Et là, c'est la panne ~ Sebastian & Zélie

Comment dire qu'aujourd'hui c'est pas ma journée. Depuis mon réveil il m'arrive que des merdes, le réveil qui ne sonne pas, le chien qui a pissé dans le salon et mon téléphone qui s'est magnifiquement bien explosé sur le carrelage de salle de bain. A part le nettoyage express du sol du salon et la nécessité extrême de me préparer en dix minutes pour éviter d'être en retard, tout semble aller pour le mieux. Finalement, j'arrive à être dans les temps. Je finis en vitesse ma tasse de café que je pose dans l'évier et me dirige vers la voiture. J'entre dedans et essaye de démarrer. Quand je me disais que ma journée ne pouvait pas être pire, finalement si. J'essaye de démarrer et là c'est le drame. La voiture ne démarre pas, et pire, je vois de la fumée sortir de dessous le capot. Après l'avoir ouvert de l'intérieur, je sors pour voir de quoi il s'agit. Le problème c'est que j'y comprends rien. Tout ce que je vois c'est des tuyau autour d'un truc qui ressemble à un moteur. Munie de mon téléphone portable dont l'écran et fissuré d'un bout à l'autre, je décide donc d'appeler mon garagiste. " Allô ! Bonjour ! Je vous appelle car ma voiture ne démarre pas et elle fume ! J'habite au 1254 Cardiff Road. Est-ce que vous pourriez vous déplacer ? " S'il dit non je pète un câble !

Après une soirée de "chasse" peu concluante au bar la veille, Seb s'était retrouvé à rentrer tôt chez lui et à passer le reste de la soirée devant la télé. Il s'était ennuyé à mourir et rapidement endormis sur le sofa, ce qui lui fallut de se réveiller vraiment de bonne heure. Quand fut enfin le moment d'aller travailler il en fut même heureux, car depuis que sa fille n'habitait plus à la maison, c'était plutôt solitaire et le brunet faisait son possible pour ne jamais y être. Une fois au boulot son patron lui demanda de faire le grand ménage du garage, puisqu'il n'y avait pas trop de client. Sebastian détestait nettoyer cet endroit, il y avait de la suie jusqu'au plafond... M'enfin, il n'avait pas trop le choix alors autant commencé. Le coureur de jupons commençait à vraiment désespérer, quand le téléphone sonna et qu'une fille lui demanda d'aller examiner sa voiture. Seb ne se fit pas prier, il lança presque sa serpillière au sol et nota l'adresse où il devait se rendre. Il prit la dépanneuse, comme ça s'il y avait quelque chose de grave il pourrait toujours ramener la voiture au garage. Il ralentit devant la maison en question quelques minutes plus tard et frappa à la porte. Quand-elle ouvrit, il ne put s’empêcher de lancer son sourire charmeur en voyant la jolie femme devant lui. Salut, vous avez demandé un mécano? En plus de le sauver du nettoyage il allait passer un moment avec une jolie fille, que pouvait-il espérer de mieux. Ou se trouve la bête?

Au moment où je raccroche, je suis dans tous mes états. Mais le mécanicien a dit oui pour venir me dépanner ce qui est déjà une très bonne chose, car je serai bientôt fixée sur cette fameuse pane. Mais d'un autre côté je commence à imaginer le pire, c'est tout moi. Peut être que cette voiture, que j'avais payée une fortune, ne roulerait plus jamais. En plus, c'était pas du tout le moment pour moi financièrement d'acheter une nouvelle voiture. En attendant le garagiste, je décide d'appeler l'école car mes élèves doivent déjà m'attendre. Je leur explique mon cas, décidant de leur épargner le problème du réveil et du chien, et ajoute que j'arriverais dès que possible. J'imagine alors mes élèves à l'étude déçue, car ils s'imaginaient déjà rentré chez eux. J'étais pareil à leur âge, on est tous comme ça. Finalement le mécanicien arrive vite. Je n'avais pas eu de pane de voiture à Sidebay pour le moment alors c'était la première fois que je voyais un garagiste du coin. Et visiblement j'étais bien tombée. Ce garagiste changeait un peu du vieux pervers qui s'occupait de ma voiture au Canada. Je souris en me disant que c'était la première bonne chose qui m'arrivait ce matin. " Bonjour. Oui c'est moi ! " Je réponds en sortant de la maison. Je m'avance vers le garage qui est sur le côté. " Elle est par là. " Je dis en montrant l'objet du problème.

