Brandon Kanoa Bownell

1,96M – 130KG – SAMOAN, HAWAÏEN, MAIS SURTOUT AMÉRICAIN – DIVORCE – PÈRE DE DEUX ENFANTS – NE LES A PAS VU DEPUIS QUINZE ANS – ILS PENSENT QU'IL LES A ABANDONNE – A PEUR DE LES RETROUVER – ANCIEN MILITAIRE – A FAIT LE KOSOVO, L'AFGHANISTAN ET L'IRAK – A FONDE UNE SOCIÉTÉ MILITAIRE PRIVÉE, PUIS UNE SOCIÉTÉ DE SÉCURITÉ PRIVÉE A PARTIR DE CELLE-CI – A PASSE LES CINQ DERNIÈRES ANNÉES A PARCOURIR LES ÉTATS DE L'OUEST – HANTE PAR LE SOUVENIR D'UNE RELATION ENTRETENUE A L’ÉPOQUE – ELLE AVAIT VINGT ANS DE MOINS QUE LUI – NE S’ARRÊTE NI SUR LA COULEUR NI SUR LES FORMES – PROFESSIONNELLEMENT, RIGOUREUX ET EXIGEANT, FROID EN FAÇADE – PERSONNELLEMENT, OUVERT ET AMICAL, CHALEUREUX ENVERS TOUS – S'INVESTIT PLEINEMENT POUR LES AUTRES – A CONNU UNE PHASE DE DÉPRESSION DE 2009 A 2015 – SUIT PLUTÔT SES ENVIES QUE SES DEVOIRS DEPUIS PEU – SOUHAITE FAIRE PROGRESSER SON PROJET DE COACHING – LA GUERRE L'A MARQUE A VIE – TOUJOURS SOLIDAIRE DE SA FAMILLE – TIENT UN COMPTE POUR SES ENFANTS – SOUHAITE TROUVER LA PAIX – VOUDRAIT RETROUVER SON COUP DE FOUDRE SANS OSER LA CONTACTER – S'ENTRAINE QUATRE HEURES PAR JOUR – MANGE CINQ REPAS PAR JOUR – TRÈS PATIENT – CAPABLE D'UNE GRANDE RETENUE – A RÉGULIÈREMENT BESOIN DE SE DÉFOULER EN CAS DE PÉRIODE STRESSANTE – ADEPTE DES PICKUPS – GRAND ADEPTE DE FILMS POUR ENFANTS – SON SURNOM VIENT DES COW-BOYS DE HAWAÏ – IL LUI A ÉTÉ DONNE PAR SON CAPITAINE EN SERBIE

❯ PRÉNOM : Guillaume
❯ PSEUDO SUR LE NET : Guillaume
❯ ÂGE : 27 ans
❯ VILLE / PAYS : Toulouse, France
❯ OÙ NOUS AVEZ-VOUS DÉCOUVERT? : Par communication extraterrestre
❯ CE QUE VOUS PENSEZ DU FORUM? : Je crois que vous savez déjà que j'adore
❯ CE QUE VOUS PENSEZ DE L'IDÉE DE FORUM À L'ANCIENNE : Plus ça va et plus ça me convient.
❯ PRÉSENCE /7 : 3/7
❯ SÉRIES PRÉFÉRÉS : Actuellement sur Outsiders, Billions, Arrow, The Flash, The Big Bang Theory et Mixology
❯ UN PEU PLUS SUR MOI : Je passe de vieux fou croulant à grand costaud mûr, ça vous dira déjà que j'ai des goûts éclectiques.

