Up to the night end - Mattéo

Il y avait déjà pas mal de monde dans ce club, comme très souvent d’ailleurs. C’est un club qui avait une assez bonne réputation, sauf depuis quelques temps avec cette affaire justement. C’était assez facile de s’intégrer dans ce genre d’endroit, du coup pour le moment tout allait très bien. Mais pour le moment je n’avais vraiment rien vu de suspect, pas le moins du monde. Et pourtant, il devait bien il y avoir une faille quelque part. Le suspecté tait forcément un habitué d’ici, ou bien un des bars men. Eux seuls pouvaient avoir accès aux consommations avec une certaine discrétion derrière leur bar. Et une question se posait également : comment choisissait-il ses victimes. Pour le moment, nous avions pu constater que toutes les victimes étaient brunes, mais était-ce vraiment un critère ?

Je me dirigeai alors vers le bar, où Mattéo était là. Et je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il me proposa un verre, de façon assez amusante, comme si nous ne nous connaissions pas. « Avec plaisir. Comment dire non à un bel homme comme vous !? » dis-je à mon tour, toujours un sourire aux lèvres.

Matteo commanda donc le verre pour la demoiselle à ses côtés et ne pu s'empêcher de lui sourire malgré tout. Cette soirée semblait vouloir être assez détendu malgré le fait qu'ils étaient en mission. Ils étaient à l'aise l'un avec l'autre donc forcément ça aidait aussi pas mal. Le verre fut apporté à Cassia et Matteo lui demanda simplement "- Alors de ton côté ?" il essayait toujours très discrètement de voir ce qui pouvait se passer au bar mais ce genre de type était assez malin pour ne pas se faire voir ou faire en sorte d'être cacher quand il faisait ça avec les clientes. Donc même avec l'oeil aiguisé d'un flic il était difficile de voir quelque chose. "- Pour moi c'est le calme plat, mise à part la fille qui est à l'autre bout du bar qui me fait du gringe depuis tout à l'heure." et c'était la vérité en plus. Matteo avait du lui faire quelques sourires espérant qu'elle finisse par se lasser ou carrément vers l'accoster mais rien.

Ce n’est pas très courant comme infiltration, mais après tout pourquoi pas. Le boulot c’est le boulot ! Et puis passer la soirée dans un club, on ne peut pas dire que ça me gênais vraiment bien que je ne sois pas non plus du genre à faire la fête tout le temps. Une fois mon verra apporté, je pris ce dernier en main et bus une première gorgée. Mattéo me demanda alors ce que j’avais pu voir, « Pour le moment pas grand-chose… C’est forcément un habitué ou alors un employé » et quand je disais ce mot je regardai alors les bars men. Eux avaient accès à volonté à toutes les consommations des clients et des clients, cela me semblait donc plus logique.

Mattéo me dit que de son côté non plus il n’y avait pas grand-chose non plus à part une femme qui lui faisait du gringe. Je fronçai automatiquement mes sourcils, puis posai mon regard sur la femme en question. Et en plus c’était vrai ! Et elle était encore en train de le regarder. Je lui lançai alors un regard qui en disait long puis me hissai sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur celle de Mattéo. Je ne m’étais pas attardé non plus, et quand je regardai une nouvelle fois de l’autre côté du bar, la jeune femme était en train de prendre son verre et quitter le bar. J’eu un petit sourire de satisfaction « Voilà, c’est réglé » dis-je en prenant une autre gorgée de mon coktail.

Matteo fut un peu surpris par la réaction de Cassia, ne s'attendant pas vraiment à ce qu'elle l'embrasse, même si c'était plus un simple bisous de lèvres à lèvres qu'autre chose. Cela avait suffit à faire partir la femme qui n'arrêtait pas de le regarder depuis son arrivée au bar, mais aussi à étonner Matt. Il ne savait pas s'il y avait une raison particulière à ça ou non, mais il en fut surpris et le fit savoir à Cassy fronçant légèrement les sourcils avec un petit sourire en coin. "- C'était quoi ça ?" sous entendant, une espèce de crise de jalousie ou un truc du genre.

Ce qu'ils ne savaient pas c'est que l'homme de tout à l'heure ne tapait de sms sur son téléphone, deux autres mecs venaient de le rejoindre et une grande discussion était en train de se faire entre eux. Et les regards n'arrêtaient pas d'aller et venir en direction de Matteo et Cassia, comme s'ils préparaient quelque chose vis à vis d'eux.

