What's up ? [Aaron T. Weeler-Leev]

Aaron et Alicia se connaissaient depuis dix ans déjà, à l'arrivée du jeune homme dans le quartier. Alicia C. Birdman vivait à Church Lane depuis sa naissance. Son père lui avait confié la maison familiale, elle en était l'heureuse propriétaire. Elle avait passé du bon temps avec son mari, décédé maintenant, dans cette grande bâtisse où elle avait longtemps imaginé ses propres enfants courir partout. C'était irréalisable puisqu'elle demeurait seule désormais ! Aaron savait tout cela. Ils s'entendaient bien et discutaient souvent. Alicia s'inquiétait beaucoup pour son voisin. Dernièrement, il avait subi un coma. Avait-il récupérer toutes ses capacités, facultés ? Comment le vivait-il ? Il se confiait peu mais Alicia restait présente pour lui. Elle le serait toujours.
Aujourd'hui, elle venait lui rendre une visite de courtoisie. Elle ne travaillait pas ce samedi. Elle préférait se consacrer qu'à ceux qui le méritaient plutôt qu'à ruminer et boire. Sa lucidité l'emportait en ce jour frais et ensoleillé. La jeune femme frappa à la porte. Elle avait apporté des cookies. Alicia allait prendre des nouvelles de son ami.

Quand Aaron vint ouvrir la porte d'entrée, Alicia ne put s'empêcher de sourire. Il possédait une tenue des plus étranges : celle de la ménagère. Tablier fleuri, gants en latex, bonnet. Il devait nettoyer sa maison. Il avait l'air en forme pour quelqu'un qui sortait d'une situation difficile. Il semblait ravi, il laissait entrer sa voisine le sourire aux lèvres. Idem je suis contente de te voir Aaron ! Merci de m'accueillir, je viens aux nouvelles, depuis le temps ! Il sautillait comme un gamin, comme un enfant heureux de retrouver un élément, il était adorable. Il remarqua de suite les cookies que Birdman tenait dans ses mains, elles étaient mises dans un tupperware transparent donc pas difficile d'observer la marchandise. Oui c'est pour toi. Elle lui tendit la boîte. Tu peux même garder le tupperware. Elle en avait beaucoup chez elle. Il venait de terminer son ménage. Oh je ne vais pas salir alors, j'aurai pu t'aider si tu en avais besoin. Tu as l'air en pleine forme ? Il proposa à boire. Non merci, je souhaite juste discuter avec toi. Elle testerait sa citronnade plus tard. Alors j'ai raté quoi ?

Aaron T. Weeler-Leev était adorable dans sa tenue de ménage, le sourire aux lèvres. Alicia C. Birdman restait ravie de retrouver le jeune homme. Il lui avait manqué depuis son hospitalisation. Elle s'inquiétait beaucoup pour lui. Elle n'avait pas pu lui rendre de visites, la jeune femme possédait ses propres soucis. Présentement, elle pensait qu'à une seule personne : son voisin et ami. Elle prenait des nouvelles. Le brunet gardait sa bonne humeur légendaire. Il se plaignait d'avoir loupé des choses pendant son coma. Il évoquait le meurtre de Madame Watters. Oui, c'est désolant. Elle avait été portée disparue. J'ai vu son cadavre, j'étais à la soirée de l'hôtel. C'est triste. Le trentenaire embrayait sur le Vintage Hotel, il y avait tellement de changements pour lui. C'est magnifique là-bas ! Tu as de la chance, je la connais de vue, tu lui as parlé de quoi ? Malgré un refus, Aaron servit une citronnade à son invitée, Al' la prit quand même. Merci. La suite la fit sourire : Tu le mérites ! T'es mon ami. Elle ne savait pas qu'un tupperwaere pouvait faire autant plaisir, il s'agissait d'un moment à conserver en tête. Il est comment ton frère ? Tu t'entends bien avec ? Birdman ne savait plus si elle l'avait rencontré un jour.
   

