque de se lancer dans l'atlas pour se cacher de sa présence. "T'es sûr que t'arrives à repérer la Chine à l'envers là dessus?" Il fallait toujours qu'il lance les hostilités, question de principe, du Elwyn tout craché. "J'te proposerais bien mon aide mais j'ai l'impression que t'es très bien cachée derrière ton atlas." Il lui lança son sourire narquois en ouvrant son livre à une page au hasard, certainement plus perturbé qu'il ne voulait le paraître, du Elwyn tout craché encore une fois.


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Zélie Thornton
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HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 248
Jeu 14 Juil 2016 - 13:49
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Mon livre est toujours devant mes yeux, je ne bouge pas. Je regarde la carte qui est devant moi, lisant le nom des fleuves, des villes, des sommets. Rien de vraiment passionnant, mais je dois faire passer le temps. Je sens du mouvement autour de moi. Quelqu'un s'installe à ma gauche. J'ose pas tourner la tête. Finalement, pas besoin, la voix d'Elwyn résonne dans ma tête. Je tourne la tête tout en tournant mon livre pour qu’il soit à l’endroit. Je crois qu’à ce moment-là je deviens rouge. Je tourne les pages de l’atlas qui se trouve entre mes mains. “ Pour ta gouverne, ce n’est pas la Chine, c’est l’Australie. “ Il attaque, je réponds. Je crois que c’est notre façon de communiquer tous les deux. J’en suis pas fière, au fond c’est sans doute un type sympa, qui a la même passion que moi pour la lecture et qui embrasse comme un dieu, mais là tout de suite, c’est un type moqueur qui semble être né pour me mettre dans des situations embarrassantes. Je jette un coup d’oeil au livre qu’il a entre les mains, je l’ai déjà lu. “ Sache que ce livre est médiocre, écrit par un auteur psychorigide qui a tenté d’écrire un roman d’amour, mais qui n’a sorti qu’un cliché ambulant. Quoique, ça peut te plaire. “ Je suis sur la défensive et sur l’attaque à la fois. Je suis bien plus sur les nerfs que je ne veux le penser. Ma journée m’a épuisé, je voulais juste me détendre et voilà que je me retrouve à côté de la personne que j’évite depuis plusieurs semaines. Je me rends vite compte que je suis en train de devenir acerbe, ce qui ne me correspond pas. J’attrape ma tasse de café et avale une grande gorgée. “ Désolée, là c’était méchant. “ Je ferme l’Atlas et reprends le petit bouquin que j’ai pris un peu plus tôt dans la bibliothèque. je l’ouvre au hasard comme tout à l’heure et me met à lire quelques lignes. Enfin j’essaie, la situation est un peu gênante, je me perds entre les lignes, en relis certaines par inadvertance et ne comprends plus bien le sens des mots. Ça devient presque problématique.


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Jeu 21 Juil 2016 - 19:08
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La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Ces deux là n'avaient jamais su communiquer. Peut être que si Elwyn faisait un minimum d'efforts, ils auraient pu avoir une relation de voisinage cordiale mais ce n'était pas ainsi qu'il était depuis qu'ils partageaient le même quartier. Qu'il retrouve Zélie dans ce café où ils avaient partagé un moment intense n'était pas si extraordinaire mais Daniels n'était pas moins gêné pour autant. Il savait qu'il partageait un centre d'intérêt majeur avec l'institutrice mais ce n'était pas pour cette raison qu'il s'asseyait à côté d'elle à l'heure actuelle. Elwyn n'avait pas trouvé de places ailleurs et puis c'était bien trop tentant de la déranger dans sa lecture... Enfin, lecture, elle était en train d'essayer de suivre un Atlas en le lisant à l'envers ce qui faisait relativement rire Elwyn. Forcément, il fallait que Zélie réplique et le jeune bibliothécaire ne put qu'en rire. J'sens que c'l'instit qui parle là, non ? Il fallait forcément qu'il utilise un ton ironique en se concentrant de nouveau sur son bouquin. Certes, il n'était pas forcément intéressant mais Elwyn replaça ses lunettes sur le bout de son nez avant de tourner la tête vers sa voisine. Ils retrouvaient leur méthode de communication habituelle, à se chercher, se lancer des piques jusqu'à ce que tout cela ne devienne trop intense entre eux. T'as l'air d'avoir un avis bien tranché sur la question. Qu'est ce qui t'fait penser ça ? Tu m'connais si bien que ça, Zélie ou tu m'espionnes peut être? Il ne tenait même pas rigueur de la violence des mots que la jeune femme avait employées. Elwyn avait l'habitude de se faire envoyer balader par elle, c'était sa voisine et il savait à quel point elle partait en vrille pour peu de choses. J'dirais que t'es aussi tenace que d'habitude... Tu lis quoi toi ? Il n'aurait probablement pas dû poser la question, c'était ainsi que les choses avaient débuté la dernière fois et il avait fini par l'embrasser. Pour l'instant, Elwyn refermait son livre en souriant plus largement à Zélie, dieu seul savait sur quoi tout cela pourrait déboucher.