Matteo et Cassia étant venu ici pour démasquer un mec seul, ne pouvaient pas faire attention à ce petit groupe d'homme en pleine discussion animée.

Bon mon geste pouvait aux premiers abords ne pas paraitre professionnel. Mais dans le fond, on pouvait faire croire que si. Mattéo était censé observer, et si quelqu’un l’observait à son tour cela allait être compliqué pour lui de ne pas se faire repérer. J’avais donc agit pour le bien de l’infiltration. Bon ça c’est la version officiel car en réalité j’ai agi car je voulais qu’elle arête de regarder Mattéo comme si elle allait le manger. Mattéo vu apparemment surpris par mon geste et me demanda plus d’explications. Je haussai alors légèrement les épaules tout en buvant mon verre, « Officiellement un geste pour le bien de ton travail. Officieusement, un baiser pour mon bon plaisir et pour la contrarier » dis-je avec un léger sourire. Moi jalouse !? Huumm… Joker. Enfin pas question de l’avouer en tout cas.

Je terminai alors au bout d’un moment mon verre, que j’avais eu un peu de mal à terminer d’ailleurs, je ne sais trop pour quelle raison. « Je vais faire un tour sur la piste » dis-je tout en adressant un sourire à Mattéo, tout en m’éloignant légèrement de lui. J'allais peut-être voir quelque chose d'intéressant là-bas.

Matteo ne pu que l'écouter et fut quelque peu surpris par sa réponse. Donc c'était pour deux raison "- Jalouse ?" lui demanda t'il avec un petit air taquin sur le visage et toujours souriant. L'idée n'était pas mauvaise, la preuve Matteo pouvait plus facilement se concentré sur les clients et autres personnes maintenant mais disons qu'il n'y aurait pas pensé.
"- Ok, tu me fait signe si tu vois quelque chose." Il la regarda s'éloigner et se remit à son verre et ses repérages. Il y avait bien un homme qui traînait au bar tout comme Matteo depuis un moment déjà mais il ne semblait pas s'intéresser aux verres des clients mais plutôt aux clientes elles même. Matteo allait focaliser son attention sur lui, histoire de vérifier tout ça.
Il se leva donc, son verre à la main et se rapprocha un peu du type en question et fut légèrement bousculer par un autre client. Il ne fit pas attention et reprit son chemin jusqu'à l'autre bout du bar.

Jalouse ? Je regardai Mattéo, puis souris légèrement en haussant très légèrement les épaules « Joker ! » Oui pas question que je réponse à cette question. Car si je devais être franche je dirais que oui, un peu. Mais si je lui avouai cela, il ne cesserait de me taquiner.

J’avais décidé de quitter le bar pour un petit moment. Histoire d’aller voir sur la piste s’il se passait quelque chose. Car si nous restions tous les deux au bar, forcément on allait observer moins de chose. Et puis, pile au bon moment, le DJ passait une musique que j’adorais. Mais très peu de temps après, j’au comme des bouffés de chaleur. Etait-ce l’effet du cocktail ? Etrange quand même. Je me retournai alors pour regarder Mattéo au bar mais ce dernier avait visiblement changé de place et un homme se trouvait devant lui. J’essayai de souffler un peu, mais cette sensation de chaleur était toujours présente et pas très agréable sur le moment. Je devais retrouver mes esprits, alors je m’éloignai de la piste comme je pouvais et allai m’adosser contre un mur au fond de la salle. Je voulais retourner vers Mattéo, mais je ne semblais plus vraiment contrôler mes mouvements. Impossible de faire plu de trois pas sans vaciller, j’avais envie de dormir subitement. Mon cœur se mit à battre plus que la normal quand je compris ce qui était en train d’arriver, mais impossible de faire quoique ce soit. Je senti ensuite une présence à côté de moi..