Jeunesse – surf et football. Brandon a eu une enfance heureuse. Né à Honolulu, capitale de l'état américain de Hawaï, sur l'île de O'ahu, il a grandi avec le Soleil, la plage et la vie urbaine. Rien d'étonnant à ce qu'il développe à la fois un goût pour les technologies nouvelles et pour les activités de plein air. Comme sa famille est plutôt modeste, il n'a pas tous les gadgets à la mode, et passe son temps libre à surfer et à s'entraîner au football américain. Il atteint un bon niveau dans cette dernière discipline et, passé un certain âge, il préfère frimer et draguer sur la plage plutôt que d'affronter les vagues. Il est entouré d'une famille nombreuse et très soudée, qui a une grande influence sur son existence et sa destinée. En effet, les Bownell descendent de Samoans autrefois installés à Perth, en Australie. Intégrée depuis plusieurs générations, elle fuit cependant la ville après les premiers raids japonais, et tenta de regagner l'archipel samoan. Après qu'un autre raid nippon ait pratiquement détruit leur convoi de réfugiés et pratiquement tué toute la famille, elle décida de partir pour le territoire américain, et s'installa finalement à Hawaï. Cette tragédie a toujours poussé les gens de cette grande famille à demeurer soudés et très solidaires. C'est un avantage lorsqu'on est en besoin, mais ça peut devenir un vrai problème lorsque son ambition personnelle va en contradiction avec les ambitions que la famille nourrit pour soi. C'est le cas pour Brandon. Alors qu'il affiche de plus en plus son désir de s'engager dans le football au niveau universitaire, il est poussé à rejoindre le Corps des Marines des États-Unis, une institution où beaucoup des Bownell a servi, derrière la Marine des États-Unis. Il n'a pas vraiment son mot à dire et, malgré sa rancœur et les disputes parfois violentes avec son père, il finit par s'engager, et par quitter le foyer familial sans mauvais sang. A dix-huit ans, il comprenait que le football était une belle passion, mais ne réservait que peu de places et pouvait se montrer impitoyable. Il savait qu'il pourrait regretter un jour d'être allé contre sa famille et contre la prudence, et obéit avec un mélange de résignation et de détermination. Il fit ses classes standard à San Diego, puis à Camp Pendleton, et intégra son régiment. C'était la fin de la Guerre Froide, et il évita tout juste la Guerre du Golfe. Il pensait avoir eu de la chance.

Vie militaire – famille, traumatisme, déchéance. En 1991, Brandon rencontre sa future femme, Naomi, à l'occasion d'une de ses premières permissions. Après avoir passé sa jeunesse à badiner sans vraiment rien engager, il cherche à se bâtir une situation en tant qu'homme, mari et père, suivant ainsi le modèle familial. Il pouvait bien ignorer le fait que son père, par exemple, ait connu sa mère pendant l'adolescence et se soit marié avec elle après la fin de son engagement seulement. Il s'installa avec elle très vite, et elle tomba enceinte peu après. Ils n'avaient pas vraiment de lien très fort, puisqu'elle cherchait surtout, elle aussi, une situation qui lui semblait lui faire défaut à ce moment-là. Il se marièrent début 1992, quelques mois avant la naissance du premier enfant. Brandon passe son temps entre la caserne et son appartement de San Diego, s'occupant du petit et remplissant avec dévouement son devoir conjugal ; comme il aurait rempli son devoir de Marine. Leur deuxième enfant voit le jour en 1995. Ce sera le dernier de leurs enfants. Le couple connaît déjà certaines difficultés de cohabitation. Avec l'ancienneté et des promotions, Brandon passe plus de temps à la maison, ce qui met à jour les points de conflit avec Naomi. A mesure que le temps passe et que la mésentente entre dans la routine, elle se fait plus rare à la maison, et lui commence à s'engager dans tous les déplacements disponibles. Finalement, il ne résiste pas à l'appel du devoir lorsque, en 1999, l'OTAN mène l'Opération Force Alliée en Serbie, au secours des Kosovars victimes de massacres. Malgré son expérience au sein du corps, Brandon n'a pas d'expérience des conflits. Il découvre avec effroi la situation réelle. C'est lors d'une reconnaissance qu'il assiste impuissant au bombardement d'une colonne de réfugiés kosovars par un chasseur-bombardier allié. Cette simple bavure va sérieusement l'affecter et le retourner. Son capitaine, qui a séjourné à Hawaï, lui donne le surnom de Paniolo, du nom des cow-boys hawaïens. Il resta, illustrant à la fois son courage et sa tendance à l'insubordination. Il rentra à San Diego pour moins d'un mois : le 11 septembre 2001, il est rappelé à sa caserne, et se prépare presque immédiatement à l'invasion de l'Afghanistan. C'est dans ce pays que son deuxième grand traumatisme de guerre a lieu, lorsqu'il intercepte un convoi de camions à conteneurs de l'Alliance du Nord. Dans les conteneurs, ses hommes et lui trouvent des centaines de prisonniers, talibans ou affiliés. Certains ont été fusillés et laissés là, d'autres ont étouffé dans la chaleur ; la plupart sont déjà morts. Et il ne peut rien y faire. Il demanda immédiatement son transfert ailleurs. Le temps d'avoir sa réponse, son régiment fut transféré d'office vers Djibouti pour réarmement, puis départ direction l'Irak. Concrètement, ses troupe arrivent après la fête, et traversent un pays pilonné et bombardé. Des dizaines de milliers de soldats irakiens sont morts de tirs de missiles et de bombardements, et des centaines de milliers de civils sont morts dans les combats, ou à cause du dénuement et de l'anarchie touchant les populations dans le tumulte du conflit. Il écrit régulièrement pour demander son retour au pays. En 2004 finalement, il reçoit une lettre de divorce de Naomi. Elle fréquentait un autre homme depuis un certain temps maintenant, et avait décidé de partir pour se remarier avec lui. Le plus difficile pour Brandon fut de savoir qu'elle emportait les enfants et qu'elle ne laissait pas d'adresse. Elle raconta à leurs enfants qu'il avait quitté la maison, qu'il ne reviendrait pas ; qu'il les avait abandonné. Dégoûté, il fit parvenir sa démission à sa hiérarchie, expliquant qu'il irait marcher sur une mine si on ne lui accordait pas. Il fut donc libéré de son devoir.