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Zélie Thornton
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RAGOTS : 248
Sam 30 Juil 2016 - 19:44
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


La franchise semble être un de nos quelques points communs avec notre passion commune pour les livres. Ni lui ni moi, ne savons nous retenir quand il s’agit de répondre à l’autre. Quand je lui réplique, je ne me fais donc pas plus agréable que d’habitude. “Non c’est juste ma culture.” Mon ton se veut aussi sarcastique que le sien. Même si trois minutes plus tôt je me suis excusée, je ne suis pas pour autant du genre à lui laisser le dernier mot, tant que je pourrais répondre à sa remarque avec autant d’ironie, je le ferais et je sais que lui aussi. Je sirote de nouveau mon café qui commence déjà à refroidir alors que mes yeux se tournent vers mon voisin de table. Cette fois je le confronte en le regardant, moins morte de honte qu’il y a cinq minutes. “Sache que j’ai autre chose à faire que de t’espionner, j’ai un boulot et des hobbies dans la vie.” Je tourne la tête immédiatement pour me replonger dans mon bouquin. J’essaye de faire abstraction de ce qui se passe autour, de la frustration qui s’est emparée de moi quand il s’est assis à côté. Je feuillette les pages froissées de ce livre qui semble avoir déjà tout vécu, l’eau d’une plage méditerranéenne, le café d’une personne levée aux aurores pour aller travailler et les pages cornées en guise de marque page artisanal. Un instant j’oublie où je suis qui je suis. Je lis ce livre que je ne connais pas. Les mots s'enchaînent, chacun donnant un sens au suivant. J’ai envie de lire plus alors je tourne quelques pages au hasard. Finalement je commence à lire à voix haute sans vraiment m’en rendre compte. “On ne possède rien, jamais qu’un peu de temps.” Un livre d’un poète que je connais peu, mais dont je connais un superbe recueil. Eugène de Guillevic. “Je lis l'exécutoire. Tu as déjà lu ce livre ?” Ma voix se fait plus douce, comme apaisée par la lecture que je fais, la beauté des mots. Je m’intéresse sans le vouloir. Même si je redoute la suite, sa réponse, une partie de moi semble quand même vouloir tenter, par curiosité ou par envie, je ne sais pas.