Matteo n'arrivait même pas à s'approcher du type en question. Par deux fois il fut pris à partit par des types qui se trouvaient sur son chemin et qui semblaient ne pas vouloir accepter ses excuses alors il avait finit par poser son verre sur le bar juste à côté de lui et faire face à l'un des type qui n'avait pas l'air de vouloir le laisser passer. Son regard se fit noir et le mec en face ne pu s'empêcher de lui faire un magnifique sourire qui ne présageait rien de bon. Se dressant donc devant Matteo il lui fit signe de passer à côté et quand Matteo fit un pas, un autre mec se positionna devant lui. "- Oh les gars je veux pas d'histoire là, je voulais juste aller aux toilettes." "- et bien vas-y mon gars mais garde bien ton pantalon parce que tu pourrais avoir une mauvaise surprise" Matteo s'étonna d'une telle remarque et essaya de faire demi tour, ne voulant pas se faire remarquer à cause d'une bagarre. Et c'est là qu'il se rendit compte qu'il ne voyait plus du tout Cassia. Celle-ci avait totalement disparu de son champs de vision ainsi que de la piste de danse. Il commença à marcher pour s'éloigner, impossible de communiquer par téléphone s'il était entouré de monde. Et c'est à croire que toute la boite s'était mis contre lui, parce qu'il n'arriva pas à faire trois pas dans la direction de la piste de danse. C'était sans doute à cause de la musique qu'ils étaient en train de passer. Matteo n'avait jamais vraiment aimé les boites et il savait maintenant pourquoi. IL se fraya un chemin tant bien que mal jusqu' à la piste mais vu le temps qu'il avait mis Cassia avait à nouveau pu revenir au bar en prenant un autre chemin. Et c'est là qu'il se décida à essayer de la contacter, mais rien.

Je n’arrivais plus à coordonner mes gestes, mes yeux semblaient vouloir se fermer tout seul alors que je ne voulais pas. Je senti alors une présence à côté de moi, je relevai alors légèrement le visage. Etait-ce Mattéo ? Non, ce n’était pas sa silhouette ce n’était pas lui. Je vins alors faire quelques pas pour m’éloigner, mais je sentis une main ferme m’attraper le bras "non..." Je refusai, je tentai de trouver quelqu’un mais avec ce monde qui dansait et s’amusait, je ne pu rien faire. Je senti alors petit à petit le bruit de la musique s’éloigner…Sur ce coup, je m’étais faite avoir comme une bleue ! Mais comment cela était-il arrivé ? Le verre, venait directement du bar. Donc était-ce l’un des bars men qui était dans le coup ? Est-ce que Mattéo avait vu quelque chose ? Où était-il d’ailleurs ? Je ne le voyais plus.

J’avais chaud et pourtant je sentais un vent légèrement frais sur ma peau. Est-ce que j’étais dehors ? Je devais me ressaisir, partir d’ici. Mais impossible, je sombrais alors, fermant définitivement les yeux pour un bon moment.

Matteo commença à paniquer là, ayant perdu de vu sa partenaire, il savait qu'elle n'était pas aller aux toilettes c'était certain, du moins pas quand lui n'était pas loin. Il commença à forcer le passage à travers la foule et cru apercevoir Cassia de dos, mais n'en était pas certain. Il se rendit quand même à l'extérieur mais ne vit rien. Lorsqu'il retourna à l'intérieur il demanda à l'un des videurs s'il avait vu la jeune femme dont il montra la photo avec son téléphone et là le mec lui dit qu'il l'avait vu sortir accompagné et qu'elle ne semblait pas être en grande forme. Matteo paniqua encore, parce que son coeur explosa dans sa poitrine, il demanda trois fois pour être sur que c'était bien elle. Et descendit les escaliers trois à trois au risque de chuter. Il remarqua une voiture démarrer en trombe et essaya de voir où elle partait. Après ça il prit son téléphone et appela les renforts. Cassia devait encore avoir son téléphone sur elle, donc ils pourraient la tracer, fallait l'espérer.