La trentaine – période de reconstruction ou d'oubli ? Que fait un ancien soldat lorsqu'il quitte son régiment ? Il ne savait pas quoi faire d'autre que la guerre, désormais, et il ne se voyait pas rentrer au pays, pour trouver son appartement vide. Alors il vendit son appartement, débaucha une partie de son régiment et des autres unités stationnées dans sa région, et créa une société militaire privée, la Bownell Guardianship, Sentry and Logistics, ou BGSL. Avec son expérience, son pedigree et ses contacts, Paniolo trouva à ses hommes de nombreux petits contrats. Il évita avec soin les opérations trop actives, propices aux bavures, et évita la tourmente de l'affaire Blackwater. Il se concentra sur la tenue de points de contrôle, de bâtiments officiels ou sur le ravitaillement. Ses hommes ne risquaient guère leurs vies, et étaient moins payés que d'autres, mais ils vivaient et leur entreprise tenait bon, ce qui les satisfaisait. Brandon se transforme en chef d'entreprise modèle : costume deux pièces et cartable en main, il passait son temps en déplacement, par voiture, hélicoptère ou avion, à mesure que ses activités gagnaient davantage de territoires irakiens et même des territoires afghans. Il conserve un rythme très actif et s'entretient, d'abord pour garder la forme et conserver le respect de ses hommes, puis, progressivement, pour lui-même. Il mange beaucoup et s'entraîne tout autant, il commence à gagner en carrure. Ce qu'il avait commencé à faire pour cacher un manque de confiance en son autorité et ses capacités devint une manière d'oublier ses soucis et le temps qui passait. Cela dit le temps, comme toujours, a le don de vous rappeler à l'ordre. Dès 2006, les forces américaines commencèrent à se retirer d'Irak et d'Afghanistan, laissant derrière elles essentiellement des troupes de formation dans quelques bâtiments. C'est la fin de plusieurs SMP, et BGSL est, elle aussi, contrainte de s'adapter. Avec la réduction des sites de l'armée américaine ne viennent pas nécessairement les reprises de contrat espérées par les autorités locales. Les Irakiens comme les Afghans préfèrent souvent utiliser leurs propres conscrits. Brandon prend la décision de diviser l'entreprise en deux. Il laissa le fer de lance à son ami et vice-président, suffisamment peu pour ne pas handicaper l'entreprise, et suffisamment bons pour rafler les quelques contrats de haut niveau auprès des gouvernements locaux. Il fonde Bownell Private Security, ou BPS, avec le reste des moyens et des effectifs. Il profite de la période de transition et de capitalisation pour payer beaucoup d'hommes sous le manteau, et se servir de BPS comme d'un intermède utile pour certains. En effet, BGSL se diversifia et obtint des contrats dans de nouvelles régions du monde. Tandis que la première entreprise retrouvait une stabilité et une cohérence, BPS se construisait et se fixait finalement à Los Angeles. Dès la mi-2007, Brandon commença à obtenir de nombreux contrats de protection, pour des résidences comme pour des personnes, et parfois même pour quelques institutions publiques. Il se servit du passif militaire de ses employés comme d'un argument de vente, et ne déçut pas. Mais ce ne fut pas la performance de son entreprise qui le mit en difficulté. Lorsque, en 2008, la crise des subprimes commence aux  États-Unis, il réalise très vite que l'impact risque d'être terrible sur ses affaires à court terme. Il prit les devants et commença à réfléchir à une nouvelle façon de s'adapter aux nouvelles conditions du marché.