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Dim 31 Juil 2016 - 8:48
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La tête pense, le cœur sait
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La tension était presque trop palpable pour que ce soit une bonne chose. Elwyn aurait aimé pouvoir dire qu'il était en total contrôle de la situation mais il aurait probablement menti. Il n'y avait jamais vraiment eu de contrôle lorsqu'il s'agissait de sa chère voisine et ses répliques piquantes. Zélie avait cette manie de réveiller ce qu'il y avait de mieux caché au fond de lui, cette espèce de fougue tenace qui l'obligeait à lui répondre sur le même ton, voire à s'embourber dans des moments où il ne savait plus vraiment pourquoi il agissait de tel ou tel manière. C'était ce fait qui avait provoqué ce baiser quelques temps auparavant et c'était ce même fait qui poussait Elwyn à refermer son livre et se contenter de la regarder quand elle faisait comme si elle l'ignorait royalement. "Ta culture a l'air sacrément renfermée sur elle-même, mine de rien." Zélie était froide avec lui, depuis le premier jour mais c'était certainement parce qu'il y avait cette espèce d'électricité entre eux qui faisait peur en bien des points et qui mettait Zélie dans la position de celle qui préférait se concentrer sur sa lecture plutôt que sur la présence d'Elwyn à la table voisine. Il ne lui en tenait pas rigueur bien entendu parce que Avery avait sa façon de la déstabiliser lui aussi et le jeu en valait la chandelle, relativement. "J'en doute pas, bien sûr. Mais c'bizarre depuis la dernière fois, y a pas une fois où t'es sortie de chez toi en même temps que moi... On partait à la même heure avant, non?" Il lui fit un large sourire, Elwyn était effronté sur ce coup là parce qu'il s'était juré de ne jamais reparler de cet événement devant elle. Perdu dans ses pensées, il valait mieux qu'il coupe court à ses tergiversations stupide, ce que l'institutrice permit en lisant à voix haute un passage de son livre avant de lui demander s'il connaissait. "La vitre vers le froid tremblait pour la beauté que le givre ferait avant l'aurore." Et Elwyn se relevait prestement pour venir s'asseoir en face de la jeune femme, un sourire naturel étiré sur ses traits. "J'suppose que je l'ai déjà feuilleté... Travailler dans une bibliothèque a parfois ses avantages. Je vois que sa poésie te plaît." Discuter de littérature avait ses risques pour eux mais Elwyn aimait bien trop cela pour s'empêcher de le faire, surtout que Zélie avait toujours des choses intéressantes à dire sur le sujet... Elle était étonnamment intéressante elle même d'ailleurs.


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Zélie Thornton
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RAGOTS : 248
Lun 22 Aoû 2016 - 19:04
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Il y a ce jeu entre nous, même si aucun de nous ne l'admettra aussi facilement que ça. Cette tension palpable révèle notre attirance. Chaque réponse est une tentative en plus pour faire céder l’autre. C’est à qui lâchera le premier, à qui craquera le premier. Je suis bonne à ce jeu. J’ai toujours fait preuve d'habileté avec les hommes. Je sais ce qu’il faut dire quand il le faut. Toucher les cordes sensibles chez un homme est des plus faciles. Pourtant, face à lui, j’ai failli plus d’une fois. Mais cette fois je tiens bon. Je lève un sourcil. “Ne jamais se fier aux apparences. Les femmes peuvent être bien plus cultivées que certains hommes.” Je lâche un léger rire. Je ne vise personne, mais à tous les coups il pensera que c’est pour lui. Je n’ai pas une mauvaise estime de mon voisin pour autant. Il m'agace, c’est vrai, mais je le sais cultivé, peut être plus que moi.  Il finit par appuyer là où ça fait mal. Si j’essaye volontairement d’oublier ce qui s’est passé entre nous la dernière fois, c’est pas facile quand je le crois au quotidien alors je change mes habitudes pour garder la tête froide et continuer mon chemin. “J’ai beaucoup de boulot en ce moment. Des copies à corriger, de la paperasse pour des sorties, tout ça quoi ! Je pars plus tôt.” Je fais preuve de faiblesse, je me justifie. J’en ai pas vraiment l’habitude avec lui. A ce moment-là, je m’en sens obligée. Pourtant, je ne change pas de ton. Enfin pas tout de suite. Sans même que je m’en rende compte, la situation change, se retourne. En quelques secondes, les remarques sarcastiques laissent place à une vraie discussion entres adultes. Les événements semblent se reproduire. Je n’y prête plus attention, trop intéressée par la tournure de la situation. “Je suppose que ça a même pleins d’autres avantages.” Je souris avant d'engloutir le reste de mon café d’une gorgée. Il vient se positionner en face de moi pour rendre la discussion plus facile. Je finis par m’ouvrir un peu plus et par lui faire une confidence. “Petite je rêvais de vivre dans une bibliothèque. Je sais, c’est absurde, mais j’ai toujours aimé l’ambiance qui y règne.” Je ne suis pas une fine connaisseuse de Guivellic, sa citation me reste donc totalement inconnue. Le style ressemble malgré tout à celui du livre que je tiens entre mes doigts. “J’ai toujours aimé la poésie. Bien sûr j’ai une préférence pour le roman, mais la poésie a ce je ne sais quoi qui m’intrigue autant qu’elle me fascine.” Mon assurance reste intact, elle monte même en puissance. Je me sens plus à l’aise en face de lui que je l’ai jamais été.