J’ouvris difficilement les yeux, tout était encore un peu flou. Ce ne fut au bout de quelques minutes que je réussis à voir où est-ce que je me trouvais. Mes mains étaient attachées, et j’avais beau forcé je n’arrivais pas à dénouer ce lien. Je soupirai alors, il faisait presque nuit dans la pièce, seul une petite lampe de chevet éclairait difficilement la pièce. Je n’avais plus mon portable sur moi, pourtant avant de quitter le club, j’avais souvenir de l’avoir entendu sonner. Je me levai alors doucement, un peu nauséeuse. Je risquai ensuite de m’approcher de la porte. Cette dernière était ouverte. Je fis alors très doucement pour ne pas faire de bruit. Je marchai alors, le long du couloir, une main sur le mur pour être certaine de ne pas perdre l’équilibre. Je vis alors une porte entre-ouverte. Je m’approchai de cette dernière et vint jeter un œil à l’intérieur. Je pu remarquer qu’il y avait un tas de veste et de manteaux, même des chaussures, et des objets de valeurs, bijoux, portes-feuilles et j’en passe. Il y avait un téléphone, alors je me précipitai vers son dernier. Il était fonctionnel alors je tapai le numéro de Mattéo, Mais soudainement une femme surgit d’une des chambres et semblait totalement paniqué « Qui êtes-vous !? », je lui fis alors signe de ne plus parler, mais rien à faire. « Où suis-je !? Qu’est-ce que je fais là !? » Je m’approchai d’elle alors pour l’empêcher de parler en posant une main sur ma bouche, oubliant complètement le téléphone. Mais trop tard, un homme surgit de nulle part, et se précipita sur nous. La jeune femme prit la fuite, et je fis pareil. En tant normal je lui aurai fait face mais je n’étais pas armée. Je descendis alors les escaliers du plus vite que je pouvais, pas évident avec les mains attachées. Mais en bas des escaliers je tombai nez à nez avec un homme « Où compte tu aller comme ça ma jolie !? » . Je regardai alors ce dernier « Arrêtez ça, je suis flic. Combien de temps croyez-vous avoir avant sur mes collègues arrivent ? » Oui je voulais leur faire comprendre qu’ils n’avaient aucunes chances. « Je déteste les femmes bavardes ! Je m’occuperai de toi après ! » L’homme m’attrapa alors par le bras, je tentais de me défendre comme je pouvais mais avec l’effet de la drogue, difficile. Je le vis juste ouvrir une porte, et je me sentis alors tomber. Je dévalais une quinzaine de marches d’escaliers et atterris dans une pièce humide et sombre. A en juger, par son contenu, ça devait être une cave. Mais lorsque j’en fis le tour, je tombai nez à nez avec le corps d’une jeune femme sans vie. Je reculai alors, cherchant un autre moyen de sortir et  surtout un moyen pour défaire ces liens.

Cassia avait disparu, elle venait de se faire embarquer par une berline noir et Matteo avait vraiment mal là. Il avait essayé plusieurs fois de contacter Cassia mais rien, aucune réponse rien. Par chance l'équipe n'était pas loin mais pas suffisant proche pour voir ce qui venait de se passer. Ils lancèrent rapidement une recherche de portable, en toute logique ils devraient pouvoir la localiser rapidement à moins que le portable n'ait été jeté sur la voie publique mais tout le monde croisait les doigts pour que ce ne soit pas le cas.
Matteo n'avait rien compris, ce n'était pas le travail ce type qu'ils étaient venu chercher c'était bien autre chose, bien pire. Mais c'était quoi. Et puis il tilta. Le mec qui lui avait adressé la parole l'avait bloqué. C'était donc un coup monté ou bien alors une sacrée coïncidence. Trop de choses ne semblaient pas coller pour être complètement du au hasard.

La boite fut fermée, les gens à l'intérieur interrogés un par un et l'équipe espérait que le portable de Cassia se rallume parce que pour le moment il était impossible de le localiser.

Je me retrouvais donc dans une cave, avec le corps d’une femme sans vie et sans moyen de communication. Au fait, qui disait que cette infiltration était plutôt sympa !? Ah oui c’est moi… Bon je retire ce que j’ai dit. J’espérais juste que Mattéo et le reste de l’équipe réussisse à localiser le portable que j’avais pour la soirée. En attendant, je cherchais désespérément quelque chose pour enlever les liens que j’avais aux mains. Dans une cave, devait bien y avoir ça, non ? Je soupirai et me posai quelques secondes contre le mur, j’avais mal à la tête, des nausées. Rien d’étonnant, c’était les effets secondaires de la drogue mise dans mon verre certainement.