Aaron T. Weeler-Leev évoquait l'incident du Vintage Hotel : l'apparition du cadavre de Mme Watters. Alicia C. Birdman avait assisté à la soirée. Cette dernière avait absolument bien commencé. La pizzaiolo était restée en compagnie de Jane Wellington, elles vécurent un bon moment de partage dans une boîte de nuit quelques jours plus tôt. Puis, la présence de ce cadavre était venue tout gâcher. La police s'empressa d'interroger tous les invités de la soirée. La fête se termina en eau de boudin. Birdman restait très déçue et choquée par ce moment, bien évidemment elle s'en était remise depuis le temps. Ce qui l'intéressait, c'était de savoir qui était le coupable de ce meurtre atroce. Il s'agit d'un bel endroit, mais la soirée a vite tourné court. C'était étrange et inattendue ! Quelle mauvaise pub pour les proprios ! Je me demande si l'enquête avance. Il faut rendre justice à cette pauvre femme. Elle méritait mieux que de finir dans l'état où nous l'avons découvert. Puis, Aaron se confia sur le retour de son frère. Alicia ne se remémorait pas de la tête de ce dernier. Les deux frères s'entendaient-ils bien ? Aaron était-il ravi de revoir son frangin ? Je ne connais pas, ni les personnes évoquées me semble-t-il ou alors je perds la mémoire. Elle riait. C'est un motard ? T'es content de le revoir ? Peut-être que je vais le croiser un jour, c'est cool pour toi. C'était plaisant de prendre des nouvelles de Aaron, et surtout de le voir en bonne santé !

Aaron T. Weeler-Leev adoptait une nouvelle expression de visage. Il ne demeurait plus le jeune homme taquin et de bonne humeur mais un garçon triste et apeuré. L'histoire avec la vieille dame assassinée par un inconnu le taraudait. Il ne se sentait pas en sécurité. C'était louable, un tueur se baladait en ville. Qui serait le prochain ? Heureusement, Aaron n'avait pas assisté à la scène effroyable au Vintage Hotel : l'apparition scénarisée du cadavre de la pauvre femme. Alicia avançait la thèse d'une mauvaise publicité pour les propriétaires de l'établissement. Bien évidemment, elle restait marquée par la révélation du corps. Elle souhaitait qu'on rende justice à cette dame. Aaron confiait ses craintes. Il semblait tétanisait. Alicia choisissait de le prendre dans ses bras et de lui caresser le dos pour le rassurer. Elle le connaissait bien, elle pouvait se permettre ce genre de choses. Al' ressentait l'angoisse de son interlocuteur, proche de la crise. Il possédait un vécu trouble qui le laissait faible. Il craignait tout et rien, il s'agissait d'un acte compréhensible. ça va aller, personne ne va t'attaquer, ni te tirer dessus à nouveau. Elle se reculait, jamais elle n'avait entendu sa version de l'incident grave au restaurant. D'un coup, Aaron tomba dans les pommes. Birdman ne put le rattraper. Elle courut à la cuisine pour lui chercher un verre d'eau. Elle se plaça près de lui, posant la tête de l'homme sur ses genoux. Quand il se réveilla, elle l'aida à boire. Tu vas comment ? Elle l'accompagnait pour qu'il s'installe sur le canapé. En même temps, elle lui parlait : Tu vois quelqu'un Aaron ? Il mélangeait tout entre sa situation et le tueur qui courait en ville. Alicia ne le jugeait pas, elle voulait l'aider. Je pense que la mort de Madame Watters a tout réveillé en toi, tu ne le crois pas ? Il lui fallait sa version.

 

Aaron T. Weeler Leev venait de faire subir une grande peur à son amie et voisine : Alicia C. Birdman. Il était tombé dans les pommes. C'était inattendu. Les nouvelles qu'il recevait, restaient peut-être trop intenses pour lui. Aussi, il ne devait pas être totalement guéri. Il semblait bien paniqué. La pizzaïolo essayait pourtant de le rassurer. Personne n'allait s'en prendre de nouveau à lui. Il devait être surveillé par la police et soutenu par ses proches. Présentement, il se situait sur les genoux d'Alicia qui lui avait apporté un verre d'eau. Elle réussit à éviter le pire en tentant de le rattraper lors de sa chute. L'homme aurait pu se cogner n'importe où. Quand il revint à lui, Aaron paraissait perdu. Il ne savait plus où il était, ce qu'il venait de faire. Il fallait le temps que ses idées se remettent en place. Alicia pensait à l'emmener aux urgences pour contrôler la gravité de son acte. Elle ne voulait pas qu'il subisse encore des malaises ou autres troubles. Il avait besoin de vacances, de penser à lui. Tu viens de faire un malaise, si tu le veux bien, elle ne désirait pas le perturber ou le mettre mal à l'aise, je t'emmène faire un petit tour aux urgences. J'ai peur pour ta santé. Tu en vis des choses, tu as besoin de repos. Était-il suivi par un psychologue, un médecin ? Aaron se défendait, il gardait des séquelles de son coma. Pour Alicia, ce n'était pas normal. Le jeune homme reprenait la parole, il n'avait pas de difficultés à enchaîner les phrases. Il s'agissait d'un signe réjouissant. Il confiait sa peur d'être seul, il ne se sentait pas en sécurité. Sans réfléchir, Alicia proposa : Tu peux venir quelques jours à la maison si tu le souhaites, si ça peut aider. Tu ne seras plus seul. Elle observait la réaction de son ami.