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Dim 28 Aoû 2016 - 14:04
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La tête pense, le cœur sait
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Elwyn faisait tout à l'envers, c'était toujours le cas mais c'était d'autant plus vrai avec sa voisine. L'affaire avait mal démarré, peut être parce qu'il n'aimait pas tellement ce qui se tramait lorsqu'il la regardait. Elwyn n'était pas de ceux qui arrivaient à tout contrôler et il savait bien que Zélie pouvait être un danger s'il la laissait s'approcher de trop près. C'était arrivé la dernière fois et si l'expérience avait été intéressante, il ne pouvait pas vraiment se laisser aller à une seconde fois parce qu'il était quelqu'un d'indépendant et que tout cela allait vite être trop compliquée, quoiqu'on en dise. Pourtant, il fallait qu'il revienne à la charge, impulsif qu'il était parce que Zélie était une femme intéressante, intelligente et tout ce qui appelait son intérêt en somme. Alors, il fallait qu'il lui adresse la parole dans ce bar dès qu'il la croisait, il ne pouvait pas s'en empêcher et s'il avait compris que cette fois, ce serait encore une fois une risque, il s'en fichait. Il voulait lui parler, un point c'est tout. Il ne put que sourire en l'entendant dire que les femmes étaient dotées d'intelligence, Elwyn était le premier à le savoir vu les cerveaux qui venaient dans sa bibliothèque alors il hocha la tête pour lui donner raison avant de sourire de manière un peu narquoise quand elle lui disait qu'elle avait beaucoup de travail et que tout cela bouleversait ses heures de départ et d'arrivée à la maison. Puis, il vint s'installer en face d'elle parce que la conversation avait pris un autre tournant et qu'il voulait de la meilleure manière possible. Ils avaient beaucoup de choses à partager en termes de littérature et c'était ce qui en ressortait à ce moment là justement. "On peut pas rêver mieux comme métier, j'te le cache pas." Elwyn était très bien, perdu entre ses étalages et il ne changerait cela pour rien au monde. Les rêves de Zélie complétaient ce que sa vie était parce qu'il avait cette chance d'y vivre plus ou moins et qu'il comprenait la sensation de la jeune femme. "Ca a rien d'absurde... C'le plus bel endroit du monde. J'peux même t'faire une confidence, j'y ai dormi plusieurs fois. On se sent jamais autant en sécurité qu'entouré de copies du dernier Stephen King... Paradoxal, hein?" Il s'autorisait à plaisanter, son sourire charmeur s'étalant sur son visage. C'était l'effet qui arrivait quand on parlait de ses passions et Elwyn était bien trop heureux de déboucher sur la poésie à l'heure actuelle. "La poésie, c'pour la beauté de la plume... Le roman, c'pour tout ce qu'y a autour, j'pense. Y a rien de mauvais dans un bouquin t'façon. On a ça en commun, au moins. Et oui, on a des points communs, j'en suis le premier choqué." Mais il la regardait avec un sourire réel, Elwyn savait qu'ils en avaient d'autres, comme cette attirance qui ne disparaissait jamais. Qui ne disparaîtrait pas tout de sitôt.


