I'm your fire and you're the rain [PV GYPSY]

J'ouvre la porte de chez ma tante, criant que j'étais entrée, mais n'eu pas de réponse. J'imagine que Tess et Norah travaillaient toutes deux, ou bien étaient parties faire autre chose. Je n'avais pas vu les voitures dans l'entrée, mais j'avais voulue être certaine. J'avais demandé à Gypsy de me retrouver chez ma tante, à la même heure que d'habitude. C'était le seul endroit où nous étions '' protégée '', que je peux dire, puisque mon homosexualité n'était pas connu de tous.
Elle et moi, c'était plutôt récent. Je l'avais rencontrée sur la rue, lorsque j'avais séché les cours, et je lui avais proposé de l'aider, manger et prendre une bonne douche. Sachant qu'elle ne pourrait jamais rester à la maison, je suis allée la visiter encore et encore et quand elle s'est trouvée un endroit où vivre, très récemment d'ailleurs, nous avons sauté sur l'occasion pour vraiment officialiser les choses. Je ne lui avais jamais demandé explicitement les raisons de son statut de Sans domicile fixe, mais j'ai jugé qu'elle m'en parlerait quand elle serait prête. Je n'étais pas du genre à bousculer les gens.
J'entend sonner et je me lance vers la porte, laissant mon sac à dos dans le milieu de la cuisine. J'ouvre la porte, et en voyant que c'est elle, je me lance dans ses bras pour lui faire un câlin.

SDF, elle n'aurait jamais pensé en arriver là, issue d'une famille riche, Gypsy n'avait jamais manqué de rien, c'était tout le contraire, elle avait toujours tout eu sans même à le demander. Et pourtant, un mois à vivre dans la rue, dans le froid, à lutter pour survivre, manger, se réchauffer. Et tout ça dans une ville inconnue, mais ce qui l'attendait chez elle était pire alors, au final, elle se trouvait heureuse ici. Heureusement, des gens bons l'ont aidé parfois, lui donnant la pièce, lui offrant un repas et une personne en particulier lui avait offert son attention, son amitié, l'emmenant chez elle pour que Gypsy puisse se doucher et manger, Annabel était devenue une vraie amie avec les jours passants, et même un peu plus encore.
Aujourd'hui, Gypsy été hébergé gracieusement par Sameen, un peu comme Annabel, celle-ci avait commencé par lui donner de quoi manger etc, et aux fils des discussions, elle lui avait proposé de vivre chez elle, par pitié surement, mais Gypsy ne lui en voulait pas, au contraire, pour avancer il fallait qu'elle se reconstruise, et avoir un toit sur la tête chaque jour aidait pas mal pour le moral.
Fin d'après midi, Gypsy était sortie pour rendre visite à la fameuse Annabel, sa petite amie depuis très récemment, et ça ce passait bien, même s'il fallait se cacher, la jeune SDF pensait vraiment tenir à elle et elle était heureuse, mais chaque jour, elle ne pensait qu'a une autre en se levant le matin...Après avoir sonné à la porte, elle fut accueillit par un câlin et ne put s'empêcher de sourire et d'en profiter pour la serrer fort tout contre elle, glissant son nez dans son cou pour respirer son doux parfum, et une fois l’étreinte terminé, Gypsy, égale à elle même, rentra sans dire un mot, allant directement sur le divan et s'y allongeant de tout son être. " Alors alors, comment ça va ? ça a été les cours ? t'as eu de bonnes notes ? " Gypsy fixait Annabel, sourire aux lèvres, les yeux pétillants, s'amusant à jouer avec une mèche de ses cheveux.

Je sentis le visage de Gypsy se caler dans le creux de mon cou et je ne put m'empêcher de rigoler doucement. Elle était juste adorable; délicate et adorable. Je sentais les papillons dans mon ventre créer une tempête, je ne me rappelait pas la dernière fois où j'avais ressenti ce genre de truc. Depuis la mort de mon frère, très franchement, je n'avais pas ressenti autre chose que de la douleur, de l'incompréhension et de la frustration. La belle brunette venait chercher un bon côté, et même si je devais me cacher parce que je n'étais pas prête à m'assumer, je pouvais quand même en profiter dans le confort de quatre murs.
Je la laissai entrer, tout naturellement et elle se dirigea automatiquement vers le divan sur lequel elle s'allongea. Je fermai la porte et alla la rejoindre, me lançant à ses côtés et l'attaquant d'un câlin avant de poser ma tête sur son épaule, profitant de sa présence pour la câliner un peu. J'étais comme un bébé koala. « Ça va mieux depuis que t'es là, à vrai dire. Les cours c'était la merde, aujourd'hui. Je crois que je me suis endormie dans mon cours d'espagnol... » Que je commence en rigolant, jouant avec les rebords du t-shirt de Gypsy. « Et toi, ta journée? » Que je lui demande, en la regardant doucement, ce petit sourire en coin n'ayant jamais quitté mon visage.