Sebastian attendit que la jolie brune lui montre sa voiture. Il la suivit tout en gardant son grand sourire, puis lui demanda d'ouvrir le capot. Il regarda à l’intérieur, puis juste avant de toucher a quoi que ce soit, il stoppa et se retourna vers la jeune femme. Avant de me salir les mains, dit-il tout en tendant sa main vers elle. Moi c'est Sebastian. Reportant son regard sur la voiture il commença par inspecter rapidement, au cas où il apercevrait le problème. Alors, ça fait longtemps que vous habitez ici? Bien qu'il travaillait, rien ne l’empêchait de faire la conversation, surtout que cela pourrait prendre un moment, tout dépendant ce que la voiture avait. Le Mecano s’arrêta, il avait espéré que le problème serait voyant, mais bien sur c'était rarement aussi simple, alors il regarda Zélie. Vous pouvez essayer de démarrer? Afin de repérer où la fumée sortait. En effet, la voiture ne démarrait pas, mais il voyait la fumée, alors cela ne devrait pas prendre trop de temps avant qu'il trouve le problème.

Le jeune homme en face de moi me tends la main. Je la serre sans tarder, un sourire aux lèvres. " Moi c'est Zélie. " Je lui réponds. Puis je le laisse travailler, tout en restant pas trop loin afin de pouvoir observer ce qu'il fait. Il faut dire que je n'ai pas grand chose à faire d'autre puisque je suis censée être au travail et que pour aller à l'école primaire dans laquelle je bosse il me faut ma voiture. N'y connaissant rien en mécanique, je ne suis pas sûre de bien comprendre ce qu'il fait, mais peu importante. Il lance finalement la conversation. " Bientôt deux ans. Et vous ? " Au moins ça m'occupe un peu, ce qui n'est pas plus mal. A sa demande, j'entre alors dans la voiture. Une fois installée côté conducteur, je tourne la clé afin de la démarrer. Je me dis qu'il doit chercher d'où vient cette fameuse fumée et donc la pane. " Vous trouvez ? " Je lui demande par dessus la portière avec une lueur d'espoir dans la voix. J'espère encore pouvoir aller travailler. J'ai surtout pas envie de faire attendre ma classe toute la matinée pour rien.

Il inspecta l'endroit où il voyait de la fumée, la bonne nouvelle s'était quand sachant ou était le problème il pourrait facilement savoir quoi faire. Ce qui était moins bien, c'est que s'il fallait changer une pièce cela prendrait un moment et quelque chose lui disait que la brunette était pressée. Oh, toute ma vie. Dit-il finalement pour répondre à sa question. Continuant à bidouiller avec l'engin il se frotta le menton. Il y laissa une trace noire, qu'il essaya d'enlever avec le revers de sa main, sans grand succès. Ce n'était pas rare pour un meccano d'être couvert de suie, alors il n'y porta pas grande attention puisqu'il était habitué. Avec un peu de chance c'est seulement une bougie qui est brûlée, sinon il faudra voir si on a la pièce au garage ou en commander une. Voulant en apprendre plus sur la jolie brune il continua. Alors, Zélie, Vous faites quoi dans la vie? Souria-t-il en la regardant.

Je regarde le jeune homme à la fois curieuse de savoir ce qui peut bien se passer sous le capot de cette voiture et anxieuse que la panne ne soit beaucoup plus grave que ce que je voudrais. De temps à autre mes sourcils se froncent quand j'entends un bruit qui ne me paraît pas normal ou quand il bidouille un peu trop le moteur à mon goût. Il finit par me dire que c'est sans doute une bougie ou une pièce à changer au garage, ce qui ne m'arrange pas spécialement. Dans ma tête j'espère et me dis qu'il doit peut être y avoir une meilleure solution pour que je puisse partir tout de suite. Mais après tout, je n'y connais strictement rien alors je me tait sur le sujet, acquiesce sa remarque d'un simple mouvement de tête et préfère continuer la conversation en cours. " Je suis Professeur des écoles. Mes gamins m'attendent en ce moment, enfin ils attendent surtout que je ne puisse pas venir. " Répondis-je avec humour.