2009-2015 – Dépression et Renaissance. Avec le contrecoup de cette crise, les riches ont commencé à avoir peur pour leur argent ; et à raison. La faillite de Lehman Brothers avait provoqué un vent de panique parmi la clientèle, qui achetait de l'or et de l'art, et ne dépensait plus le moindre sou superflu ; y compris si ce superflu concernait sa propre sécurité physique. BPS commença à enregistrer des pertes dès fin 2008, et Brandon ne put que se féliciter d'avoir su réagir immédiatement. S'il avait attendu, il aurait sûrement été incapable de rattraper le coup. Parce qu'il refusait de licencier et comptait bien trouver une solution, il consulta son personnel, et parvint à un accord. Bien que ça ne soit excitant pour personne, BPS allait aussi commencer à travailler pour des petites et moyennes entreprises. Depuis 2001, les États-Unis avaient été relativement tranquilles en termes d'attentats, mais on ne pouvait que croiser les doigts pour qu'un autre ouragan Katrina n'advienne ; aussi horrible que ce souhait paraisse. Pour le meilleur comme pour le pire, ce n'est pas ce qui arriva, mais, avant 2013 et les attentats de Boston, et tous les événements et mouvements potentiellement dangereux passés comme présents nés depuis, il lui fallut jouer des pieds et des mains pour parvenir à  l'équilibre. Déjà que, sur un plan professionnel, son affaire était en péril, sur un plan personnel, il refusait d'arrêter d'aider les membres de sa famille qui, à Hawaï, subissaient aussi la crise et avaient plus besoin d'aide que lui. En plus, il alimentait toujours un compte destiné à ses enfants ; qu'ils ne le connaissent pas et croient qu'il est un salaud les ayant abandonné ne changeait pas le fait qu'il souhaite leur laisser quelque chose à son départ. Il passe ainsi plusieurs années à sillonner la côte ouest, mais aussi les Rocheuses et jusqu'au Midwest. Durant cette période où il n'a pas un moment pour lui et n'a plus vraiment de maison, il s'enfonce dans la dépression. Elle couvait déjà depuis le divorce, mais les épreuves et la fatigue, tant physique que mentale, le firent sombrer. Il était de moins en moins rayonnant et de plus en plus grave, bien qu'on devine toujours, derrière son ego blessé, quand il s'ouvrait, la gentillesse et la chaleur d'un personnage à l'humanité édifiante. Il connut un répit bref et incertain en 2011, lorsqu'il rencontra une jeune femme d'à peine 21 ans à un gala. C'est le coup de foudre, l'amour au premier regard, et ils entament une relation assez chaotique marquée un manque d'implication mutuelle. Elle refuse de laisser de côté sa carrière en plein boom, tandis que lui est absent, continue de lutter pour maintenir sa vie sur les rails, et n'arrive pas à profiter réellement de sa vie ou de leur bonheur. Ils se séparèrent moins de deux mois plus tard. Pourtant, malgré la douleur, les années suivantes furent celles du retour aux affaires. A partir de la fin 2012, et plus particulièrement dès 2013, les contrats recommencèrent à affluer, avec l'augmentation de la peur du terrorisme, des groupes radicaux et de la criminalité en général. Et puis, le retour à une croissance, quoiqu'instable, rassurait les riches, qui se remirent à dépenser, vendirent leur or, et embauchèrent à nouveau des vétérans pour leur sécurité rapprochée. Brandon avait tout de même maintenant ses projets de diversification. En 2014 et 2015, il reprit progressivement goût à la vie tout en retrouvant un certain équilibre et un style de vie plus sain. Il commença à chercher à s'installer ailleurs qu'à Los Angeles, pour gérer ses affaires depuis chez lui tout en s'accordant de l'espace. Et puis, il avait pris goût au micromanagement sur les nouveaux contrats. Lorsqu'il entendit parler des troubles à Sidebay, non loin de San Diego, il ne lui fallut que peu de temps pour se décider et acheter un pavillon. Au pire des cas, se disait-il, il pourrait le revendre tranquillement, maintenant que les prix remontaient dans l'immobilier. Dès son arrivée, il chercha à caler quelques-uns de ses vétérans les plus verts – des nouveaux dans la société – sur des sites locaux. Il voulait démarcher tout le monde : magasins, restaurants, institutions, discothèques, et, surtout, ce fameux Vintage Hotel où l'assassinat avait eu lieu. Pendant que ses projets germaient, il prit aussi le temps de démarrer un coaching sportif pour les habitants.