J’avais dû fermer les yeux encore un moment car je fus soudainement réveillée par un bruit sourd, celle de la porte et de pas descendant les escaliers. Je fus alors emmené à l’étage, dans une salle de bain. « Bouges pas ! » me dit l’homme avant de repartir. Je cherchai alors tout autour de moi et repérai bien vite un rasoir, et une lame juste à côté. Je m’emparai de cette dernière, difficilement, afin de pouvoir couper mes liens. Ça fonctionnait mais ne pouvant cordonner mes gestes comme je le souhaitais je me coupais légèrement. Entendant l’homme revenir je vins me mettre derrière la porte. « M*rde ! » l’entendis-je jurer. J’attendis alors le bon moment et vint pousser violemment la porte contre son visage, l’envoyant alors à terre.

Matteo s'activait avec l'équipe aux différents interrogatoire mais aucun des hommes présents encore dans la boite ne ressemblait à celui qu'il avait croisé un peu plus tôt. Gardant un oeil sur l'équipe scientifique, il pu constater que le téléphone de Cassia fut rallumé. C'est là que le sergent leur donna l'ordre de se rendre sur place pour une intervention. Tout le monde passa au poste pour s'équiper correctement avant de partir sur les lieux.
Matteo se sentait quand même coupable, il l'avait lâché des yeux à peine quelques secondes et espérait vraiment que rien de méchant ne lui soit arrivé.

Arrivé sur les lieux avec au moins trois voitures, Matteo fut l'un des premiers à sortir du véhicule. Après un petit briefing de quelques rapides minutes ils prirent tous une direction différente par groupe de deux et l'assaut commença, enfin disons plutôt la visite.

Je n’étais peut-être pas armée, mais je savais tout de même me défendre un minimum même sans arme. Alors une fois l’homme à terre, je sortis immédiatement de la salle de bain où il m’avait emmené quelques temps auparavant. Je ne savais pas du tout où je me trouvais, mais il fallait que je sorte de là. Apparemment je n’étais pas seule ici, d’ailleurs où était passé la jeune femme de tout à l’heure ? Je ne comprenais vraiment plus rien. Ces hommes ne se contentaient pas de dépouiller et d'abuser de ces jeunes femmes, ils les tuaient également, du moins certaines.

Ce n’était pas le moment de rêvasser. Je sortis alors de la salle de bain, mais fut bien vite rattraper par le second homme alerté par les jurons de son ami. Ce dernier m’attrapa alors se jetant sur moi dans le couloir avec un bout de tissu imbibé de je ne sais quel produit qu’il plaqua sur mon visage, au niveau du nez et de la bouche. Je sentais alors mes paupières s’alourdir, mais hors de question que cela recommence. Je reculai alors vivement pour plaquer à mon tour l’homme contre le mur, et lui donnai un bon coup de coude au visage, avant qu’il ne me fasse tomber au sol. Je soupirai alors afin d’essayer de reprendre mes esprits, j’avais l’impression de planer légèrement, et c’est à que j’entendis quelqu’un entrer dans la maison.

Matteo était assez nerveux parce qu'il avait vraiment très peur que quelque chose de mal soit arrivé à Cassia, il ne comprenait plus rien à la situation et franchement ce n'était pas amusant du tout. Il n'était même pas capable de garder un oeil sur sa partenaire plus de quelques minutes avant de la perdre quoi. Franchement Matteo se décevait lui même.
La porte fut ouverte à l'aide d'un de ces engins en fer et Matteo entra le premier l'arme à la main prêt à faire feu sur le premier homme armé qu'il verrait. Mais personne ! Son partenaire du moment le suivit de peu et ils commencèrent la visite en vérifiant chaque porte et en entrant dans chaque pièce.

A la première personne qu'il croisa Matteo lui cria qu'il était de la police et qu'il devait se mettre à terre. L'homme fut surpris et n'eut pas vraiment le temps de réagir, mais tandis qu'il le gardait en joug il entendit du bruit dans le couloir un peu plus loin et laissa son partenaire d'occuper de menotter l'homme pour aller voir. Se fut rapide et le partenaire était derrière à quelques mètres, juste le temps de terminer. Matteo jeta un bref regard dans le couloir et vit des personnes en train de se battre "- POLICE ! BOUGE PLUS !" et il s'approcha gardant le type en joug avant de s'apercevoir que c'était Cassia qui était au sol, là son sang ne fit qu'un tour et il sauta direct sur le mec lui collant son flingue sur la nuque. "J'ai dit bouge plus !" on sentait la colère dans sa voix mais aussi de la volonté. Si le mec n'était pas trop con il allait arrêter sinon il est clair que Matteo lui collerait une balle dans la tête sans se poser plus de questions.