Sebastian hocha la tête en riant doucement. Il se rappelait ne jamais avoir apprécié les cours et quand son professeur était absent cela faisait vraiment ça journée. Mais bon, en tant que parent célibataire il savait maintenant que ce n'était pas toujours une bonne chose, car il devait souvent quitter le travail pour aller chercher sa fille quand elle était jeune.

Je suis sur que vous manqueriez à vos élèves, sourit-il. Le mécano était un peu plus sérieux que d'habitude puisqu'il travaillait, mais rien n'allait l’empêcher de draguer une jolie femme quand il en voyait une. En plus il était sérieux, juste en la voyant elle avait l'air d'un bon professeur.

Écouter, je peux aller vous porter si vous voulez, je ne voudrais pas que vos élèves soient tristes. Pour votre voiture je pense que j'ai la pièce au garage, je peux la remorquer jusque-là.

Mon travail m'a beaucoup aidé à m'en sortir quand j'étais au plus mal. Aider ces enfants est devenu viral, comme si ça m'évitait de penser à son décès, comme si ça me gardait en vie. C'est sans doute la raison pour laquelle je prend mon boulot trop à cœur. Des fois je me dis que je devrais lâcher du leste, mais j'y arrive rarement. Je souris à l'homme en face de moi lorsque je formule ma réponse. " J'en suis pas si sûre. Ils n'ont qu'une envie, pouvoir rester la journée à ne rien faire dans la salle de classe." Je reste lucide sur mon métier et sur l'envie de travailler de ces enfants malgré tout. Le mécanicien me propose une solution alternative à celle que j'envisageais plus tôt ce matin. N'ayant pas de meilleure solution je finis par accepter. " Ça serait très bien. Enfin je peux toujours appeler un taxi si ça vous fait un trop gros détour. "

Le mécano commença à ranger ses outils en même temps qu'il attendait la réponse de la brunette. Il était bien heureux qu'elle accepte son offre, car l'idée de retourner au garage pendant encore quelques heures ne l'attirait pas vraiment.

Oh, ça me ferait plaisir. En fait, c'est plutôt vous qui me rendez un service, dit-il en faisant une petite mimique, comme s'il avait été découvert. Il referma le capot et sortait ses clés. Il faut juste que j'accroche ça et on est parti, dit-il comme s'il parlait d'un simple ballon ou d'un chien.

Ça ne lui prit que quelques minutes et ils étaient partis. Il n'y avait pas beaucoup d'école dans les coins, alors il n'eut pas vraiment besoins de demander le chemin, il avait vécu ici tout ça vie, quand même. Il se gara devant l'école. Votre voiture devrait être en état de marche d'ici la fin de la journée.

Il y a déjà presque une heure que j’aurais dû commencer ma journée. J’ai eu le temps de prévenir le proviseur de mon soucis mécanique pour que les élèves ne soient pas priés de rentrer chez eux. Malgré la compagnie charmante avec laquelle je suis, je n’arrive pas à oublier la journée qui m’attend. Au contraire, je ne cesse de penser au temps qu’il va me manquer pour terminer le programme prévu pour la journée. Je sors finalement de mes pensées et réflexions quand il me dit être heureux de faire un détour. « Ah bon ? Moi qui pensais que vous étiez débordé. » Je dis sur un ton ironique. Tant qu’à passer du temps avec un inconnu autant en passer un moment agréable et avec le sourire. Il accroche la voiture à la sienne pour pouvoir l’emmener au garage pendant que je monte dans sa voiture. Peu de temps après il m’annonce que la voiture devrait être prête dans l’après-midi. « Super. Ce serait possible de me prévenir quand elle sera prête que je puisse venir la récupérer ? » Je demande poliment.

L'homme sourit, on est en plein "ménage de printemps" et c'est moi qui suis pris avec. Je suis en attente pour recevoir certaines pièces, mais on ne les aura pas avant demain, donc... Il racontait un peu sa vie, mais s'était toujours mieux que de faire le voyage en silence.

Elle lui demanda ensuite s'il pouvait la prévenir quand la voiture serait prête. Bien sur, est-ce que vous avez un portable, pour que je puisse vous joindre si vous n'êtes pas à la maison?

Il regarda la jolie brunette partir, et retourna lui-même au travail. Au moins il n'avait pas à nettoyer et en plus il avait rencontré une fille, alors la journée était de mieux en mieux.