Homosexuelle aussi, Gypsy n'avait jamais pensé à cacher cette partie d'elle, malheureusement, elle n'avait pas eu le choix de le faire et ça avait mal terminé. Maintenant, elle préférait oublier son passé, se concentrer sur l'avenir et plus sur le moment présent. Annabel était douce, elle était belle, magnifique, tendre et câline, tout ce que Gypsy aimait, et elle l'avouait sans mal, elle l'aimait sa Annabel, elle en était sure.
Blottie l'une contre l'autre sur le divan, la main de Gypsy quitta ses cheveux noirs pour les cheveux de Annabel tandis que sa petite amie jouait avec le bord de son top, sourire aux lèvres, profitant simplement de l'instant en s’enivrant du doux parfum de sa belle, Gypsy se sentait bien, merveilleusement bien. " J'ai cherché du boulot, en vain... Dur d'expliquer certaines choses aux patrons et encore plus dur de trouver un job alors que j'ai jamais rien foutu avant... " Mais tout ça ne l'empêchait pas de sourire, d'aimer la vie et d'être la folle de service, bien sur, pas avec Annabel, pas en cet instant. " Je sais pas pourquoi, mais dés que je dis que j'ai vécu dans la rue, les patrons font une tête bizarre... ils doivent croire que je mangeait des rats et que je hais la société ! " Gypsy s'amusait a enrouler les cheveux de sa petite amie autour de ses doigts, baissant la tête pour admirer son doux visage, elle ne voulait pas casser l'ambiance avec ses histoires, mais elle était franche et n'aimait pas cacher des trucs a Annabel, enfin, des trucs sur son présent en tout cas.

J'étais allongée contre Gypsy, ce petit sourire toujours accroché aux lèvres. Je me sentais terriblement bien, plus confortable que jamais, et je me laissais aller finalement, complètement relaxée. Mes mains jouaient avec le rebord de son top, plus par réflexe qu'autre chose. Je la laissais répondre à ma question, ne pouvant enlever mon regard de sur son magnifique visage. « Tu vas finir par te trouver du boulot, j'en suis certaine... » Je pris une petite pause, laissant le rebord de son t-shirt pour venir poser ma main sur sa joue, forçant son visage à faire face au mien. « Avec un joli minois comme le tiens, je suis persuadée qu'un des patrons dehors là, va se dire qu'il doit t'engager. » Je lui souris, mon pouce caressant sa joue délicatement. Certes, avec un background comme le sien, certains pourraient être réticents, mais bon dieu, s'ils savaient à quel point son histoire n'était rien de moins qu'une histoire et que Gypsy était absolument prête à travailler. « Maintenant embrasse moi. Tu m'as manqué. » Que je dis tout simplement, rapprochant mon visage du sien et frottant mon nez contre le sien.

L'une contre l'autre, allongées sur le canapé, Gypsy ne pensait à rien, elle se disait juste une chose, que Annabel était sublime, un vrai canon et qu'elle avait de la chance que cette belle miss Layne ai flashé sur une SDF. Mais Gypsy voulait s'en sortir, arrêter de vivre au crochet des autres, même si ses nouveaux proches le faisaient par plaisir, elle devait trouver un emploi et tourner la page. " Que Dieu t'entende alors... Parce que j'en ai marre de vivre aux crochets des autres... J'en ai marre de passer devant les boutiques et de me dire que je peux pas me payer des fringues parce que j'ai pas un dollar en poche... " Pour une ancienne riche, ne plus rien avoir du jour au lendemain c'était brutal, et bien que Gypsy ne soit pas une acheteuse compulsive, elle aimait quand même s'offrir une robe ou des jeans de temps en temps. " Si un patron me prend pour mon minois... c'est pas bon signe, surement du porno ! " Gypsy tira la langue, c'était pas son genre de se servir de son physique pour décrocher un job. A la phrase de Annabel, Gypsy ne répondit rien, juste, elle l'embrassa comme demandé et se serra un peu plus contre elle, la serrant tendrement dans ses bras, amoureusement. " Toi aussi tu m'as manqué ! "