Aaron T. Weeler-Leev acceptait de consulter son médecin. Alicia C. Birdman l’emmènerait aux urgences. Il avait vécu pas mal de choses. Sa santé avait été mise à rude épreuve. Il était encore dans le coma quelques temps plus tôt. Il ne pouvait pas se permettre de jouer avec le feu. Son malaise n'était peut-être pas causé que par le stresse mais il résultait peut-être de conséquences post-traumatiques. Il valait mieux être certains que rien n’entacherait sa santé. Aaron se montrait sérieux, responsable et très lucide. Al' appréciait ces qualités chez son voisin. Parfait je lui passe un coup de fil et on y va directement. Tu peux me donner son numéro ? La pizzaïolo prenait les choses en main pour aider son ami. Le fait qu'il valide son choix la rassurait car elle souhaitait le bien de son voisin et elle ne s'imaginait pas le forcer à subir des examens à l'hôpital. Alicia venait d'annoncer une idée : celle d'héberger Aaron. Il vivait seul et il était terrifié. Le jeune homme semblait ravi ! On fera tout ce que tu souhaites ! Je suis contente de te recevoir. La joie allait être présente chez elle, depuis le départ de Connor tout était morne et sombre. Un soupçon de bonheur allait sûrement renaître dans le coeur de l'un et de l'autre et la vie reprendrait chez Alicia.

Aaron et Alicia entretenaient une belle relation de voisinage. Au delà des politesses admises par ce mode, ils demeuraient de bons amis. Birdman proposait d'héberger le jeune homme qui se sentait seul et terrifié chez lui. Elle s'occupait de l'état du brunet qui venait de s'évanouir dans son salon. Elle allait l'amener chez le médecin pour qu'il surveille sa santé car il avait connu pas mal de déboires à ce niveau et aussi parce que la pizzaïolo s'inquiétait réellement pour Weeler-Leev. Quel voisin ferait tout cela ? Un vrai ami en somme, Al' ne considérait pas tous ses voisins comme cela, principalement Aaron. Leur entente était effective depuis longtemps maintenant. Elle adorait la personnalité de Aaron, il était agréable et original. Il colorait son ciel trop sombre par sa présence et son amitié. Alors, elle se sentait concernée par ce qui pouvait lui arriver. Weeler-Leev la remerciait. La jeune femme rougissait, peu habituée à croiser tant de bonté. C'est normal, les amis sont là pour ça ! Je ne vais pas te lâcher. Il était réellement aimable et lucide, Alicia appréciait le fait qu'il n'hésite pas à se soigner. C'était tellement rare, les gens aimaient jouer les gros durs et au final, cela faisait pire que mieux. Aaron n'était pas bête. Il était encore sonné mais il réussissait à donner le numéro de son médecin à son interlocutrice. Cette dernière géra l'affaire : en le contactant. Le monsieur était disponible. Il choisissait même de se déplacer à domicile, ils n'iraient pas aux urgences. Heureusement car Alicia en gardait un mauvais souvenir. Le médecin arriva chez Alicia, il examina Aaron et lui prodigua le plus grand repos. Il devrait passer quelques tests prochainement. Après le bilan et le départ du monsieur, la belle conclut par : je te prépare ta chambre dès ce soir ? Question rhétorique qui n'attendait pas de réponse. Alicia allait tout préparer pour que son invité passe un bon moment.