Décidément c’était leur habitude de vouloir endormir avec différents produits les femmes qu’ils piégeaient. Rien d’étonnant quand on y pense, c’est leur façon d’agir après tout. Alors que je me trouvais dans le couloir, j’entendis vaguement des bruits. Qui pouvaient bien entrer dans la bâtisse, des complices ? Cela m’étonnerait d’après ce que j’avais compris ils étaient deux, et c’était bien assez d’ailleurs. J’entendis alors une voix, celle de Mattéo, et d’autres collègues. Je fus alors soulagée. Finalement, ils avaient réussi à tracer mon téléphone portable. D’ailleurs je ne l’avais toujours pas retrouvé. Mais il devait être ici, c’est certain sinon ils n’auraient pas retrouvé ma trace ici.

Je vis alors Mattéo s’approcher de nous, et mettre en joug l’homme qui se trouvait à côté de moi. Celui-ci semblait vouloir obtempérer, du moins à première vue. Alors profitant de ce moment de répit, j’en profitai alors pour me relever. Et me poster aux côté de Mattéo. Valait mieux être de ce côté-là à vrai dire. Un de nos collègue arriva par la suite venant voir si Mattéo avait besoin d’aide ou non « Content de de te voir Hamilton » lança –t-il avant de se poster à côté de Mattéo. Je lui adressai un vague sourire en guise de réponse. Pas facile de prendre ses esprits quand on planait à moitié.

Matteo finit par le faire se retourner pour terminer contre le mur et attrapa le bras du type et rangea ensuite son arme puis se tourna vers Cassia tout en sortant ses menottes de leur étuis. "- Tout va bien Cassy ?" elle n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Matteo n'attendit pas vraiment de réponse et menotta donc l'homme avant de lui fiche un coup de pied pour le faire avancer jusqu'au collègue et lui refiler. Puis il se tourna vers Cassia qui était juste à côté de lui et la regarda un peu inquiet quand même. "- Quand on aura finit de nettoyer la zone, on te conduit à l'hôpital ok !" et il appuya son regard sur elle pour lui faire comprendre qu'elle n'aurait pas son mot à dire sur le coup. Et comme il entendit du bruit qui venait de l'autre côté du couloir, il sortit à nouveau son arme se mettant devant Cassia pour la protéger et se tourna.
Par chance c'était l'autre duo de l'équipe qui se pointait. Matteo soupira de soulagement et rangea à nouveau son arme.

J’étais vraiment contente de savoir qu’il savait pu retrouver ma trace, certaine à l’aide de mon téléphone qu’il avait tracé. L’homme décida tout de même de coopérer, de toute façon c’était la meilleure chose à faire pour lui. Mattéo sorti alors ses menottes et me demanda comment j’allais, « Ça va, ça va.. » dis-je en regardant vaguement Mattéo lui passer les menottes. Oui, j’étais juste un peu dans les vapes, rien de grave.

Une fois terminé, Mattéo m’annonça alors qu’une fois la maison fouillée ils me conduiront à l’hôpital. Je ne sais pas trop pourquoi mais j’avais l’impression que ce n’était pas vraiment une question. « Non, Matt, ça va j’suis juste-- » Je n’eut pas le temps de terminer ma phrase qu’un bruit se fit entendre à l’autre bout du couloir, Mattéo sortit alors son arme. Je voulu avoir le même réflexe mais je n’avais pas mon arme, l’habitude… Je me retrouvai alors derrière Matt, mais ce n’était que nos collègues. « Matt, dis leur d’aller au sous-sol, il y a… il y a le corps d’une jeune femme et … » je fermai les yeux quelques secondes pour essayer de mettre mes idées en place « et il y avait aussi une autre jeune femme, mais je ne l’ai pas revu … » Oui autant leur donner pas mal d’informations et faciliter le travail.