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Zélie Thornton
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RAGOTS : 248
Lun 12 Sep 2016 - 17:10
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Depuis Simon, j’avais autorisé aucun homme à s’approcher de moi, à pouvoir me toucher, à pouvoir m’aimer. Mon excuse est sans doute idiote, mais je me suis dit que je n’étais pas prête à revivre ça. Je me revois encore, son corps sans vie dans les bras, je vois le sang sur mes mains, j’entends les échos de ma voix dans le silence. Des fois j’en rêve encore, et ça fait deux ans. La chute a été trop douloureuse la première fois, qui sait comment je finirais la deuxième. Pourtant, quand je l’entends parler poésie et Stephen King, j’en oublie la promesse que je me suis faite à moi-même, celle de ne jamais retomber amoureuse. Sans que je le veuille et que je m’en aperçoive il m'envoûte. Alors, je l’écoute. Il me raconte son métier, sa passion pour les livres. Je hoche la tête quand il me dit que c’est le plus beau métier du monde. Même si je ne suis pas totalement d’accord sur ce point, j'accepte son point de vue. “ Je pense qu’on a de la chance d’exercer le métier qu’on aime. ”. Et je le pense. Depuis que je suis adolescente, je rêve d’aider des enfants, de leur offrir un certain savoir. J’ai toujours aimé leur contact, même si parfois ils peuvent être fatigants. Il fut un temps, j’aurais aussi aimé exercer son métier. Si j’ai su lire à cinq ans, à dix je dévorais plusieurs livres par semaines. Et maintenant c’est toujours le cas. J’en ai toujours un qui traîne sur la table de nuit ou dans mon sac. Depuis toute jeune je passe des heures dans les bibliothèques à la découverte de nouveautés. J’ai l’impression qu’Elwyn me comprends sur ce point. On est sans doute un peu pareil. Paumés sentimentalement, amoureux des livres et occasionnellement chiants. Je souris quand il me parle de dormir dans une bibliothèque. “ Donc tu as déjà vécu l’expérience ? ”. Je ris doucement. Je suis surprise et pas tant que ça. Il doit être vraiment dingue de son métier pour en arriver là. J’aime les gens dingues. Je le suis sans doute moi aussi. “ Je pense que les livres ont un côté apaisant. Après tout, une histoire, aussi horrible soit-elle, n’est que des mots sur du papier, pas la réalité. ” Il m’expose ensuite son point de vue sur la poésie et le roman. Je me rends compte que mon point de vue est similaire. Plus nos conversations avancent et plus je me rends compte que nous en avons, des points communs, et moins je m’étonne. “ Je suis ton point de vue. Je pense qu’on en a d’autres. On refuse sans doute de les voir au vu de la situation.” Je souris et je le regarde. Peut être que c’est l’une des premières fois que je le regarde comme ça. Je ne le regarde pas comme le voisin stupide que je croise tous les jours, mais comme l’homme qui aime la littérature, celui qui a un charme indéniable. A cet instant, je crois que je commence à me rendre compte de ce qui se passe à ce moment. Pourtant, je décide de ne rien faire pour ça ne s’arrête.


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Sam 1 Oct 2016 - 12:40
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La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Elwyn n'avait pas eu une enfance facile alors il essayait tant bien que mal de vivre plus légèrement maintenant qu'il était hors de portée du mal qu'on avait pu lui faire par le passé. Il avait appris à se protéger derrière une muraille de cynisme et celle-là, il aimait beaucoup l'utiliser avec sa chère voisine. C'était bien plus aisé pour lui de faire comme s'il la méprisait plutôt que d'accepter le fait qu'il la trouvait intéressante. Zélie n'était pas de celles qui passaient inaperçues et fatalement, Elwyn n'avait pu que constater sa différence par rapport aux autres. Elle avait quelque chose de plus mystérieux, une part d'elle qui ne demandait qu'à être découverte et Elwyn était suffisamment masochiste pour s'imaginer dans ce genre de rôles. Clairement, il avait trop lu de romans de science fiction ces derniers temps et tout cela lui montait au cerveau bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Pourtant, c'était quelque chose qu'il ressentait au fond de lui et qu'il avait bien du mal à ignorer en entrant dans cette conversation avec elle autour d'un verre. « C'sûr que ce n'est pas donné à tout l'monde... P'tet qu'on a fait quelque chose de bien pour que le destin nous récompense de cette façon. » Elwyn avait souffert en tout cas et peut être que c'était cette douleur qui l'avait amené dans cette ville pour faire cette rencontre avec Zélie. Il n'était pas certain de vouloir connaître les secrets de l'existence, ce qui comptait, c'était d'arrêter ce manège entre eux, d'effacer ces relents de haine qui n'en étaient pas du tout au fond. « Si tu savais combien de fois j'me suis endormi entre les étalages parce qu'au lieu de ranger, j'me suis perdu à lire des extraits d'un bouquin... C'presque devenu mon deuxième lit, la bibliothèque. » Il ne pouvait que laisser un rire s'échapper parce que c'était tout lui d'avouer qu'il était rêveur, même s'il le cachait bien derrière cette façade de virilité. Zélie devait entrevoir sa sensibilité derrière tout cela, certainement parce qu'il la lui montrait à travers son amour des livres et des échanges qui allaient avec cette passion. « C'la meilleure manière de s'échapper de la réalité, c'sûr. Y a rien de mieux que s'dire que c'pire dans le monde imaginaire, on voit le bon côté des choses après ça. » Et c'était la tactique qu'il avait adopté quand ses parents devenaient des furies prêts à tuer leurs deux mômes dans l'affaire. Voilà pourquoi Elwyn aimait les livres, c'était son exutoire, son ancrage à la vie, ce qui l'avait sauvé au bout du compte. « De quelle situation tu parles exactement ? » Et il lui fit un sourire mutin parce que le jeu semblait lancer, la séduction de retour entre eux et Elwyn ne pourrait vraisemblablement pas revenir en arrière après cette discussion, jamais.


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Zélie Thornton
Zélie Thornton
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 248
Lun 24 Oct 2016 - 18:38
Zélie Thornton

La tête pense, le cœur sait
FEAT ELWYN AVERY


Il est là dans ma tête, en permanence. Dès que je regarde autre homme dans la rue je le vois lui, dès que je me fais draguer j’entends ses mots doux au creux de mon oreille, dès que je vais mal, je l’entends me réconforter avec douceur. J’entends encore sa voix résonner dans ma tête, je sens encore ses mains me caresser la nuque, je sens encore son odeur musquée qui flotte dans l’air et ses lèvres contre les miennes. Pourtant, avec Elwyn tout est différent. Je l’oublie lui. C’est comme si la vie voulait m’offrir le nouveau départ que j’espérais. Les cynismes ont beau remplacer le romantisme pour le moment, j’apprécie avec pudeur les rares moments de calmes et de paix. La pérennité n’est pas à l’ordre du jour, pourtant je sens que les choses peuvent changer du tout au tout. J’en ai envie, à cet instant précis de la conversation. Je sais pourtant, que demain tout sera revenu à la normal. Il hurlera dans la rue parce qu’Angus aura creusé un trou dans sa pelouse et je m’énerverais à le voir jouer de son amitié avec ma soeur. C’est comme ça que se sont passées les choses la dernière fois. Il n’y a aucune raison que ça change cette fois-ci. Je me plais quand même à apprécier un délicieux moment devant un café chaud et de vieux bouquins. Plus précisément une discussion sur nos métiers respectifs. « Je pense qu’on a juste réussi à trouver notre voie. C’est vrai que c’est pas le cas de beaucoup de monde. » J’ai toujours été reconnaissante de ce que j’ai eu dans la vie à quelques exceptions près. J’ai grandi dans une famille aimante, avec des frères et soeurs avec qui jouer. J’ai eu la chance de faire des études qui me plaisaient, d’avoir des amis sur qui compter, de pouvoir faire mes propres choix jeunes et d’avoir du monde pour me soutenir quand j’étais le plus triste. Mes parents ont toujours tout fait pour que je sois une femme heureuse et que je devienne la personne que j’étais destinée à être. Et sans doute que j’étais destinée à passer ce moment-là. Alors je reste tout sourire devant lui, sans penser à la suite. « Par contre, là ça devient un peu grave. Une voir deux fois je veux bien, mais plus… En réalité t’es pas capable de faire correctement ton métier… » Je lui dis en riant. Puis mon visage redevient sérieux. « Je me suis tellement de fois réfugier dans un bon livre quand j’allais mal. C’est un remède. Les gens en général ne se rendent pas compte à quel point ça peut faire du bien. » Je le regarde. Je vois en face de moi un homme plus sensible que ce qu’il ne veut paraitre et j’aime ce que je vois. La discussion finit par repartir sur un sujet plus léger. « Cette espèce de guerre entre nous. Me dis pas que t’avais pas remarqué ? » Cette fameuse guerre qui nous amène à faire des choses bizarres et incontrôlables. Cette même guerre qui nous éloigne puis nous rapproche l’un de l’autre comme en ce moment même.


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