Matteo était inquiet pour Cassia, elle semblait encore totalement ailleurs, comme si elle était sous l'effet d'une drogue, mais normalement si elle pouvait tenir debout ça ne devrait plus être le cas. Peu être qu'ils lui avaient donnés autre chose et qu'ils lui avait donné un autre truc après. C'était ça qui inquiétait Matteo en fait. Quand elle parla à nouveau après qu'il eut ranger son arme il se tourna et la regarda. "- T'es sur que sa va." puis il s'adressa aux autres et leur répéta ce qu'elle venait de dire. Les laissant donc seuls pour le moment, pendant qu'ils allaient visiter le sous sol.
Il la prit gentiment par le bras et lui dit simplement tout en l'aidant un peu à avancer. "- Viens on va sortir, et tu iras t'asseoir dans la voiture." prendre l'air lui ferait du bien en toute logique et Matteo n'avait nullement envie de la voir s'assoir dans cet endroit, ça ressemblait à un squat. "- Je t'ai perdu de vue à peine une minute, qu'est ce qui c'est passé ?" Matteo voulait comprendre parce que sur ce coup là il n'avait rien mais alors rien compris du tout.

Mattéo me demanda alors si j’étais certaine d’aller bien, je lui fis alors un léger signe de tête en guise de réponse. Je n’avais aucunes blessures, mis à part une ou deux petites coupures aux mains lorsque j’avais réussi à défaire les liens qui attachaient mes mains. C’est juste que, en fait je ne savais trop comment expliquer. J’étais dans les vapes, je planais un peu.

Je sentis alors sa main sur mon bras m’incitant alors à le suivre dehors. C’était peut-être une bonne idée après tout, l’air frais me ferait sans doute du bien, et m’asseoir aussi d’ailleurs. Et alors qu’on quittait la bâtisse Mattéo me dit qu’il m’avait juste perdu de vue une minute seulement, et me demanda ce qu’il s’était passé « J’en sais trop rien… J’étais sur la piste et je me suis senti mal, alors je me suis mise à l’écart » Tout en marchant jusqu’à la voiture, je tentais de me rappeler au mieux « je t’ai cherché mais il y avait un homme devant toi », je repris ensuite malgré moi « Après c’est le trou noir… » Oui complètement, comment m’avait-il transporté ? Comment j’avais atterri ici ? Je n’en savais rien du tout.

Matteo était quand même soulagé qu'elle semble alors bien, après il s'en voulait toujours de l'avoir perdu de vue et le lui fit savoir d'ailleurs. Elle semblait quand même avait pris quelque chose, on aurait dit qu'elle était stone en faite. Elle ne donnait pas l'impression d'avoir pris cette fameuse drogue qu'on donne à une femme quand on veut abuser d'elle, c'était bizarre toute cette histoire. C'est pour ça qu'il fallait qu'elle aille à l'hôpital alors qu'elle fasse des examens pour qu'ils trouvent ce que ça pouvait être sauf s'ils le trouvaient ici dans cette baraque. "- Ouais, il m'a empêché de passer en faite, j'ai pas tout compris à ce qui s'est passé, mais son visage me dit vaguement quelque chose maintenant que j'y pense." Matteo ne savait pas du tout quoi dire ni quoi penser. "- T'as quand même l'air d'aller bien, c'est le plus important." il est clair que s'ils étaient arrivé plus tard nul ne sait ce qui aurait pu lui arriver. Faudrait maintenant découvrir ce qui avait pu arriver à la femme qui se trouvait dans la cave et qui elle était s'ils trouvaient le corps bien sur.

J’expliquai tant bien que mal à Mattéo ce dont je me souvenais : la piste de danse, le fait que je m’étais senti mal, et que je ne le voyais plus à cause d’un homme placé devant lui. Mattéo m’apprit alors qu’on l’avait tout simplement empêché de passer, et que le visage de cet homme lui rappelait vaguement quelque chose. Je ne pouvais rien dire pour ma part car j’avais été trop loin pour reconnaitre qui que ce soit. Je fronçai légèrement les sourcils, est-ce que cela n’était qu’une coïncidence, « T’empêcher de passer ? Mais pour quelle raison ? Ça n’a vraiment aucun sens… » dis-je en m’asseyant sur le siège passager mais en laissant mes jambes à l’extérieur de l’habitacle.

Mattéo me dit alors que j’avais l’air d’aller bien, et que c’était le plus important. Je posai alors mon regard dans le sien « Oui ça va un peu mieux » L’air frais me faisait tout de même du bien. Je regardai alors en directions des autres et dis à Mattéo « Tu devrais peut-être aller les rejoindre, je peux rester là ». Je disais cela au cas où les autres auraient besoin d’un coup de main en plus. On ne sait jamais.